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 L'envolée du destin...

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Eve Brianna Thompson

Eve Brianna Thompson


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MessageSujet: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeDim 30 Nov - 22:50

L'envolée du destin... Img-173154xp98t



Tout commençait ici.
Maintenant, à cet endroit précis, mon existence allait prendre un tournant des plus inattendus.
Ma vraie vie débutait aujourd’hui même.
Pourtant, j’avais déjà dix-sept années à mon actif, ce qui n’était pas rien, cependant ces dix sept années de mondanités, de superficialités et de futilités ne tarderait pas à s’effacer complètement, à perdre tout le sens et l’intérêt que j’avais pu y trouver.
Oh, je n’avais pas à me plaindre, loin de là ! Jusque là j’avais été choyée, protégée et entourée autant que je l’avais souhaité toutefois vous allez comprendre que ces plaisirs là n’avaient rien de commun avec ceux que j’aurais dans la vie qui se dessinait devant moi sans que je n’en ais seulement conscience.

Pour l’heure, je ne me doutais pas une seconde de ce qui allait se passer.
Enfin, disons que j’avais bien un mauvais pressentiment, l’impression que le calme environnant étant terriblement trompeur mais ça faisait longtemps que j’avais appris à faire taire mon instinct.
Je restais donc tranquillement à attendre que cette histoire me tombe dessus, m’assommant plus efficacement que n’importe quel coup de massue.

Allongée sur le ventre, les mollets levés s’agitant en rythme dans les airs, j’écoutais mon Mp3, bien installée sur le matelas moelleux qui me servait de lit.
Le casque rivé sur les oreilles, je m’étais évadée dans un passé que je retranscrivais lentement dans le journal intime ouvert juste devant moi.
Toute la semaine y était retranscrite avec exactitude, il ne me manquait plus qu’à relater, sur les pages ornées d’un Diddle tout mignon, ma journée de la veille.

Je fis donc une pause, observant distraitement cette grande pièce qui me servait de chambre.
Une tapisserie mauve, des photos éparpillées sur les murs, un téléphone très kitch recouvert d’un duvet de poils rose sur une table de chevet en bois, tenant compagnie à un réveil, un portable et à un livre policier, un bureau en désordre sur lequel trônait mon ordinateur portable, un meuble télé, un lit deux personnes à baldaquin, une gigantesque penderie… autant d’élément qui donnait un rendu très féminin… très adolescent aussi.

J’aimais cet endroit. C’était en quelque sorte mon repère.
Le personnel n’avait pas accès ici, je le leur avais interdit.
Il reflétait bien ma personnalité, du moins je le pensais. Un mélange de soin et de désordre, de maturité et de puérilité… Un paradoxe, en soit.
Mais les choses étaient bien ainsi et je ne comptais pas changer la moindre chose.
Même les vêtements oubliés sous le lit étaient très bien là où ils étaient !

Revenant à mon écriture, j’observai la petite tête de lapin sur le haut de la page que j’avais griffonné sans vraiment m’en rendre compte le temps qu’avait duré mon examen visuel des lieux.
Rassemblant mes idées et plus particulièrement mes souvenirs, le coude appuyé sur le lit et la main soutenue mollement par ma paume, je me mis à mordiller mon stylo retournant vingt quatre heures en arrière accompagné par la voix mélodieuse de Kelly Clarkson.
L’encre commença doucement à former des lettres arrondie et harmonieuse alors que les événements de la veille se répétaient sous mes yeux rêveurs…

Alors… que s’était-il passé hier ?
… …
… … …
Ah oui ! Voilà !
Nous étions lundi et je m’étais fait réveiller par Radcliffe un grand gaillard peu souriant mais très gentil au service de la famille depuis un peu plus de cinq ans.
Il avait prétendu que ma chère maman voulait me voir.
J’avais râlé, grommelant qu’elle pouvait le faire n’importe quand mais qu’il fallait évidemment qu’elle choisisse de le faire à huit heures du matin alors que j’étais en vacance.
Le pauvre avait répondu qu’il n’y était malheureusement pour rien et je lui avais précisé que je ne rouspétais pas après lui.
Il avait eut l’air soulagé et était retourné à ses activités sans rien ajouter.
Je m’étais donc levée, peu désireuse de faire attendre mon impatiente de mère.
Puis, j’avais enfilé mes pantoufles et un peignoir, histoire de ne pas descendre en petite nuisette.
Il y avait des hommes parmi nos serviteurs, tout de même !

J’avais donc rejoint Meredith dans le grand salon après avoir pris mes cachets quotidien. Parce qu’il y avait aussi le petit salon. A ne pas confondre ! Le petit salon s’était plutôt pour le thé, mes parents aimant imiter les traditions anglaises estimées très en vogue dans le milieu de la bourgeoisie. On y prenait aussi le café ou tout autre apéritifs ou digestifs. C’était une pièce de taille moyenne… qui aurait pu sembler très grande à d’autre que moi, où était entreposé tout un tas de peintures très chères et surtout… très moches, soyons honnêtes.
Mes parents aimaient les exhiber en tout cas mais moi moins je les voyais et mieux je me portais.
Et puis de toute manière, je n’allais que rarement avec eux dans cette pièce. Quand il y avait des invités parfois mais sinon c’était principalement pour les discussions entre adulte dont j’étais évidemment exclus.
Oui parce que papa et maman, comme pas mal de parents, me prenaient encore pour une gamine et tout ce que je faisais n’y changeais rien. Ce n’était pas de leur prouver ma maturité dont j’avais besoin mais plutôt d’un miracle !

Enfin bref, revenons-en à mon adorable mère qui était assise sur une chaise ébène, autour de la grand table en chêne.
Surmaquillée, surparfumée… aucun doute possible c’était bien elle !
Non ironie mise à part… même si elle était vraiment trop maquillée et trop parfumée, elle avait relevé ses cheveux blonds en une coiffure qui rendaient ses traits plus sévère qu’ils ne l’étaient en réalité.
C’était une belle femme… pour son âge, je veux dire. Beaucoup disait d’ailleurs que je lui ressemblais énormément. Papa lui allait jusqu’à prétendre que j’étais son portait craché quand elle avait le même âge. Et les photographies en attestaient.
Ça m’aurait ennuyé qu’on nous compare mentalement mais physiquement c’était plutôt flatteur, je dois dire.
Grande et svelte, des yeux verts, des pommettes hautes, une chevelure claire, un nez bien droit, voilà le tableau qu’elle offrait. Malheureusement, je n’aimais pas du tout sa façon de se préparer. C’était quoi cette manie de mettre autant de fard à paupière, franchement ?!
En revanche, pour les vêtements, elle avait bon goût. C’était une mère très « fashion » d’après mes amies.
Là elle portait une robe noire et grise relativement moulante. Il faut dire qu’elle pouvait se le permettre ayant conservée sa taille mannequin.

Quoi qu’il en soit, elle était en train de prendre son petit déjeuner constitué de quelques pancakes recouverts d’un filet de sirop d’érables et s’interrompit en me voyant arriver. Elle m’avait alors détaillé avec un air blasé et réprobateur qui m’avait mis aussitôt sur la défensive. Qu’allait-elle me reprocher cette fois ?


« - Tu n’es pas habillée, ma chérie ? » Avait-elle commencé d’un ton terriblement irritant comme si elle s’était adressée à une arriérée.
« - … Comme tu peux le constater. » Avais-je répliqué plutôt sèchement.

« - Oh la la ! Mais c’est quoi cette humeur dès le matin ? Tu t’es levé du pied gauche ? »
« - … C’est juste que je me suis levée tout court, qu’il est huit heure du matin et que suis en vacance ce qui veut dire que normalement j’ai droit de dormir un peu plus longtemps. »
« - Oh ! Cesse un peu de toujours râler ! Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, ma chérie. »Avait-elle répliqué avec un sourire crispé.

Je n’avais pas répondu pas, retenant péniblement un profond soupir. S’énerver ne servait à rien.


« - Viens plutôt t’asseoir. » Avait-elle enchaîné.

J’avais obtempéré en silence, m’installant face à elle, sans rien dire. Quelques secondes s’étaient écoulées. Je ne savais pas quoi dire ou quoi faire, ne sachant trop ce qu’elle attendait de moi.


« - Tu ne manges pas ? Le petit-déjeuner est le repas le plus important tu sais, c’est… » Avait-elle finit par dire.
« - Je sais mais je n’ai pas très faim. »

« - Tu es barbouillée ? »
« - … C’est ça. »
« - Alors pourquoi restes-tu ici ? » Avait-elle parut s’étonner, ce qui eut le don de m’agacer.
« - … Peut-être parce que tu me l’as demandé. » Avais-je répondus essayant de ne pas laisser transparaître mon exaspération.

Elle avait alors décidé d’ignorer mon intervention et toute ma personne d’ailleurs, se remettant à manger avec ces petites manières que je lui connaissais.

« - Tu ne voulais pas me dire quelque chose ? »

« - Quelque chose ? »
« - Tu ne m’as pas fait appelé pour que je te tienne compagnie, si ? »
« - Oh… Non, évidemment. Tu as raison. Je voulais te prévenir que je pars cet après-midi à Chicago. C’était prévu pour vendredi, tu te souviens ? Mais la date a été avancée. Tu pourras prévenir ton père et t’excuser pour moi ? »
« - … Quel dommage. Tu te faisais une telle joie de le retrouver. » Avais-je persiflé, narquoise, feignant l’innocence.
« - … Mais oui ! Exactement. Qu’est-ce que tu veux dire ? »
« - Rien du tout. » Avais-je répondu tout naturellement.
« - Tant mieux. » Avait-elle lâché, la mine anormalement sombre.
« - Je vais aller me préparer. »
« - Oui, c’est ça. Fais donc ça. » Avait-elle conclus avec un signe dédaigneux de la main.

Je m’étais levée sans préambule, m’éloignant sans un mot.
Cependant, avant de disparaître dans l’angle du couloir, je n’avais pas pu m’empêcher d’ajouter :

« - Oh et… je te souhaite bon voyage. Salut Monsieur Gordon, pour moi. »

Ma mère avait alors donné l’impression de s’étouffer, me jetant un regard courroucé et suspicieux.
Que croyait-elle donc ? Que j’ignorais tout de sa relation avec notre voisin ?
Il aurait fallut être aveugle ou amoureux comme papa pour ne pas s’en apercevoir…
Le pauvre aurait été si triste de l’apprendre… Du moins, je le croyais.
A l’époque, j’ignorais encore qu’il avait lui aussi une amante.

Etant donné que j’avais mentis, je m’étais ensuite dirigé vers la cuisine, me servant dans le frigo sans prêter attention à la cuisinière rondouillette dont je ne me souvenais plus du nom et qui parut vaguement offensé que je repousse son repas.
Je détestais manger devant maman. Elle me critiquait sans cesse, me dressant le menu idéal et le nombre exact de calories que j’ingurgitais. Sans parler de sa réflexion sur ce qu’elle disait être des excès. Selon elle, je mangeais trop et à ce rythme là je finirais inévitablement grosse. Je refusais simplement de me privé d’autant que je ne prenais pas le moindre gramme mais ça elle ne le comprenait pas. Ou peut-être était-ce une forme de jalousie…
Je me fichais bien de ces pseudos-conseils !

Lorsque j’avais été rassasiée, je m’étais rendu dans l’immense salle de bain carrelé de blanc et noir. C’était luxueux, confortable et la luminosité y était idéale. Ça manquait un peu de fraîcheur et de légèreté mais c’était joli.
Sans m’arrêter à ce spectacle classique, je m’étais engouffrée dans un bon bain chaud que je m’étais fais couler auparavant.
Je m’étais alors laissée glisser dans une lente torpeur, y restant presque une heure mais contrainte d’y ressortir au vu du programme qui m’attendait.
Je devais avoir un cours de piano moins d’une demi-heure plus tard et il fallait encore s’habiller et se préparer !

Je n’aimais pas particulièrement être pressée ainsi ni devoir suivre un emploi du temps serré pourtant c’était ainsi tous les jours. Dans mon monde, il fallait être toujours optimale, toujours être au maximum de ses capacités. Alors tout s’enchaînait très vite. Je devais devenir une « dame » aussi avais-je droit à tout un tas de cours qui ne me passionnait pas forcément mais… papa y tenait alors je ne me rebellais pas… Il voulait que l’on me regarde avec respect et admiration et faisait tout dans ce sens.
En vérité, le but pour lui c’était que je sois la meilleure en tous les domaines pour épater la galerie et séduire ses associés potentiels par exemple.
C’était ça qu’il voulait mais prétendait que c’était pour faire de moi la femme parfaite.
Je le croyais. Je l’avais toujours cru.


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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeDim 30 Nov - 22:50

Bref ! J’avais donc opté pour une robe blanche et fluide, me séchant les cheveux et me maquillant rapidement. Quand ce fut fini, je m’étais précipitée dans la pièce où se trouvait déjà le vieux professeur qui renonça à me faire la morale quant à mes minutes de retard. Comme les autres, il me passait tout.
… …
Le cours s’était déroulé sans encombre. J’avais fais des progrès d’après l’enseignant.
Toutefois, je n’avais pas eu le temps de m’en féliciter car on m’attendait autre part.

Conduite par Nataniel au haras à bord de cette grande limousine noire, je m’étais empressée de retrouver ma jument chérie, Krystal, pour mon moment préférée de la journée. J’adorais l’équitation et plus encore l’animal que je montais !
Un Irish Cobs noire et blanche, d’une douceur et d’une docilité extraordinaire offert par papa quatre ans plus tôt…
L’heure et demi s’était donc achevée plus vite que je ne l’aurais désiré.

La matinée s’était bien passé jusque là, l’entrevue avec ma mère mise à part. J’étais sereine et détendue cependant en franchissant les grilles menant à l’immense villa de la famille, j’eu une sensation désagréable qui me fit me retourner afin d’observer derrière la voiture. Il n’y avait personne.
Croyant avoir rêvé, j’étais rentrée à la maison sans trop me poser de question mais sans pouvoir chasser ce pressentiment désagréable.

Etant donné la chaleur extérieure, j’avais ensuite décidé d’aller lire un peu dans le parc qui entourait notre résidence en attendant l’heure du déjeuner.
Aussitôt pensé aussitôt fait.
Toujours affublée, contre ma volonté, de mon armoire à glace personnelle, je m’étais installée sur une couverture au beau milieu de l’herbe, en dessous d’un gigantesque saule pleureur.
Le climat était agréable. Il faisait beau et chaud, fait plutôt courant ici à Beverly Hills, mais pas trop, l’arbre m’apportant une fraîcheur bienfaisante.
Les oiseaux chantaient, et un silence serein planait autour de moi… un tableau idyllique en soit.
Tellement d’ailleurs que j’avais ensuite proposé gentiment au cuisinier de me préparer un pique-nique. Il avait accepté, évidemment.

J’avais donc mangé de bon cœur ce repas frugal, m’arrêtant l’espace d’une seconde sur une pomme rougeoyante qui m’avait arraché un sourire.
Le spectacle était comique. Eve au milieu de la nature, croquant une pomme à pleine dent… mais où était Adam ?! (Enterré quelque part au Japon peut-être… ;-) )
Au cours de ce festin, je m’étais sentis épiée plusieurs fois mais j’avais eu beau fureter partout du regard et me contorsionner rien ne m’apparut jamais.

Peu après tout ça, mon téléphone avait sonné. C’était Phoebe, ma meilleure amie qui avait souhaité me retrouver en plein centre ville. J’avais dis oui, contente de pouvoir passer un peu de temps avec elle.
Avalant mes cachets contre l’hypertension, j’avais été trouver Nat’ comme je le surnommais et il m’avait conduit serviablement à mon rendez-vous où trois autres connaissances avaient rejoint mon amie pour ma plus grande déception.
On avait commencé par manger une glace tout en longeant la plage avant d’atterrir, comme par hasard, devant le centre commercial.
Et ce fut partie pour une après-midi shopping !

Quand je fus de retour à la maison, j’étais complètement crevée et… pas complètement comblée non plus.
J’adorais nos sorties mais le goût qu’elles avaient me laissaient de plus en plus lasse.
Jamais de sérieux ou de confidences, des discussions répétitives concernant les marques, les vêtements, les garçons et leurs petits nombrils rien d’autre.
Oh, je les appréciais, hein !
Néanmoins j’aurais parfois aimé pouvoir croire que notre amitié en était réellement une, que si j’avais été pauvre par exemple elles m’auraient sollicité de la même façon mais je savais pertinemment que c’était faux.
Nous étions un groupe de riches héritières qui se pavanait en bonne compagnie, alors même si on avait fière allure et qu’on attirait les regards, ce qui en outre ne m’intéressait pas plus que ça, j’étais loin d’être persuadée de leur sincérité.

En ce début de soirée, j’avais donc choisis la tranquillité. On m’avait invité à une petite fête mais je m’étais refusée à y participer.
Ça ne m’intéressait pas.
J’avais donc pris une douche rapide histoire de me nettoyer de cette sueur qu’avait fait naître les températures caniculaires de ce début de septembre.
D’ordinaire à cette époque de l’année, il ne faisait pas si chaud…
Le réchauffement climatique dont parlaient les scientifiques se confirmait encore une fois.

En sortant de la salle de bain, ayant revêtu une petite nuisette en satin et ayant décidé de laisser mes cheveux mouillés flotter dans mon dos, j’étais allé à la salle à manger où m’attendait déjà le dîner encore fumant.
Je m’étais empressé d’achever ce dernier repas avant de retrouver le confort de ma chambre.
Je m’étais allongée sur le lit, avais avalé les dernières pilules de cette journée avais décidé de mettre la télé.
J’étais tombée sur « Cruel intentions »… que j’avais vue à trois reprises déjà.
Comme toujours, la fin m’avait fais sangloter de longues minutes et c’est donc la tête pleine de princes charmants particulièrement beaux que je m’étais endormie non sans jeter un dernier coup d’œil par la fenêtre, le sentiment d’être surveillée ne m’ayant pas quitté de l’après-midi.


… …
… … …

Je relus ce que je venais d’écrire avec satisfaction. Ce résumé détaillé semblait complet.
J’aimais retranscrire ainsi mes journées… afin de ne jamais rien oublier.
Une vieille habitude prise depuis mes douze ans et que je poursuivais inlassablement.
Je me répétais que ça me plairais sûrement de relire mon vécu plus tard lorsque ma mémoire me ferait défaut.
Et puis, c’était une trace écrite de moi, de mon existence…
Une existence un peu étrange, je vous l’accorde… parce que je n’étais pas comme les autres et mes prières n’y avaient rien changé.
J’avais cette chose, ce… ce don… qui faisait de moi quelqu’un de différent… quelque chose de différent.
Ce carnet, c’était mon humanité reproduite à travers tous les sentiments que j’y exprimais et le relire me permettait de pouvoir y croire encore. Me dire que je n’étais pas un monstre… pas complètement du moins…

Chassant ses pensées de mon esprit, je me replongeais dans mon journal intime.
Tant que j’y étais autant y conter ma matinée. Ce serait déjà ça de moins à faire et au moins les phrases y seraient on ne peut plus précises.



… …
… … …

Donc ce matin…en sachant qu’il était environ dix heure et demi, je m’étais éveillée à neuf heure, fraîche comme la rose, avais pris les médicaments que je conservais toujours près de moi, puis avais engloutis un copieux petit déjeuné.
J’étais ensuite allé directement à la salle de bain, m’étais lavée et avais pris tout mon temps pour me préparer.

J’avais revêtue une robe ressemblant beaucoup à celle de la veille qui m’avait toujours évoqué la pureté. Je m’étais très légèrement maquillé les yeux mais avais en revanche insisté sur mes lèvres que j’avais recouvert d’un gloss rouge vif, ce qui contrastait avec la douceur du reste, faisant ressortir le bleu de mes yeux et la blancheur de ma peau.
J’avais donc admiré l’effet crée non sans enthousiasme.
Le côté femme et sensuelle de ce coloris de rouge à lèvre venait briser la fragilité et l’innocence de la tenue que renforçait encore la clarté de mes cheveux et de mes prunelles.
Pour peaufiner le tableau, j’avais cerné ma taille d’une épaisse ceinture vermeille.
De nouveau, j’arborai un style qui aurait pu sembler désuet à une autre période mais qui, à présent, semblait juste très classe… sans vantardise aucune !
Après tout, c’était mes goûts, il était normal que ça me plaise !


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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeLun 1 Déc - 1:54

Ma mère étant partie la maison était étonnamment vide mais ça ne m’avait pas dérangé plus que ça. Sa présence était plus pesante qu’autre chose.
En outre, papa était censé revenir le lendemain donc je n’allais pas être seule trop longtemps.
Et puis, il y avait nos « domestiques ». Je pouvais toujours parler avec eux si je m’ennuyais.
Ils étaient gentils pour la plupart. Différents des gens que je côtoyais en temps normal mais ça ne me dérangeait pas.
Sauf en ce qui concernait mes gardes du corps…ce n’était pas des bavards eux… en fait, au début je m’étais même demandé si papa n’avait pas engagé des muets mais il s’était avéré que non par la suite.
Enfin, ils faisaient leur boulot et même si ça ne me plaisait pas, je n’étais pas sans savoir que c’était pour mon bien.
J’estimais n’avoir pas besoin de protection mais visiblement papa n’était pas du même avis.
Franchement que vouliez-vous qu’il m’arrive ?! Cette villa était tout simplement imprenable !
De plus, je n’avais pas d’ennemis.
J’étais plutôt du genre à savoir me faire suffisamment discrète pour être appréciée par tout le monde sans être adoré.

Quoi qu’il en soit après avoir était demandé à Britany, l’intendante des lieux en quelque sorte, si j’avais du courrier ou des rendez-vous précis, j’étais remontée dans ma chambre.
Un peu de tranquillité avant mon rendez-vous de deux heures…
Pff… je n’avais vraiment pas envie d’y aller !
Mais bon, je n’avais pas trop le choix… et encore moins d’excuse donc à moins d’être subitement enlevée par des extraterrestres ou ce genre de divagation, je n’allais pas y échapper.

C’est là que j’avais décidé de me confier à ce bon vieux journal, chose que je n’avais pas fait depuis une semaine.
Et nous revoilà donc dans le présent !


… …
… … …
Lentement, un sourire serein aux lèvres, je refermais l’ouvrage, contemplant quelques secondes sa couverture couverte de paillette. Il faudrait bientôt m’en acheter un autre, celui-là n’allant pas tarder à rejoindre la boîte en carton où attendaient ces homologues terminés…

Je réfléchissais à ce que j’allais bien pouvoir faire, penchant pour un peu de lecture quand un bruit suspect attira mon attention. Je me redressais vivement, à l’affût, le cœur battant étrangement vite. Bien sûr, ça aurait pu être n’importe lequel des serviteurs ayant par exemple reversés maladroitement quelque chose où ce genre de bêtises mais… mon instinct me soufflait que non.
Je n’aurais su l’expliquer mais un malaise me tiraillait de toute part, me rappelant à mon impression de la veille… celle d’avoir été épiée.

Avec une vitesse délibérément médiocre, je me relevais totalement, tendant l’oreille pour essayer de capter des sons familiers et rassurants.
Il me sembla distinguer une voix, comme un murmure et une seconde mais je n’aurais pas pu l’affirmer, mon imagination me jouait peut-être un tour.
Agrippant instinctivement la première chose à portée, je me plaquais contre le mur à côté de la porte afin que personne en entrant ne puisse me voir.
Les domestiques ne rentraient jamais ici et papa frappé toujours avant d’entrer. Ce qui signifiait que si quelqu’un pénétrait dans la pièce sans s’être annoncé… ce serait une très mauvaise chose.

Je posais brièvement les yeux sur mon arme improvisée. Mon livre policier aussi lourd qu’épais grâce à ses milles pages et quelques…
Je vous pris de me croire que se prendre un coup de ce genre de pavé ne devait pas faire du bien. Pas dit que ça puisse assommer mais c’était mieux que rien…
Me mordillant nerveusement la lèvre, je restais immobile, le souffle court.
Soit j’étais paranoïaque, soit j’étais en danger… dans les deux cas ce n’étais pas très réjouissant…

J’avais beau me répéter que la maison était totalement hermétique à une quelconque effraction, je ne parvenais pas à me rassurer.
Une voix hurlait en moi que je devais rester sur mes gardes et pour une fois, j’acceptais de l’écouter.
Si je n’avais pas eu la sensation d’avoir été espionnée la veille, je n’y aurais pas vraiment fait attention ou j’aurais essayé mais ça faisait un peu trop à mon goût cette fois…

J’avais vraiment peur… Ma gorge était nouée et le sang battait dans mes tempes.
Mon organe vital, pour sa part, battait si vite et si fort que je craignais qu’on puisse l’entendre de l’autre côté du mur.
Ça en était presque douloureux…
Cette montée d’adrénaline telle que je n’en avais jamais eu me faisait légèrement trembler aussi…

C’est alors que la porte s’ouvrit pendant ce qui me sembla être une éternité…
Je crus bien que mon cœur allait s’arrêter de battre mais… malheureusement ou heureusement il me laissa tout le loisir de paniquer.
Une silhouette se dessina bientôt dans l’encadrement de la porte, dos à moi. Elle s’avança dans la pièce et… sans réfléchir je me jetais sur elle, gratifiant l’arrière de son crâne d’un coup violent de mon polar.

Ni un ni deux, sans réfléchir et sans même m’assurer que ma cible était hors-jeu, je me ruais à l’extérieur faisant un écart pour esquiver un homme, du moins à ce qu’il me parut et bousculant au passage une chose que… que je ne vis pas mais qui aurait très bien pu être une personne de par sa taille et le choc qui s’en suivit.
Sans demander mon reste, je me mis à courir dans le couloir plus vite que je ne l’avais jamais fais, mes jambes me portant toutes seules… et ce n’étaient certainement pas mes chaussures à talons qui me facilitaient la tâche…
En plus de me ralentir, ils indiquaient très clairement ma position.
Tout en courant, je parvins, sans savoir réellement comment je le fis, à les retirer, fonçant pieds nus dans les grands escaliers menant au hall et quelques mètres plus loin à la sortie… à la liberté.
Bon sang où étaient mes gardes du corps ?!
Je crus en apercevoir un étalé de tout son long dans un coin du hall mais ne m’arrêtai pas là-dessus.

Mon évasion était presque réussis et l’espace d’une minute j’eu l’espoir de pouvoir m’enfuir…
Un espoir qui fut ruiné lorsqu’un homme se dessina devant moi.
Un homme que je ne connaissais pas mais à l’allure peu avenante… inquiétante même.
En le voyant surgir ainsi devant moi, s’interposant entre mon échappatoire et moi, je poussais un cri de surprise, m’immobilisant de justesse pour éviter la collision.
A quelques mètres de moi, il me dévisageait, l’air malveillant, un sourire mauvais étirant ses lèvres.
De toute évidence, il ne me sauverait pas…
J’ignorais qui il était et ce qu’il me voulait mais il n’était pas là pour discuter, c’était clair.
Et dans mon dos, des bruits de pas précipités m’informaient que les deux autres étaient remis de leurs émotions… ou plus exactement de mon effet de surprise.

Déterminée à passer ce nouvel obstacle, je me précipitais vers lui, livre brandit dans l’optique de lui écraser sur la tête.
Un assaut de face était risqué pour ne par dire idiot mais j’étais légèrement dépassée par les événements et excessivement affolée.
Un animal prit au piège…

Je l’attaquai donc de front sans réfléchir mais je remarquais une chose qui me tétanisa aussitôt, brisant tout mon élan… tout mon courage aussi.
Des flammes… dans sa main des flammes dansaient…
Un feu qu’il me pointait sous le nez me gratifiant d’une expression malsaine.
Si cet élément le fascinait moi il me terrifiait.
J’aurais voulu bouger, réagir mais j’étais comme hypnotisée… clouée par cette terreur irrationnelle.

Un gémissement m’échappa tandis que mes yeux étaient rivés sur la paume flamboyante de l’inconnu.
Je crois que j’aurais pleuré si mon angoisse n’avait pas été si forte.
Le feu… son feu… je… je le craignais bien plus que celui qui le maîtrisait ou que ses acolytes derrières moi.
Je ne comprenais pas pourquoi… mais je ne pouvais pas lutter contre ça…

Je me morigénai, tentant de me remettre, de fuir cette emprise mentale et douloureuse mais rien n’y faisait.
Je parvins néanmoins à faire un pas en arrière.
Je reculais…
Ce n’était pas malin mais c’était la seule chose qui réussissait à traverser mon esprit… mon envie de m’éloigner de cette source de chaleur et de danger, je veux dire…

Sans le voir, je percutais quelque chose… ou plus exactement quelqu’un.
Je sursautais vivement mais j’eu à peine le temps de réaliser pleinement que j’avais heurté une personne que déjà une main se plaquait contre ma bouche et mon nez, ne me laissant aucune chance.
Je secouai la tête pour échapper à cette emprise puissante mais sans succès.
Retenant au maximum ma respiration, suffisamment maligne pour connaître les effets du tissus que l’on m’avait plaqué sur les lèvres et les narines, je me débattais quelques secondes, agrippant des deux mains le bras qui me maintenant en tentant de le repousser.
Mais tous mes efforts furent vains, j’eu beau griffer et m’agiter comme un beau diable, rien n’y fit. Il était trop fort et moi… bien trop faible, le gaz emplissant déjà mon cerveau me vidant de toute mon énergie.

Bientôt, les ténèbres s’abattirent sur moi…


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:31, édité 1 fois
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeLun 1 Déc - 17:44

Notre nouvelle mission avait débuté.
L’équipe et moi, nous étions simplement des kidnappeurs.
Il y avait Nassim, que l’on surnommait Hellmouth. C’était un grand égyptien assez bien bâti, qui pouvait contrôler les flammes, et puis, Patriot. Son vrai nom était Stephen, et il était irlandais, son pouvoir à lui, se fondre dans le décor comme un caméléon. Et enfin, il y avait Marcos, Le Clone, c’était un jeune chilien qui avait la capacité de se dédoubler.
Au milieu de tout ça, moi, j’avais la capacité de prendre le contrôle du corps de n’importe qui… et d’en faire ce que je voulais.

Oh, bien sûr, notre équipe ne se résumait pas à nous quatre.
Une personne restait au-dessus de nous tous, c’était celle qui nous avait réunis.
Un homme d’une quarantaine d’années, qui se faisait appeler Le Docteur…
Il était un peu comme notre chef.

Nous, on s’occupait du boulot sur le terrain, on allait kidnapper ceux qu’il nous demandait d’aller chercher, et il négociait le prix qu’il pouvait en tirer.
Ensuite, on s’arrangeait pour que l’échange ait lieu, tous les cinq, et on empochait chacun notre part de la récompense.
Chacun pouvait donc vaquer à ses occupations en attendant le prochain travail.

C’est ainsi que ça fonctionnait.
Nous n’étions pas amis tous les quatre, et beaucoup de choses faisaient que nous avions plus de chances d’êtres ennemis, mais le respect était une notion que nous avions tous bien intégrés.
Nous faisions une équipe, et une bonne en plus, alors même si on ne s’appréciait pas énormément, ou si on préférait travailler en solo d’ordinaire, lorsque nos missions nous étaient données, on ne discutait même pas, acceptant sans problème la présence des trois autres.

Et la mission qui nous intéresse justement, elle s’appelle Eve Thompson.
Lorsqu’on nous a parlé d’elle la première fois, je dois dire que je n’avais jamais entendu son nom…
C’était apparemment une gosse de riche qui vivait à Beverly Hills…
Ça c’était un putain de signe de richesse, vivre dans ces quartiers là, c’était pas rien.

