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 Rise from the Ashes [pv Emiko]

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2 participants
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Adam Monroe
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Adam Monroe


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MessageSujet: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeLun 17 Déc - 1:57

Rise from the Ashes [pv Emiko] Img-19162833mjh





Tout ça…
Tout…
Tout m’avait échappé, au dernier moment…
D’un coup, alors que tout se déroulait comme je l’avais prévu, ça dérapa…
Comme à chaque fois, j’échouais…

Bande d’idiots !
Tous les mêmes !
Le but que je poursuivais leur échappait…
Ils ne me comprenaient pas… Il ne m’avaient jamais compris, et ne me comprendraient sûrement jamais…
Des fourmis au milieu de ce vaste monde, qui passaient leur temps à se faire la guerre…

On appelait ça le genre humain !
Oui, après tout ce que j’avais vu, j’avais beaucoup de raisons de ne plus croire en cette race stupide…
Ils ne servaient à rien, n’évoluaient pas, et même après plusieurs siècles, leur envie de pouvoir n’avait pas diminué, et elle était la seule chose qui compte à leurs yeux…
Pour elle, ils tuaient, violaient… ils faisaient le plus grand mal possible… uniquement pour le pouvoir… ou l’argent, ça devenait de plus en plus récurrent ça aussi…

J’avais voulu aider… aider le monde… l’aider à se sortir de ce mal qui le rongeait… et ainsi, avec un virus imparable, les rares survivants auraient une chance…
Une opportunité de mieux faire, d’agir pour le bien, de cesser ces guerres futiles…
Tout ceci était un bon plan…
D’ailleurs dehors, avec le virus qui se déversait, le monde devait commencer à être en crise là…

Et moi…
Moi je me retrouvais là…
Dans ce maudit cercueil…
La Carpe…
Il m’avait bien eu…
Mais… c’était moi le fautif cette fois… J’aurais dû le tuer avant ça… avant qu’il ne m’emmène ici…
Mais pour être tout à fait honnête, je ne sais pas du tout si j’étais capable de faire ça… tuer Hiro…

Bien sûr, il m’avait trahi…
Et il m’avait fait tant de mal…
Je gardais aujourd’hui encore cette blessure en moi…
Depuis près de quatre cents ans, je n’avais jamais perdu cet horrible sentiment… ce goût si amer dans la gorge… cette sensation de trahison…
Mais s’il m’avait fait tant de mal, c’est aussi parce qu’il comptait beaucoup pour moi…
Mon seul ami… vrai ami…
Il m’avait tout appris…
Il m’avait sorti de ma vie de débauche…
Grâce à Hiro, j’étais devenu un homme meilleur… quelqu’un de bon, et qui agissais pour le bien…

Puis…
Il m’avait retiré ça…
La Carpe m’a fait croire en ses délires…
Ce destin qu’il me promettait…
Cette princesse…
Et ces deux idiots étaient tombés amoureux l’un de l’autre…
Oh ! Le joli bonheur de Hiro et Yaeko… L’amour entre traîtres…

Hiro ne cessait de répéter qu’il était mon ami, et Yaeko qu’elle m’aimait…
Et puis ça ?!
Menteurs… lâches… aucun terme n’était assez dédaigneux pour les décrire…
Oui, leur bonheur était merveilleux…
Tellement qu’ils n’en voyaient pas ma solitude, et mon cœur brisé…

La Carpe…
Dès que je sortirai de là, je te ferai regretter tout ça !
Tu souffriras, sois-en sûr !
D’ailleurs…
En parlant de ça…
Comment j’allais faire pour sortir de là ?!
Je ne possédais pas de pouvoir utile en cette occasion, et je n’avais pas non plus une force monstrueuse…
Alors comment se sortir de là ?!
Ma seule chance serait d’attendre une aide extérieure…
Je finirais bien par sortir de là, non ?
Peut-être dans un millier d’années, mais je sortirais un jour…
Mais très franchement, je ne m’imaginais pas passer mille ans dans ce cercueil…
J’avais cédé à la panique d’abord, suppliant Hiro de ne pas m’infliger un tel châtiment, mais je m’étais calmé au bout de quelques minutes, comprenant qu’il devait être bien loin désormais…

Et une question commença à se faire place dans mon esprit…
Est-ce que le manque d’oxygène pouvait me tuer ?
Mon interrogation n’eut pas vraiment le temps d’être menée, que déjà, ma gorge se serrait…
Mes poumons cherchaient tant bien que mal de l’air, mais il n’en restait plus dans ce minuscule espace confiné…
Je mourrais…
Je sentais… cette… cette sensation horrible…
Plus moyen de respirer, plus d’issue, plus de place… la fin…
Je préférais ça en fait, plutôt que passer des siècles ici à m’imaginer une vie…