Pour notre part, on s’enrichissait pas mal.
Notre travail rapportait de grosses sommes d’argent, et c’est ça qui nous permettait de vivre… et qui nous offrait à tous un confort très appréciable.
Donc on ne peut pas dire détester les riches… nous en faisions progressivement, et de plus en plus, partie…
Toutefois, Marcos par exemple ne supportait pas ça…
Non, lui, il avait vécu dans la pauvreté pendant plus de quinze ans, alors la bourgeoisie lui faisait facilement hérisser le poil, même s’il tentait d’entrer dans les milieux bourges américains…

Notre cible était donc Eve Brianna Thompson, la fille d’un célèbre homme d’affaire, qui avait fait sa renommée dans la génétique.
Ce n’était qu’une mission de plus hein…
Un avis qui changea légèrement pour tout le monde, le jour où Le Docteur nous montra une photo de la demoiselle…
C’était… il y a trois jours.


… …
… … …


« - La voilà, c’est elle » Avait-il simplement lâché en transmettant la photo à Marcos.
« - Wow, tu nous donnes du lourd pour une fois… » Se contenta-t-il de répondre, absorbé par l’image.
« - Hey Doc’, on fait pas boucherie ! Y’en a marre d’enlever que des gros sacs… Toujours des cons de scientifiques en plus ! » S’insurgea Hellmouth, visiblement pas content.
« - Du lourd dans les combien ? 100, 120 kilos ? » Rétorqua Patriot, les bras croisés.
« - Bah, à vue de nez, et d’après les infos, j’dirais 1m68, 48 kilos… niveau mensurations, j’me mouille pas, mais ça m’a l’air pas mal non plus… » Siffla Le Clone, continuant de monopoliser la photographie.


L’information ne tarda pas à faire réagir les deux monstres, qui se précipitèrent en direction du chilien à une vitesse phénoménale…
Les hommes…
Le jeune sud-américain tenta bien de leur dissimuler la photo, mais ce fut peine perdue, et c’est pourquoi il abdiqua, leur présentant notre cible.



« - Wah Doc’, t’as entendu mes prières on dirait ! » Lança Hellmouth, l’air satisfait.
« - Ouais, elle a l’air bien loin des 100 kilos celle-là… » Ajouta simplement Patriot, plongé dans l’observation.
« - Son père est très riche, il a fait sa renommée dans la génétique, mais le plus important… sa fille possède des gênes de félin, c’est pourquoi elle va valoir si chère. » Enonça Le Docteur, un sourire aux lèvres.
« - Minou minou minou… » Lança Hellmouth à la photo, toujours figée.
« - Ouch… une fille chat ? » S’exclama Marcos, toujours intéressé.
« - Il y a aussi des chances pour que ce soit une fille tigre, alors soyez prudents… » Se contenta de poursuivre Le Docteur, nous mettant en garde.
« - Si elle veut jouer au chat et à la souris, c’est quand elle veut… » Répondit Patriot, fixant de nouveau la demoiselle avant de se mettre à rire.


De plus en plus intrigué, et… ne retenant pas ma curiosité, qui me titillait de plus en plus depuis l’intronisation de cette photo dans nos rangs, je l’arrachais des mains d’Hellmouth, étant désormais le seul à pouvoir l’observer…

Et…
En effet, leur état de « Waow » était compréhensible…
On avait l’habitude de kidnapper des gens, mais là… On capturait déjà peu de filles, mais de ce calibre là, jamais.
C’était sans aucun doute le kidnapping qui allait faire le plus plaisir de tous ceux qu’on ait fait.
Parce que les scientifiques version gras double, on commençait légèrement à saturer là.
Donc, une jolie fille dans le paysage ne faisait pas de mal.
Une jolie fille qui était d’ailleurs plus que ça au vu de la sublime photo, qui n’était pourtant pas aussi exquise que la demoiselle représentée dessus.
On ne savait pas si elle avait de l’esprit… oui, car l’esprit ne se prend pas en photo… mais elle avait un corps suffisant pour faire oublier un manque potentiel de jugeotte…
Quoique ce serait tout de même dommage que ce soit une cruche…
J’en étais donc là dans l’inspection de la demoiselle lorsque la conversation reprit.



« - Je sens que je vais aimer faire du repérage là… » Reprit Hellmouth, avant de s’esclaffer.
« - Restez concentrés, il vous faudra être discrets… un garde du corps la suit quasiment en permanence. » Répondit sèchement Le Docteur.
« - Ben il a d’la chance… ça m’plairait d’être payé pour suivre son cul toute la journée… » Rétorqua Patriot, presque rêveur.
« - Il faut que vous l’ayez récupérée dans trois jours… avant midi de préférence… » Ajouta Le Docteur, un peu nerveux.
« - Avant midi ? » M’entendis-je lancer, seul homme sérieux dans cette équipe.
« - Je dois confirmer la réception du colis aux acheteurs potentiels le plus tôt possible. » Lâcha-t-il pour seule réponse.
« - On est obligés d’la revendre ? Je l’achète moi si tu veux… » Proposa Patriot.
« - T’imagines même pas son prix… » Répondit Le Docteur, presque hautain.
« - Non, mais j’imagine ce qu’elle doit valoir au pieu… » Rétorqua-t-il, se léchant les babines…


On eut tous une profonde expression de dégoût…
Non pas à l’idée de ce que la demoiselle devait valoir au lit, mais uniquement à la vue de l’autre fou en train de se lécher là…
C’était… beurk…
Ce type avait toujours été bizarre, mais quand en plus on tombe sur une fille comme Miss Thompson, ça n’aidait pas à le calmer…
Malheureusement.



« - Bon, vous avez son adresse, et tout ce dont vous avez besoin là-dedans. » Lâcha Le Docteur en désignant une enveloppe sur la table du salon. « Je vous laisse. » Poursuivit-il en reprenant son manteau et en quittant l’appartement.


Notre planque était un vieil appartement au quatrième étage.
L’immeuble avait été abandonné et plus personne ne vivait là-dedans.
A notre hauteur, la vue était dégagée en direction de Beverly Hills, et à un peu moins d’une demi-heure de route de là, la maison de Miss Thompson nous attendait.
Cette mission… était différente de celles que l’on menait d’habitude…
Là, on kidnappait quelqu’un qui possédait apparemment certains pouvoirs, et qui était en plus la fille d’un type ultra riche…
C’était un peu comme une nouvelle expérience… et j’étais curieux de me lancer dedans…

On partit bientôt se coucher après ça, et le lendemain, on se mit à étudier sérieusement ce que Le Docteur nous avait remis.
Beaucoup d’informations sur elle et sur sa famille, son père y prenant une place prépondérante.
On passa donc la journée à fouiller là-dedans, s’instruisant sur elle et ce qui l’entourait.

Le lendemain, nous devions la prendre en filature.
On allait la suivre, toute la journée, voir ses habitudes, ses obligations, ses rendez-vous…
Le jour suivant, nous allions passer à l’action, alors mieux valait savoir comment les choses se déroulaient…

C’est donc dès cinq heures que nous étions levés tous les quatre, et sur le pied de guerre.
On ne traîna pas une seule seconde, sachant tous aussi bien que chaque minute comptait…
A l’arrière de l’immeuble, un gros fourgon noir nous attendait. Notre pilote attitré, Hellmouth, qui prenait un véritable plaisir à conduire…
Au moins, ça calmait un peu ses ardeurs, et ses envies de faire cramer tout ce qui l’entourait…

On monta donc, et je me plaçais à l’arrière avec Patriot, assis un peu à l’arrache, et ballotant au rythme des virages que prenait l’égyptien.
Patriot était un putain de nazi, alors même si notre entente tenait relativement bien, je préférais l’avoir à mes côtés pour éviter que ça dégénère…
Et avec Patriot et Hellmouth, ça pouvait dégénérer très vite…
Donc je ne prenais pas de risque en éloignant Nassim et Marcos de Patriot.

On roula à une bonne allure… devrais-je dire à une allure au-dessus de celle normalement autorisée, et on atteignit les rues de Beverly Hills en vingt minutes.
Hellmouth était cinglé et conduisait beaucoup trop vite, mais ce taré avait toujours su éviter les accrochages en voiture… la preuve en était encore faite.

On répéta le plan une dernière fois…
On allait tous la suivre, toute la journée, afin de s’assurer qu’aucun détail ne nous échappe.
Hellmouth passerait sa journée en voiture, à la filer et à nous permettre de ne pas la perdre de vue, Le Clone allait se dédoubler pour la suivre plus facilement sans pouvoir se faire repérer.
Patriot allait être le plus près de la cible, sa capacité de caméléon lui permettant beaucoup plus de facilité qu’à nous.
Pour ma part, j’allais rester planqué à un point d’accès qui avait une vue imprenable sur sa chambre, et j’entrerais dans différents corps pour la suivre durant la journée.

Chacun rejoignit donc le point de départ donné, Hellmouth patientant dans le fourgon à une trentaine de mètres, Le Clone commençant un footing autour du pâté de maison, et Patriot arrivait devant l’entrée, en mode caméléon, indétectable.
Je rejoignis pour ma part le sommet de l’immeuble situé à côté de la chambre de la demoiselle, et… je fus le premier à la voir en personne.

Je l’observais, alors qu’elle était tranquillement endormie…
Elle ne s’imaginait pas que le lendemain, une bande de salopards allaient la kidnapper, et changer totalement toute sa vie…
C’était cruel, vu sous cet angle…
Nous savions pertinemment ce qui l’attendait…
Depuis deux jours déjà, nous savions ce qui allait se passer pour elle, et elle… elle vivait dans une parfaite ignorance de son propre destin…

Mais je fus tiré de cette rêverie par l’intrusion d’un homme dans sa chambre…
Ce qui tira également la demoiselle de la sienne d’ailleurs…
Elle ne paraissait pas très heureuse, et finit pourtant par se lever… habillée uniquement d’une jolie nuisette suffisamment courte pour que je la trouve à mon goût.
Mais bref, elle était notre cible, un peu de sérieux.
Elle attrapa un peignoir, et l’enfila avant de sortir de sa chambre, sortant de mon champ de vision.


« - Le colis est réveillé, elle sort de sa chambre… » Lâchais-je en activant mon émetteur, afin de transmettre l’information à mes équipiers.

« - Alors Raider, elle vaut la photo ? » Demanda Marcos, tout en courant, repassant devant l’énorme maison pour la seconde fois.
« - Un peu de sérieux… » Lançais-je, décidé à me concentrer sur cette mission.
« - Allez mec… » Répondit Marcos, presque suppliant.
« - … en nuisette, je la trouve plus terrible encore… » Acceptais-je alors de lui répondre.


Des cris de satisfaction rugirent à travers l’émetteur, lancés par mes trois acolytes à la fois.
Le moment était venu de régler nos derniers préparatifs, si tout n’était pas encore bien prêt.
On vérifia donc notre équipement, chacun de notre côté, nous assurant que tout était en place.

Ce qui semblait être le cas.

Hellmouth suivait la suite aux jumelles, constatant que la belle était en pleine discussion avec sa mère, une discussion qui ne paraissait pas la ravir, avant de finalement prendre son petit-déjeuner de son côté, filant finalement en direction de la salle de bain.

Une salle sur laquelle, malheureusement, aucun de nous n’avait accès… nous devions donc attendre qu’elle en sorte.


… …
… … …

Une heure s’écoula ainsi avant qu’elle ne fasse une nouvelle apparition…
Le double de Marcos avait repris le flambeau, poursuivant le footing commencé par l’original, tandis que le vrai, lui, était soigneusement caché, observant la salle de musique, où la demoiselle suivait son cours de piano…
Un cours donné par un vieillard…
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeLun 1 Déc - 17:49

« - La vache ! Elle tue ! » Lança Marcos, se retenant de le crier trop fort.
« - Ah enfin… elle a pris son temps… » Persiffla Hellmouth dans sa voiture.
« - Bah ça valait le coup, j’t’en veux de l’avoir vue en nuisette Raider… » Répondit le chilien, continuant de fureter par la fenêtre.
« - Tu pourrais partager un peu, mexicanos… » Lâcha Patriot, qui avait l’habitude de surnommer ainsi Marcos.
« - Je suis chilien, Monsieur l’Aryen, ça y est, c’est retenu ? » Lui répondit Le Clone, légèrement agacé.
« - Oh commencez pas vous deux… » Lançais-je, afin de calmer immédiatement ce début d’échauffourée.
« - Ah, on rigolait Raider… » Se contenta de rétorquer l’irlandais.
« - Elle porte une robe blanche, un peu simpliste, mais très efficace… » Répondit alors le chilien, toujours observateur de la scène.



Le cours se passa sans encombre, même si Marcos soupçonna le vieux professeur de mater la demoiselle d’un peu trop près…
Après tout, nous n’avions pas tellement notre mot à dire… c’est vrai, on était en train de l’espionner j’vous rappelle…
Et le lendemain, on allait la capturer…
Donc pas la peine de trop faire les malins…

Elle quitta finalement le cours de chant, en route pour la suite de sa journée.
D’après les infos, elle faisait de l’équitation, nous allions voir ça…
M’assurant que les autres soient bien au courant, je me décidais à leur donner cette petite précision, histoire que personne ne soit à la masse.


« - Allez, on se retrouve tous au fourgon dans moins de cinq minutes. » Lançais-je alors.



Je pris le silence qui s’en suivit pour un oui collectif, et je me mettais au travail…
Je m’approchais donc du bord du toit de l’immeuble sur lequel je me trouvais, tentant de me concentrer sur quelqu’un en bas…
Un homme assez grand, petite veste en jean, casquette sur la tête, et un pantalon assez ample…
Ce serait lui…
Je ciblais toute mon attention sur lui, me concentrant intensément, et l’instant d’après, je me retrouvais en pleine rue… en possession de son corps.
Je n’eus que quelques pas à faire pour rejoindre le fourgon noir, bientôt rejoint par Patriot et Marcos, qui avait mit un terme aux agissements de son double.
On entra à l’intérieur, et on suivit ainsi la limousine de Miss Thompson jusqu’au centre équestre.

On se positionna de sorte à voir le terrain, et on se contenta de la regarder sur son cheval pendant un moment…
Et finalement, elle repartit, rapidement imitée par notre fourgon.
On retrouva rapidement Beverly Hills, et Patriot suivit Miss Thompson dès notre arrivée, si bien que l’on pensa que ce fou allait entrer dans la résidence… ce qu’il ne fit heureusement pas après nos cris incessants dans son oreille…
Un peu plus et il mettait en péril notre couverture…

Je lâchais le corps de ce pauvre inconnu, retournant dans le mien, toujours posté sur le toit.
J’observais désormais le parc entourant la résidence, endroit que la jeune fille rejoignit, se couchant sous un arbre pour pique-niquer…
Elle avait la belle vie, y’avait pas à dire…
Nous quatre… on était des salauds, c’est vrai, mais… on avait galéré dans la vie…
Elle, elle était riche sans avoir rien fait, et elle pouvait se pavaner tranquillement… on faisait à manger et tout pour elle…
Une vraie vie de princesse…
Elle répondit finalement au téléphone, et quitta subitement la demeure.

On reprit donc le même schéma que plus tôt dans la matinée, et on lui emboîta le pas… à elle et à sa limousine…
Finalement arrivée à destination, elle retrouva un groupe de filles, et on se sépara pour être plus efficaces.
Hellmouth continuait de filer discrètement depuis la voiture, Patriot suivait de près, Marcos s’était dédoublé et jouait aux frères jumeaux de gosses de riches pour passer inaperçu, tandis que j’étais dans le corps d’un vieux, suivant subtilement l’avancée des opérations.
Les filles longèrent la plage, ce qui sembla réveiller notre irlandais, qui paraissait trop calme jusque là…



« - La plage, la plage… » Nous souffla-t-il, apparemment content.
« - Rêve pas, elle a pas pris de maillot de bain… » Lui répondit simplement Hellmouth, qui ne se trompait pas, puisque les filles continuèrent jusqu’au centre commercial.


Là, je laissais Patriot et Marcos suivre les filles…
Je n’étais pas un très grand fan de shopping, et ce vieux corps n’était clairement et véritablement plus tout jeune…
C’est pourquoi je venais tenir compagnie à Hellmouth, qui rit à nouveau de mon apparence de vieillard…

Au bout d’une après-midi interminable, elle rentra enfin à la maison, ce qui me permit de délaisser ce corps de vieux devant le centre commercial, retournant immédiatement au mien, toujours posté sur le toit.
La limousine et le fourgon étaient arrivés tour à tour, et chacun s’était remis en position.
Miss Thompson disparut de nos champs de vision respectifs, mais réapparut bien vite dans celui de Marcos, c'est-à-dire dans la salle à manger, débarquant avec les cheveux détachés et encore humides, habillée d’une nuisette en satin…
Un détail qu’il garda toutefois pour lui, observant tranquillement la scène.
Une fois que ce fut fait, il était temps pour nous de partir… dans quelques heures, nous allions passer à l’action.


« - Bon, quartier libre les mecs, on se retrouve ici à dix heures demain matin. » Lançais-je, afin de leur donner l’occasion de se détendre, avant des jours qui allaient peut-être s’annoncer stressants, comme c’était souvent le cas avec une personne captive en attente de son sort.


Chacun partit de son côté, tandis que je restais sur le toit, observant Eve Thompson, qui entrait dans sa chambre, avec cette savoureuse petite nuisette, et qui s’engouffra bien vite sous sa couette.
Elle… se mit à regarder la télé…
Et… pour une raison que j’ignore, je continuais de l’observer, ne me décidant pas à m’en aller.

Et c’est alors que mon calme fut rompu…
Evidemment, avec une bande de guignols pareils, comment faire pour qu’aucun ne vienne vous emmerder ?
C’était tellement improbable…
J’entendis des bruits de pas dans mon dos, et me retournais brusquement, m’apprêtant à voir un membre de l’équipe.

Et c’est effectivement Marcos qui apparut, avec un grand sourire, venant s’asseoir à mes côtés.



« - Alors c’est ça ton temps libre à toi ? » Me demanda-t-il, un sourcil arqué.
« - Qu’est-ce qu’il y a… ? » Répondis-je, de façon un peu autoritaire sans vraiment le vouloir.
« - Et ben, j’pensais juste que tu ferais autre chose que t’intéresser à Miss Thompson, c’est tout… » Poursuivit-il, un sourire grandissant.
« - Intéresser… n’abuse pas non plus… » Rétorquais-je, un peu énervé sans vraiment le comprendre.

« - Oh regarde… la pauvre enfant pleure devant Cruel Intentions… un connard qui meurt et ça la fait pleurer… peut-être pleurera-t-elle aussi pour toi grand ténébreux… » Poursuivit-il en me lançant un regard faussement charmeur.
« - Arrête tes conneries… » Lui répondis-je, fixant uniquement la jeune fille dans son lit.

« - Juste un truc, même si j’te connais… n’oublie pas que c’est notre cible Aaron. » Se contenta-t-il d’annoncer, avant de s’éloigner, redescendant en bas.


Pour ma part, je restais là à l’observer, ne ressentant même pas le sommeil…

… …
… … …
D’ailleurs, je n’avais pas bougé de la nuit !
Je m’en rendis compte dès le matin…
J’avais passé la nuit ici… sur ce toit…

Je me dépêchais donc de descendre, refusant que les autres sachent que j’étais resté si longtemps en haut, et j’entrais dans une chambre d’un hôtel sans me soucier de quoi que ce soit, pour me passer un coup d’eau sur le visage.
Immédiatement, je ressortais, retrouvant les Chirurgen, comme Le Docteur nous appelait, tous prêts à accomplir leur mission.

Et on ne tarda pas à se mettre en action…
Marcos créa cinq clones de lui-même, qui se postèrent aux entrées autour de la maison, Hellmouth restait en retrait avec le fourgon, devant la sortie principale, et Marcos l’original, Patriot et moi nous faufilions à l’intérieur.
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeLun 1 Déc - 17:55

Je pris possession du garde de l’autre côté de la grille, et ouvris ainsi le passage pour notre équipe.
Je retournais illico en moi, laissant le gardien dans les pommes.
Marcos et moi posions une main sur les épaules de Patriot, nous rendant tous les trois virtuellement invisibles grâce à son pouvoir de caméléon.
On pénétra à l’intérieur, s’occupant des rares personnes susceptibles de nous barrer le chemin du retour, et on atteignit le couloir précédant la chambre de la demoiselle…
On y était, elle était juste là…


« - Attention… oubliez pas que c’est un félin… » Lançais-je, afin d’être sûr que Marcos et Patriot soient sur leurs gardes.

« - T’inquiète Raider… » Souffla Marcos avant d’entrer dans la pièce…


Il fit quelques pas et…
Boum !
Il… euh… il s’écroula lamentablement sur le sol !
Notre proie venait en effet de surgir du coin de la pièce, l’assommant par derrière d’un coup de roman sur la tête…
Ouch…
Ça devait faire mal…

Surpris par cette attaque inattendue, je laissais passer la jeune fille à côté de moi, sans parvenir à l’appréhender…
Elle fonça, percutant un homme invisible, en l’occurrence Patriot, avant de poursuivre sa course dans le couloir.
Quels idiots !
Elle s’échappait… tout ça à cause d’une stupide erreur de débutant…

On se lança immédiatement à sa poursuite, voyant ses talons en haut des escaliers, qu’elle avait ôtés pour aller plus vite.
On se rua à l’extérieur, la voyant alors à l’arrêt… face à… Hellmouth, des flammes dans les mains, intervenu de justesse pour la stopper.
Heureusement qu’il avait vu les clones s’évaporer…

La jeune fille parut hésiter, et fit finalement un léger mouvement de recul…
C’est ainsi que je me plaçais instantanément derrière elle, plaçant sans attendre ma main sur son nez et sa bouche, un morceau de tissu couvert de chloroforme plaqué sur ceux-ci, la forçant à respirer la substance qui la ferait dormir.
Elle tenta toutefois de se débattre, donnant tout ce qu’elle avait pour se défaire de mon emprise…
Mais comme je le pensais, son petit 48 kilos n’était pas prêt de me faire trembler.

Après quelques instants, elle s’évanouit enfin, nous offrant donc l’occasion tant espérée de nous enfuir.
Je la plaçais rapidement sur mon épaule, me dirigeant vers Hellmouth, prêt à monter dans le fourgon…


« - Patriot, va chercher Le Clone, et prends des affaires à elle aussi. » Lançais-je à l’attention de l’irlandais, qui s’exécuta sans broncher.


Sans perdre une seconde, Hellmouth et moi foncions vers la camionnette, et l’égyptien prit le volant, tandis que je m’asseyais à l’arrière, tenant fermement la demoiselle dans mes bras.
Mon regard se posa alors sur elle, qui était… absolument sublime.
Les lèvres d’un rouge éclatant, une tenue tout à fait atypique, mais qui lui donnait une classe folle, elle devait faire beaucoup d’envieuses…

Les deux derniers débarquèrent bientôt dans le fourgon, et on put enfin filer en direction de notre planque.
Peu désireux de se faire remarquer, Hellmouth roula plus doucement que d’habitude, se fondant incroyablement bien dans la masse.

Une bonne demi-heure plus tard, nous étions de retour à l’appartement.
Je déposais donc la captive sur une simple et vieille chaise en bois.
Il fallait vite l’attacher avant qu’elle se réveille !
Jusque-là, son côté félin avait été très contenu, mais qui sait ce qu’elle pourrait faire en le laissant sortir…
Pour ma part, je ne voulais pas le savoir en tout cas.
Je me mis donc au travail avec Marcos, attachant les bras de la demoiselle dans son dos, derrière le dossier de sa chaise, et fixant solidement ses jambes aux pieds de cette même chaise…

Je posais lentement mon regard sur elle, appréciant encore et toujours sa beauté et la classe qui se dégageait d’elle…
Un peu plus loin, Hellmouth et Patriot semblaient eux aussi apprécier le spectacle…
Je jetais un coup d’œil à ma montre, remarquant qu’il était onze heures et quart…
Sauf imprévu de dernière minute, nous étions dans les temps.

Patriot sortit donc son téléphone, et appela Le docteur, activant le mode haut-parleur pour que personne ne rate rien de la conversation.



« - Allô ? » Lança simplement notre interlocuteur.
« - On a la fille. » Lâchais-je à haute voix, le ton neutre.
« - Encore plus rapides que je le pensais, bien joué messieurs. » Répondit Le Docteur, un peu surpris.
« - Et maintenant ? » Lui demanda Hellmouth, incrédule.
« - Je vais négocier avec mes acheteurs, je vous rappelle tout à l’heure. » Se contenta-t-il de répondre, sérieux.
« - Pas de problème ! » Lui envoya Marcos, se désintéressant tout de suite de lui.
« - Et au fait… tâchez de ne pas l’abîmer… d’accord Stephen ? » Conclut notre boss avant de raccrocher.


L’irlandais frappa un grand coup sur la table, visiblement agacé…


« - Je déteste qu’il m’appelle comme ça… » Lâcha-t-il, rageur.
« - C’est bon, calme-toi… » S’essaya doucement Le Clone.
« - Et pourquoi moi je l’abîmerais ? Pourquoi pas vous ? » Poursuivit-il, de plus en plus mécontent.
« - Parce que t’as un passé douteux peut-être… » Lui lança Hellmouth, riant de son intervention.
« - C’est aussi votre cas à vous trois… » Rétorqua l’irlandais en nous désignant.
« - Rien à foutre, ne fais rien de stupide, c’est tout… et ça vaut pour nous tous, Le Docteur a été clair… » M’imposais-je, refroidissant l’assemblée.

« - D’accord, je la cramerai pas… » Accepta le grand égyptien, presque déçu.
« - … Pourquoi tu m’regardes comme ça ?! … c’est bon, je ferai rien… » Ajouta Marcos, se sentant presque agressé.
« - Ouais ouais, c’est bon… » Conclut Patriot, assez évasif pour ne pas être pris au sérieux.


Et…
Dans toute cette cohue, on ne faisait plus vraiment important à l’essentiel…
Miss Thompson semblait réveillée…
Le calme s’installa, tandis que tous les regards se posaient sur elle.
Restait à savoir comment elle allait réagir…
Pourvu qu’elle ne se mette pas à hurler…
Je n’avais pas très envie de la bâillonner en plus…
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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeLun 1 Déc - 21:15

Je dormais d’un sommeil artificiel et sans rêves.
En réalité, c’était très différent de lorsque je m’endormais dans la vie de tous les jours.
C’était comme si mon esprit voguait entre la conscience et l’inconscience.
J’avais beau lutter je ne parvenais pas me sortir de cet état léthargique, de cette dangereuse torpeur.
Mon cerveau et mon corps étaient anesthésiés et je vous assure que ce genre d’assoupissement ne détenait aucun des effets bénéfiques qu’avait le repos en temps normal.

Au contraire, c’était vaguement effrayant…
La réalité se mêlait bizarrement au fantastique d’un songe agité et le rendu avait quelque chose d’indéniablement angoissant.
En outre, même somnolente comme je l’étais, je percevais les risques de cette sieste forcée.
Je devais absolument me réveiller, j’en avais pertinemment conscience mais Morphée, particulièrement agressif soudain, était bien plus coriace que moi.

J’étais captive de ma propre enveloppe charnelle et ce n’étais pas faute de m’être débattus.
Je ne me souvenais pas… je ne me souvenais plus de ce qui s’était passé.
J’étais trop loin de moi pour que mes souvenirs puissent seulement intervenir.
Je me rappelais uniquement qu’il me fallait sortir de cet engourdissement global.

Je sentais aussi que la sérénité m’appelait à elle mais je la repoussais de toutes mes forces, certaine que si je m’y laisser aller cela ne ferait qu’empirer mon cas et que je ne pourrais plus me sortir de là avant un bon moment…
Elle se faisait pourtant insistante, de plus en plus langoureuse, me promettant un calme et une tranquillité auxquels j’aspirais.
Et c’est alors qu’au bout d’interminables minutes je me résignais, commençant à flotter sur cette vague paisible qui m’entraînait bien loin de la réalité…


… …
… … …


… …
… … …

Que ? … Que se passait-il ?
Où est-ce que j’étais ?
Ces voix…
Je ne rêvais pas… il y avait bien des voix…
Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elles disaient… et encore moins à les reconnaître…

Je… je me sentais toute engourdis.
Je ne comprenais pas… que m’était-il arrivé ?
Je ne m’en rappelais pas…
J’avais tellement mal à la tête.
Les sons que j’entendais bourdonnaient dans mes oreilles, s’emmêlant dans un brouhaha assourdissant.

J’avais tellement sommeil aussi.
Mes paupières étaient lourdes comme de la roche et je n’arrivais pas à les écarter…
J’avais beau essayer, rien ni faisait.
J’avais l’impression d’être ailleurs, encore très loin du monde réel.
C’était comme si j’étais encore ligotée à un univers chimérique propre à l’endormissement.
N’appartenant ni à la réalité ni à l’onirique, je nageais quelque part entre les deux.
Je me laissais emporter par ce courant sans résister, totalement dénuée de volonté, trop somnolente pour seulement penser à avancer à contre sens.

Je n’avais pas vraiment peur…
En fait, j’étais trop dans les vapes pour ressentir quoi que ce soit de précis.
Hormis la douleur.
Ma tête et mes chevilles me faisaient souffrir… ce n’était pas insupportable mais c’était la seule réalité à laquelle je pouvais m’accrocher pour éviter de trop dériver sur le fleuve de l’inconscience.

Peu à peu des images me revinrent en tête, me ramenant doucement vers le grand rivage qui semblait m’appeler.
C’était des flash-back flous et indistincts, terriblement agités, terriblement violents.
Sous mes paupières mes yeux papillonnèrent tandis que j’essayais de me soustraire à ces visions.

Je me voyais écrire dans mon journal intime, puis… moi qui courais, je crois.
Un spectacle sur lequel se superposait très vite un écran de flammes.
Papa qui me souriait… remplacé prestement par un visage grimaçant qui me menaçait…
Mon livre… quelque chose qui tombait au sol…
Des souvenirs sans ordres logiques ou chronologiques que j’essayais de rétablir sans succès.

Puis progressivement ce phénomène se stoppa me laissant retrouver un semblant de lucidité.
Lentement, je m’approchais de la rive.
Les voix se faisaient plus nettes mais me semblaient toujours aussi bruyante.



« - Je vais négocier avec mes acheteurs, je vous rappelle tout à l’heure. »


… …
… … …
Avais-je rêvé ces mots ou les avais-je véritablement entendus ?
Je n’en étais pas certaine.
Pour moi, tout ça n’avait pas de sens.
Si je ne me trompais pas quelqu’un parlait à voix haute dans ma chambre.
Qui ça pouvait bien être ? Le ton ne me disait rien.
Cette personne serait punie pour être entrée sans ma permission…

… …
… … …
Entrer sans permission ?
Je… ça me disais vaguement quelque chose.
Une intrusion… la porte qui s’ouvre…
Elle ne devrait s’ouvrir, je n’ais pas donné l’autorisation.
Mais elle s’ouvre quand même.
Pourquoi ?
Parce que ce n’est pas un domestique…

Je… je ne comprenais pas !
Mes pensées étaient trop incohérentes…



« - Pas de problème ! »


C’était une autre voix, plus enjouée. Ils étaient deux.
Deux hommes…
Que faisaient-ils là ? Et moi ?
Pas de problèmes, hein ?
Il mentait… c’est du moins l’idée qui germa dans mon esprit latent.
Il y avait eu un problème.
Lequel ? Ça devait avoir un rapport avec la porte qui s’était ouverte contre ma volonté…
Je n’en étais pas sûre…



« - Et au fait… tâchez de ne pas l’abîmer… d’accord Stephen ? »


C’était de nouveau la première voix.
Qui était Stephen ? L’autre personne ? Probable.
Mais… qu’est-ce qui ne devait pas être abîmé ?

Un bruit sourd retentit, ravivant mon mal de crâne.
J’étais à genoux sur la réalité, laissant derrière moi les délires de l’inconscience quand une troisième voix retentit, tonitruante et grondante.



« - Je déteste qu’il m’appelle comme ça… »


Qu’il l’appelle comme ça ?
Qu’est-ce que ça signifiait ?
D’où venait tout ce monde ?
Et pourquoi je ne parvenais pas à ouvrir ces fichus paupières ?!



« - C’est bon, calme-toi… » Lâcha doucement la seconde voix.


Se calmer ?
J’aurais bien aimé… pourtant plus les secondes défilaient et plus la panique s’insinuait en moi.
Cette fois, j’avais peur… j’avais vraiment peur.
Mon cœur s’accélérait dans ma poitrine… ou peut-être reprenait-il simplement son rythme normal, c’était dur à déterminer.
Au prix d’un incommensurable effort, je parvins à entrouvrir les yeux… un tout petit peu mais les refermais bien vite, incapable de les maintenir ouverts.

Je n’avais pas aperçus grand-chose… mes genoux en fait.
J’étais assise, ma tête penchant mollement vers l’avant…
Je n’avais absolument aucun tonus dans les muscles.
Pour m’en assurer, je tentai de bouger les doigts mais c’est à peine si je pu en remuer un.
Cependant, mon énergie revenait à la vitesse grand V.
Les effets du chloroforme se dissipaient tout aussi vite qu’ils avaient agis…
Bientôt, je pus bouger la main complète, écoutant en même temps et de façon très attentive la conversation qui se tenait à côté de moi.
Par contre, mes membres qui se réveillaient uns à uns trouvaient plutôt désagréable la façon dont ils étaient positionnés… mais pour l’heure, je ne pouvais rien y faire n’ayant pas encore assez d’emprise sur eux.



« - Et pourquoi moi je l’abîmerais ? Pourquoi pas vous ? » S’insurgea « numéro trois » d’un timbre cassant.


… …
… … …
Je ne comprenais pas.
De quoi discutaient-ils ?
Pourquoi l’autre s’énervait-il ?
Et… une fois de plus… abîmer quoi ?
Une chose précieuse, un objet de valeur peut-être…
Je n’en savais rien.
Par contre, en rassemblant mes maigres informations, je devinais que le personnage à la voix dure était probablement Stephen…
Ce qui ne m’avançait pas beaucoup je vous l’accorde.



« - Parce que t’as un passé douteux peut-être… »


Une quatrième personne ?
Combien étaient-ils ?
Leur nombre ne cessait de s’accroître…
C’était si étrange !
Je… il fallait absolument que je les vois !
Je devais être fixée !
Je devais me réveiller maintenant !

Méditant sur cela, je fis une seconde tentative et parvins à garder mes prunelles écartée plus longtemps, suffisamment pour qu’un regard en biais m’informe d’un détail affreusement important.
Je n’étais pas dans ma chambre. Mais alors où ?
Je… il y faisait relativement plus sombre que chez moi et l’inconfort de ma position m’affirma qu’effectivement je n’étais pas dans la villa des Thompson.
Quand l’avais-je quitté ? Je… je ne me rappelais pas être partie.

… …
… … …
Je… je n’étais pas chez moi et quatre personnes discutaient de choses qui m’échappaient complètement.
La situation avait de quoi me stresser !
Et je l’étais… stressée je veux dire.
Mon inquiétude était croissante et un pressentiment atroce me remuait de plus en plus.
Je n’avais rien à faire là.
Oui, je n’aurais pas du me trouver là…


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeLun 1 Déc - 21:15

« - C’est aussi votre cas à vous trois… » Riposta le potentiel Stephen


Quatre hommes au passé douteux ?
Dans quoi je me retrouvais, moi ?!
La phrase m’envoya comme un coup de jus qui me permit de me débarrasser définitivement de mon assoupissement mental.
Physiquement, ce n’était pas encore ça mais ça s’améliorait à chaque seconde qui passait.
Je pus même serrer le poing !

Maintenant, je devais absolument réfléchir.
Que s’était-il passé ?
J’étais tranquillement dans ma chambre… puis… puis il y avait eu un bruit qui m’avait fait peur !
Voilà, c’était ça ! J’étais sur la bonne piste !



« - Rien à foutre, ne fais rien de stupide, c’est tout… et ça vaut pour nous tous, Le Docteur a été clair… » Intervint alors une voix que je ne connaissais pas encore.


Le docteur ?
Quelqu’un était malade ?
Décidemment, j’étais perdue…



« - D’accord, je la cramerai pas… » Acquiesça « numéro quatre ».



« La cramerai pas » ?
… …
… … …
Je déglutis péniblement trouvant cette réplique terrifiante.
Il disait ça comme s’ils avaient parlé d’un être humain…
Ce qui n’était pas le cas… n’est-ce pas ?


… …
… … …

Oui ! Voilà ! Je l’avais fais !
J’avais réussis à ouvrir les yeux et pour de bon cette fois !
Mieux, j’avais même redressé la tête, posant un regard hagard et voilé sur les étrangers !
Clignant des paupières pour me rendre mes facultés visuelles dans leur totalité, je pus bientôt détailler les quatre personnes présentes.
Quatre ? J’en avais compté cinq, non ?

Le premier était un homme plutôt grand et bien bâtis à la peau légèrement bronzée et aux cheveux brun foncés sur lequel je ne m’attardai pas, interrompu dans mon examen visuel par une nouvelle intervention de « numéro deux ».



« - … Pourquoi tu m’regardes comme ça ?! … c’est bon, je ferai rien… »


Celui-ci était un jeune garçon aux cheveux noir et au teint halé.
Il était plutôt mignon, mais je ne m’en ferais la réflexion que bien plus tard.
De taille moyenne, il était nettement moins impressionnant que ses compères.
Et ses compères…
L’un d’eux était un homme, visiblement plus âgé, à l’air mauvais qui répliqua évasivement aux autres quelque chose comme :



« - Ouais ouais, c’est bon… »


Portant mon attention vacillante sur le dernier inconnu, je me sentis défaillir tandis que les souvenirs me revenaient en pleine figure.
Il était le plus grand et sa carrure était plutôt athlétique, ses cheveux était mi-long, il était typé et il possédait une barbe naissante presque invisible…
Je… je l’avais déjà vu…
Dans le hall… il… il… il m’avait empêché de sortir ! Il m’avait empêché de fuir !
De fuir ?

Oui, je…
Je me souvenais !
La tête légèrement baissé et le regard on ne peut plus troublé, je replongeais dans le passé assistant impuissante à mon agression…
Je… je m’étais caché…
Non avant ça j’avais saisis mon livre sur la table de chevet…
La fameuse porte s’était ouverte… j’avais frappé quelqu’un à la tête et je m’étais enfui.
Et c’était là qu’il avait surgis de nulle part… Il avait fait du feu.
Et après je… quelqu’un m’avait attrapé par derrière…
Je…

C’est alors que je me sentis observée, réalisant brutalement le calme qui régnait et n’augurait rien de bon.
Je crois que ce fut à cet instant précis que je pus retrouver la totalité de mes capacités…
Je relevais le visage, mon cœur battant la chamade.
Ils me regardaient… et je… j’avais terriblement peur.
Une peur telle que je n’en avais jamais connu pas même lors de mon enlèvement.
Car il fallait être réaliste… je m’étais fais kidnappée.
Par qui et pour quelles raison, cela restait un mystère mais les faits étaient là, indéniables.

Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine et une expression affolée ne tarda pas à se peindre sur mes traits tandis que je regardais successivement mes ravisseurs, les lèvres légèrement entrouvertes.
Mes iris fusaient de l’un à l’autre ne sachant pas duquel viendrait le danger.
Je me sentais tellement vulnérable !
D’ailleurs… je devais avoir l’air d’une fragilité extraordinaire ce qui n’allait certainement pas jouer en ma faveur.

J’aurais probablement du me reprendre et jouer les femmes fortes et assurées mais honnêtement c’était au dessus de mes forces.
J’étais loin de chez moi, entourée par des types louches dont je ne savais rien et qui m’avaient enlevé sans scrupules…
J’avais toutes les raisons d’avoir peur !

Bien sûr, personne ne pouvait me blesser mais… sur le coup, j’avoue que je n’y songeais pas.
De plus, il y avait bien pire à faire à un être qu’à le frapper.
J’étais entièrement à leur merci…
Tellement petite, tellement insignifiante… tellement dominée !
Je détestais cette sensation ! Bon dieu comme je détestais ça.
J’étais captive et ne pouvais rien faire d’autre que d’attendre.
Ce qui ne me ressemblait pas…

Paniquée, je voulus néanmoins me relever… ou tout du moins bouger histoire de m’éloigner… de fuir même et c’est là que je compris d’où venait la légère souffrance de mes chevilles… elle venait des liens qui les enserraient fermement, me maintenant totalement immobile.
Mes mollets étaient à présent plaqués contre les pieds de la chaise sur laquelle j’étais installée.
Mes mains, quant à elles, étaient ligotées dans mon dos, derrière le dossier.
Attachée comme je l’étais je n’avais aucune chance de m’enfuir…

J’essayais pourtant… c’était idiot mais instinctif.
Dans un automatisme irréfléchi, je tentais d’écarter mes poignets l’un de l’autre dans le but de desserrer le lien mais rien n’y fit.
Ni mes pieds ni mes mains ne bougèrent d’un millimètre.
En outre, ce n’était pas avec ma force que j’allais les faire céder…

Forcée de me rendre à l’évidence au bout de quelques secondes, je reportai mon attention sur les quatre hommes, la mine désemparée et terrorisée à la fois.


« - … Vous… » Soufflais-je doucement, ma voix se brisant instantanément.


Je baissais la tête, retenant à grand peine les larmes qui menaçaient de couler avant de leur faire à nouveau front.
J’étais effrayée… et j’étais vaguement en colère aussi…


« - Qui… Qui êtes-vous ? » Repris-je avec la force du désespoir.


Première question…
Première d’une liste mentale qui n’en finissait pas.


« - Qu’est-ce que vous me voulez ?! » Enchaînais-je d’un ton précipité qui oscillait entre l’inquiétude et la rancœur.


Deuxième question.
Je n’y pouvais rien ça sortait tout seul.


« - Je… Je vous préviens, je… ! »


Je m’interrompis réalisant l’idiotie de mes « menaces ».


« - Je… » Balbutiais-je, penaude et effrayée, en baissant la tête réalisant à quel point mon discours sonnait creux et comprenant que j’étais dans l’incapacité d’en trouver une suite potable.


Je ne trouvais rien de bien convaincant.
En fait, ils devaient se moquer éperdument des mises en garde d’un petit bout de femme comme moi.
Ce n’était pas comme si j’avais un quelconque pouvoir contre eux…
Je quoi ? J’allais me mettre à hurler ? J’allais leur pleurer dessus ?
Certes, ils allaient être morts de trouille après ça…


« - … Laissez-moi partir… » Implorais-je finalement, mettant de coté toute fierté mal placée et posant un regard suppliant sur l’homme aux yeux noisette celui baptisé « numéro cinq ».


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:34, édité 1 fois
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMar 2 Déc - 14:27

Nous avions réussi…
Nous avions eu pour mission de capturer Eve Brianna Thompson, une fille qui possédait des gênes de félin, et l’objectif avait été atteint…
D’accord, je ne vous cache pas qu’il y avait eu quelques complications, la demoiselle se montrant fermement décidée à nous échapper.
Mais au final, l’important était que nous avions réussi…
Certes, pour une fois, ce fut un peu laborieux, la faute à un Marcos un peu trop sûr de lui, mais l’intervention d’Hellmouth nous avait permis d’éviter la catastrophe.
Le paquet était bien reçu… et joliment ligoté sur une chaise désormais.

C’était assez…
Disons que ça procurait un véritable sentiment de puissance…
Je venais déjà de la maintenir fermement pour l’empêcher de respirer, alors qu’elle se débattait de toutes ses forces… trop faibles pour me repousser.
Mais c’était presque enivrant…
La voir se débattre ainsi, alors que c’était peine perdue, tout en sachant que j’étais certain de remporter cet affrontement…
Un sentiment de puissance très puissant, je ne vous le cache pas.

Là, on reproduisait un peu le même schéma…
Elle se retrouvait piégé, attachée sur cette chaise, et serait certainement dans l’incapacité de bouger…
Et c’est fou ce qu’une fille attachée pouvait être attirante…
Surtout quand celle-ci l’est déjà naturellement…
Disons que la ligoter était un plaisir supplémentaire, un plaisir absolument indéfinissable.

C’était idiot, mais… je crois que j’avais hâte qu’elle se réveille.
J’avais envie qu’elle se rende compte de ce qui se passait… après tout, il faudrait bien qu’elle affronte la réalité un jour ou l’autre…
Mais…
J’avais surtout envie de voir sa réaction…
Allait-elle être furieusement folle de rage, ou faiblement suppliante… ?
Dans les deux cas, ça avait quelque chose de profondément excitant, le contexte aidant.
Qu’elle supplie ou qu’elle soit furieuse, ses liens l’empêcheront de bouger, et le sentiment de puissance qui m’habite ne pourrait que grandir encore.

Mais il ne fallait pas oublier qu’elle était notre cible, c’était important…
D’autant que… Le Docteur avait expressément demandé de ne pas l’abîmer…

Ah… il y a jouer et abîmer, non… ?

Non.
Malheureusement, ça ne fonctionnait pas comme ça.
Le Docteur demandait quelque chose, nous obéissions…
Déjà parce qu’il nous faisait un peu peur, et qu’on voulait notre part du magot, un magot qui s’annonçait plus que conséquent cette fois, d’après lui.
Mais cette fois, il faut bien avouer que c’était une torture plus qu’un cadeau…
Nous demander de kidnapper cette fille là, et de cohabiter un temps avec elle sans l’abîmer… ça allait être compliqué, pour tout le monde…
Enfin, tout dépendait ce qu’il entendait par abîmer…

Mais bref…
Pour l’heure, nous étions tous dans cette cuisine…
Oui, l’appartement n’était pas gigantesque, une cuisine, un salon, des toilettes, une salle de bain, et deux chambres, et… niveau confort, c’était loin d’être génial, mais on s’en contentait…

On s’était disputés un peu tous à la fois, et tout ça à cause de Patriot et sa fierté mal placée…
Mais finalement tout était rentré dans l’ordre…
De plus…
Un évènement avait permis de calmer tous les esprits… un évènement auquel on ne songeait même pas…
Le réveil de la demoiselle…

Elle releva lentement la tête, posant son regard sur nous quatre.

J’imagine que ça ne devait pas être facile.
On vit une petite vie de riche bien tranquille, et puis un jour, on se fait kidnapper par quatre affreux monstres comme nous…
Enfin affreux…
Je jugeais Marcos pas trop mal, et je me trouvais moi-même assez charmant pour tout vous dire…
Elle nous fixait, et paraissait… terrorisée…
Pas besoin de paniquer autant ma jolie, on ne doit pas t’abîmer…



« - … Vous… » Souffla-t-elle la voix brisée.


Et bien…
C’était…
C’était la première fois que j’entendais véritablement le son de sa voix… entièrement dirigé vers nous en plus…
Et quelle cassure majestueuse dans la voix !

On la sentait… presque au bord des larmes…
Elle devait être tellement déboussolée…

Elle finirait par s’y faire.

Miss Thompson baissa la tête, et je crus même qu’elle se mettait à pleurer…
Mais non…
La demoiselle ne comptait pas nous faire ce plaisir…
Elle était… plus forte que ça…
Et la voir ainsi résister à sa propre torpeur m’intéressait vraiment…
J’aimais ça…

Elle releva alors la tête, nous gratifiant d’un regard toujours effrayé, mais nettement plus rageur…
Ça aussi j’aimais…
Ce regard empli de colère et de fureur…
J’attendais vraiment de voir la suite… avec une impatience parfaitement dissimulée.

Je remarquais aussi la profondeur de son regard…
C’était la première fois que j’avais véritablement l’occasion de les observer… de si près…
Ses yeux étaient d’un bleu éclatant, illuminant la totalité de son visage…
Ils étaient… magnifiques.
D’ailleurs, le tableau qu’elle offrait était splendide, de la tenue au maquillage, un rouge à lèvre explosif, et des yeux éblouissants… et ses liens la rendaient plus sexy encore…



« - Qui… Qui êtes-vous ? » Lança-t-elle alors, calmant sa colère.



Qui nous sommes ?

Hum…
Et bien, c’était une question qui demandait réflexion, mais je pense que l’on pouvait intelligemment se considérer comme tes ravisseurs ma chère…
Après, c’est toi qui vois hein…
Je te mets pas le couteau sous la gorge… juste les cordes aux chevilles et aux poignets…
Humour de vilain, cherchez pas…



« - Qu’est-ce que vous me voulez ?! » Poursuivit-elle avec précipitation.



… …
… … …
Ça aussi, ça demandait réflexion…
Personnellement, je crois qu’on te voudrait tous des rôles différents, mais si tu parles de l’idée principale, là ça nous regarde pas vraiment.
Nous, on se contente de kidnapper…
Après les autres revendent et font ce qu’ils veulent…
Nous on touche notre part et c’est tout ce qui compte…
Quoique pour cette fois, y’avait pas forcément que notre part qu’on avait envie de toucher… mais bref !



« - Je… Je vous préviens, je… ! Je… » Commença-t-elle avant de se mettre à hésiter.


Ah…
Enfin…
J’attendais impatiemment de la voir s’énerver ainsi…
Et même si elle restait dans la retenue, elle prouvait que son côté félin existait bel et bien quelque part là-dessous…
Ses menaces étaient… délectables…
Ici, nous étions en position de force…
Elle était une jolie jeune fille, kidnappée par quatre monstres, enfermée et attachée loin de chez elle…
Aucune de ses menaces ne pourraient nous effrayer…
Car dans ce contexte, c’était nous les dominants.
Et elle faisait une délicieuse dominée.



« - … Laissez-moi partir… » Me supplia-t-elle, implorante, plongeant ses iris bleus dans les miens.



… …
… … …

L’espace d’un instant, je me sentis légèrement vaciller, son regard troublant s’insinuant un peu trop facilement en moi…
C’était ce regard…
Il était trop éclatant… trop intense…

Par contre…
Elle venait de perdre toute combativité…
La demoiselle avait finalement compris que s’énerver ne changerait rien, et elle changeait de stratégie, préférant la supplication pure et simple…
C’était… terriblement excitant…
C’était comme d’être soudain tout puissant…

Elle était la proie, le petit animal acculé, et j’étais le chasseur, triomphant, décidant de son sort…
La voir ainsi, attachée à quelques mètres de moi, me suppliant de la laisser partir était déjà assez enivrant, mais ce qui l’était plus encore, c’était d’imaginer combien sa fierté en prenait un coup…
La domination absolue…
A cet instant, je ne la dominais pas seulement elle, mais sa fierté aussi, bafouée et meurtrie.
Et c’était un sentiment de puissance atrocement grand…
Si grand qu’il empêchait fermement d’accéder à sa requête…

Toutefois, je ne comptais pas me montrer comme étant le pire enfoiré de la Terre en l’ignorant comme un vulgaire déchet…
Non, puisque de toute manière, je ne souhaitais pas l’ignorer…
Elle voulait des réponses, alors j’allais lui en donner.
Après tout, qu’elle sache ou pas, ça ne changerait pas grand-chose.


« - Je pense que tu l’as compris, nous sommes tes ravisseurs. » Commençais-je, gardant une neutralité affolante en posant mes yeux sur elle.

« - On nous a demandé de te kidnapper pour tes pouvoirs de félin, alors on obéit… mais crois pas que je te pardonne pour le coup que tu m’as mis ! » Poursuivit Marcos, passant de la gentillesse au boudeur.
« - Ouais… d’ailleurs on devrait la punir pour avoir frappé Le Clone… » Proposa Patriot, un sourire mauvais étirant ses lèvres.
« - Et depuis quand tu me défends l’Aryen ? » Intervint le chilien, l’observant avec étonnement.
« - Depuis que c’est cette fille qu’il faut punir… » Se contenta de répondre l’irlandais, pointant Miss Thompson du doigt.
« - Moi qui pensais t’avoir remis dans le droit chemin… » Pleurnicha Marcos, la mine désespérée.
« - Remettre un nazi sur le droit chemin… t’as de l’espoir mec… » Lâcha Hellmouth, ne retenant pas un nouvel éclat de rire.
« - Mais j’vou… » Commença Patriot, rageur.
« - Fermez-la ! Ça va pas recommencer… je m’en balance du droit chemin, et je me contrefous de ces putains de nazis… alors on se calme… » Le coupais-je instinctivement, haussant le ton pour être certain d’avoir le dessus.


Une intervention qui eut le don de calmer les ardeurs de chacun…
Il fallait toujours savoir faire ça…
Monter le ton, mettre tout le monde à l’amende…
C’était comme ça qu’on les faisait marcher droit tous les trois, et c’est ce que je m’appliquais à faire quand les choses dérapaient légèrement… afin d’éviter que ça ne dégénère…

Je laissais donc un soupir m’échapper, retrouvant mon calme, et… disons une neutralité plus conséquente, voyant que mes équipiers semblaient avoir compris le message.
Ils ne paraissaient pas en être heureux, mais c’est comme ça que ça fonctionnait…
Ainsi, c’était après moi qu’ils étaient en colère… et ils savaient taire cette colère là…
C’est tout ce que je leur demandais.
Pour ma part, je vins me placer près de Miss Thompson, la fixant quelques instants.



« - C’est quoi ça ? » S’interrogea Le Clone, en ouvrant un sac posé sur la table.
« - C’est notre fric ?! » S’extasia Hellmouth.
« - Hin hin… Crétin, on l’a pas encore vendue ! » Rétorqua Patriot, agacé par l’idiotie dont l’homme de feu pouvait parfois faire preuve.
« - C’est des affaires à elle… j’ai demandé à Patriot d’aller en chercher avant de partir. » Lançais-je, afin d’éviter que le ton ne remonte trop vite.

« - Et ouais… je suis un bon soldat. » Lâcha celui-ci avec un grand sourire, visiblement fier de lui.
« - Euh… tu crois vraiment qu’elle va avoir besoin d’autant de sous-vêtements… ? … on va pas rester là six mois… » Suggéra Marcos, en inspectant le sac.
« - Y’a même trois maillots de bain… » Poursuivit Hellmouth, aussi observateur que le chilien.
« - … ben quoi ? Si des fois on a envie de la mettre en maillot de bain… » Se contenta-t-il de répondre.
« - C’est pas une poupée qu’on peut habiller comme on… quoique… » Lançai-je, finissant par avouer le fond de ma pensée tout en détaillant langoureusement la demoiselle.

« - Ah, j’te reconnais bien là Raider… mais… tu fais quoi toi ? » Lâcha le grand égyptien en regardant Patriot.
« - … c’est mon trophée pour être un bon soldat. » Rétorqua celui-ci, jouant avec l’un des strings de Miss Thompson… très classe.
« - Bon, on arrête de délirer les mecs, vous vous souvenez de ce que Le Docteur a dit… alors tenez-vous à carreaux… » Conclus-je, décidé à rappeler les consignes à tout le monde.
« - Ouais c’est bon. » Répondirent-ils en chœur avant de se séparer.


Enfin un peu de calme…
Hellmouth était parti dans une chambre en emportant à manger… un truc qu’il allait sûrement réchauffer lui-même, Marcos s’était avachi dans le salon, allumant la télé, une émission de télé rasoir qui explorait des faits incroyables du monde du sport sur Planète No Limit qui le fascinait toujours.
Quant à Patriot, il s’était assis dans la cuisine, jouant encore avec son tout nouveau jouet…
Si ça le calmait, je n’allais pas m’en plaindre, pourvu qu’il ne déclenche pas de nouvelles bagarres avec les deux autres, ça me convenait.
Lentement, je m’agenouillais devant Miss Thompson, me retrouvant à peu près à sa hauteur, un peu en-dessous d’elle-même.


« - Ecoute… on ne peut pas te laisser partir, c’est comme ça… alors, essaye de pas trop paniquer. » Lui lançais-je, restant aussi neutre que tout à l’heure, les yeux plantés droit dans les siens.


Je me relevais alors précipitamment, peu désireux de m’abaisser devant cette jeune fille ligotée…
Il ne fallait pas oublier qui était le dominant ici tout de même…
Je m’accoudais donc à la table, faisant face à la demoiselle, mais détournant le regard pour ne pas croiser ses iris si profonds.
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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMar 2 Déc - 19:47

Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait…
C’était un véritable cauchemar !
Oui, voilà !
Ça ne pouvait être que ça !
J’allais bientôt me réveiller et les choses rentreraient dans l’ordre…
Il ne pouvait en être autrement !

Ces hommes n’étaient pas réels et ces cordes non plus !
Je… quelque chose comme ça ne pouvait pas m’arriver à moi ! C’était tout bonnement impossible !
C’était une situation que l’on ne trouvait que dans les films et pas dans la vraie vie !
Moi, je n’avais rien fais qui aurait pu mériter une telle punition !
Je ne demandais rien à personne et je ne faisais jamais parler de moi… alors tout ça, ce kidnapping, c’était forcément issu de mon imagination… parce que sinon, je… je…

Pourtant, j’étais parfaitement réveillée maintenant et rien ne changeait.
J’étais toujours ligotée à cette maudite chaise comme un vulgaire animal… sans la moindre considération… mes liens étaient toujours trop serrés et ma gorge étaient toujours aussi nouée…
Et les secondes défilaient, narquoises, comme pour me prouver que j’étais parfaitement ancrée dans la réalité…
Je n’avais plus le luxe de l’inconscience à présent et je devais faire avec cette vérité terrifiante et douloureuse.

Ces quatre hommes m’avaient enlevés et attachés ici et j’ignorais tout de ce qui aurait pu les pousser à faire ça.
C’était un acte cruel et… dégoutant !
Arracher quelqu’un de chez lui par la force avant de l’enchaîner, c’était tout bonnement inhumain !
Pourquoi des gens auraient voulu me faire subir ça ?!
Ça n’avait aucun sens ! Je n’avais aucun ennemi !

Alors… alors c’était peut-être en rapport avec papa et son travail à la noix.
Lui, il en avait des adversaires… financiers pour la plupart…
Il était possible que l’un d’eux ait voulu s’en prendre à lui à travers moi.
Ce qui aurait été encore plus ignoble !
Son boulot était risqué et il le savait puisqu’il m’avait affublé de gardes du corps… Franchement, ceux-ci pouvaient changer de job s’ils étaient encore vivants !
En tout cas, j’espérais qu’ils ne le feraient pas chanter, que ça n’avait rien à voir avec sa réputation.

Enfin, je devais garder confiance.
J’allais me sortir de ce pétrin d’une façon ou d’une autre !
Et puis, papa ne me laisserait pas tomber, non plus.
Il allait mettre toute le monde sur cette affaire et remuerait terre et mer pour me retrouver !
Je n’en doutais pas une seule seconde !
Mais en attendant, c’était moi qui devais faire face à ces types… et j’étais loin d’être sereine.

C’était injuste, quoi !
Je n’avais rien fais et je me retrouvais dans cette position plus que délicate !
Que pouvaient-ils bien me vouloir ? Qu’attendaient-ils de moi ?
Déjà, ils ne cherchaient pas à me tuer, sinon ils auraient essayé pendant mon sommeil.
Dans un sens je me demandais si ça n’aurait pas été mieux si ça avait été ça leur but.
Ben oui, j’avais la faculté de me guérir donc ça aurait été vite régler…
Toutefois, ils avaient d’autres projets de toute évidence.

Je crois que c’était ça le pire. Ne pas savoir… restée dans l’ignorance…
Quoi que l’impuissance pouvait rivaliser avec ce malaise là…
Je ne pouvais rien faire.
Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils décident, j’étais piégée et je n’avais aucune chance de leur échapper.
C’était effrayant et terriblement rageant.

J’avais… j’avais tellement peur, vous savez…
J’étais seule, j’étais immobilisée et je me sentais plus que perdue.
Un peu plus d’une heure avant j’étais tranquillement à la maison en train d’écrire mon journal… et désormais je…
Oh mon Dieu !
Je… je voulais rentrer chez moi…
Je voulais aller à ce rendez-vous rébarbatif où je ne ferais que m’ennuyer…
Je voulais être chez nous pour accueillir papa.
Qui le ferait si je n’étais pas là ? Maman était à Chicago.
Il serait tout seul…

Bien sûr, on aurait pu croire que j’avais d’autres préoccupations… ce qui était vrai mais j’avoue que quelques-unes de mes pensées étaient dirigées vers lui.
Il allait se faire tellement de soucis…
Notre famille ne méritait pas ça !
Je ne méritais pas ça !

Cette idée ne cessait de repasser dans mon cerveau.
Mon esprit s’insurgeait tant bien que mal de ce mauvais traitement qu’on venait de me faire subir.
J’avais essayé de m’enfuir, j’avais vraiment fais des efforts pour m’échapper mais ça n’avait mené à rien…
Ils avaient été les plus forts et j’en payais le prix.
Quoi que non même pas ! Ils n’avaient pas été les plus forts juste les plus nombreux !
C’était… c’était vraiment lâche de m’attaquer comme ça !
Ils… ils ne m’avaient laissé aucune issue !
Bien entendu, c’était le but pour eux mais… je ne trouvais pas ça fair-play du tout !

Quoi qu’il en soit, j’étais terrorisée et j’avais une formidable envie de pleurer.
Jusque là, je l’avais contenu de mon mieux mais je redoutais de ne plus résister très longtemps.
Déjà parce que j’étais suffisamment lucide pour en avoir envie, ayant échappé aux pleurs en grande partie à cause de mon étourdissement « chloroformique ».
Sauf que ça devenait bien plus difficile maintenant que je me rendais compte de l’ampleur du problème et des complications à venir.
Je ne devais pas me laisser abattre, je le savais, cependant c’était bien plus facile à penser qu’à faire.
En réalité, j’avais simplement envie de me rouler en boule et de sangloter tout mon saoul pour l’heure.
Ce qui était impossible puisque de toute façon je pouvais à peine bouger.

Ils savaient ce qu’ils faisaient, c’était évident.
J’avais une faculté de mouvement plus que restreinte et les attaches était solidement… attachés.
J’avais bien essayé de desserrer tout ça mais honnêtement mon physique ne s’y prêtait pas.
Je savais bien que j’aurais du faire un peu plus de sport !
Enfin, je suppose que ça n’aurait pas changé grand-chose…

Pour en revenir à eux, ils avaient des allures particulièrement inquiétantes.
Deux d’entre eux surtout.
C’était presque écrit sur leur front qu’ils étaient… de mauvaises fréquentations ?
Un doux euphémisme, me diriez-vous…
Je ne m’étais pas vraiment attarder à les observer dans les moindres détails mais j’en avais vu assez.
Tous des hommes et tous impressionnants… sauf numéro deux peut-être qui semblait plus jeune et plus inoffensif que ces camarades.

Par contre, je me demandais bien où avait pu passer le numéro un, celui qui avait parlé de ne rien abîmer…
J’étais certaine d’avoir perçus cinq voix distinctes malgré ma torpeur.
C’était idiot mais je ne songeai pas une seconde qu’elle ait pu provenir d’un téléphone, si bien que je m’attendais à voir surgir un autre de mes agresseurs d’une seconde à l’autre.
Ce qui ne pouvait qu’intensifier mon appréhension croissante.
Et puis, il y avait aussi l’homme aux flammes qui m’angoissait.
Il n’avait pas l’air très avenant mais c'était avant tout le souvenir du feu qui dansait dans sa paume qui me faisait le redouter d’instinct.

Mais bref !
Laissons de côté mes états d’âmes et mes multiples interrogations. J’aurais largement le temps d’y revenir plus tard.
Donc pour vous résumer ce qu’il venait de se passer, je m’étais réveillée plus que péniblement et avais progressivement remis de l’ordre dans mes idées, bercée par leur conversation à laquelle je n’avais rien compris.
Et alors que je les dévisageais à tour de rôle, craintive et affolée, ils m’avaient remarqué et leurs regards s’étaient portés sur moi avec un calme qui n’avait rien de rassurant.
Dans la précipitation, je leur avais demandé pas mal de choses.
Qui ils étaient et ce qu’ils voulaient notamment.
En fait, c’était tout ce que je voulais savoir à leur sujet.
Leur identité, leurs motifs et leurs intentions…
Ensuite, je les avais menacés.
C’était inconsidéré et ridicule comme je le compris si tôt après avoir proféré cet avertissement sans fondement.
Ils auraient pu se fâcher et me faire n’importe quoi mais j’étais apeurée et furieuse aussi n’avais-je pas réfléchis jusque là… du moins jusqu’à maintenant.

Je n’avais pas su finir ma phrase, à mon grand regret.
J’aurais véritablement adoré pouvoir les faire trembler… ou au moins ciller quoi…
J’aurais voulu leur procurer la même sensation d’oppression que celle qui m’agitait, la même frayeur.
Mais pour l’instant, j’en étais dans l’incapacité complète.
Tant pis, ce n’étais que partie remise !

Néanmoins, ce que je venais de dire ne servait à rien qu’à m’inquiéter davantage.
Je ne savais pas comment ils allaient le prendre et réalisais subitement la bêtise de cette réplique.
Je détestais ça… je les détestais tous autant qu’ils étaient !
Je ne leur avais rien fais, moi !
Mais malgré ma rancune dévorante, je m’étais décidée à mettre ma fierté de côté.
Je n’avais pas de quoi jouer d’orgueil.
J’étais suffisamment intelligente pour me résigner et ne pas m’acharner à combattre vainement.
Je ne pourrais que m’épuiser et dans mon cas mieux valait économiser mes forces.

C’est pourquoi, l’horreur prenant le pas sur l’honneur, je l’avais imploré lui.
Oh, j’aurais pu me tourner vers n’importe qui, ça n’aurait pas fais grande différence.
Le hasard avait simplement voulu que ce soit lui que je supplie.
En vérité, c’était soit lui soit numéro deux. J’avais opté pour lui, au pif.
Et puis, mes mots n’étaient pas adressés à lui seul, ils concernaient tout le monde.
Je me fichais de qui me sortait de là, le tout étant de m’échapper.

Toutefois, je n’avais que peu d’espoir.
Je tentais le coup sans grande conviction.
Il était rare, à mon avis, que des kidnappeurs relâchent leur cible uniquement parce que celle-ci le demande gentiment.
Je ne savais pas s’ils étaient habitués à enlever des gens mais si tel était le cas, je n’étais certainement pas le première à choisir cette tactique… si tel était le cas, alors ils avaient du entendre ce discours à de nombreuses reprises et mes supplications les laisseraient de marbres.

Pour ne rien vous cacher, je n’avais pas réfléchis, c’était sorti tout seul.
D’ailleurs si j’avais cogité, je n’aurais pas osé m’abaisser si bas, je pense.
Au fond, je bouillonnais littéralement et si je n’avais pas été si paniquée je crois que je me serais mise à hurler.
Pour le moment, mon effroi prenait le pas sur ma rage… ce qui n’était pas plus mal.

Depuis cette intervention, le silence était donc retombé, me laissant tout le loisir de méditer… ce qui n’était pas fatalement une bonne chose.
Quelques secondes seulement s’écoulèrent avant que numéro cinq ne sorte de son mutisme.
Des secondes qui me parurent des heures tant mes pensées fusaient dans tous les sens me permettant de réfléchir à tout à la fois…



« - Je pense que tu l’as compris, nous sommes tes ravisseurs. »


C’est ce qu’il dit.
Effectivement, je l’avais compris donc ça ne servait à rien de me le préciser.
Mais au moins, les choses étaient claires.
Ils étaient mes ravisseurs. Soit.
J’étais donc la pauvre fille en détresse.
Les rôles étaient définis et ainsi la pièce allait pouvoir se jouer sans que personne ne se trompe.



« - On nous a demandé de te kidnapper pour tes pouvoirs de félin, alors on obéit… »


Je relevais la tête que j’avais baissée sur la personne qui venait de parler.
C’était le plus petit, numéro deux.
Il avait parlé avec un ton relativement bienveillant, presque amical… pour un peu j’aurais pu croire qu’il culpabilisait… ce qui me faisait une belle jambe, je vous l’accorde.
Genre : on ne fait qu’obéir aux ordres, nous en veut pas.
Bah… heu… si je vous en veux et même beaucoup pour le coup !

Par contre… c’était quoi ce délire ?
Mes pouvoirs félins ? Ils devaient se tromper de personne, là !
Moi, je pouvais me soigner mais je n’avais aucun talent du genre… animal.
Je ne comprenais pas.
Auraient-ils commis une erreur ? Si c’était ça alors il me suffirait de le leur dire pour qu’ils me libèrent, non ?
Là encore, j’avais du mal à y croire…
Ils n’étaient sans doute pas prêts à prendre ce que je disais pour parole d’Evangile…

Je fronçais imperceptiblement les sourcils, incrédule m’apprêtant à le corriger mais je n’en eu pas le temps.



« - … mais crois pas que je te pardonne pour le coup que tu m’as mis ! » Poursuivit-il avec une véhémence nouvelle qui me fit écarquiller les yeux sous le coup de la stupeur… et de la peur tout court.


Si je n’avais pas été dans cette position j’aurais sans doute eu un mouvement de recul face à ce changement radical.
Alors c’était lui que j’avais frappé ?
En même tant, il n’avait pas à s’en plaindre.
C’était à moi d’être rancunière pas à lui.
Lui n’était pas attaché sur une chaise au moins !
En outre, s’il n’avait pas essayé… et réussis… enfin, s’il n’était pas entré par effraction dans ma maison, je ne m’en serais jamais prise à lui !
Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, là-dessus ! C’était de la légitime défense, hein !
Il était culoté de me le reprocher quand même !
De plus, je me fichais éperdument de son pardon, je n’en voulais pas !
Si quelqu’un devait pardonner c’était moi et je n’étais absolument pas prête à le faire.

Je fus tirée de cette rêverie personnelle que mon bon sens m’empêchait de partager avec l’intéressé par une voix rude et… malsaine.
Pouvait-on vraiment trouver une voix malsaine ?
Il fallait croire que oui…


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:35, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMar 2 Déc - 19:48

« - Ouais… d’ailleurs on devrait la punir pour avoir frappé Le Clone… »


… …
… … …
Je… je déglutis péniblement en notant le sourire lubrique et mauvais qu’il me réservé.
Et je faillis m’évanouir sous le coup de la terreur en comprenant le sens de sa phrase.
Me… me punir ?!
Je… Non ! Oh mon Dieu !
Qu’entendait-il par là ?!
Me punir comment ?!
Je… je n’avais rien fais, je… !
Pitié ! Je serais sage pourvu que quelqu’un l’empêche de s’approcher de moi !

Je portais sur lui un regard larmoyant débordant de peur avant de faire un tour de l’assemblée qui ne semblait pas choquée par cette proposition dangereuse.



« - Et depuis quand tu me défends l’Aryen ? » Répliqua celui que l’autre avait appelé « le clone », une moue étonnée planant sur ses traits fins.


Le clone ? L’aryen ?
… …
… … …
Ils étaient tous si bizarres !
Et ce constat renforçait encore mon envie de pleurer… ou d’hurler. L’un ou l’autre.



« - Depuis que c’est cette fille qu’il faut punir… » Renchérit… l’aryen… en me pointant du doigt, me faisant inévitablement frémir et forçant mon cœur à s’accélérer davantage.


Finalement, j’ignorais qui de Monsieur flamme ou de cet inconnu me faisait le plus peur.
Celui là en tout cas était en tête de peloton…
Que voulait-il me faire ?
Il… il paraissait malintentionné … et profondément dérangé…
Vous l’aurez compris, il m’était parfaitement antipathique.
Il ne me voulait pas que du bien, c’était clair…



« - Moi qui pensais t’avoir remis dans le droit chemin… » Soupira le garçon, la mine mi-blasée mi-désespérée.


Au moins, ils avaient l’air de s’amuser… contrairement à moi.
Ils faisaient preuve de légèreté alors qu’ils venaient de ligoter une malheureuse qui n’avait rien demandé ! C’était inconcevable…
Si je n’avais pas été si perplexe et si affolée, je crois que j’en aurais été véritablement indignée.



« - Remettre un nazi sur le droit chemin… t’as de l’espoir mec… » Intervint l’homme aux flammes, riant de sa propre réplique.


Un nazi ?!
… …
… … …
J’avais toujours eu beaucoup de chance…
D’abord je me faisais enlever et ils s’avéraient tous cinglés !
Sauf peut-être numéro cinq qui pour l’instant paraissait sain d’esprit.

Je peux vous dire que je n’en menais pas large.
Je suivais silencieusement ce match verbal, ravie de n’être plus tout à fait au centre de leur attention.
Aucun des deux autres ne parler de me punir d’une quelconque manière, c’était déjà ça…



« - Mais j’vou… » S’emporta celui qui venait de se faire insulter de nazi… car pour moi il s’agissait bien d’une insulte.


Il n’eut cependant jamais le temps d’achever sa phrase car quelqu’un l’interrompit faisant aussitôt place au silence.


« - Fermez-la ! Ça va pas recommencer… je m’en balance du droit chemin, et je me contrefous de ces putains de nazis… alors on se calme… » S’exclama numéro cinq d’un ton tranchant et impérieux.



… …
… … …
C’était ce qui s’appelait avoir de l’autorité. Qui l’eu cru !
Qu’ils allaient se calmer si facilement, je veux dire.
« L’aryen » semblait prêt à taper sur les deux autre pourtant…
Oh moi je m’en fichais, s’ils avaient pu s’entretuer ça m’aurait bien arrangé mais malheureusement ils ne le firent pas.
L’homme devait être le chef pour qu’ils lui obéissent comme ça. Ils avaient l’air de le respecter… à défaut de se respecter entre eux.

Je trouvais ça vaguement impressionnant, je le reconnais.
En fait, soudain, je n’avais plus aucune envie de me confronter à lui, il paraissait trop dangereux dans son statut de dirigeant.
Je ne me serais pas sentis très à l’aise… pour ne pas dire carrément tétanisée s’il s’était énervé sur moi comme ça.

Ce dernier poussa alors un soupir discret, retrouvant son calme et son impassibilité précédente avant de s’approcher de moi.
Moi qui pensait qu’ils m’avaient oublié dans cette querelle… je me trompais visiblement.
Inquiète, je me refusai à soutenir le regard qu’il me portait ne sachant absolument pas sur quel pied danser.

J’étais… sous leur pouvoir, sous leur contrôle absolu…
Ils m’avaient arrachés à mon foyer, m’avaient amenés ici de forces et maintenant ils se disputaient sans raison apparente.
Tout ça me dépassait légèrement… terriblement en vérité.
Et cette altercation m’angoissait encore plus.
Ils étaient cinglés et ils étaient surtout en possession de ma personne.
C’étaient des hommes et moi je… j’étais un petit bout de femme, je ne savais pas me défendre et je…



« - C’est quoi ça ? »


Je portai alors mon attention que j’avais momentanément offerte à mes pieds sur celui qui venait de parler.
C’était la victime de… de mon roman… qui était en train d’observer un sac poser sur une vieille table.



« - C’est notre fric ?! » S’enquit l’homme aux cheveux mi-long, l’expression avide.
« - Hin hin… Crétin, on l’a pas encore vendue ! » Lâcha « numéro trois », presque méprisant.



… …
… … …
Pas encore vendue ?
Que… qu’est-ce que ça signifiait ?
Il ne parlait pas de moi quand même ?
On… ils… on ne pouvait pas vendre une personne !
C’était… c’était… ça ne se faisait pas !
Enlever les gens non plus, vous allez me dire…
Et s’il parlait vraiment de moi… à qui comptait il me… me vendre… ?
Je… Non, je ne devais surtout pas pleurer !
Ne pas leur faire ce plaisir !

Pourtant, ils parlaient avec tant d’insouciance !
Si c’était bien de moi alors ils… ils… se moquaient bien de mon sort.
J’étais un être humain et… un être humain terrorisé en l’occurrence.
Ils auraient au moins pu répondre clairement à mes questions !
Pourtant, ils se désintéressaient complètement de moi, me laissant me noyer dans une ignorance des plus inquiétante.

J’étais cernée par ces inconnus, j’ignorais ce dont ils étaient capable et ce qu’ils voulaient faire de moi et j’étais si… vulnérable.
Je… je leur en voulais tellement…
Je ne me souvenais pas d’avoir un jour ressenti pareille fureur…



« - C’est des affaires à elle… j’ai demandé à Patriot d’aller en chercher avant de partir. »


… C’était la même chose.
Dans les soirées organisées par papa.
Les invités parlaient de moi sans se soucier de ma présence.
Ils étaient comme eux.
J’étais invisible, je l’avais souvent été mais les circonstances rendaient ce phénomène plus tragique, plus insupportable encore.

Enfin, ils avaient au moins eu l’obligeance d’aller récupérer quelques effets personnels…
C’était une attention… pas géante, certes, mais tout de même.
J’espérais en tout cas qu’ils aient eu la présence d’esprit de prendre mes médicaments !



« - Et ouais… je suis un bon soldat. » Se vanta le soi-disant patriote.
« - Euh… tu crois vraiment qu’elle va avoir besoin d’autant de sous-vêtements… ? … on va pas rester là six mois… »
« - Y’a même trois maillots de bain… » Nota l’homme de feu.


… …
… … …


… …
… … …



« - … ben quoi ? Si des fois on a envie de la mettre en maillot de bain… » Se défendit celui qui avait du farfouillé dans ma penderie.



… …
… … …
Me mettre en maillot de bain ?!
Ils… je… non mais n’importe quoi !
Je… je vous en supplie laissez moi rentrer chez moi…



« - C’est pas une poupée qu’on peut habiller comme on… quoique… » Déclara le chef potentiel du quatuor de méchants qu’ils formaient.



… …
… … …
Quoique quoi ?!
Je n’étais pas une poupée !
Je… j’avais ma dignité, aussi bafouée soit-elle !
Ça leur plaisait de jouer ainsi avec moi… enfin, avec mes nerfs ?!
Grrr…
J’espérais qu’ils en profitaient ces salops !
Ah ça devait les éclater eux de me savoir à leur merci !
Peut-être qu’ils prenaient leur pieds à traumatiser d’innocentes jeunes filles comme moi !

Je sentis sur moi les yeux baladeurs et audacieux de celui qui venait de parler et qui se plaisait à me reluquer.
Un morceau de viande n’aurait pas eu droit à un meilleur traitement…
Je… je me sentais tellement humiliée !
Ce n’était pas la première fois qu’un homme me regardait mais jamais ainsi, jamais aussi directement, jamais aussi ouvertement… et j’enrageais, souhaitant préserver ma pudeur de son effronterie sans pouvoir le faire.
La boule dans ma gorge était de plus en plus douloureuse et je ne pouvais plus qu’assister au piétinement de mon égo.

D’ordinaire, on m’accordait tout, j’étais surprotégée et vivais dans de la soie et soudain je… je tombais de tellement haut.
Le monde me paraissait tellement hostile brusquement !



« - Ah, j’te reconnais bien là Raider… mais… tu fais quoi toi ? »


L’humiliation ne s’arrêta pas là, évidement.
Quitte à mettre un homme… enfin une femme par terre, autant faire en sorte qu’elle ne se relève pas… pas vrai ?
En effet celui qui semblait le plus âgé des quatre était en train de s’amuser impunément avec ma lingerie.
Heureusement pour lui que j’étais attachée, je crois…
Une rougeur vive me monta aux joues.
Je fus d’ailleurs étonnée de pouvoir m’embarrassé de ce genre de chose à un moment pareil.
J’aurais cru que la peur aurait su estomper ce genre de considération…



« - … c’est mon trophée pour être un bon soldat. » Répondit simplement l’irrespectueux.



… …
… … …
Tu parles d’un trophée, toi…
Mes sous-vêtements ? C’était ça son trophée ?
Enfin, tant qu’il se cantonnait à ça, ça me convenait finalement.



« - Bon, on arrête de délirer les mecs, vous vous souvenez de ce que Le Docteur a dit… alors tenez-vous à carreaux… » Fit l’homme aux yeux noisette, les rappelant à nouveau à l’ordre.


De tous, même si je le mettais dans le même sac que les autres, il avait l’air d’être le plus posé, le plus raisonnable… le plus « sage » entre guillemets.
C’était sans doute pour ça qu’il était leur chef…
A choisir, je préférais qu’il soit là pour tempérer les autres… non, à choisir je serais tranquillement chez moi en train de regarder la télé mais… on n’a pas tout ce qu’on veut dans la vie comme dit le proverbe.
Et là, je n’avais rien de ce que je voulais, à commencer par la liberté.

En revanche, le docteur ?
J’en avais entendu parler plus tôt… et je l’avais même entendu parler en fait.
C’était probablement lui le numéro un…
Ce n’était qu’une supposition mais bon.



« - Ouais c’est bon. » Dirent en chœur les trois autres.


Bientôt, ils se séparèrent.
Je ne connaissais pas les lieux donc je ne sus pas où mais toujours est-il que je me retrouvais seule en compagnie de « numéro cinq » et de « numéro trois » qui s’amusait à triturer mon pauvre string.
Désespérée, j’observai quelques instants son petit manège avant de m’intéresser au chef.
Une expression désemparée et perdue aux traits, je le vis se baisser afin de se retrouver à ma hauteur.



« - Ecoute… on ne peut pas te laisser partir, c’est comme ça… » Commença-t-il, imperturbable, son regard n’exprimant ni compassion ni… ni rien de particulier en fait.


Oui je… j’avais bien compris ça.
A un détail près. Ils ne le voulaient pas.
Ils auraient très bien pu le faire, ils n’avaient qu’à me détacher.
En plus, je n’aurais pas été embêtante, s’ils l’avaient fais je leur aurais promis de ne rien révéler de tout ça… mais non, ils n’avaient pas la moindre envie de me laisser m’en aller…
Je devrais donc m’en sortir seule.



« - … alors, essaye de pas trop paniquer. » Ajouta-t-il plongeant ses prunelles dans les miennes.


J’aurais vraiment voulu rester insensible à cet instant mais ça ne fut pas le cas.
Je me sentis anormalement troublée… pourtant ce n’était pas comme si ces iris étaient exceptionnellement animés ou expressifs… simplement, cet échange visuel me perturba.
Je ne me l’expliquai pas et n’y réfléchissais pas… par contre je m’en gourmandai.

Et… qu’avait-il dit ?
Ne pas trop paniquer ?
C’est censé être drôle ? Parce que moi je ne trouve pas !
Comment ne pas paniquer !
Tu viens de me kidnapper alors si tu as une solution miracle pour faire taire la peur qui me dévore je suis preneuse et demandeuse même !

Il ne tarda pas à se redresser, allant s’adosser à la table face à moi sans pourtant me regarder.
Ce n’était pas plus mal…
Se faire discrète, toute petite… se faire oublier en d’autre terme pouvait avoir du bon.
Je profitais donc de ce temps mort pour observer rapidement ce qui m’entourait.

De toute évidence, je me trouvais dans une cuisine.
Un évier, une cuisinière, un micro-onde, une table et des chaises étaient ce qui me permettait de l’affirmer.
Du reste de ma « prison », je ne voyais rien.

Je baissais la tête, faisant un effort phénoménal pour ravaler mes larmes qui étaient de plus en plus pressantes.
Je devais être forte ! Courageuse !
Ne pas perdre mon sang-froid ! Ou plus exactement le retrouver…

J’hésitais alors à reprendre la parole au risque de faire revenir les autres cinglés mais étant donné que c’était tout ce qu’il me restait comme liberté, autant en profiter.
Je ne pouvais pas bouger mais je pouvais au moins parler.
Par contre, mieux valait peser ses mots.

Je réfléchis donc à quoi lui dire, observant l’homme à la dérobé d’un regard fuyant qui se voulait discret.
Comment les autres l’avaient-ils appelé déjà ?
Raider ? C’était ce que j’avais entendu.


« - Heu… M… Monsieur Raider ? … »


Ben oui, la politesse m’éviterait peut-être ses foudres.
Je n’allais pas me mettre à l’insulter de tous les noms… même si en un sens l’envie ne m’en manquait pas.
Mieux valait la jouer diplomate !
Je me mordis donc légèrement la lèvre inférieure, essayant de trouver les mots adaptés et prenant énormément sur moi.


« - ... Vous… qu’est-ce que vous comptez faire de moi au juste ? »


Je m’interrompis un instant, décidée à tenter le tout pour le tout.


« - Parce que je crois que vous vous êtes trompés de personne. Je n’ai pas de… heu… pouvoirs félins. Je… je ne suis pas celle que vous croyez… »


Je ne mentais pas hein…
J’étais persuadée de n’avoir pas ce qu’ils prétendaient que je détenais !


« - … Par contre mon père est un homme très influent, il vous donnera tout ce que vous voulez si vous me laissez partir ! »


C’était un peu facile d’évoquer la fortune de mon père mais je ne voyais pas trop quel autre argument aurait pu le pousser à ma ramener chez moi.
Certes, il m’avait dit qu’il ne « pouvait » pas me laisser partir mais en même temps je n’avais que ça à faire… essayer de le faire changer d’avis je veux dire.
Et puis s’il comprenait que je n’étais pas celle qu’il croyait, il serait peut-être d’accord…


« - … … Oh, s’il-vous-plais ! Je ne dirais rien à personne si vous me laisser m’en aller ! » Repris-je à nouveau suppliante sous l’effet d’une énième bouffée d’angoisse déposant de grands yeux dangereusement brillants sur lui.


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:38, édité 2 fois
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 0:10

On s’était séparé…
Enfin, pas réellement séparés, mais disons qu’on s’était un peu éloignés les uns des autres…
Chacun se mettait à vaquer à ses occupations…
D’ailleurs, là-dessus, nous étions véritablement différents tous les quatre…
Il ne fallait pas longtemps pour s’en apercevoir, un simple coup d’œil sur nos personnages suffisant largement.

Hellmouth était parti manger dans son coin, et on connaissait tous son intérêt prononcé pour la nourriture… surtout qu’il était capable de chauffer lui-même ses plats… ce qui était un atout non négligeable…

L’occupation de Marcos était la télé…
Il pouvait regarder celle-ci à longueur de journées, autant des programmes pour enfants que des films pour adultes d’ailleurs…
Même si cette émission ou des scientifiques reproduisaient des machins sportifs était sans le moindre doute sa préférée…

Patriot était fatalement le plus louche d’entre nous tous…
C’est vrai quoi…
Il était là, sur sa chaise, s’amusant avec le string de Miss Thompson…
Je me demandais quel intérêt on pouvait trouver à tirer sur des ficelles…
D’accord, je trouvais celui-ci plutôt joli, mais pas de là à m’amuser avec… j’aurais encore préféré déshabiller la demoiselle pour voir celui qu’elle portait… mais c’est qu’une idée hein !
Bref, tout ça pour dire que ce type était bizarre…
Moi, je préférais quand même la jolie jeune fille… les sous-vêtements tout seul, c’était bien, mais… c’était tout de même sur elle qu’ils devaient prendre toute leur classe.

Pour ma part, j’avais…
Bon, vous pensez peut-être que je me sacrifiais en m’occupant de la demoiselle, lui expliquant le pourquoi du comment, mais…
Non, c’était mon occupation à moi…
D’ordinaire, je m’en passais, mais là…
La jolie jeune fille ligotée était mon occupation favorite.
Je n’avais pas envie de la lâcher du regard trop longtemps, et quitte à vivre cloitré ici, autant profiter du charmant spectacle qu’elle offrait…

Un spectacle duquel je me délectais, et dont je ne me lassais toujours pas… même si j’aurais certainement préféré sa robe un peu plus courte…
Mais, c’était une pensée qui n’engageait que moi, encore une fois !
Après tout, c’était notre cible… une fille que nous allions revendre au plus offrant, apparemment pour des pouvoirs de félin… des pouvoirs qu’elle nous avait caché jusqu’ici…
C’est vrai qu’elle ne s’était pas encore montré très féline…
Dans le couloir déjà, elle s’était mise à courir en talons, galérant comme jamais… pas très félin tout ça…
Moi qui attendais tant de sa félinité… pour l’instant, je restais sur ma faim…
Un peu de sauvagerie ne ferait pas de mal pourtant…

Malheureusement, elle cachait toujours ce « détail » de sa personnalité…
Un détail que j’avais vraiment hâte de découvrir, et c’est aussi une des raisons qui me poussait à rester auprès d’elle, attendant impatiemment de la voir s’énerver…
Bon, ça et son joli minois… et à plus de 50% son corps de rêve, évidemment…

Donc j’avais décidé de… devenir son hôte.
Oui, vu la bande de cinglés qui l’entourait, mieux valait qu’elle ait un guide ici…
Et c’est le rôle que je choisissais d’assumer, pleinement conscient que je ne devais valoir guère mieux que mes acolytes aux yeux de notre prisonnière, mais après tout, qu’importe… ?
J’allais rester à ses côtés, que ça lui plaise ou non… et si ça lui plaisait pas, je pouvais toujours la laisser en seul à seul avec mon ami l’irlandais ici présent…
Vu sous cet angle, je pensais qu’elle allait apprécier ma présence…

Mais pour l’instant, j’attendais surtout de voir sa réaction…
Elle m’avait déjà supplié une fois… peut-être allait-elle recommencer… ?
Ce serait pas si mal…
J’avais plutôt aimé ça la première fois…
Sentir combien son orgueil était malmené… combien elle taisait sa propre fierté pour supplier misérablement…
C’était irrésistible…

Je me demandais souvent, lorsqu’on capturait quelqu’un, jusqu’où cette personne serait susceptible d’aller pour qu’on la laisse s’enfuir…
Un bras en moins ? Deux ?
Une jambe en moins ? Deux ?
Un million de dollars ? Deux ?
C’était une question qui me traînait dans la tête depuis un bon moment…

Bon, là pour le coup, les questions avaient très légèrement changé, puisqu’il n’était absolument pas question de couper le moindre membre à cette séduisante jeune fille…
Non voyons !
Nous étions des kidnappeurs, pas des monstres…
On préférait les jolies filles en un seul morceau tout de même…
Mais jusqu’où serait-elle prête à aller elle ?
Une gâterie ? Deux ?
Une nuit torride ? Deux ?
Un strip-tease ? Deux ?
Franchement, la liste était encore longue…
C’est vrai, la demoiselle avait de sérieux atouts à faire valoir, et même si ceux-ci étaient tous physiques, aucun de nous ne pouvait se vanter d’y être insensible.
Après tout, nous étions des hommes… et du sexe opposé, elle était sans aucun doute l’un des plus exquis spécimens…



« - Heu… M… Monsieur Raider ? … » Demanda-t-elle, hésitante.



Un léger sourire étira mes lèvres, et je retins péniblement un rire de m’échapper…
C’était… presque mignon…
Et surtout incroyablement hilarant !
Monsieur Raider ?
Voyons chérie, ne fais pas preuve de tant de politesse…
Tu peux faire fi des convenances, il n’y a personne à impressionner…

En tout cas, c’était… inhabituel…
Monsieur Raider…
Elle était bien la première personne à m’appeler ainsi…
Et… je soupçonnais aussi qu’elle serait la dernière… ça, ça n’arrivait pas tous les jours…
Je n’étais pourtant pas du genre à rire facilement, mais là… je dois reconnaître qu’elle m’avait bien eu…

Je posais alors mon regard sur elle, lorsqu’elle se mordit la lèvre inférieure…
Ouch…
Je supposais que ça ne m’était pas destiné et… j’en étais presque triste…
Je serais plus qu’honoré si un geste que je jugeais si lascif m’était destiné…
Je ne sais pas si c’était une technique pour être plus facilement libérée, mais ça tombait à côté… elle aurait justement plus de chances de rester si elle faisait étalage de tant de talents…



« - ... Vous… qu’est-ce que vous comptez faire de moi au juste ? » Poursuivit-elle, curieuse du sort qui l’attendait.



Honnêtement, ça me faisait presque mal de lui répondre…
Parce que… on en savait strictement rien…
Et son sort nous intéressait pourtant…
Oui, si on avait vraiment le choix et qu’elle valait pas si cher, on la garderait pour un usage plus personnel, et on ferait en sorte qu’il lui arrive rien de fâcheux…
Mais…
Ceux qui allaient l’acheter…
Rien ne nous disait qu’ils n’allaient pas la tuer tout de suite après, ou pire…
Donc c’était un peu dommage…
Parce que pour une fois que notre cible se révélait être physiquement si irréprochable, ça faisait un peu chier de devoir la lâcher à n’importe qui…

Mais ce n’était pas fini…
La séquence question était passée, et la demoiselle se tournait maintenant vers une nouvelle stratégie…
Et d’ailleurs, elle était sur le point de nous foutre un gros coup de doute à tous là…
Dans le genre « on sait plus quoi penser », la révélation qui allait suivre allait laisser des marques…



« - Parce que je crois que vous vous êtes trompés de personne. Je n’ai pas de… heu… pouvoirs félins. Je… je ne suis pas celle que vous croyez… » Commença-t-elle, toujours hésitante.



Et là, gros moment de doute…
Patriot avait visiblement entendu lui aussi, puisqu’il sembla soudain plus intéressé par la jeune fille que par la ficelle qu’il tenait dans la main…
Est-ce qu’elle mentait… ?
Si c’était le cas, elle était professionnelle dans l’art du mensonge…
Parce que là, franchement, c’en était bluffant…

J’avais beau la sonder, elle paraissait ne rien savoir de ce pouvoir félin…
C’était… un grand moment de solitude tout à coup…
Le Docteur nous avait-il trompés ?

Et… plus important…
Pourquoi je me mettais à douter de lui simplement parce que cette fille prétendait ne rien savoir ?
Elle voulait sauver sa peau, c’est tout, la croire était trop risqué…
Dans sa position, tous les moyens étaient bons pour parvenir à s’évader…

Mais bizarrement, je craignais qu’elle ne dise la vérité…



« - … Par contre mon père est un homme très influent, il vous donnera tout ce que vous voulez si vous me laissez partir ! » Continua-t-elle, plus que jamais décidée à sauver sa peau.
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 0:17


Ça, c’était le coup classique…
D’ordinaire, nous n’enlevions pas de gens si jeunes, donc il promettait nous donner ce qu’on voulait…
Mais elle, et sans scrupules, nous promettait tout ce que son père avait…
Echapper à son destin coûtait cher… très cher ma jolie…

En tout cas, cette fois, nous savions que c’était bel et bien le cas, nos recherches sur le sujet ayant prouvé que son père était à la tête d’une fortune absolument colossale.
D’ailleurs, on aurait pu s’en servir…
C’est vrai, la revendre au père ne serait pas une mauvaise idée…
On verrait où il serait capable d’aller pour elle…
Toute sa fortune… ?
Honnêtement… j’en doutais…
Je ne sais pas pourquoi mais… un genre de flair…



« - … … Oh, s’il-vous-plais ! Je ne dirais rien à personne si vous me laisser m’en aller ! » Conclut-elle, de nouveau suppliante.



… …
… … …

Comment vouliez-vous que je la libère… ?
Même si j’en avais envie, elle finissait toujours par reprendre cet air terriblement suppliant, qui était très excitant…
C’est vrai, elle acceptait sa position de dominée, et ça avait une saveur toute particulière…
Il n’y avait même pas besoin de dompter le tigre… ce n’était qu’un chaton entièrement inoffensif…

Ses yeux incroyablement brillants étaient plantés sur moi…
La pauvre…
Elle espérait que je serais son sauveur…
Pourquoi moi, je ne sais pas, mais c’était on ne peut plus flatteur…
Toutefois…
Ses yeux étaient… presque insoutenables…
J’avais du mal à rester neutre face à ceux de la jeune fille, profonds, humides, et si intensément expressifs…

Désireux de sortir du drôle d’état dans lequel elle me mettait, je me relevais de ma position, faisant quelques pas vers la fenêtre, retrouvant une neutralité qui m’était plus coutumière…
C’était… troublant… salement troublant…
Je récupérais donc tranquillement, me refusant à l’observer quelques secondes…
Je me retournais alors, Patriot se relevant de sa chaise et faisant quelques pas dans la direction de la demoiselle, son jouet toujours dans les mains.



« - Elle a pas le pouvoir… ? » S’enquit-il, visiblement agacé.
« - On en sait rien… » Répondis-je, gardant mon sérieux, en fixant l’irlandais.

« - Mais peut-être que Le Docteur s’est foutu de nous ! » Rétorqua Patriot, en déposant le string sur la tête de Miss Thompson comme s’il s’agissait d’une table, avant de revenir vers moi.
« - Reste calme, on est sûrs de rien pour l’instant… » Répondis-je, observant du coin de l’œil la jeune fille et son chapeau improvisé.

« - Il se passe quoi là ? » Demanda Marcos, revenant dans la pièce après avoir entendu le ton monter.
« - Elle a ptêtre pas le pouvoir de félin… » Lançais-je, aussi suspicieux que Patriot sur ce coup.

« - Oh, pas top… » Commença-t-il, avant de faire face à la demoiselle. « Tu sais, normalement ça se met pas sur la tête… attends j’vais l’arranger un peu… » Lui lança-t-il avant d’enfoncer un peu plus la lingerie sur sa tête, un sourire satisfait sur les traits.



Elle…
Elle me donnait presque envie de rire comme ça…
Dans le genre chapeau improvisé, celui-là détenait le pompon…
Déjà niveau culotte, ça couvrait pas grand-chose, mais en mode chapeau, c’était ridicule…
Et c’était nettement moins sexy, bien que ça donne un attrait tout particulier à la jeune fille.



« - Du coup, on pourrait la revendre à son père, sans s’occuper du Docteur… » Persiffla Patriot.
« - Si Le Docteur essaye de nous doubler ça va pas le faire… alors pour une fois, j’suis assez d’accord avec Patriot. » Renchérit Marcos, en désignant l’irlandais.
« - Ouais, ça se tient… » Lançais-je, réfléchissant à tout ça…

« - D’ailleurs, puisqu’elle dit que c’est pas elle, on a le droit de l’abîmer un peu… » Reprit Patriot, commençant à s’en prendre à la tenue de Miss Thompson.
« - Non, pas tant qu’on n’est pas sûrs ! » Répliquais-je, le repoussant en entendant un crac plutôt significatif.



La tenue de la demoiselle avait en effet subit un léger… relooking, le col ayant été tout simplement déchiré, l’entaille lui créant un décolleté aussi suggestif qu’appréciable, son soutien-gorge n’ayant plus beaucoup de secrets pour nous désormais.
Je restais quelques instants dans l’observation de cette nouvelle tenue, avant de reprendre mes esprits, me tournant vers l’irlandais, qui ne respectait plus grande consigne…


« - On avait dit « pas abîmer », t’es trop stupide pour comprendre ça ? » Lui crachais-je au visage, en lui empoignant le col.

« - C’est bon Raider… et c’est qu’une tenue, elle a rien eu… » Répondit l’irlandais, fuyant mon regard.
« - Heureusement pour toi… » Répliquais-je, décidé à mettre un terme à cette discussion.


Frustré, rageur, il s’éloigna donc, partant s’isoler dans la seconde chambre de l’appartement…
Il devait avoir besoin de laisser exploser sa frustration, sa colère…
Et c’était une bonne chose qu’il s’exile pour le faire…
Ça prouvait qu’il avait au moins compris quelque chose…
Il n’était pas profondément débile…

Pour ma part, je tentais de retrouver un calme que j’avais perdu ces derniers instants…
Il faut dire que l’attitude de ce con n’aidait pas non plus…
Certes, je préférais Miss Thompson dans cette tenue, mais… Le Docteur nous avait demandé de ne pas l’abîmer, et je ne voulais pas laisser passer cette somme d’argent à cause de cet idiot…
Après ça, on allait pouvoir se payer de belles vacances… une jolie retraite au soleil, à ne plus se soucier de rien ni de personne…
Alors cet enfoiré ne gâcherait pas cette mission.



« - Aaron, ça va ? » S’inquiéta Marcos, posant une main sur mon épaule.
« - Ouais ouais… c’est bon Marcos, t’inquiète pas… » Lui répondis-je, l’invitant à retourner dans le salon d’un geste de la tête.


Il ne se fit d’ailleurs pas prier, et bondit immédiatement sur le canapé, se remettant à crier des trucs invraisemblables, du genre
« 1 chance sur 19 milliards, c’est incroyable !!! »
De mon côté, je revenais auprès de la pauvre Eve, qui devait se sentir plus mal que jamais…
Là, ça devait faire beaucoup pour elle…
Surtout qu’il y avait beaucoup d’altercations…
Ça n’allait pas l’aider à se sentir bien tout ça…


« - Désolé pour ça… » Fis-je, en désignant l’endroit où j’avais empoigné Patriot.
« Et pour ça… » Poursuivis-je en la délestant de son malheureux chapeau improvisé que je déposais sur la table derrière moi.
« - Et… aussi ça… » Terminais-je en désignant sa tenue, fort déshabillée pour le coup.


Je pris alors une chaise, la posant devant elle, et m’y asseyant.
Oui, j’avais dit que je serais son hôte, alors je devais bien assumer mon rôle…
Elle avait posé des questions, et… je devais y répondre…
Mais pour l’heure…
Et bien, je n’en avais pas vraiment envie en fait…
Lui dire comme ça qu’on allait la vendre à une personne inconnue, et que nous ne connaissions pas son sort…
Et bien, je ne voulais pas le lui dire… pas tout de suite.


« - Oh euh… tu veux… te changer ? » Lui proposais-je, désignant du pouce le sac d’affaires sur la table.



Très honnêtement, j’étais assez galant pour lui permettre de se changer…
J’étais un monstre, pas un goujat…
Bon, j’espérais qu’elle dirait non, qu’elle se ficherait de rester ainsi… mais j’en doutais…
Alors pourquoi avoir proposé ça ?
Pour avoir la chance de la voir plus dévêtue peut-être… ?
Non, c’était… ah… sans doute un excès de gentillesse…
J’étais comme ça moi… le cœur sur la main…
Mon regard glissa subrepticement sur le décolleté expressément intéressant de la demoiselle, avant que je ne retrouve ses deux billes bleues lumineuses.
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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 4:08

J’avais essayé différentes stratégies… et malheureusement aucune d’elles n’avaient été probantes jusqu’ici.
Je devais m’enfuir, m’éloigner de ces hommes sans scrupules !
C’était une question de vie ou de mort… enfin ça l’aurait été si je n’avais pas été capable de me guérir.
Quoi qu’en réalité, je ne savais pas jusqu’où allait ce talent. Il était fort probable qu’il y avait une limite à ne pas dépasser…
Je me soignais mais ça ne voulait pas forcément dire que j’étais invulnérable ou immortelle !

Ce don… je n’avais pas eu l’occasion d’y avoir recours très souvent.
Quelques coupures de ci de là mais rien de bien méchants.
En réalité, il m’effrayait moi-même, je crois.
Certains auraient peut-être pris la grosse tête néanmoins à mes yeux il ne me rendait pas meilleure, juste différente.
Et je n’aimais pas cette idée…
Non, moi je voulais être normale… et vivre une vie normale aussi, sans kidnapping de préférence.

Longtemps, je m’étais demandé si j’étais la seule à être ainsi constituée.
J’avais fini par y croire, mes recherches sur internet n’ayant rien donné de concret.
La plupart des témoignages étaient des délires d’adolescents satanistes alors bon…
Pourtant… cet homme… il avait bien fait du feu avec sa main, non ?
Il était différent lui aussi, non ?
Enfin, je n’allais pas me risquer à lui poser la question.
Moins ils en savaient sur mes capacités et mieux se seraient.

Pour l’heure, ils pensaient pour je ne sais quelle raison que j’avais des pouvoirs de félins.
Je me demandais qui avait bien pu leur mettre une idée aussi saugrenue dans la tête.
Quoi qu’il en soit, ça devait vouloir dire qu’ils existaient vraiment d’autres personnes « hors du commun », n’est-ce pas ?
En un sens ça me réjouissait même si j’aurais préféré découvrir ça d’une autre façon.
Je n’étais pas la seule et c’était réconfortant de le croire… de le croire avec un semblant de preuve, je veux dire.
Parce que la foi c’était bien beau mais je tenais de mon père, mon esprit était plutôt tourné vers la science.

Cependant, je m’interrogeais là-dessus.
Mon pouvoir avait-il un côté miraculeux ou s’expliquait-il dans mon ADN ?
J’avais été élevé dans la religion chrétienne pourtant j’avoue que je doutais pas mal et dans des moments comme ça s’était encore pire.
Dieu et toutes ces histoires abracadabrantes, je voulais bien y croire mais franchement est-ce que ça m’aurait préservé davantage de mes ravisseurs ?
Je pariais que non.
La bible n’avait jamais sauvé personne dans cette vie là alors peut-être qu’il y en avait une après la mort mais je ne comptais pas m’en assurer de si tôt !

Ce qui me ramène à mes efforts pour me sortir de ce mauvais pas.
J’étais trop jeune pour mourir !
Je devais trouver une issue et vite !
Qui savaient ce qu’ils allaient me faire ?
D’autant qu’ils m’avaient semblé relativement sur les nerfs, tous…

C’est pour ça que j’avais demandé des explications à Raider.
En vérité, je n’étais pas certaine de vouloir savoir… mais ça vaudrait mieux que l’ignorance.
Savoir à quoi s’attendre, même s’il s’agissait d’une chose particulièrement affreuse permettait de s’y préparer un minimum.
Alors j’attendais au moins de lui une forme d’honnêteté…
Enfin… à cette minute précise j’attendais même un peu plus.
Je ne perdais pas totalement espoir de lui faire ressentir un peu de compassion… histoire qu’il me détache, vous voyez.

C’était idiot mais ça me permettait de ne pas m’effondrer.
Au fond, j’étais convaincue qu’il ne m’écouterait pas mais ça ne coûtait rien d’essayer.
Je pouvais me montrer très convaincante parfois !
Et j’étais prête à tout pour pouvoir rentrer chez moi saine et sauve… un simulacre d’instinct de survis sans doute.

Enfin… prête à tout… non pas à tout, j’avais des limites, hein.
Et j’avais surtout une maudite fierté dont je n’avais pas réellement pris conscience avant aujourd’hui.
Il faut dire qu’elle était mise à l’épreuve ce qui n’était jamais le cas d’ordinaire.
Sauf une fois avec Bryan… mais il ne mérite pas que je parle de lui.
Pff… Sale type…
Quoi en fait, il paraissait saint et innocent à côté des hommes qui m’avaient ligoté.

Donc non, je n’étais pas prête à m’abaisser totalement.
Enfin, je ne dis pas, je ne pouvais pas vraiment savoir sans être au pied du mur…
Mais en y songeant comme ça, il y avait une sacré liste de trucs que j’aurais refusé.
Pourtant, je savais aussi qu’il fallait savoir se taire et mettre son orgueil de côté certaines fois lorsque les enjeux étaient grands.

Bref, pour en revenir à mes tactiques, elles étaient plutôt classiques et pas très inventives je vous l’accorde.
Proposer la fortune et l’influence de mon père était un moyen comme un autre.
Evidemment, j’aurais tenue parole ! Et papa ne m’avait jamais rien refusé donc…
Bon bien sûr, il aurait fallut pour ça qu’ils restent raisonnables et en y réfléchissant ça semblait improbables au vu de leurs tempéraments respectifs.
Oh je n’en avais eu qu’un aperçu mais c’était amplement suffisant, croyez-moi !

Ils avaient l’air très différents.
Il y avait le plus jeune qui semblait être de loin le plus survolté, le plus dynamique…
Puis le « nazi » qui paraissait… terrifiant et profondément mauvais…
Ensuite venait l’homme flamme sur lequel je n’avais pas encore d’avis précis mais qui donnait l’impression d’aimer s’entendre parler, riant de chacune de ses interventions ou presque.
Et enfin… leur chef ou celui que je supposais l’être.

Lui, il semblait… en fait il me faisait penser à ces faux calmes qui vous font croire être imperturbables mais qui explosent peut-être encore plus facilement que les autres.
Méfier vous de l’eau qui dort comme dit le proverbe…
Il rappelait à l’ordre ses copains et étaient en apparence le moins enclin à me faire du mal.
Peut-être simplement parce qu’il était plus sérieux que ces camarades… difficile à dire.
En tout cas, pour l’instant, si je devais me tourner vers quelqu’un c’était vers lui… déjà parce qu’il était possiblement le dirigeant de cette équipe de méchants et ensuite parce qu’il n’avait pas encore proposé de me punir ou de me mettre en maillot de bain…

Je crois que c’est parce qu’il… paraissait bien moins dangereux que les autres que je l’avais à nouveau supplié.
Ça ne me faisait pas plaisir, loin de là cependant j’avais l’impression que ça pouvait marcher.
Evidemment, je me mettais le doigt dans l’œil jusqu’au coude mais je faisais ce que je pouvais comme je le pouvais hein…
Qui aurait pu m’en blâmer ?
J’étais captive et il fallait bien que j’essaye de me libérer… ou de me faire libérer en l’occurrence.

J’avais peur et j’étais en colère alors c’était un peu pénible de coupler tout ça et de réagir avec lucidité.
Je faisais mon possible pour ne pas pleurer, déjà et ça demandait une sacrée dose d’énergie… et de volonté aussi… surtout de volonté en fait.
Malheureusement ma détermination vacillait en même temps que ma colère.
Je passais progressivement par toutes les étapes possibles et inimaginables.
La terreur, la rancœur, la rage, l’espoir, et à présent le désespoir.
Je me décourageais en un sens et c’était la raison pour laquelle j’en étais revenue instinctivement à l’implorer.
Je n’avais pas réfléchis là encore, c’était sorti tout seul.

Par contre, la peur, elle, ne voulait pas me quitter…
Ce qui était compréhensible mais pas moins dérangeant. Si j’avais su me calmer j’aurais pu être plus « efficace »…
J’entends par là que si j’étais parvenue à préserver mon sang-froid, j’aurais pu réfléchir sérieusement à une méthode pour me sortir de là et ne pas me faire autant d’illusion sur le rôle que jouerais ces hommes dans ma libération.
Je devais élaborer un plan d’évasion !
Bon d’accord j’avais peut-être trop regardé la télé et lus de livres policiers néanmoins rêver ne mangeait pas de pain…
Je pouvais le faire autant que je le souhaitais et j’en avais bien besoin pour le coup.

Pour en revenir à numéro cinq, j’espérais ardemment qu’il se montrerait plus clément que la première fois.
Et là, à ma grande stupeur, il se désintéressa complètement de moi et de tous mes efforts se dirigeant vers la fenêtre sans me regarder.
Une fenêtre par laquelle j’aurais bien aimé jeter un coup d’œil, afin de me repérer… et de prévenir la police dans un second temps mais ça…

Tout ça pour dire que ça ne lui avait fais ni chaud ni froid.
Mes questions, mes protestations selon laquelle je n’étais pas leur cible véritable puisque je n’avais pas de gènes félins… ce qui était logique sous cet angle là… et même mes lamentations et mes promesses… tout ça, il se contenta de les ignorer…
Si les choses avaient été différentes, je m’en serais sûrement offusquée pourtant… ça ne me surpris pas plus que ça.
Bon, ce n’était jamais agréable de ce prendre un vent de cette ampleur mais… j’y survivrais sans trop de mal.

Je le considérais donc, essayant de rester aussi inexpressive que possible… ce qui fut un échec complet.
J’avais beau essayer je ne parvenais pas à masquer mon agitation intérieure et mes appréhensions multiples.
Enfin, ce n’était pas dramatique non plus puisqu’il ne me regardait pas.
J’aurais tout aussi bien pu lui tirer la langue, ça n’aurait rien changé.

C’est alors qu’un mouvement attira mon attention.
J’aurais bien aimé dire que j’avais presque oublié la personne qui venait de produire ce geste mais c’était faux.
Il avait le don de me mettre plus que mal à l’aise donc difficile de faire abstraction de sa compagnie.
En tout cas, il se releva et s’approcha vivement de moi ce qui raviva toute mon inquiétude, si tant est qu’elle se soit dissipée à un moment.
Il paraissait mécontent et je n’eu qu’une envie me faire minuscule pour qu’il ne puisse pas me voir.
Là plus que jamais il semblait terriblement menaçant…



« - Elle a pas le pouvoir… ? » Cracha-t-il en me désignant, de toute évidence irrité.



… …
… … …
Mais si ! Si je l’ai !
J’ai même tous les pouvoirs du monde pourvu que tu aille te rasseoir !
Non sérieusement, je regrettais amèrement soudain d’avoir avouer ne rien savoir de ce talent qu’ils m’avaient conféré dans leur discours.
Vu sa réaction, ce n’était pas une très bonne idée… si ce n’était la pire que j’aurais pu avoir !
Je ne voulais surtout pas le fâcher, lui encore moins que les autres…
Quoi qu’en fait, c’était à peu près kif-kif…

Honnêtement, à cet instant, j’aurais payé cher pour l’avoir ce maudit pouvoir.
J’aurais même donné toute ma fortune si ça avait pu le faire s’en aller.
Apeurée, je jetais un coup d’œil à Raider…
Il ne le remarqua pas et je pus alors me demander pourquoi je cherchais encore chez lui un quelconque soutien.
Soit j’étais idiote, soit carrément obstinée… ou alors utopiste… au choix.
Il m’avait fais comprendre de par son refus et son silence précédents que je ne devais pas m’attendre à un traitement de faveur… ou pas m’attendre à ce qu’il m’aide en tout cas et pourtant j’insistais et persévérais sans même savoir véritablement pourquoi.
Ça n’avait aucun sens…



« - On en sait rien… » Répondit-il aussi neutre qu’à l’accoutumé.


Ce qui ne parut pas réjouir son interlocuteur.
Ce dernier avant que je n’ai pu réagir… remarquez ça ne changeait pas grand-chose étant donné que je ne pouvais pas bouger… enfin, il déposa le string avec lequel il jouait sur… sur le sommet de mon crâne me faisant monter le rouge aux joues.



« - Mais peut-être que Le Docteur s’est foutu de nous ! »


Je ne l’écoutais d’une oreille, toute à ma honte d’être affublé de ce « chapeau improvisé ».
Je le détestais ! Je les détestais tous !
Et… ils s’en moquaient complètement…
Cependant, je retournai rapidement à la réalité craignant qu’il ne sorte de ses gonds et que j’en sois la victime.
C’était ce que je faisais après tout… une victime idéale…



« - Reste calme, on est sûrs de rien pour l’instant… » Le tempéra son supérieur voyant comme moi qu’il commençait à s’énerver dangereusement.


Concentrée sur leur conversation, je n’avais même pas songé à me débarrassée de la lingerie qui ornée ma tête.
Ils avaient de nouveau évoqué ce docteur…
Qui pouvait-il bien être ?
Si je m’en tenais à mes informations, il était donc le commanditaire de mon enlèvement…

Bref, tout ça pour dire que de nouveau j’étais soulagée par l’intervention du jeune homme.
L’autre allait l’écouter et se calmer… il reprendrait son « trophée » et tout se passerait bien, je pourrais continuer mes… négociations avec son patron.
Oui, je préférais le terme négociations à supplications… mais bon tout était une question de nuance après tout…



« - Il se passe quoi là ? »


Bien sûr, il avait fallut que l’un des deux autres interviennent et relance « l’aryen » !
C’était « le clone » qui pénétra dans la pièce, trop curieux à mon goût.
Déjà deux c’était trop pour moi mais trois… j’étais décidemment au bord de l’explosion !
Je parle bien entendu d’une explosion du genre mouillante… genre sanglotante si vous voyez ce que je veux dire…



« - Elle a ptêtre pas le pouvoir de félin… » Déclara l’américain… son accent ne trompant pas quant à ses origines.



… …
… … …
Et voilà que ça recommençait.
Il parlait de moi comme si je n’existais pas…
Et puis… je n’avais peut-être pas ce pouvoir mais ce n’étais pas la peine de le crier comme ça sur tous les toits, hein !
J’avais autre chose de tout aussi bien à mon service !
Mais pourquoi est-ce que je le prenais comme ça, moi ?
Au contraire, c’était une bonne chose qu’ils s’en aperçoivent ainsi avec un peu beaucoup de chance ils me libéreraient !
En tout cas, j’étais surprise qu’ils acceptent tous de me croire aussi facilement.
J’aurais pensé avoir besoin de les persuader mais… même pas apparemment.



« - Oh, pas top… » Renchérit le benjamin avant de se diriger vers moi, s’immobilisant bien en face, la mine perplexe.


Qu’examinait-il comme ça ?
L’espace d’une seconde, j’avais presque oublié qu’un string trônait au sommet de mon crâne.
Je devais avoir l’air stupide !



« Tu sais, normalement ça se met pas sur la tête… attends j’vais l’arranger un peu… »



… …
… … …
Merci… Merci beaucoup !
Ce sale type venait de me l’enfoncer sur le crâne, ainsi je n’avais plus aucune chance de pouvoir le faire tomber.
Je me morigénai d’ailleurs de ne pas l’avoir fait plus tôt.

Il devait bien rigoler tous !
Grrr !
Je… je n’en pouvais plus !
Pourquoi prenaient-ils un malin plaisir à me faire du tort ?!
Ce n’était pas suffisant de m’avoir enlevé il fallait en plus qu’ils se moquent et m’humilis, c’est ça ?!

Il m’observait, visiblement satisfait…
Comme j’avais envie de lui faire ravaler son sourire !
Mais évidement, j’étais impuissante… aussi baissais-je la tête pour me soustraire à leur regard.
Je… leur en voulais tellement et je… m’en voulais aussi… de ne rien pouvoir faire… de ne rien pouvoir dire…
Et je devais prendre sur moi au-delà de l’imaginable pour ne pas fondre en larmes.

Furieuse, j’essayais malgré tout de le faire tomber, agitant discrètement la tête dans l’espoir de me délester de ce « bonnet » vexant.



« - Du coup, on pourrait la revendre à son père, sans s’occuper du Docteur… » Poursuivit numéro trois sans considération pour moi.


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:40, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 4:09


… …
… … …
Me revendre à papa ?
C’était cruel mais tellement agréable à entendre !
L’idée était des plus plaisantes… quitte à ce qu’on m’achète autant que ce soit lui.
J’avais peut-être réussis en fin de compte !
Ils allaient peut-être me rendre à papa !
Une bouffée d’espoir me saisit, me faisant presque oublier ma posture indécente.



« - Si Le Docteur essaye de nous doubler ça va pas le faire… alors pour une fois, j’suis assez d’accord avec Patriot. » Acquiesça Le Clone pour mon plus grand enthousiasme.


Un sourire imperceptible mais plein d’espoir étira mes lèvres, ce qu’ils ne purent pas voir puisque de toute manière, je baissais toujours la tête et qu’ils étaient entièrement happé par cette discussion.
Je crois que ce fut ce qui me permit de refouler une énième fois mes pleurs… une ultime fois peut-être car je n’étais pas certaine de pouvoir tenir ce rythme là très longtemps.
J’étais déjà étonnée de ne pas avoir encore craqué alors il ne fallait pas trop m’en demander quand même !



« - Ouais, ça se tient… » Approuva leur chef.


Est-ce que… est-ce que j’avais vraiment réussis ?
Ils allaient vraiment contacter papa pour procéder à un échange ?
J’osais à peine y croire… non en fait, j’y croyais naïvement.
J’avais probablement beaucoup trop d’espoir…

Finalement, je ne m’en étais pas trop mal sortis.
En moins d’un quart d’heure, j’étais parvenue à arranger relativement les choses.
Avec un peu de chance, je serais de retour chez moi avant le lendemain !



« - D’ailleurs, puisqu’elle dit que c’est pas elle, on a le droit de l’abîmer un peu… » Enchaîna Patriot sans préambule faisant un pas vers moi.


Abîmer ? Qui ça moi ?!
Je… Non ! Je…
Je n’eu cependant pas le temps de comprendre pleinement ce que ça signifiait pour moi qu’il tendait les doigts en ma direction.
Avec un gémissement étouffé, je détournais la tête, les paupières closes, imaginant déjà le pire… ou plus exactement ne sachant trop quoi imaginer.
Qu’allait-il me faire ?!
Pitié !

Terrifiée, je sentis sa main se refermer sur le haut de ma robe…
Rapidement, elle se mit à la tirer sans vergogne avec une force redoutable à laquelle la malheureuse ne put résister.
Et l’intervention de Raider n’y changea rien…



« - Non, pas tant qu’on n’est pas sûrs ! »


C’est ce qu’il clama avant de repousser violement son compagnon.
Un bruit de déchirure retentit m’horrifiant instantanément.
Je rouvris alors les paupières, posant mon regard emplit de désarroi sur ma tenue… ou à ce qui l’étais autrefois…
Une entaille gigantesque s’y étaient faite, offrant une vue complètement dégagée sur mon soutien gorge.
Un second gémissement m’échappa, de dépit cette fois.
Je ne pouvais même pas me cacher, mes mains étant fermement attachés derrière le dossier de chaise…

Mon menton se mit à trembloter imperceptiblement tandis que je luttais pour ne pas laisser libre cours à ma frayeur et à ma honte.
Il… m’avait fait une telle peur… j’avais cru… je ne sais pas quoi exactement mais rien de bien rassurant en tout cas…
C’était bien trop éprouvant pour moi tout ça…
Et ça allait continuer car une voix tonna bientôt me faisant relever un visage terrifié.

Raider venait de saisir l’aîné par le col, visiblement furieux.
Il… il me défendait ? Je… c’était touchant…
Quoi que son « non, pas tant qu’on n’est pas sûrs » laissait sous-entendre qu’il laisserait faire ce cinglé lorsqu’il aurait eu les réponses qu’ils cherchaient.
Je préférais toutefois ne pas m’arrêter à ça et ne constater que la « galanterie » de son acte…
C’était nettement moins angoissant, je peux vous l’assurer !

Je lui étais reconnaissante, de son intervention alors… peu importait ces raison, si ?
Il m’avait protégé et c’était tout ce qui comptait.
Comme je l’avais deviné, lui ne comptait pas me faire de mal…
Ça faisait du bien de le croire en tout cas même si ce n’était pas nécessairement vrai, ce que je n’étais pas sans savoir.



« - On avait dit « pas abîmer », t’es trop stupide pour comprendre ça ? » Renchérit-il, les prunelles étincelantes… des prunelles que je n’avais jamais vu si expressives d’ailleurs.



… …
… … …
Alors c’était ça ?
C’était ça cette « chose » que l’on ne devait pas abîmer ?
C’était moi ?
… J’ignorais si je devais m’en réjouir ou me sentir plus bafouée encore…
Mais ce fut finalement le premier sentiment qui prima.
Au moins, ils ne s’en prendraient pas à moi… du moins en théorie…



« - C’est bon Raider… et c’est qu’une tenue, elle a rien eu… » Se justifia l’autre, n’en menant pas très large de toute évidence ce qui… me fit assez plaisir en fait.
« - Heureusement pour toi… »


Le chef se décida à le lâcher et, très probablement vexé, le « nazi » quitta la pièce d’un pas rageur.
Ce qui me procura un soulagement innommable !
Il ne restait donc plus que nous trois.
Le Clone, Raider et moi… les plus sains d’esprits des cinq en d’autres termes…
Bien sûr, j’en voulais terriblement au benjamin pour son mauvais tour que je portais encore sur la tête mais sa présence était bien moins inquiétante que celle de son camarade qui venait de déchirer mes vêtements.



« - Aaron, ça va ? » Commença-t-il posant une main amicale sur l’épaule de son équipier.


Aaron ?
… …
… … …
Alors, il ne s’appelait pas Raider ?
Ah ça y est ! J’y étais !
C’était sûrement un surnom…
Raider, je veux dire.



« - Ouais ouais… c’est bon Marcos, t’inquiète pas… » Affirma-t-il, son calme retrouvé.


Marcos ? Alors ça c’était le nom de numéro deux ?
Aaron, Marcos… il me manquait donc les prénoms de l’homme feu et de celui qui avait été successivement nommé l’aryen, le nazi et Patriot.

En tout cas, ils avaient l’air humain pour une fois.
Ils avaient l’air de bien s’entendre… surtout en comparaison des deux autres.
Je ne voulais pas trop m’avancer mais visiblement ils s’appréciaient.
Et puis d’abord je m’en fichais moi de qui aimais qui !
Bien sûr, ça pouvait servir mais bon…

En plus, pour ne rien vous cacher, je ne préoccupais pas vraiment de ça à ce moment là.
J’étais vraiment secouée par tout ça… mon « agression » succédant à mon enlèvement, et leurs disputes et tout le reste, je… c’était un peu trop pour moi…
Mes nerfs étaient à vifs…

Perdue dans mes pensées, je remarquai à peine le départ du garçon que j’entendis vaguement crier de loin quelque chose comme
« 1 chance sur 19 milliards, c’est incroyable !!! »
Je ne me préoccupai pourtant pas de cette phrase insolite, observant mon décolleté excessif avec une pudeur et un embarras palpable.

Je me sentais terriblement mal.
Toute cette agitation, tout ce stress… je ne savais pas comment me dépêtrer de cette situation.
Je devais essayer de garder la tête froide mais je… tout ça me dépassait pour tout vous dire.

A ma grande stupeur, Aaron revint vers moi.
J’aurais préféré qu’il ne le fasse pas.
En réalité, j’aurais voulu qu’on me laisse tranquille… et que personne ne soit là au moment où je craquerais.
Un moment que je sentais imminent, les larmes brûlants mes iris.

Ils me faisaient tous… ils me…
Je voulais juste me retrouver en sécurité et je n’étais pas certaine de l’être, pas même avec lui malgré sa démonstration d’un peu plus tôt.



« - Désolé pour ça… » Lâcha-t-il en désignant l’endroit où avait eu lieu le conflit.


Je relevais le visage, perplexe.
Il… il s’excusait ?
Ça pouvait paraître risible de la part de mon kidnappeur… voir même agaçant et pourtant j’en fus bizarrement troublée.
Et ça continua…



« Et pour ça… »


Il récupéra alors mon chapeau improvisé, le déposant derrière lui.
Je… je me sentais soulagée d’un poids étrangement… c’était une humiliation en moins…
Et même si je n’en étais plus à une près, ça faisait du bien.
Les cordes, la soumission, leurs regards, le jeu de ce salop avec ma lingerie, l’intervention exaspérante de Marcos et pour finir l’attaque de Patriot…
C’était difficile de tout supporter à la fois.

En revanche, je crois que… sa gentillesse me bouleversait plus que de raison après tout ce qui s’était passé…
Il faut dire que la brutalité qui m’entourait depuis mon enlèvement ne me préparait pas à cette « délicatesse » inattendue.



« - Et… aussi ça… » Conclut-il en montrant ma tenue ou ce qu’il en restait.


En d’autre circonstance, j’aurais rougis mais là, je… je me sentais si… étrange brutalement.
Et ma gorge paraissait être devenue trop petite pour contenir la boule qui s’y était formée.
Au fond, j’espérais qu’il n’ajouterait rien de plus, convaincue que ce serait le signal de l’ouverture des valves…

Il n’était pas obligé de s’excuser et j’appréciais qu’il le fasse… vraiment.
Cependant, c’était trop… enfin… dans mon état c’était peut-être encore pire que s’il m’avait fait subir une énième méchanceté… parce que ma rancœur m’aidait à ne pas pleurer, à taire mes pleurs par la force de ma colère mais là je… non pas que je n’étais plus fâchée… loin de là… mais je…
C’était dur à expliquer…

Mon interlocuteur s’empara ensuite d’une chaise qu’il installa devant moi.
Puis il s’y assit dans le sens inverse à celui indiqué, croisant ses bras au dessus du dossier de cette dernière.
Ensuite… ensuite, il me fit une proposition à laquelle je ne m’attendais absolument pas.



« - Oh euh… tu veux… te changer ? »



… …
… … …
Je posais sur lui un regard emplit d’incrédulité qui se métamorphosa très vite en une profonde gratitude.
Oui, évidemment que j’en avais envie… et plus encore depuis que j’avais vu son regard s’immiscer discrètement dans mon décolleté.

J’hochai alors timidement la tête, essayant de parler… ce qui fut une grave erreur…


« - Oui… je… »


Ma voix se brisa aussitôt se transformant en une sorte de gémissement tandis que des perles translucides se mettaient à rouler sur mes joues.
Et voilà… c’était trop tard… je n’avais pas réussis… pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé.

En proie à des sanglots silencieux, je baissais la tête, me reprochant violement d’afficher ma faiblesse de la sorte.
J’essayais néanmoins de parler…


« - Je… je veux bien… » Parvins-je à articuler, luttant pour me calmer, serrant les poing pour résister à cette perfide envie de me laisser aller.


Evidemment ça m’aurait fait un bien fou de sangloter de tout mon saoul une à deux minutes. J’en serais sortie bien mieux mais il était hors de question de le faire devant lui…
Je ne pleurais jamais devant personne et j’en avais encore moins envie lorsqu’il s’agissait de mon ravisseur.

Aussi après une bataille acharnée contre moi-même, je réussis à me calmer…
Une accalmie qui ne serait sans doute pas bien longue mais c’était suffisant pour lui poser la question qui me trottait dans la tête et dans laquelle reposait tous mes espoirs.

Je posais donc mon regard sur lui, lui offrant un visage désemparée et… mouillé… étant donné que je ne pouvais même pas sécher mes larmes moi-même.


« - Vous… vous allez me rendre… »


J’hésitais une seconde avant de me reprendre d’une toute petite voix :


« - … me revendre à mon père alors ? »


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:43, édité 2 fois
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 15:02

Je… jouais le rôle du gentil.
C’était un rôle de composition, je ne vous le cache pas, car ça… n’était pas totalement moi… ce n’était même pas moi du tout…
Mais…
C’était différent cette fois ci…
Avec elle, j’avais envie d’être rassurant…
Je ne voulais pas la voir paniquer, pleurer et supplier…
J’avais envie… que ça se passe bien…

Oui…
C’est étrange, je sais…
Mais… c’est ainsi que je le ressentais…
Et malgré ma nature de méchant, je ne comptais pas être un salopard avec elle… pas totalement du moins…
Disons que je le serais le moins possible… peut-être…

Là, c’est sûr que je devais passer pour un héros à ses yeux…
C’est vrai, jusqu’à présent, j’étais resté relativement calme…
Pendant que les autres lui mettaient un string sur la tête et lui arrachaient le haut de la robe…
Donc grâce à eux, je devais paraître plus gentil encore…
Une bénédiction que ces idiots aient été là…
Ils me donnaient du coup une importance grandissante.

Moi de mon côté, j’étais là pour aider la malheureuse à se sortir de ce mauvais pas…
Je m’étais même excusé !
Pas de doute, je savais y faire.
Je l’avais délesté du sous-vêtement qu’elle portait sur la tête, lui apportant déjà mon aide, avant de lui proposer de se changer…

Personnellement, je n’avais rien contre cette tenue hein…
Non, je la trouvais même nettement plus savoureuse ainsi.
Mais… la pauvre…
Je ne pouvais m’empêcher d’éprouver un peu de compassion pour elle…
C’était… idiot.
Ça ne m’arrivait jamais…
Comme quoi les jolies filles étaient vraiment capables de me faire tourner la tête…

Alors, oui, je lui avais proposé de se changer, d’enfiler quelque chose de plus… confortable…
Histoire qu’elle se sente un peu plus à l’aise.
Parce que j’imaginais comme elle devait enrager quelques secondes plus tôt, lorsqu’elle s’était retrouvée face à nous, le soutien-gorge apparent, et un string sur la tête…
Niveau fierté, ça fait plutôt mal je pense…

Moi, je l’aurais mal pris en tout cas, et j’aurais pris un malin plaisir à tuer quiconque osant me faire subir de tels actes…
Mais j’avais un pouvoir qui me permettait de le faire facilement…
Un pouvoir qui me permettait de me sortir assez aisément de ce genre de situation…
Comment vouliez-vous me capturer… ?
Sérieusement…
Il me suffisait de prendre le contrôle d’un de mes geôliers pour les tuer tous et me libérer…
C’était la base même de mon pouvoir.
Alors, qu’elle n’espère pas se venger sur moi, sinon je risque d’entrer dans son joli petit corps…

D’ailleurs, je n’étais jamais entré dans le corps d’une femme…
Je n’y réfléchissais pas vraiment, mais c’était instinctif…
Bien sûr, si une bande de nanas venait à me capturer, je n’hésiterais pas, mais… lorsque j’avais le choix, j’évitais les femmes…
Sans vraiment savoir pourquoi…
Peut-être par peur de trouver leurs corps inconfortables…

Prenez Eve…
De l’extérieur, son corps paraissait terriblement confortable…
Mais de l’intérieur, hein ?
Se coltiner une telle poitrine et une paire de fesses comme celle là, j’peux vous dire que ça doit pas être simple tous les jours… et pas habituel pour moi…
Alors entrer dans le corps de Miss Thompson… non merci.
Je le lui laissais volontiers… surtout qu’il lui allait à merveille…. J’m’en serais voulu de gâcher ça…

Je me demandais si pour sa part, elle disait, oui ou non, la vérité…
C’est vrai, elle prétendait ne rien savoir, ne pas posséder ce pouvoir de félin…
Et jusqu’à présent, il faut avouer qu’elle n’en avait pas vraiment fait étalage… notamment au moment de son kidnapping…
Je doutais vraiment de la véracité des dires du Docteur…
Peut-être pensait-il nous doubler… ?
Bizarrement, je faisais plus confiance à cette charmante jeune fille qu’à cet homme…
Et même si son outrageux décolleté aidait, ce n’était pas ça qui me poussait à la croire… mais disons… que je la trouvais sincère…

Et…
Oh, ça peut paraître stupide, mais…
J’avais envie de la croire…
J’avais envie qu’elle n’ait pas le moindre pouvoir, et… qu’on puisse la relâcher…
Oui, parce que s’il s’avérait qu’elle n’ait rien, je ne laisserais de toute façon pas Patriot faire joujou avec elle.
C’était paradoxal, car à la fois… je ne voulais pas qu’elle parte…
En fait, je serais bien resté en planque une vie entière !
Je ne voulais pas vraiment qu’on la relâche, mais je voulais encore moins la revendre… même si la somme prévue donnait plutôt envie… lorsque je plongeais dans ses yeux, je changeais instantanément d’avis…
Si vous voulez mon avis, elle me troublait un peu trop facilement à mon goût…
Mettez-lui des lentilles qui flashent moins, ou un bandeau sur les yeux, j’en sais rien !
On le faisait pour l’argent… toujours… sans se soucier de la victime…
Alors… pourquoi cette fois je me sentais presque vaciller… ?

Mais c’est à ce moment que je fus rappelé à la réalité…
Je venais donc de proposer à Miss Thompson de se changer.
Après tout, la galanterie payait toujours…
Mais… qu’est-ce que j’attendais au juste… ?
Qu’est-ce que j’attendais d’elle… ?


… …
… … …
Bref.
Elle finit par hocher la tête de haut en bas, comme pour me signifier qu’elle voulait bien… sans parvenir à le dire.



« - Oui… je… » Commença-t-elle, sa voix craquant aussi facilement que l’avait fait sa robe un peu plus tôt.



Des larmes se mirent à couler lentement sur ses joues, et c’est pourquoi elle baissa instantanément la tête, peu désireuse de m’offrir ce spectacle…
Je…
Non…
Il… Il ne fallait pas pleurer…
Elle taisait ses pleurs et… pour ma part, je me sentais étrangement mal… étrangement frustré… et un tout tout petit peu coupable…

Je…
Pourquoi ?
Pourquoi je me sentais mal ?
Parce qu’elle pleurait ?!
Non mais franchement…
Réveille-toi Aaron, sois un homme un peu !

Mais je…
Je n’y arrivais pas vraiment…
C’était fou, mais… cette fille avait le don de me mettre dans des états complètement impensables !
Je… ne comprenais pas moi-même ce qui m’arrivait…
Mais ma lutte intérieure fut stoppée par une nouvelle intervention de la jeune fille.



« - Je… je veux bien… » Accepta-t-elle, luttant encore contre ses pleurs.


Premier constat…
Mais quel dommage !
Bien sûr, je lui avais proposé, alors elle acceptait… Fallait pas être idiot…
Donc le premier constat et que je suis un profond débile qui ne sait pas apprécier la chance qu’il a…

Second constat…
Elle… semblait calmée…
Apparemment, elle avait repris le dessus sur ses émotions, et était parvenue à contrôler tout ce qui l’agitait…
C’était… une bonne chose !

Et là…
La demoiselle releva le visage en ma direction…
Un visage humide, couvert de larmes…
Un spectacle pas franchement radieux, mais qui symbolisait une profonde détresse…
La détresse qui devait l’habiter…
Et je vivais l’un de ces moments… un grand moment où l’on se sent étrangement pris à la gorge…
On regretterait presque se l’avoir kidnappée dans un tel moment…
… presque…



« - Vous… vous allez me rendre… » Entama-t-elle, au bord du désespoir.


Elle…
Elle paraissait profondément malheureuse…
Avec moi bien sûr !
Pourtant j’essayais de la mettre à l’aise !
Elle ne faisait pas d’efforts aussi…

Fatalement, elle était malheureuse, ce n’était pas étonnant…
On vous kidnappe, vous vous retrouvez ligotée et agressée par une bande de fous furieux qui projettent de vous revendre sans en avoir rien à faire de vous, vous arrachant à votre paisible petite vie et aux gens que vous aimiez…
C’était cruel…
Je ne m’en cachais pas…
Ce qu’on faisait à tous ces gens… c’était profondément cruel…
Certains de nos anciens rapts étaient peut-être utilisés comme esclave à l’heure qu’il est… ou enfermé dans une vieille cellule, ou…
Tous les scénarios étaient possibles… et…
On n’essayait même pas de se décharger de cette responsabilité en prétendant que c’était le destin ou que nous n’étions qu’un maillon de la chaine…
Non, nous avions parfaitement conscience que si la vie de ces personnes étaient ruinées, c’était entièrement notre faute.
Notre faute à tous les quatre.
Et d’ordinaire, on le vivait assez bien hein…
Mais là… j’étais mis un peu au supplice avec Miss Thompson…



« - … me revendre à mon père alors ? » Reprit-elle d’une petite voix déchirante.
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 15:04


C’était…
C’était atroce, sérieux…
Là, gros coup de culpabilité assommant…
Je…
On… on ne pouvait pas faire ça…
Tout était… prévu déjà.
Nous on ne savait rien… rien de plus qu’elle…
On ne savait pas où elle atterrirait, ou si son père la rachèterait…
On était assez ignorants en fait…

Mais…
Est-ce que je pouvais lui dire ça ?
Est-ce que je pouvais sérieusement lui dire ça de but en blanc, en me plongeant dans ses grands yeux bleus si humides et si effroyablement désespérés… ?
C’était… dur…
Je ne voulais pas… je ne voulais pas lui dire que je ne savais rien, mais…
Il fallait bien affronter la réalité hein…
De plus, lui mentir ne mènerait nulle part…

Je l’observais simplement, trouvant ses iris toujours aussi troublants…
Immobile, je la fixai quelques instants avant de me mettre en mouvement…
Ma main se posa alors délicatement sur sa joue, essuyant les larmes qui y avaient coulé, avant d’essuyer celles qui avaient inondé l’autre joue de la demoiselle…

Ainsi, le spectacle qu’elle offrait était déjà nettement plus joli !
Sérieusement, il ne fallait plus qu’elle pleure… ça m’énervait…
Prenant une mine profondément sérieuse, je baissais la tête, incapable de soutenir son regard pour lui répondre.
J’avais décidé de ne pas lui mentir, mais le faire en la regardant dans les yeux m’était insupportable…


« - Je ne vais pas te mentir Eve… je ne sais pas… je ne sais pas du tout ce qui va se passer… » Commençais-je, la tête toujours baissée.


Lentement, je relevais la tête vers elle, décidé à l’affronter en face pour la suite des évènements…
Je me sentais stupide… de ne pas savoir ce qui allait se passer pour elle…
C’est vrai, c’était un minimum…
Elle devait déjà être suffisamment en panique comme ça… pas besoin d’en rajouter pourtant.


« - Mais si tu n’as vraiment pas le pouvoir de félin, tu as ma parole qu’on te relâchera. » Lui lançais-je, tentant de la rassurer en replongeant dans ses grands yeux bleus.


Bien sûr, on ne pouvait être sûrs de rien et… si elle possédait bien le pouvoir, je craignais de ne rien pouvoir faire pour elle…
Après tout, on nous payait pour une fille aux pouvoirs de félin…
Alors à moins d’en trouver une autre, on serait bien forcé de la lâcher…
Malheureusement, c’était ainsi.

Parti comme j’étais, je ne voulais pas la laisser retomber dans son malheur…
Je comptais donc poursuivre mon avancée, et puisqu’elle voulait se changer, on allait le faire tout de suite…
Oui, ça ne pouvait qu’être un bon moyen de ne pas pleurer à nouveau, et ainsi, elle ne songerait pas à tout ce qui pouvait l’attendre…
Un moyen comme un autre de détourner son esprit des pensées les plus noires qu’elle pouvait avoir en tête.

Je me levais donc de ma chaise, repoussant celle-ci sur le côté.
Cela fait, je m’agenouillais devant Miss Thompson, relevant le visage vers elle pour la gratifier d’un très léger sourire…
Si ça pouvait l’aider, j’étais prêt à sourire autant qu’il le faudrait… mais qu’elle ne se remette pas à pleurer…


« - Je vais te détacher les pieds, et tu pourras aller te changer dans la salle de bain… mais sinon, tu peux toujours garder cette robe, elle me dérange pas tu sais… » Lançais-je à son attention, mon regard glissant volontairement sur elle avant de lui sourire.


Lentement, je me mis donc à détacher les liens qui enserraient ses pieds, y passant plusieurs secondes, avant que la demoiselle ne soit entièrement libre.
J’utilisais alors mes deux mains, placées au niveau de ses côtes, pour la soulever sans la brusquer, lui permettant de se mettre debout, les mains toujours attachées dans le dos.

D’un bras, j’attrapais alors le sac derrière moi, sans pour autant la lâcher des yeux.
Ce n’était pas le moment qu’elle me file entre les doigts…
Surtout que je passerais pour un gros nul inexpérimenté…
Et, soyons honnêtes, je ne souhaitais pas avoir l’air d’un con… surtout devant la bande de connards qui rôdait dans la baraque.

Une main posée dans le dos de la jeune fille, l’autre tenant fermement le sac, je la conduisis vers la pièce voisine, la salle de bain…
Evidemment, je n’allais pas lui dire de se changer en pleine cuisine… je n’étais pas Patriot…
Non, je voulais le spectacle pour moi tout seul…

Ah, j’rigole…
Simplement, je ne voulais pas la quitter des yeux… ce serait tout de même assez risqué, et je ne voulais pas qu’elle s’échappe… enfin, pas totalement…

On atteignit donc la porte de la salle de bain, que j’ouvris péniblement avec ma main qui tenait le sac d’affaires.
Je fis entrer la charmante demoiselle avant de m’engouffrer à l’intérieur moi aussi.
Immédiatement, je fermais la porte à double tout derrière nous, peu désireux de voir quelqu’un débarquer au moment où elle serait en train de se changer.

Je jetais un rapide coup d’œil dans le sac, reconnaissant bien le style de l’irlandais…
Il y avait surtout un amas incroyable de sous-vêtements, et, effectivement, quelques maillots de bain…
D’ailleurs, même la plupart des tenues que je discernais ne paraissaient pas du genre très couverte…
Il y avait même des choses que je supposais ne pas être à elle tant elles étaient courtes… elle ne portait pas du six ans, tout de même, si… ?
Ce qui me semblait plus qu’intéressant dans l’optique de rhabiller la demoiselle…
Je déposais donc le sac à ses pieds, avant de détacher les liens qui bloquaient ses mains.


« - Tiens, tu peux te changer… si c’est bien ta taille… » Lançais-je, tout en l’observant, dos à moi.


Ce que je faisais là ?

Ben voyons…
Vous croyez franchement que j’allais lui laisser quartier libre ?
Elle aurait eu tout le loisir de s’échapper…
Les gens en danger de mort trouvent toujours des stratagèmes incroyables pour s’en sortir.
Je me posais donc contre un mur, patientant sagement.


« - Tu comprendras que je ne te lâche pas des yeux, je ne voudrais pas que tu me fausses compagnie… » Conclus-je, la voix presque déçue à l’idée qu’elle puisse fuir loin de ma gentillesse.
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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 19:46

Je m’étais effondrée avec la résistance d’un château de carte…
Enfin non, au fond, j’étais plutôt fière de la faculté de résistance dont j’avais fais preuve.
Et j’avais évité l’humiliation de pleurer devant cet idiot de Patriot.
Niveau orgueil, j’étais tombée très bas mais j’avais su me retenir, rester en retenue.
Je n’avais pas hurlé comme j’en avais eu envie… de toute manière ça n’aurait pu qu’empirer les choses.
Ils étaient déjà suffisamment méchants avec moi… aussi n’avais-je pas l’intention de leur fournir un prétexte supplémentaire.
Je n’avais pas pleuré non plus comme il me démangeait de le faire depuis mon réveil.
Alors oui, je pense que je pouvais me vanter d’avoir tenu le coup jusque là, de ne flancher que maintenant.

Et puis ce n’était pas comme si j’avais éclaté en sanglot sans pouvoir m’arrêter !
Non, je m’étais reprise en un temps record étant donné ma situation.
Ce que je devais à cette même dignité bafouée.
Je vivais vraiment mal le coup du string et de la robe déchirée, mais ce qui était encore bien pire à mes yeux c’était ces cordes qui me retenaient prisonnière, qui me forçaient à tout endurer en silence, comme une gentille petite fille.
Je me rendais compte à cet instant précis et plus encore à chaque seconde qui passait à quel point ma liberté m’était précieuse.
Je détestais cette position et plus encore ceux qui m’y avaient mise sans que je ne puisse rien faire.

Je n’étais pas du genre rancunière et j’étais même calme et généreuse d’après les dires de mon entourage cependant cette fois il y avait des choses qui bouillonnaient en moi et qui contredisait tout ça.
J’étais furieuse et j’ignorais ce que j’aurais fais si j’avais eu l’opportunité de me venger.
Il était clair que je leur aurais fait payer pour tout ça, de quelle manière je l’ignorais mais j’aurais fais en sorte qu’ils s’en souviennent.
Pourtant, j’étais contre la vengeance, j’avais toujours répété que ça ne menait nulle part et que la violence engendrait fatalement la violence.
Mais pas cette fois… cette fois j’avais une folle envie de leur faire ravaler leurs sourires et leurs regards.

Ils m’avaient enlevé, c’était un fait… et j’aurais pu… je pense que j’aurais pu le pardonner s’ils ne s’étaient pas montré si rustres, si grossiers… s’ils s’étaient contentés de me laisser là sans m’adresser la parole et sans me toucher.
Enfin, ils se fichaient bien de mon pardon ou plus globalement de mon ressentis.
Ils n’étaient vraiment pas compréhensifs… ils étaient vraiment méchants et ce juste pour le plaisir.
C’était vrai, quoi !
Qu’est-ce que je leur avais fais au juste ? Je ne les connaissais même pas !
Toutefois, eux, me… disons qu’ils ne me portaient pas dans leur cœur…

Je ne concevais pas qu’un être humain puisse avoir un tel comportement, puisse être aussi indifférent face à son prochaine.
Je n’étais pas uniquement une marchandise à ne pas abîmer, comme ils disaient !
J’avais une âme, des sentiments, une vie, des proches… mais ils en faisaient bien peu de cas.
Je me sentais misérable… inexistante presque lorsqu’ils parlaient de moi.
Mais enfin à quoi je m’attendais ?!
J’étais leur « victime » rien de plus à leur yeux… j’étais la chose à revendre…
Ça aussi c’était douloureux pour l’honneur…

J’avais tellement peur de ce qui allait m’arriver !
Ils allaient me donner à quelqu’un en échange d’une somme d’argent.
Combien est-ce que je valais d’après eux ?
Quel prix donnait-il à une vie ?!
Mais j’avais encore un espoir… papa…
S’ils le contactaient alors j’étais sauvée !
Il donnerait sa fortune s’il le fallait mais il me tirerait de là !
J’avais confiance en lui… il ne m’abandonnerait pas !

C’est pour ça que j’avais demandé à Raider s’il comptait lui proposer un marché.
Raider… il était… différent des autres.
Je l’avais rapidement compris.
En fait, je l’avais compris avant même d’en avoir conscience… c’était pour ça que je m’étais tournée vers lui, que je l’avais supplié la première fois.

C’était… oh ce n’était pas un saint, c’était évident mais il n’était pas profondément méchant comme pouvait l’être l’aryen.
Il avait ce je ne sais quoi de rassurant… ce qui en somme était paradoxal étant donné qu’il m’avait enlevé au même titre que les autres…
En revanche, il était le seul à s’être montré un tant soit peu humain avec moi, à ne pas m’avoir traité comme une moins que rien.
Il avait passé son temps à réfréner les ardeurs des autres et maintenant il… il m’aidait.
Il s’excusait et me proposait de me changer… et il m’avait défendu aussi, il ne fallait pas l’oublier !
Alors oui, ça me touchait qu’il se montre comme ça… ça contrastait avec le tempérament de salopards de ses compagnons, il faut dire.
Et dans cet environnement hostile, ça faisait beaucoup de bien d’avoir… bon je n’irais pas jusqu’à dire un allié mais… quelqu’un qui n’allait pas se ruer sur moi sans préavis quoi…

Donc en comparaison des autres, c’était un ange descendu du ciel.
J’exagère mais je lui étais vaguement reconnaissante… ce qui ne m’empêchait pas de lui en vouloir… peut-être un peu moins qu’à ses équipiers mais tout de même.
Mais tant qu’il était là, je me sentais… un peu moins en danger… un tout petit peu moins parce que dans un coin de ma tête il restait un risque aussi grand que ses petits copains mais… il les avait empêché de s’en prendre à moi ce qui le rendait inévitablement meilleur qu’eux.
C’est pour sa… sa présence me gênait mais ne me dérangeait pas complètement… ou disons que je la préférais à celle des autres.
Oh évidemment, je me serais enfui à toute jambe si on m’en avait donné l’occasion, qu’il soit là ou pas et je l’aurais fuis comme la peste, c’était clair.
Pourtant… disons qu’il était le « moins pire » de cette situation.

C’était troublant parce que je ne savais pas quoi penser de lui.
Une part de moi avait envie de lui faire confiance et la plus grande par contre hurlait qu’il fallait être extrêmement méfiante et rester sur mes gardes.
S’il était aussi imprévisible et changeant que les autres, ça promettait…
Je savais bien que j’étais trop naïve mais je ne pouvais pas le permettre cette fois.
Je devais être à l’affut et me défendre de mon mieux…

Vous savez… j’avais grandi relativement seule alors je savais me débrouiller.
J’étais autonome et ne comptais pas vraiment sur les autres…
Sauf que là je ne savais pas quoi faire d’autre que de m’en remettre à leur clémence à tous les quatre.
Je ne pouvais que me servir de talents oraux que je n’avais pas plus développés que ça alors bon…
En outre, si je savais mentir et jouer la comédie je n’avais pas envie de tester ces capacités sur eux, ça aurait été trop risqué !
S’ils se rendaient compte que je les menais en bateau, s’en était fini de moi.
Donc mieux valait réfléchir avant de parler.

Jusque là, j’avais été honnête.
En premier lieu vis-à-vis du pouvoir ou de mon absence de pouvoir… enfin de pouvoir félin, je veux dire.
Mais si je devais ruser pour me tirais de là, si j’avais l’opportunité d’exploiter une faille de l’un ou de l’autre, je n’hésiterais pas et le ferais avec tact et doigté.
Je les détestais, vous vous souvenez ?
Parce que moi je me le rappelais très bien.
Quoi que ce sentiment soit quelque peu atténué à l’égard d’Aaron.
Ce qui ne voulait pas dire que je l’appréciais… il m’était simplement moins antipathique que ses camarades !

Bref ! Revenons en à ma discussion avec lui… ou à ce qui aurait du y ressembler si je n’avais pas fais montre de tant de faiblesse.
Pour ne rien vous cacher, je maudissais ces larmes autant que la peur qui ne me quittait plus, paraissant s’être installé définitivement en moi… a croire qu’elle s’y trouvait bien…
J’aurais voulu semblait forte et courageuse mais… c’était raté.
En réalité, je n’étais ni forte ni courageuse, je n’étais que moi… Eve Brianna Thompson…

Thompson… Mon père était si fier de cette famille.
Moi pas. Moi je détestais notre renommée et je détestais son travail qui le tenait loin de moi.
A choisir, j’aurais vraiment préféré ne pas avoir tant de vêtement, vivre dans une petite maison sans garde du corps et être entourée par mes parents…
Mais c’était ainsi.
Si je n’avais pas portée ce nom de famille est-ce que j’aurais été enlevé ?
Rien n’était moins sûr…

Mais je m’égard à nouveau.
Il m’avait demandé si je souhaitais me changé et je lui avais répondu que oui entre deux sanglots.
Enfin, j’étais parvenue à me calmer… ce qui m’avait demandé de gros efforts et une bonne dose d’égo.
Mais finalement, j’avais pu reposer des yeux humides mais qui ne débordaient plus sur le jeune homme et même lui poser une question qui me tenait à cœur.

Lorsqu’ils avaient parlé de me revendre à papa, je… j’avais retrouvé un peu de bravoure et d’espoir malheureusement leur conversation ne s’était pas vraiment achevée… encore à cause de ce nazi à la noix.
Résultat, je n’étais pas fixée et je… je voulais savoir… ou plus exactement, je voulais qu’il m’en donne la confirmation.
Ça m’aurait tellement rassuré…
En un sens, je crois que j’aurais aimé qu’il me mente… et plus encore j’aurais aimé qu’il me mente et que je puisse le croire.
Mais il ne le fit pas… depuis quand les méchants devaient-ils se montrer honnêtes franchement ?!

Toutefois, il se passa quelque chose avant qu’il ne prenne la parole… quelque chose qui me bouleversa tant que j’eu du mal à ne pas me remettre à pleurer illico.
Nous nous regardions toujours, tandis que j’attendais sa réponse avec un mélange d’appréhension et d’impatience.
Et c’est alors qu’il tendit la main vers moi.
A ma propre stupeur, je restai figée, n’esquissant pas le moindre mouvement de recul.
Il faut dire que j’étais tellement lasse…
Quoi qu’il en soit, ses doigts se déposèrent sur ma joue inondée de ces larmes contre lesquelles je n’avais pas pu lutter et que je ne pouvais même pas essuyer maintenant qu’elles avaient remportées la victoire.
Un très léger, presque imperceptible, frisson me fut arraché au contact de sa paume qui, avec une délicatesse à laquelle je ne m’étais pas attendu, se mit à essuyer les gouttes salés qui recouvraient mes pommettes.

Mes prunelles voguant à nouveau entre la gratitude et l’incrédulité s’écarquillèrent légèrement sous ce geste agréable qui me permit de retrouver une allure plus convenable, plus respectable.
Je l’aurais remercié si ma gorge n’avait pas été si nouée…
Mais je n’allais pas me remettre à pleurer !
Je n’allais pas gâcher tout son travail quand même…

Je le considérais alors, notant sa mine sérieuse.
Qui était-il vraiment ? Je… j’étais un peu perdue…
Il se montrait avenant maintenant mais je… je ne devais pas oublier !
Il baissa alors la tête ce qui n’augurait rien de bon.
S’il avait voulu m’annoncer une nouvelle estimée bonne pour moi, répondre à ma question par l’affirmatif il n’aurait pas fais ça… non ?
Il n’eut pas vraiment besoin de parler pour me décourager complètement.
Je dus d’ailleurs refréner une nouvelle bouffée de détresse et de désarroi…



« - Je ne vais pas te mentir Eve… je ne sais pas… je ne sais pas du tout ce qui va se passer… » Admit-il au bout d’un temps.



… …
… … …
Il ne savait pas ? … Il ne savait pas ?!
Mais enfin, c’était lui qui m’avait enlevé ! Il… il devait savoir !
Je… j’avais besoin qu’il le sache !
Mon avenir reposait sur eux et ils ne savaient même pas ce qu’il adviendrait de moi ?!

… …
C’était… encore plus effrayant…
Je… ainsi personne ne savait…
Ils m’avaient capturé sans savoir vraiment ce qui m’attendait… ?
C’était… ça n’avait pas de sens !
C’était le genre de réplique qu’on entendait dans un mauvais film pas dans la vraie vie !
Il devait au moins en avoir une petite idée !
Je dépendais d’eux alors ils devaient connaître le sort qui m’attendait !


… …
… … …
L’ignorance… était… elle était tellement difficile…
Comment est-ce que j’étais censé la supporter ?
Je n’avais pas de remède miracle, moi !

Je le scrutais, me sentant étrangement vide soudain alors qu’il relevait les prunelles, les plongeant dans les miennes.



« - Mais si tu n’as vraiment pas le pouvoir de félin, tu as ma parole qu’on te relâchera. » Déclara-t-il tranquillement.


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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 19:46

Je… j’avais sa parole ? Il me relâcherait ? Vraiment ?!
Mais alors je… j’étais sauvée !
Parce que je n’avais pas ce maudit pouvoir et quand ils s’en rendraient compte il n’aurait d’autre choix que de me libérer !
Il avait promis ! Et… une promesse et une promesse, on ne peux pas redevenir dessus, pas même un malfrat comme lui !

Mon cœur bondit dans ma poitrine tandis que je retenais une exclamation soulagée.
Je voulais le croire… il avait l’air sincère.
En outre, je ne leur servais à rien puisque je n’avais pas ce qu’ils cherchaient.
Tout irait bien ! Je devais me calmer !
Tout irait bien parce qu’il l’avait promis… parce que je n’avais pas ce satané pouvoir…

Je fus tiré de ma rêverie par un mouvement de l’Américain qui se leva soudain de sa chaise, la poussant nonchalamment sur le côté pour qu’elle ne le gêne pas.
Je le regardai faire en silence essayant de ne pas trop me réjouir de sa déclaration précédente.
Il s’agenouilla alors devant moi et je baissais donc le regard, examinant attentivement l’acte qu’il s’apprêtait à faire.
Levant des yeux qui croisèrent les miens, il me gratifia d’un léger sourire qui… que je trouvai particulièrement apaisant… et charmant mais ça…



« - Je vais te détacher les pieds, et tu pourras aller te changer dans la salle de bain… mais sinon, tu peux toujours garder cette robe, elle me dérange pas tu sais… » M’informa-t-il ensuite.


Comme pour être sûr de s’être bien fait comprendre, il laissa glisser son regard dans le décolleté de ma robe ce qui me fit m’empourprer imperceptiblement.
Néanmoins, le sourire qui ponctua cette audace m’empêcha de lui en tenir vraiment rigueur.
C’était embarrassant tout de même…
C’était un homme, je me retrouvais ainsi vêtue devant lui… et comble de l’horreur il se permettait de m’en faire la remarque…
Au moins ça ne le dérangeait pas… j’en étais bien aise, vous pouvez l’imaginez…
Non en réalité, moi ça me dérangeait atrocement !
Mais la légèreté de ses propos me permit de prendre un peu de recul.

Lentement il se mit à défaire les liens de mes chevilles pour mon plus grand plaisir.
Mon sang pouvait enfin circuler librement !
Quelques secondes suffirent pour que mes pieds se retrouvent libres et honnêtement ce fut un réel bonheur.
Doucement, il déposa ses paumes de chaque côté, au niveau de mes côtes, et m’aida ainsi à me mettre debout.
Je me sentais étonnamment mieux brusquement… certes j’étais toujours leur prisonnière… et mes mains étaient toujours attachée… mais j’étais droite et je tenais sur mes pieds.
Qui aurait pu prédire que ça pouvait faire autant de bien ?

Je restais donc immobile, ne sachant pas trop quoi faire.
J’avoue que l’idée de me mettre à courir me traversa l’esprit mais je la chassai bien vite.
Je serais immédiatement rattrapée. Mieux valait ne rien tenter de stupide ou d’inconsidéré.
Sinon, je risquais de n’avoir plus droit à ce genre de « faveur »…
Donc… je ne comptais pas essayer de m’enfuir… pas maintenant du moins.

Aaron s’empara du sac qui trônait toujours sur la table et déposa sa main libre dans mon dos.
Nous nous mîmes donc en marche et du coin de l’œil j’aperçus ce qui devait être le salon et la silhouette indistincte de quelqu’un que je devinai être Marcos.
Puis nous arrivâmes devant la pièce voisine, autrement dit la salle de bain.
Mon « guide » ouvrit péniblement la porte avec la main qui tenait le sac…
Pas très pratique, en effet…
Bah… il aurait pu me lâcher deux secondes… d’autant qu’il avait eu l’occasion de voir que ma vitesse de pointe n’était… pas très pointue ?
Mais bon, c’était comme il voulait.
J’aurais peut-être pu l’aider mais en fait ça ne me traversa même pas l’esprit…

Lorsqu’il eu réussi, il me fit alors pénétrer dans cette nouvelle pièce… qui était effectivement une salle de bain, à n’en pas douter.
Je fis un tour rapide d’horizon, avant de m’attarder sur mon kidnappeur qui observait le contenu du sac, mes affaires donc… ou en tout cas ce qu’ils avaient dit en être.
Après son examen, il déposa le sac à mes pieds tandis que je restais sagement face à lui, me répétant « ne fais rie d’idiot, tu pourrais le regretter ».
De toute manière il avait fermé à double tour, ce qui était un mal pour un bien.
Au moins personne n’interviendrait…

Raider me fit signe de me retourner et j’obtempérai docilement.
Rapidement, ses doigts vinrent détacher mes attaches et je rappelai aussitôt mes mains devant moi, croisées contre ma poitrine, comme par peur qu’il ne change d’avis et ne se décide à me les « reprendre ».



« - Tiens, tu peux te changer… si c’est bien ta taille… »


Je fis volte-face, le retrouvant dans mon champ de vision, tout en massant mes poignets endoloris.
Je le dévisageais, vaguement incrédule.
Me changer ? Là ?! Devant lui ?!
Mais enfin, je… je ne pouvais pas faire ça !
Il… enfin… il…



« - Tu comprendras que je ne te lâche pas des yeux, je ne voudrais pas que tu me fausses compagnie… »Conclut-il, adossé au mur comme s’il avait entendu mes pensées.



… …
… … …
J’aurais du être indignée, outrée même et en un sens je l’étais… cependant… l’heure n’était plus aux manières et à la pudeur.
De toute façon, je n’avais pas trop le choix… C’était ça ou retourner à la cuisine dans cette tenue alors à choisir je préféré encore ça.
De plus, ce n’était pas comme s’il allait se rincer l’œil…
A sa place j’aurais fais la même chose… peut-être… non en fait je n’aurais jamais été à sa place parce que je n’aurais jamais enlevé personne mais bon…

Et puis, je ne comptais pas lui jouer un mauvais tour après ce qu’il avait fais pour moi.
Je n’étais pas si ingrate… quoi qu’en fait si j’avais été seule, j’aurais peut-être tentée de sauter par cette fenêtre qui venait de m’apprendre que nous étions dans un immeuble.
Est-ce que je pouvais survivre à une chute vertigineuse comme celle là ?
C’était possible alors je crois que j’aurais essayé sans sa compagnie.
Du coup, c’était bien vu de sa part de ne pas me quitter.

Je ravalai donc mes protestations d’adolescentes gâtées, fermant les lèvres que j’avais entrouvertes et retrouvant par la même occasion une certaine neutralité.
Je n’allais pas lui faire une scène, ça aurait été malvenue…
Je baissais alors les yeux, les posant sur le sac sans pouvoir m’empêcher de rougir.
C’était idiot dans ma position…

Et puis ce n’était pas vraiment un homme… enfin ci mais pas n’importe lequel !
Enfin, non je veux dire il était mon ravisseur avant d’être un homme.
Vous comprenez ? Ce que j’essaye de vous dire c’est que ce n’était pas comme de se changer volontairement devant le premier venu.
Je ne devais pas considérer les choses sous cet angle là.
Lui, ne le faisait certainement pas d’ailleurs.
J’étais sa captive, voilà tout…

Pourtant soudain, je me sentais vraiment très mal à l’aise…
Décidemment, je n’étais pas habituée aux hommes… pas du tout même.
Oh j’avais eu des aventures mais c’était toujours resté purement… platonique…
En fait, c’est à peine si je les avais embrassés…
De relation, ça n’en avait que le nom pour ne rien vous cacher.
De plus, il ne fallait pas oublier qu’ils n’avaient rien de très « homme ».
Les trois quart étaient de véritables lavettes ou alors des garçons bodybuildés mais sans cervelles… C’était des gamins, en résumé.
Je ne dis pas que je n’étais pas une gamine, hein…
Après tout, je n’étais même pas majeure mais je dois reconnaître que je me sentais plus femme que fillette désormais… ce qui rendait cette situation aussi gênante.

Me secouant mentalement pour sortir de ce trouble, je reportai mon attention sur lui, laissant retomber mes bras le long de mon corps, les joues sensiblement rougies.
Je le gratifiai alors d’un minuscule sourire… un peu crispé, je vous l’accorde mais je ne pouvais pas faire mieux.
Ce n’était pas simple !


« - Merci. » Soufflais-je ensuite avant de me m’agenouiller sur le sol, ouvrant le sac qui y était resté.


Je commençai donc à sortir ce qu’il contenait… stupéfaite de trouver autant de sous-vêtements mais plus encore d’en découvrir des que je ne connaissais pas.


« - … Mais ce n’est pas à moi, ça… » Laissais-je échapper pour moi-même, observant une robe minuscule avec un froncement de sourcil.


Je la laissais retomber avec un léger haussement d’épaules, me remettant à la fouille, espérant y trouver mes médicaments… sans succès.
Je du me rendre à l’évidence, ils n’y étaient pas.
C’était comique… je prenais des pilules pour l’hypertension en vivant une existence paisible
Et quand j’avais le plus de risque de m’angoisser et de monter en tension, je n’avais pas la chance de les avoir…
J’espérais simplement pouvoir me calmer avant de faire un malaise…
Ces cachets n’étaient pas vitaux, c’était juste une assurance mais si je ne m’agitais pas trop… je pouvais faire sans… même si dans ces conditions, me tranquilliser tenait du miracle.

Je dégotai finalement une tenue familière, un haut blanc fait de voilages entrecroisés légèrement décolleté mais qui de tous les haut récupérés par Patriot était le moins abusif et un jeans plutôt banal.
Je me relevais alors, me mordillant nerveusement la lèvre inférieure, profondément ennuyée par cette présence masculine.

Je me tournais ensuite avec une certaine vivacité, histoire de ne plus le voir.
Avec des mouvements lents, je commençais donc à ôter ma robe qui retomba à mes pieds et que j’enjambai donc, me retrouvant en petite tenue.
Je jetais un coup d’œil furtif au jeune homme, m’assurant qu’il était toujours à sa place, un brin suspicieuse.
Rassurée, j’enfilai donc mes vêtements sans plus lui prêter attention.


« - Vous savez, je ne mentais pas tout à l’heure. » Affirmais-je, dos à lui.
« - Et je… je pense que vous non plus… » Ajoutais-je timidement en référence à sa promesse tout en ajustant ma tenue.


C’était idiot de lui faire confiance… mais je n’y pouvais rien.
Je le croyais là-dessus… c’était comme ça.
Je ramassai alors ma robe déchirée avant de faire face à Aaron.


« - Alors je ne compte pas essayer de m’enfuir… … de toute façon je n’y arriverais pas. » Continuais-je d’un ton dépité et presque déçu de cette certitude.


Quelle honnêteté…
Je me demandai bien pourquoi je lui avais dis ça…
Mais c’était la vérité après tout.

Hésitante, je voulu ajouter quelque chose sans savoir exactement quoi… j’avais juste une folle envie de gagner du temps.
Je n’avais pas vraiment hâte de sortir de cette pièce pour retourner sur « ma » chaise, croyez-moi.
Inconsciemment d’ailleurs, ma main droite tenait fermement ma main gauche…


« - Et sinon… vous… heu… vous… vous faites ça souvent ? … … »


Bah quoi ?! C’était une parade comme une autre !
Pas que ça m’intéresse vraiment mais si ça pouvait lui éviter de me ligoter dans la seconde s’était déjà ça…


« - … … Enlever des gens, je veux dire… » Poursuivis-je l'air de rien.


J’eu un petit rire nerveux en réalisant l’incongruité de cette question…
Je lui aurais demandé s’il aimait la sauce tomate que mon ton n’aurait pas été plus affecté en plus !
Comme je le disais… c’était juste pour détourner son attention… même si c’était maladroit, au moins j’avais tenté le coup.
Quoi que je n’étais pas certaine de vouloir connaître la réponse…
Mais je m'en étais bien sortis pour un peu on aurait pu oublier la trouille que j'avais...


Dernière édition par Eve Brianna Thompson le Ven 5 Déc - 14:28, édité 1 fois
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 23:24

Je m’étais exilé en compagnie de la demoiselle.
Un exil pas bien loin, pour tout vous dire…
Seulement dans la salle de bain…

… …
… … …
Non, c’était pas pour lui faire une proposition indécente !
Non mais pour qui vous me prenez ?!

Pour être franc, j’aurais aimé que notre fuite loin de mes acolytes soit pour un acte purement sexuel, mais… ce n’était mystérieusement pas le cas…
Je me montrais gentil j’vous rappelle…
Alors partir dans un excès de folie avec la demoiselle ne collait pas tellement à mon rôle.

Mais tout n’allait pas être perdu pour autant…
Oui, j’étais quand même à quelques secondes de la voir joliment dénudée… disons, en sous-vêtements…
Un spectacle que j’avais assez hâte de découvrir…
Ah c’est bon, j’étais un homme…
Et elle, une fille au corps particulièrement appréciable…
Du coup, dans ces conditions, il était dur de penser autrement…

Là, je me sentais… un peu mieux…
Elle était dos à moi, et même si ses yeux étaient magnifiquement éblouissants, ses fesses n’avaient pas le même effet sur moi…
Autant ses yeux me forçaient à être gentil, autant son arrière-train avait le rôle inverse…

Mais oubliez ça, d’accord ?

Non, lorsqu’elle plongeait ses yeux dans les miens…
C’était…
C’était terriblement troublant…
Ça me gênait… c’était dérangeant…
Au moins, de dos, le problème était réglé…

Je me demandais en tout cas si elle allait vraiment trouver de quoi s’habiller…
Les goûts de Patriot étaient spéciaux, et je me demandais s’il avait vraiment pris quoi que ce soit qui n’ait pas un effet furieusement abusif sur Miss Thompson…
En même temps, elle avait un corps capable de rendre n’importe quelle tenue attractive, c’était plus qu’évident, mais… mise plus encore en valeur, elle ne pouvait être qu’explosive.

Donc, j’attendais patiemment qu’elle se dégote quelque chose à enfiler…
Oh, j’aurais nettement préféré qu’elle garde celle-là, je ne le cache pas…
Un bon déshabillé improvisé ne pouvait pas faire de mal, et celui-ci l’était tout particulièrement d’ailleurs… déshabillé.
Mais que voulez-vous… ?
Ma galanterie était absolument sans limite et dépassait de loin mon désir pour la jeune fille…


… …
… … …
D’accord, je mentais complètement…
Honnêtement, j’éprouvais une attirance physique très prononcée envers la jeune fille, et… je ne sais pas si je m’en cachais, mais je ne le criais toutefois pas sur tous les toits…
Ouais, c’était pas le genre de truc que je voulais partager avec les trois autres idiots…
Avec elle encore, y’avait moyen de s’arranger, mais les autres, moins ils en savaient sur moi, et mieux je me portais.

Et là, elle… elle se retourna finalement dans ma direction…
Non, tout sauf ça…
Tout sauf ses yeux…

Au moins, elle ne pleurait plus… c’était… apaisant…
Au contraire, elle… elle rougissait… ?
C’était… presque mignon…
La demoiselle me gratifia alors d’un petit sourire, extrêmement crispé…

D’accord, d’accord, dans sa situation, c’était dur de faire autrement…
Mais…
C’était gentil…
Je… l’avais aidée, et elle m’était reconnaissante…
Pourtant, j’étais l’instigateur du changement le plus significatif de son existence… et… je me sentais un peu plus mal encore soudain…



« - Merci. » Souffla-t-elle en s’agenouillant, commençant à fouiller dans le sac.



Et ça…
C’était encore pire…
Je l’avais kidnappée, je l’avais arrachée à sa vie toute rose, et…
Et elle me remerciait…
Cette idiote me remerciait…
Franchement, j’avais envie de lui mettre une tape je crois…
Elle était… trop stupide…
J’avais l’impression qu’elle continuait de maintenir sa fierté au plus bas, alors que je lui offrais justement l’opportunité d’échapper quelques instants à ces liens… en tout genre.

Pendant ce temps, elle était au-dessus du sac, fouillant dedans, et… ne trouvant visiblement rien à son goût…
Ce qui était rassurant, puisque la plupart étaient au goût de Patriot…
Si elle avait adoré, je l’aurais considérée d’un autre œil je pense…



« - … Mais ce n’est pas à moi, ça… » Lança-t-elle en dénigrant une robe minuscule.



Oui…
Malheureusement…
Ben oui, moi je l’aurais bien vue là-dedans…
Ça avait l’air à sa taille pourtant…
Bon, de justesse, mais c’était déjà ça…
Une robe trop courte est toujours plus intéressante qu’une trop longue… ou même qu’une normale d’ailleurs !

Et finalement…
Miss Thompson trouva chaussure à son pied… ou plutôt chemisier à son corps pour être précis.
A mon grand désespoir, ce n’était pas une tenue aussi éblouissament courte que l’autre, mais elle ne semblait pas trop mal non plus pour tout vous dire…

La demoiselle se releva soudain, me dévisageant avant de se mordiller la lèvre inférieure…
Je doutais que ce geste soit véritablement de nature sensuelle, mais pour moi en tout cas, il l’était !
C’était assez… désorientant…
Oui, lorsque vous avez devant vous une si charmante jeune fille au décolleté si profond et se mordillant ainsi la lèvre, il était difficile de garder son calme…
D’ailleurs, je peinais franchement à garder le mien.

Elle se retourna finalement, pour se retrouver dos à moi, commençant à se dévêtir…

J’avais envie de dire « tant mieux » !
C’est vrai, j’avais eu l’occasion de voir le haut pendant un bon moment déjà, et comme une offrande, elle choisissait de se dévêtir dos à moi, me forçant pratiquement à en profiter pour jeter un coup d’œil…

D’ailleurs, je ne me fis pas prier bien longtemps, puisqu’à peine sa robe était-elle en train de tomber, que je me délectais du charmant spectacle qu’elle m’offrait…
Rien à redire, ses fesses portaient nettement mieux le string que sa tête, c’était une évidence…
Un arrière-train on ne peut plus parfait, d’après moi…
Il en avait déjà l’air dans cette petite robe, mais se montrait désormais sous toute sa splendeur…

En outre, toute sa silhouette était à tomber par terre…
Elle devait faire des jalouses cette fille…
Et elle devait aussi se faire courir après par des tonnes et des tonnes de garçons…
Une vie qui allait peut-être être très bouleversée par les changements qui s’opéraient…
Mais quoi qu’il puisse arriver, elle restait un pur canon, dont mes yeux ne pouvaient se rassasier…
Et ils n’étaient pas les seuls puisque mon corps me démangeait assez… mais bref.

La jeune fille me lança un regard de coin, comme pour s’assurer que… que quoi ?
Que je ne rinçais pas l’œil ?
Non, franchement…
C’était la mission qui voulait ça…
Je ne prenais aucun plaisir à l’admirer de long en large, voyons…
Ce qui était faux bien sûr, mon bas-ventre réagissant un peu facilement à la vue des délicieuses courbes de Eve.

Elle possédait également un étrange tatouage dans le bas du dos…
Non seulement, c’était d’un sexy absolument extrême, mais… il y avait autre chose…
Ce symbole…
Je… le connaissais…
Je… le portais même…

… …
… … …
Mais… nous en reparlerons plus tard…

Elle commença donc à enfiler sa tenue, me privant de mon point de vue idéal… dommage.
Elle se contenta donc d’un jeans pour le bas… que je jugeais tout de même assez attrayant, ses courbes situées dans le bas de son dos aidant à lui donner un attrait si particulier…
Et un haut blanc, voilé, joliment transparent dans le bas, mais malheureusement opaque sur toute la poitrine.



« - Vous savez, je ne mentais pas tout à l’heure. » Me lança-t-elle, toujours dos à moi, en terminant de s’habiller.


Tout à l’heure… ?
Hum…

J’espérais soudain qu’elle m’ait promis une partie de jambes en l’air féroce dans cette même salle de bain, mais… je dus reconnaître que ça n’avait jamais été le cas… malheureusement.
Peut-être plus tard…

Non, je voyais de quoi elle voulait parler…
Le… pouvoir de félin…
Elle paraissait sincère…
Et moi, je voulais la croire…
Alors je me disais que ça irait…
Après tout, si elle n’avait pas le pouvoir, je m’arrangerais pour qu’on la relâche…
Et elle accepterait sûrement un rendez-vous avec moi après ça…
Vous voyez comme l’imagination pouvait être fertile parfois…
Et après avoir vu une déesse à demi-nue, je peux vous dire que j’avais des étoiles plein la tête !



« - Et je… je pense que vous non plus… » Ajouta-t-elle, en réajustant sa tenue.
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeMer 3 Déc - 23:31


Que je ne mentais pas ?
Alors là ma chère, c’était trop flatteur… donner sa confiance au Diable… ou l’un de ses serviteurs du moins…
Je…
Ça me faisait plaisir…
Elle me donnait sa confiance, elle croyait en mes paroles…
J’en étais plutôt satisfait pour tout vous dire.

Elle se retourna finalement, s’abaissant pour ramasser sa tenue déchirée…
Une position anodine qui eut toutefois le loisir de m’offrir une vue plus qu’appréciable dans son joli décolleté…
Pas que je ne l’apprécie pas plus déshabillée, mais j’avais une passion pour ce qui était un peu plus suggestif…
Ce qu’il fallait découvrir et qui était joliment mis en valeur sans être totalement dévoilé…
Après, pour notre prochain tour dans la salle de bain, je ne dirai pas non à moins de vêtements encore bien sûr…

Elle se releva finalement, me faisant face.
Qui aurait pu dire que quelques minutes plus tôt, sa tête était ornée d’un string, et que sa robe était monstrueusement déchirée… ?
Franchement, elle avait retrouvé un peu de sa superbe…



« - Alors je ne compte pas essayer de m’enfuir… … de toute façon je n’y arriverais pas. » Reprit-elle d’un ton dépité…



Ah…
La mauvaise attitude…
Quand on part comme ça, c’est sûr qu’on ne va pas bien loin…
Il faut y croire…
Dans sa position, je serais incapable d’abdiquer…
Je refusais de m’abaisser devant les autres… et je refusais de m’avouer vaincu.
Ce qu’elle n’avait aucun mal à faire visiblement…

Mais soudain, elle se crispa, serrant se mains, apparemment… nerveuse…

Oui, je le comprenais…
L’idée de retourner sur la chaise, se faire attacher, ne devait pas être très engageante…
Alors je crois que je comprenais sa nervosité…
Mais… elle n’avait qu’à le dire… plutôt que de stresser dans son coin…
J’étais un monstre, je l’avais dit, mais je n’étais pas totalement insensible… surtout face à elle d’ailleurs.



« - Et sinon… vous… heu… vous… vous faites ça souvent ? … … » Poursuivit-elle enfin…


C’était…
Comme diversion, c’était assez pitoyable…
Il y a deux minutes, elle pleurait, elle nous détestait, et elle ne désirait que fuir et nous massacrer si elle le pouvait…
Et là…
Elle… s’intéressait à nous… ?
Ça paraissait peu crédible…
Une diversion assez mauvaise, mais qu’elle paraissait assumer puisqu’elle renchérit encore par-dessus…



« - … … Enlever des gens, je veux dire… » Conclut-elle, afin de bien se faire comprendre.


Ah…
Merci de la précision…
J’croyais que tu voulais savoir si je faisais souvent se déshabiller des jeunes filles dans ma salle de bain…
Apparemment, je m’étais trompé…
Tant pis, si le métier t’intéresse plus que moi, tant pis pour toi…
Tu ne sais pas à côté de quoi tu passes, ma jolie…

Un petit rire nerveux vint clôturer son tour d’action…
Nerveuse, oui elle l’était, n’en doutez pas une seconde…
Stressée, paniquée… ça commençait presque à se dissiper, mais elle était incroyablement crispée…
Bon… et bien je ne la ramènerais pas sur sa chaise immédiatement…

Après tout, je n’en avais pas très envie…
Tant que je pouvais en profiter dans mon coin, l’avoir pour moi tout seul, ça m’allait très bien…
Je n’étais pas très partageur, et Eve était du genre qu’on ne partage pas, donc je la préférais nettement rien que pour moi…

Je l’observais un instant, un petit sourire étirant mes traits avec une exclamation qui pouvait s’apparenter à un rire…
Je la dévisageais alors avec un très léger sourire, m’amusant encore de sa triste diversion.


« - Tu n’as pas trouvé meilleure parade pour éviter de retourner sur la chaise… ? » Lui lançais-je, presque moqueur.


Lentement, je m’approchais alors d’elle, me penchant un peu en avant pour que mon visage se retrouve en face du sien…


« - Tu sais, il faut que tu aies confiance en toi si tu veux avoir une chance de t'enfuir… » Lâchais-je simplement, retrouvant une certaine neutralité.


Je venais d’énoncer ça si simplement…
Dit comme ça, ça paraissait facile hein…
On vous kidnappe, et après, il vous suffit de vous enfuir…
Je crois qu’à sa place, j’aurais eu envie de me taper dessus…
Mais…
J'avais envie qu'elle s'échappe moi…
Je voulais aussi l'argent, mais… ça me ferait plaisir qu'elle réussisse à s'enfuir.
Je serais presque capable de l'aider un jour… enfin, si nous avions assez de temps pour nous conneître avant bien sûr !

Je me mis alors à tourner autour de la demoiselle, me retrouvant bientôt de nouveau dans son dos.
Apparemment, j’aimais la voir sous cet angle, il faut croire…
Non, je blague…
Quoique…

Bref, immédiatement, je posais les yeux sur elle, observant au travers de son haut légèrement transparent, le tatouage qui ornait le bas de son dos…
Ceci m’intriguait totalement…
Je possédais le même tatouage sur le torse… et je ne savais pas d’où il provenait…
Alors… pourquoi avait-elle le même… ?
Simple coïncidence… ?
Sincèrement, j’en doutais…


« - Je n’ai pas très envie de te ramener non plus… mais je préférerais parler de… » Commençais-je en me rapprochant d’elle…


J’approchais ma main, décidé à effleurer le signe que je distinguais au travers du tissu, mais dérivais bien vite, profitant de l’aubaine pour un petit privilège… de rien du tout…
Ma main glissa un peu plus bas que prévu, s’abattant sur les fesses de la demoiselle, avant de finalement remonter, soulevant délicatement son haut, tandis que de mon autre main, je retraçais l’hélix sur sa peau.


« - … ça. » Avouais-je, plongé dans l’étude de celui-ci.


C’était tellement étrange…
Je ne saisissais pas bien le pourquoi du comment…
Est-ce que… est-ce qu’il se pourrait que quelque chose nous lie… ?
C’était… trop complexe pour que je comprenne…
Mais j’espérais qu’elle me donnerait certaines réponses…
Pour un peu, ce serait juste un symbole qu’elle aurait trouvé cool et qu’elle se serait faite tatouer…
Nous verrions bien, pas la peine de tirer de plan sur la comète…


« - Comment as-tu eu ce tatouage… ? » La questionnais, mes mains toujours posées sur son dos.
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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeJeu 4 Déc - 19:30

C’était nul…
Franchement ma diversion était nulle…
En désespoir de cause, j’avais tenté d’entamer une conversation « polie » avec lui.
Bon, lui demander s’il avait pour habitude de kidnapper de pauvre gens n’était certes pas le sujet de discussion idéal mais… j’avais largement de quoi justifier l’idiotie de ma question !
J’avais des excuses… et même un sacret paquet !

Déjà… je n’avais pas envie de sortir de cette pièce… ça aurait voulu dire retourner dans un endroit où les autres pouvaient surgir à tous moments !
Et puis me faire à nouveau ligoter n’était pas une perspective réjouissante…
Se retrouver immobilisée sur cette maudite chaise ne m’enthousiasmait pas des masses.
Je préférais de loin être enfermée dans cette pièce… même si la compagnie d’Aaron n’était pas non plus ce qu’il y avait de mieux…
Enfin si, si on ne parlait que de lui et de ses camarades, il était nettement préférable qu’il prenne ce rôle de chaperon plutôt qu’il le laisse aux trois autres cinglés…

Si lui me faisait peur, les autres me faisaient carrément paniquer et ce de par leur simple présence.
Je les maudissais et je les détestais à un point que vous ne pourriez imaginer…
En fait, je crois que je n’avais jamais éprouvé autant d’aversion pour quelqu’un qu’à cet instant.
C’était juste… terrifiant.
Si j’avais été en position de force, je crois que je les aurais massacrés ni plus ni moins !
Tous sans exception !
… Même Raider… je crois…

Mais il était agaçant lui aussi !
Si je le haïssais, c’était plus simple parce que la colère avait le pouvoir de nous rendre fort, de nous rendre solide, elle permettait de ne faire jamais s’éteindre l’étincelle de détermination en nous.
Donc ma rage ne pouvait que me préserver d’eux et de leurs méchancetés, ne pouvait que me donner du courage et faciliter ma situation.
Et j’avais besoin d’être furieuse… pour pouvoir tenir et ne pas me remettre à pleurer…
Mais maintenant, il se montrait gentil et ma hargne à son égard s’atténuait, ce que je ne désirais vraiment pas.
Il avait séché mes larmes, m’avait aidé et défendu… alors je… même s’il m’était parfaitement antipathique, je ne pouvais pas le considérer totalement comme ces équipiers.
C’était juste impossible…

En d’autres circonstances, j’en serais peut-être même venue à l’apprécier hein…
Enfin, je n’oubliais pas non plus son sous-entendu…
Vous savez cette histoire de m’habiller comme une poupée…
Et j’oubliais encore moins qu’il venait de m’arracher à mon foyer, à ma vie sans même savoir ce qu’il adviendrait de moi.
Je lui en voulais au même titre que les autres…

En réalité, j’avais encore du mal à y croire.
Toute cette histoire me paraissait irréelle… et je ne pouvais accepter que ça m’arrive à moi.
Oh, je ne souhaitais ça à personne… pas même à cette peste de Kate !
… …
… … …
Laissez tomber, juste une sale gamine qui ne cessait de me tirer les cheveux et de me voler mes jouets bien des années auparavant.

Tout ça pour dire que j’avais encore le sentiment que j’allais me réveiller et réaliser que cet enfer n’était que le fruit de mon imagination.
Malheureusement, ça n’était pas le cas.
Je n’étais pas en plein cauchemar et mes ravisseurs existaient bel et bien…
J’avais vraiment été forcée de subir toutes ces humiliations et nous étions bien dans cette salle de bain…
Comme j’aurais aimé me tromper…
Toutefois, la douleur ne mentait pas… celles de mes poignets et de mon crâne.

Mais pour en revenir aux derniers événements, je m’étais donc changée, dos à lui.
En fait, ce n’était pas très malin au vu des sous-vêtements que je portais mais je n’aurais probablement pas réussis en ayant sa silhouette en face de moi.
Derrière, je pouvais encore tenter de me faire croire qu’il n’était pas là…
Sentir son regard sur moi était suffisamment pénible comme ça mais si j’avais en plus du supporter la vision qu’il offrait… non, c’était un peu trop embarrassant pour moi.
Mais même ainsi ça n’avait pas été facile, croyez-moi !

J’étais probablement trop pudique mais je n’avais pas pour habitude de me dévêtir sous des yeux masculins… ni sous aucun yeux d’ailleurs.
Alors là… le savoir là… si près… si attentif surtout… avait de quoi me mettre mal à l’aise !
La couleur de mes joues en attestait d’ailleurs…
C’était juste ultimement gênant…
Vous voyez… c’était une humiliation supplémentaire, minime comparée au autres mais tout de même.
J’étais contrainte de me changer à cause de ce débile d’aryen et n’avait même pas l’opportunité de le faire seule… dans une tranquillité relative.
Ce n’état pas une façon convenable de traiter les gens !
Un minimum d’intimité, que diable !

Oh bien sûr, si on m’avait laissé sans surveillance, j’aurais tenté d’élaborer un plan d’évasion… donc je ne pouvais pas complètement les blâmer des précautions qu’ils prenaient mais… ça m’aurait bien arrangé moi s’ils s’étaient montré inconscients.
Tant pis… je trouverais bien un autre moment pour y réfléchir.
Oui, je sais que je lui avais dis que je ne comptais pas m’évader mais… je venais de changer d’avis… et puis tant que ça restait du domaine du mental, ça n’impliquait rien.
Ce n’était qu’un demi-mensonge, en somme…
En outre, ils allaient me libérer donc je n’avais pas besoin de me faire trop de soucis.
Il m’avait donné sa parole et j’étais décidée à la croire… ça me permettait de garder espoir.
Je n’avais pas de gènes félins alors je ne devais pas trop m’en faire, pas vrai ?

Quoi qu’il en soit, j’avais revêtue une tenue classique dans laquelle j’étais à l’aise.
Il fallait au moins ça… mieux valait ne pas se sentir serrée alors que vous alliez certainement passer votre journée assise inconfortablement sur une chaise.
Un programme dont je me serais bien passée… mais je n’avais guère le choix.
Si tant est que je l’ai eu un jour…
Ce n’était pas si différent de mon existence quotidienne en y réfléchissant.
Je faisais ce qu’on me demandait de faire, je souriais sur commande et obéissais aux moindres désirs de papa… oh j’avais des libertés et mon libre arbitre… ou l’impression de les avoir et je m’en contentais prétextant que tout n’était question que de responsabilités.
J’étais simplement attachée à un fauteuil de velours au lieu d’être attachée à une chaise en bois… mais ça ne faisait pas grande différence à part que cette fois mes liens étaient visibles.
Mais à choisir, j’optai pour le fauteuil hein… il n’y avait même pas besoin d’y réfléchir.
Au moins, j’y étais en sécurité là-bas… et je pouvais me convaincre que je n’étais pas entravée… contrairement à ici ou je devais faire face à cette cruelle réalité de captivité…

Mais pour l’heure, j’étais bien loin de ce genre de considération, ne songeant qu’à trouver une parade pour m’éviter de retourner trop vite dans cette satanée cuisine.
J’étais nerveuse, stressée et je n’avais aucune envie de me faire attacher… mais je ne savais pas quoi faire pour empêcher ça d’arriver.
Ça paraissait inévitable… et ça l’était.
Que ce soit dans les secondes ou dans l’heure à venir, j’allais me retrouver à nouveau dans cette pièce sur ce siège…

Cependant, j’avais bien l’intention de gagner le plus de temps possible !
Et tout reposait sur Aaron, sur sa bonne volonté et sur sa compassion…
Mais je doutais de ces dernières…
Non pas qu’il se soit montré sans pitié, au contraire de tous…
C’était indéniablement lui le plus humain de la bande… mais je ne pouvais m’empêcher de remettre en question sa clémence.
Parce pour commencer, s’il avait été aussi gentil que ça, il ne m’aurait pas kidnappé… ça se tenait non ?
Donc je ne devais surtout pas le considérais comme un agneau doux et amical… plutôt comme un loup à apprivoiser qui ne serait pas trop sauvage.
Bon l’image est un peu cocasse mais elle collait plutôt pas mal…

Bref, j’attendais donc sa réponse, priant pour qu’il n’ait rien remarqué… ce qui aurait été étonnant au vu de ma piètre prestation.
Mais qui sait, peut-être avais-je réussis à l’embobiner, peut-être croirait-il vraiment que je m’intéressais à lui !
Ce qui était faux, évidemment…
Je savais déjà tout ce que j’avais besoin de savoir.
C’était un criminel qui travaillait avec des types louches et visiblement dérangés.
Le reste m’importait peu pour tout vous dire.
Quoi que j’admettais qu’il était intriguant de comprendre ce qu’il fabriquait avec eux, lui qui semblait si… différent…

J’en étais là dans ma réflexion quand le jeune homme me surprit, poussa une exclamation qui s’apparentait à un rire.
Ça… ça l’amusait ? Moi pas tellement… pas du tout même… mais c’était agréable de l’entendre rire… allez comprendre pourquoi.
Il s’en passait des choses dans ma petite tête…

Nos regards se croisèrent une fois de plus, s’attardant l’un dans l’autre.
Je crois que… j’aimais ça… ou du moins ça ne me dérangeait pas…
Et il souriait, légèrement certes, mais c’était plutôt bon signe pour moi !



« - Tu n’as pas trouvé meilleure parade pour éviter de retourner sur la chaise… ? » Commença-t-il, un brin moqueur.



… …
… … …
Et bien, en fait… non.
Tant pis… il m’avait mise à jour…
Je n’avais plus aucune chance d’échappait à mes liens, à présent.
En tout cas, ça avait au moins eu le mérite de l’adoucir un peu plus…
Il était perspicace… ou alors moi complètement novice dans le détournement d’attention.
Un peu les deux sans doute… même si je n’étais vraiment pas terrible dans ce domaine, je le reconnaissais sans mal.
J’aurais essayé…

Il s’approcha alors de moi, ce à quoi je ne pris pas garde, cogitant avec dépit sur mon échec et sur ses conséquences.
Je ne me rendis compte de sa proximité que lorsqu’il se pencha légèrement en avant pour que nos visages soient face à face.
Un peu surprise, je le dévisageais sans comprendre, déglutissant péniblement.
J’étais embarrassée… et lui bien trop proche à mon goût.
Que me voulait-il maintenant ?
Ma tentative était ratée alors qu’il m’attache et qu’on n’en parle plus !

Je… je me perdis un instant dans la contemplation de ce visage… redouté mais dont je ne pouvais nier la beauté.
Ses traits sans être trop anguleux détenaient une maturité évidente…
Quel âge pouvait-il avoir ?
C’était difficile à deviner…
Et puis… il y avait ses yeux… insondables et paradoxalement profonds.
Mais peut-être que j’imaginais tout ça… au même titre que j’imaginais l’aura étouffante qu’il dégageait, savant mélange de virilité et d’arrogance… d’autorité aussi.
Pas le genre de personne à qui vous avez envie de tenir tête.
Je comprenais Patriot là-dessus et tout les autres… il avait vraiment le portait typique du leader.

Et son caractère jusque là n’était pas venu démentir son allure… qu’il avait particulièrement fière.
Là encore, si les conditions avaient été différentes, j’aurais peut-être considéré d’un œil plus admiratif le tableau séduisant qu’il offrait.
Mais c’était mon ravisseur, point barre.
Pas question de se demander si oui ou non Monsieur était physiquement à mon goût !
D’ailleurs pas la peine de me le demander, je savais déjà que oui alors bon…
Mais oubliez ce que je viens de dire !



« - Tu sais, il faut que tu aies confiance en toi si tu veux avoir une chance de t'enfuir… » Poursuivit-il alors avec une neutralité affolante.
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Eve Brianna Thompson

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeJeu 4 Déc - 19:30


… …
… … …
Je crois que si sa carrure n’avait pas été aussi impressionnante… que je ne l’avais pas redouté ainsi et que je n’avais pas eu la certitude que s’il me mettait un coup j’allais littéralement voler, je l’aurais frappé de toutes mes forces.
Là, je le détestais sans aucun doute !
Avoir une chance de m’enfuir ?! Crétin, c’est toi qui m’en empêche !
Alors je me passerais bien de tes conseils ! Je m’enfuirais d’ici à ma façon !
Et puis, j’avais confiance en moi… plus qu’en lui déjà.

Non mais c’est vrai je le trouvais culotté là-dessus…
Une chance de m’enfuir… de m’enfuir loin de lui en d’autre terme.
Il me retenait prisonnière contre mon grès et me parlait maintenant de mes chance de m’évader… ça n’avait aucun sens.
Je m’interrogeai même sur son sérieux… il se moquait de moi, c’était obligé !
S’il voulait que je parvienne à partir alors il n’avait qu’à ouvrir ces fichues portes !
Mais non… ça aurait été trop simple…

Oh, peut-être disait-il ça pour se montrer gentil pour me donner l’espoir futile que je parviendrais à leur échapper mais je n’en avais pas besoin.
Ce dont j’avais besoin c’était qu’il tourne la clef de cette porte, rien d’autre…
Mais il ne le faisait pas et me lançait à présent ce genre de remarques.
C’était rageant parce que… parce que ce n’était pas une question de confiance mais plutôt de réalisme !
J’étais seule, il était quatre. L’infériorité numérique jouait clairement contre moi.
J’étais une fille, musclée comme une bête d’orage et eux étaient des hommes et étaient tous… tous plus musclés que moi déjà… donc je ne les aurais pas dans un combat singulier, c’était clair.
Je n’étais pas non plus très douée dans les courses poursuites comme on l’avait vu chez moi et il y avait ce type aux flammes qui me terrifiait…
Ça faisait pas mal de choses à braver…
Honnêtement réussir l’exploit de tous les arnaquer relèverait du miracle.

Je n’étais pas idiote, je savais bien que pour l’heure c’était impossible.
Ils étaient trop vigilants, trop nombreux et trop forts… moi, j’étais impuissante.
Alors que personne ne vienne me parler de chance, je n’en avais aucune…
Ils ne m’en laissaient aucune tout comme lorsqu’il m’avait attrapé.
Qu’est-ce que je pouvais faire contre eux ?
Mon unique atout était de me savoir relativement intouchable de par mes capacités de régénération.
Bon c’était déjà conséquent de ne pas pouvoir être physiquement blessé même s’il y avait bien des manières de s’attaquer à un être humain, comme ils l’avaient si bien démontré.

Je fronçais les sourcils, la mine agacée ce qu’il ne du pas remarquer puisqu’il se mit aussitôt en mouvement.
En effet, il se mit à me tourner autour ce qui eu le don de m’irriter et de me gêner.
Que regardait-il au juste ? Il m’examinait… et cette façon de faire m’évoquait inéluctablement un prédateur acculant sa proie.
Ce que j’étais de façon allégorique… une proie je veux dire… ou une victime si vous préférez même si je me détestais dans ce rôle.

C’était ennuyant tout de même et ça ne pouvait qu’accroître ma nervosité.
Je me sentais tellement fragile, il faut dire.
Il s’immobilisa enfin, dans mon dos.
Mais que pouvait-il bien regarder sous cet angle ?!



« - Je n’ai pas très envie de te ramener non plus… » Avoua-t-il alors.


Alors là, tu m’intéresses…
C’était… rassurant…
Enfin tout dépendait ce qu’il voulait faire à la place…
Qui a dit que j’avais de drôle d’idée ?!
Je n’y pouvais rien, il était trop proche à mon goût… et trop homme surtout.
Bref, je n’allais donc pas y retourner tout de suite, ce qui était un bon point.
Finalement, je n’avais pas tout perdu… et même rien du tout… hormis ma crédibilité.



« - mais je préférerais parler de… »


Parler ?
Ah en voilà une bonne idée !
Je faisais ça très bien et très souvent !
Alors de quoi voulait-il parler ?
Peu importait le sujet tant que je pouvais grappiller de précieuses minutes.

Fixant droit devant moi avec dignité, je sentis plus que je ne vis qu’il s’approchait de moi.
Mais bientôt, alors que je m’apprêtais à lui jeter un coup d’œil discret, m’impatientant de la suite de cette phrase en suspend, je sentis un contact dans le bas de mon dos… très bas dans mon dos… sur mon postérieur, quoi…
En effet, il venait de me mettre ce que l’on appelait couramment une main aux fesses.

Outrée et choquée, tout mon corps se tendit et c’est plus raide que jamais que je retins une exclamation indignée.
Pour qui se prenait-il ? Je n’étais pas un jouet !
Je… on ne touchait pas les gens comme ça dès que l’envie nous en prenait !
Est-ce que je le touchais moi ?!
Non, bien sûr, je n’en avais pas envie, cette idée ne m’ayant même pas traversé l’esprit.
Mais quand bien même, je ne me serais pas permise… mais lui… et bien… il se le permettait…

C’était presque vexant… non pas presque, ça l’était.
Je n’étais pas poupée, ce souvenait-il avoir un jour prononcé cette phrase ?!
Et puis… c’était effrayant parce que… je ne pouvais rien faire contre lui… même s’il recommençait, j’étais à sa merci et ne pouvais pas vraiment intervenir.
Mes protestations ne changeraient rien, pour un peu il me rattacherait et continuerait… alors bon…
Ah je le détestais !

Pourtant ma colère s’évapora presque instantanément lorsque ses doigts rencontrèrent le bas de mon dos… le vrai cette fois-ci.
Et en un sens, je le détestai encore plus d’avoir réussis à chasser mon indignation et ma rancœur…

Tout ça pour dire que l’une de ses mains toucha avec délicatesse ma peau, l’autre retenant le tissu qui était censé la couvrir.
Il retraça avec une lenteur abusive ce que je devinais être le tatouage qui ornait le creux de mes reins… et malgré moi cela m’arracha un frisson largement perceptible pour moi mais qui su se faire discret.
Ah non ! Pas question de montrer à ce rustre l’effet que sa main avait su générer en moi !
Je n’étais pas habituée au contact, voilà tout…
Et puis il pouvait bien prendre sa pour un frisson de dégoût ou je ne sais pas quoi !



« - … ça. » Continua-t-il en parlant de l’hélix d’un ton qui me parut absent… rêveur presque.


Ça ?
Pourquoi voulait-il parlé précisément de ce symbole ?
Je ne comprenais pas…
Et j’aurais préféré évité ce sujet là…

Pourtant, je n’y songeai pas immédiatement, plongée dans ce qui s’apparentait à de la torpeur.
C’était à n’y rien comprendre ça aussi…
Honnêtement, j’aurais préféré que son touché m’horrifie et il le faisait… mais seulement en partie.
D’un côté, il me faisait davantage prendre conscience de ma vulnérabilité entre ses mains et de l’autre je n’avais pas pu m’empêcher de trouver cette… lascive douceur relativement agréable…

Comme si je pouvais m’autoriser de tels ressentis !
Je devais rester indifférente… ce qui n’était visiblement pas le cas…
Il faut dire que personne ne s’était jamais autorisé ce genre de caresse… n’importe quel genre de caresses d’ailleurs…
Rahh ! Ce n’était franchement pas le moment et… c’était presque indécent surtout.
On ne se connaissait pas mais il ne se privait pas pour agir comme si nous étions proches.
Quoi que même d’un ami proche, je n’aurais pas tolérer ce comportement !
Là, j’y étais bien forcée mais en d’autres circonstances, je l’aurais directement remis à sa place, soyez en sûrs !



« - Comment as-tu eu ce tatouage… ? » Me demanda-t-il finalement sans ôter sa paume de mon bassin.



… …
… … …
Pourquoi s’intéressait-il à ça brusquement ?
C’était plutôt invraisemblable…
Le problème était que… je ne savais pas vraiment.
C’était trop flou, j’étais trop petite pour m’en souvenir…

J’étais jeune et ne me rappelais pas avoir déjà été sans… enfin, je n’étais pas née avec mais on me l’avait fait quand j’étais une petite fille alors…
Quand j’étais entrée dans l’adolescente, je me souvenais l’avoir détesté… je trouvais ça moche et ça m’énervait de ne pas savoir ça provenance.
Je trouvais ça ignoble que l’on m’ait marqué ainsi sans me demander mon avis… sans doute une idée tordue de maman quand j’étais toute gosse, ça…
Elle avait du voir ça comme une nouvelle mode… vous savez comme lorsqu’on vous percer les oreilles ou des trucs du style…
Je ne lui avais jamais demandé… j’avais peur qu’elle me dise qu’elle n’avait rien à voir avec ça…
Et puis, aujourd’hui, il ne me dérangeait plus, j’avais appris à faire avec.
Au contraire, je trouvais que ça donnait un petit cachet supplémentaire.

Il n’empêche que… je ne savais pas pourquoi il m’interrogeait là-dessus…
Comme par hasard…
Il tombait sur l’unique mystère de mon existence… bon ça et le fait que je sache me guérir.
Et c’était… gênant de ne pas avoir de réponses à lui fournir…
Je me sentais un peu bête de cette ignorance là, je ne vous le cache pas.


« - Je… je ne sais pas… » Répondis-je d’une voix terriblement lointaine.


Je me ressaisis soudain parvenant à retrouver mes esprits.
Je devais admettre que le contact de ses doigts couplé à cette question et au mystère qui entourait la réponse m’avait quelque peu engourdis le cerveau.

Je m’écartais, un peu trop vivement pour ça paraisse naturel ou serein, lui faisant donc face, un peu perturbé par tout ça… ce qui devait probablement se refléter un minimum sur mes traits malgré la neutralité que j’essayais de leur donner.


« - Ça remonte à trop loin. Je n’ai pas de souvenirs de cette époque… » Ajoutais-je avec une certaine précipitation, essayant de me redonner contenance en jouant discrètement avec mes mains, les yeux rivés sur ces dernières.


Je m’interrompis donc, ne sachant pas trop quoi ajouter.


« - … Sans doute une autre lubie de ma chère maman… » Supposais-je à voix haute avec un rire nerveux qui signifiait qu’en réalité je n’en avais aucune idée.

Je relevais la tête vers lui, la mine intriguée essayant inconsciemment de le sonder.


« - P… Pourquoi ? … » Fis-je hésitante, les sourcils légèrement froncés dans une moue interrogative et méfiante.
« - Pourquoi est-ce que vous me demandez ça ? » Conclus-je, avec plus d’assurance, afin d’être certaine d’obtenir une réponse claire.
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Aaron Shaughnessy

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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeJeu 4 Déc - 22:30

La journée devenait de plus en plus savoureuse… mais également de plus en plus mystérieuse…
Niveau saveur, les fesses de la demoiselle s’était révélées aussi appréciables que prévu, et…
Niveau mystère, le coup de l’hélix dans le bas du dos était pas mal du tout…
D’ailleurs, en tant que tatouage, il jouait aussi un rôle dans la catégorie saveur…

Tout ça, c’était…
C’était assez intriguant, avouons-le…
Le fait que cette jeune fille possède exactement le même tatouage que moi… à la différence près que le mien recouvrait tout mon torse, et que le sien était terriblement sexy, attirant fatalement le regard sur les courbes qu’il surplombait…

C’est vrai que c’était plutôt fatal hein…
Quelqu’un qui porte un tatouage à un tel endroit, c’est évidemment pour attirer le regard…
Oui, parce que c’est pas le genre de truc qu’on peut observer soi-même assez facilement, donc bon… c’est généralement plus pour le regard des autres à un tel endroit…
D’ailleurs, dans cette logique, je comprenais parfaitement qu’elle ne se soit pas offusquée de ma main très légèrement baladeuse…

Après tout, je n’y pouvais rien…
J’étais… comme tout le monde…
Et ce tatouage m’avait poussé, m’attirant avec une véritable langueur jusqu’aux fesses de la blondinette.
Je n’avais fait que me laisser guider… pas de quoi en faire tout un plat en somme…
Et justement, c’est ce qu’elle n’avait pas fait… tout un plat.

Bon, en même temps, il faut rappeler qu’elle était entièrement captive…
Alors dans sa position, je ne l’imaginais pas s’offusquer de quoi que ce soit…
Il est vrai qu’elle n’avait pas vraiment de quoi se le permettre…
Ce qui était assez plaisant j’dois dire…
Tant qu’elle ne se plaignait pas, elle ne retournait pas dans la chaise, et j’appréciais que pour ce privilège, elle soit prête à passer outre quelques gestes déplacés…
Ça risquait de me servir à l’avenir…

Ce devait être horrible comme sensation…
Se sentir entièrement sous le joug de quelqu’un…
Savoir que l’on ne peut que ravaler sa fierté et attendre que les choses se passent…
Personnellement, j’aurais totalement détesté…
Et c’était peut-être d’ailleurs le cas pour Eve…
Peut-être me haïssait-elle en silence…

Dieu Merci, c’était en silence…
Ainsi, je pouvais me laisser croire qu’elle m’appréciait…
D’ailleurs, hors contexte, nous aurions pu passer pour des amants après les fabuleuses caresses dont je l’avais gratifié…
Dans le contexte par contre…
Là, je passais juste pour un connard de kidnappeur qui profitait de sa prisonnière, se permettant des gestes qui auraient pu paraître précipités, voire vulgaires…
Enfin, ça après, c’était à l’appréciation de chacun…
La vulgarité n’avait jamais été une science exacte…


Dans tout ça, j’espérais toutefois qu’elle n’allait pas me haïr trop fort…
C’est vrai, les autres étaient tous effrayants et profiteurs, et Patriot avait même déjà déchiré sa robe, mais… j’étais pour l’instant le seul à l’avoir véritablement touchée…
C’était déjà moi qui l’avais capturée et portée jusqu’ici… sans en profiter hein… enfin… ceci ne regarde de toute manière absolument personne, donc vous ne le saurez pas.

Et depuis ça, c’est moi qui l’attachais, la détachais…
J’étais même celui qui la regardait se changer, et après, je me permettais encore de laisser mes mains se promener sur elle…
Oh, pour l’instant, j’étais resté soft, on ne peut pas dire le contraire…
Le dos, c’était par rapport à l’hélix, et pour le bas de ce même dos, ce n’était pas trop abusé non plus… surtout que je ne m’y étais pas attardé…
Elle comprenait sûrement ça.

Mais ce symbole…
C’était… dérangeant…
Et ça venait un peu tout chambouler…
Avions-nous quelque chose en commun ?
Un lien quelconque ? Un ennemi ?
Nous avions un point commun, mais je ne comprenais pourtant pas ce qu’il pouvait signifier…

Pourquoi ça tombait maintenant… ?
J’veux dire… d’après Le Docteur, elle allait être la plus grosse somme d’argent qu’on n’ait jamais eu…
Et pour moi, ça signifiait la fin de ces missions de merde, une bonne vieille retraite sur une île, passant mes journées à bronzer…
Hawaii… Tahiti… Je n’étais pas encore bien fixé, mais je serais tranquille…

Et pourtant…
Ma détermination commençait à vaciller…
Si j’étais réellement lié à cette fille, je… je n’allais tout de même pas la vendre comme du bétail !


Vous savez, je croyais énormément au destin…
J’ai toujours pensé que les choses arrivaient toujours dans un but bien précis…
Et que si on mettait quelqu’un sur votre route… c’était pour une raison bien précise…
Eve disait ne pas avoir ce pouvoir, je me sentais étrangement attiré par et vers elle, et… nous partagions cette marque…
Pour moi, cela pouvait s’apparenter à un signe…
Et ma motivation à aller au bout de cette mission s’en trouvait légèrement amoindrie…

Pas facile dans ces conditions…
Je…
Je ne savais plus trop quoi penser…
Que devais-je faire… ?
Et plus important… qu’allais-je faire… ?


… …
… … …

Et c’est pour m’aiguiller sur tout ça que j’avais demandé à Miss Thompson de me raconter la provenance de ce tatouage…
J’étais sur le point d’avoir des réponses…
J’allais peut-être comprendre…
Je pensais réellement que sa réponse allait dicter la suite des évènements…
Peut-être organiserais-je une fuite pour nous deux ou… quoi qu’il en soit, je mettais de gros espoirs en cette révélation…



« - Je… je ne sais pas… » Répondit-elle, l’air lointaine.



En quatre mots… enfin, cinq, mes espoirs venaient d’être réduits à néant, écrasés, éclatés, et piétinés sauvagement par ce monstre à la longue chevelure blonde…

Elle…
Elle ne savait rien non plus…
Ce tatouage… elle n’en connaissait pas la provenance…
Tout comme moi…
Quel que puisse être le lien qui nous unissait, aucun de nous ne détenait la clé de ce mystère…
Un mystère que nous n’allions visiblement pas élucider immédiatement.

La demoiselle s’éloigna alors brutalement, me laissant une sale frustration, mes doigts se retrouvant soudain dans le néant…
Ils se sentaient pourtant bien sur la douce peau de la jeune fille…
D’ailleurs, je pensais qu’elle appréciait elle aussi…
J’aurais pourtant juré l’avoir senti frissonner quelques secondes auparavant…
Et je ne pensais pas me l’être imaginé…

Elle posa ses yeux sur moi, visiblement… perturbée…
Apparemment, quelque chose ne l’avait pas laissée de marbre…
La question ou les mains audacieuses… ?
Je penchais pour les mains, et personnellement, c’était mon choix favori…
Je réessaierais à l’occasion…



« - Ça remonte à trop loin. Je n’ai pas de souvenirs de cette époque… » Poursuivit-elle, en fixant ses mains.



Et bien ça nous faisait un point commun ma belle…
Moi non plus…
Je n’en avais plus le moindre souvenir…
Mais aussi loin que je m’en rappelle… je le portais.
Pas moyen de me souvenir un moment de ma vie où je ne l’avais pas…

Ma quête de savoir à ce sujet ne serait pas assouvie maintenant…
Tant pis…
J’en étais… froissé…
J’avais mis tellement d’espoirs bêtement, dans la possibilité que peut-être, la demoiselle puisse m’éclairer sur tout ça…
C’était stupide.

En tout cas, ça n’avait pas l’air de lui faire plaisir…
Elle baissait les yeux, trouvant un intérêt particulièrement prononcé à ses mains…
Pour ma part, ça me laissait tout le loisir de regarder ce qui avait à mes yeux un intérêt particulier, c'est-à-dire son charmant corps, étant donné que ses yeux m’échappaient…



« - … Sans doute une autre lubie de ma chère maman… » Ajouta-t-elle, ponctuant sa phrase d’un rire nerveux.



… …
… … …

C’était… c’était quoi ça ?
Elle me faisait un ptit coup de confidence… ?
C’était étrange…
C’était comme si elle s’ouvrait un peu à moi… me parlant de quelque chose qui pourrait paraître totalement futile…

Visiblement, elle avait besoin de parler…
Oh, en tant que geôlier, je ne devais pas faire le confident idéal, mais…
Si elle voulait parler, c’était le moment idéal…
Lorsqu’elle retrouverait Patriot, se dernier serait nettement plus sensible à son décolleté qu’à ce qu’elle pourrait dire…


Comment ça moi aussi ?
N’importe quoi…
Moi je prenais tout à la fois c’est tout…
J’écoutais ce qu’elle avait à me dire, je plongeais et me perdais trop facilement dans ses grands yeux bleus, et je me permettais également de reluquer son joli corps…
J’étais un vrai super héros franchement !

Mais bref, apparemment, elle ne portait pas vraiment sa mère dans son cœur…
Et oui, la richesse ne fait pas tout…
Mais la richesse, même sans une famille exceptionnelle, rattrape bien des problèmes…
Moi, je n’avais pas eu sa chance…
Mon père avait été tué, et je n’avais pas d’argent…
Elle au moins, elle avait de l’argent, et aucun de ses parents n’était mort… même s’ils se trompaient mutuellement…

Oui, nous avions eu suffisamment d’infos sur eux…
Leurs passe-temps, tous les trucs inintéressants, et même le nom et des photos de leurs amants…
Des amants qui n’étaient pas si exceptionnels que ça…
Moi si je devais prendre une amante, elle devrait au moins être aussi sexy que Eve, sérieusement…
Sinon, quel plaisir d’avoir une amante… ?
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MessageSujet: Re: L'envolée du destin...   L'envolée du destin... Icon_minitimeJeu 4 Déc - 22:35

Miss Thompson releva alors la tête, plongeant ses iris bleus loin dans mes yeux…
C’était… incroyablement déstabilisant…
Ses yeux étaient si éclatants…
Je ne me lassais pas de leur lueur…
Et je préférais la voir avec ce regard plus posé, plutôt que terrifié et paniqué comme tout à l’heure…

Ils… me chamboulaient…
Je ne parvenais pas à m’extirper de là, restant dans la contemplation de ceux-ci, totalement envoûté…
Elle me décontenançait si facilement avec ses prunelles bleutées…
Ça en devenait presque trop facile…
Cette fille n’avait-elle donc aucune lacune physiquement ?
C’était presque énervant… quoique d’un point de vue masculin, c’était particulièrement attrayant…



« - P… Pourquoi ? … » Questionna-t-elle, une moue interrogative se peignant sur ses traits.


Pourquoi ?
Pourquoi tu as un corps si sublime ?
Alors là ma chère, c’est à toi de me répondre, je ne sais pas tout sur toi…


Non, bien sûr je blaguais…
Mais j’avais tellement dérivé que je n’étais pas sûr de comprendre de quoi on parlait…
Ses yeux… sa mère… la lubie…
Ah oui, l’hélix !

Pourquoi je m’y intéressais…
Et bien, juste parce que malheureusement, je portais le même symbole sur ma peau…
Le mien paraissait nettement plus moche d’ailleurs…
Ceux qui nous avaient marqué étaient certainement des hommes…
Parce que je me retrouvais quand même avec un énorme truc sur le torse, tandis que Miss Thompson pouvait se trémousser avec le sien au creux des reins, terriblement sexy.
Il n’y avait pas de justice dans ce monde… vraiment pas.



« - Pourquoi est-ce que vous me demandez ça ? » Se reprit-elle plus clairement, regagnant une certaine assurance soudain.


Oui, oui, ça va, j’avais compris…
Mes pensées dérivaient peut-être un peu, mais je n’étais pas devenu complètement débile…
Je me préparais donc à lui répondre…
La demoiselle semblait un peu plus sûre d’elle tout à coup, elle paraissait avoir repris un peu contenance, affichant une assurance nouvelle.

Et…
Elle me vouvoyait ?
Oui, elle me vouvoyait…
Je ne m’en étais pas encore rendu compte…
Peut-être parce qu’aucune de ses phrases ne contenait de « tu » ou de « vous »…
Ou que je n’y avais pas fait attention…

En tous les cas, je prenais un coup de vieux…
Quand une jeune fille de dix-sept ans vous vouvoie…
Bon, on n’en était pas encore au monsieur, mais… si jamais elle le faisait, j’étais bon pour le mode papi… d’autant que j’avais déjà prévu ma retraite, alors bon…

Cogitant ainsi, je laissais un minuscule rire m’échapper, m’amusant de ma propre bêtise.
Lentement, je posais des yeux inquisiteurs sur elle, la dévisageant quelques instants avant d’arquer un sourcil.


« - Je ne sais pas si tu es prête à découvrir ça Eve… » Lançais-je l’air de rien, me frottant le menton.


Avec une certaine langueur, je me mis à tourner autour d’elle, la détaillant sous toutes les coutures…
Je ne laissais rien au hasard… et surtout pas le moindre détail m’échapper, me régalant encore et toujours de la vue de ce charmant corps qui était le sien…
Je me retrouvais bientôt de nouveau face à elle, plus proche toutefois, inspectant ses grands yeux bleus que je trouvais tellement fascinants…


« - Mais je vais te montrer… » Ajoutais-je, me reculant d’un pas en arrière.
« Profite bien du spectacle… » Poursuivis-je en lui lançant un clin d’œil qui se voulait charmeur.


Je commençais donc à déboutonner ma chemise, dévoilant peu à peu ma musculature, mais… pas seulement…
Au bout de quelques secondes, ma chemise était entièrement détachée, et je la laissais mollement tomber sur le sol.
Je fixais donc la demoiselle, désignant mon torse de mes mains en baissant la tête vers le symbole qui l’ornait…
L’hélix… imposant, partait du bas de mon ventre, se terminant un peu avant mon cou.


« - Voilà pourquoi ça m’intéresse… » Lâchais-je, relevant le visage vers Miss Thompson.
« Moi non plus, je n’ai aucune idée d’où ça vient… » Poursuivis-je, un peu lointain, plongeant dans ses iris bleus.



Quelle folie mes amis !
Il n’y a pas si longtemps, nous étions sagement dans la cuisine, et voilà que nous venions de nous dévêtir à tour de rôle dans cette salle de bain !
Si nous l’avions fait en même temps, ça aurait pu porter à confusion, mais malheureusement, ce n’était pas le cas…

Mais tout ça ne pouvait pas se terminer comme ça…
Non, j’avais une terrible envie… non, pas de la prendre sauvagement ici et maintenant… enfin si, mais il y avait aussi autre chose !
Une véritable envie de l’embêter…
Je m’amusais beaucoup de la voir rougir jusqu’à présent, et dans une telle situation, j’avais bien envie de la pousser le plus loin possible…


« - Par contre, le mien est bien plus grand… tu es sûre que tu ne m’en caches pas un autre… ? » Lançais-je, mes yeux roulant volontairement sur elle avec un petit sourire amusé, la discussion perdant soudain son sérieux un peu trop… sérieux justement.


Je m’approchais alors d’elle…
Je savais que ce ne serait pas facile pour Miss Thompson…
Elle ne côtoyait pas d’hommes, et sans me vanter, je me jugeais comme étant un assez beau spécimen… et en l’occurrence, un spécimen plutôt dénudé.

Ma main passa délicatement dans son dos, tandis que je m’approchais encore d’elle, l’espace entre nos deux corps n’étant plus que de quelques centimètres à peine…
Quoi de mieux pour la gêner et la mettre au supplice… ?
Personnellement, j’aimais cette méthode.

Ma main droite se posa délicatement sur son dos, la gratifiant d’une douce caresse avant de s’enfoncer un peu plus bas, tentant avec langueur d’atteindre son pantalon.
Comme je l’espérais, je n’eus aucune difficulté à trouver une ficelle salvatrice très légèrement en-dessous, tirant à peine dessus, uniquement destiné à bien me faire comprendre par Eve dans ma phrase à venir…


« - Suis-je bête, c’est vrai que cette ficelle ne m’a pas caché grand-chose… » Lui soufflais-je, m’amusant de cette réplique, mes yeux plantés droit dans les siens, pétillant un peu plus qu’à l’accoutumée, rien qu’à l’idée de la réaction de la jeune fille.


Si elle ne savait rien, autant jouer un peu avec elle…
Ça ne pouvait pas faire de mal…
D’autant que l’état dans lequel ça risquait de la mettre allait certainement m’amuser…
Franchement, si là, elle n’était pas gênée, j’arrêtais le kidnapping et j’la relâchais tout de suite…
C’était suffisamment emmerdeur pour susciter en elle rage et gêne…
Et je dois avouer que je n’attendais que ça…
Allez, montre-moi si tu ne possèdes vraiment pas ce côté félin…
Oh, ce que j’aimais la mettre en défaut…
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