Dans une aspiration quasi-inaudible, mes paupières se fermèrent, et je fus… mort…
Le vide tout à coup…
Le calme, la sérénité…
Plus de guerre, plus de combat…
Plus d’enfermement…
J’étais libre…
Ma vie était peut-être terminée, mais enfin, je ne faisais plus partie de ce monde misérable, qui refusait d’être soigné… malgré toutes mes tentatives…
Maintenant, tout cela était loin, tout avait disparu…





Et…
Soudain…
Etrange…
Une… une sensation… ?!
On sent encore les choses quand on est mort ?!
Un toucher, délicat, tendre, et plutôt délicieux… juste là… sur mes lèvres…
Sans réfléchir, j’ouvris tout à coup, grand les yeux !


Face à moi…
Même plutôt « bouche à moi »… une… une fille ?!
Une fille dans mon cercueil ?!
Finalement, je voulais bien ne plus mourir, je déconnais !
Seul ici avec une jolie fille, on allait trouver une activité parfaite à pratiquer pendant plusieurs siècles !
Mais cette dernière se recula prestement, annulant trop brusquement ce baiser, et je me maudis à cet instant, de m’être éveillé si vite, parce que j’aurais bien profité de ses lèvres un peu plus longtemps…

Donc elle se recula et…
Je…
C’était ouvert…
Le cercueil était ouvert !
Je voyais la nuit s’étendre derrière elle, avec une magnifique euh… pleine lune !
Oui, tant de temps sans utiliser les mots, on en perd son latin…
Elle me libérait de ma prison improvisée…

Elle méritait donc que je pose un instant mon regard sur elle, pour ce geste de bonté… et pour ce baiser… qu’elle avait eu envers moi.
Je lâchais donc le ciel des yeux, lâchant un soupir de soulagement de pouvoir ainsi retrouver la liberté, et priant en espérant que ce ne soit pas qu’un stupide mirage…

Et, lorsque mes yeux se posèrent sur elle, je fus bien forcé de penser qu’il s’agissait là d’une illusion…
Honnêtement, aucune fille sur cette planète n’avait un corps comme celle-ci, mon esprit devait me jouer des tours…
Pourtant tout ça semblait bien vrai…
Craignant de me faire enfermer à nouveau, je me redressai, m’asseyant dans mon habitat d’infortune, avant de me mettre à reluquer la jeune fille sans m’en cacher…

La première chose, que j’avais bien compris en l’ayant si près de moi, était qu’elle est très jolie… Elle avait des yeux vraiment éblouissants, le type asiatique, et des lèvres très agréables, plus encore depuis que j’y avais goûté…
Et puis, elle m’avait sortie seule de là visiblement, parce que son visage était sale, couvert de terre, qui lui donnait un effet assez sauvage, que j’appréciais tout particulièrement…

Ayant fait le tour de son visage, je commençais à la regarder lentement de haut en bas, puis de bas en haut, remarquant que son corps était des plus délectables, et prenant bien mon temps, en appréciant la moindre de ses courbes, avec un air à la limite de la provocation…
Le corps entier couvert de terre, qui laissait s’échapper une animalité sauvage des plus attrayantes, elle était un réel délice pour les yeux, et son décolleté, suffisamment suggestif, ne faisait que confirmer à quel point elle était sexy.
Ouch !
Jamais j’aurais pensé qu’une fille comme elle me sorte de là !

Elle devait avoir besoin de moi…
Moi demander des compensations ?! Enfin, je ne suis pas comme ça !
Même si, très franchement c’était tentant…
Face à cette sensualité exacerbée, autant dû à son corps de rêve qu’à cet effet sale et légèrement dégoulinante de sueur, face à quoi je ne me contrôlais que difficilement, laissant trop souvent mon regard dériver lorsque des gouttes coulaient dans son t-shirt, me donnant l’irrépressible envie de plonger moi aussi dans ce charmant décolleté, et bien il était difficile de ne pas se laisser aller à quelques pensées déplacées…

Décidé à briser ce silence pesant, je sortis alors totalement du cercueil, m’asseyant sur celui-ci, tout en gardant dans mon champ de vision la belle inconnue, avant de finalement lâcher, avec cet accent british qui faisait ma particularité…


« - Bonsoir hime… »


Lançais-je donc simplement, d’un ton à la fois calme, et légèrement séducteur, tandis que mes yeux ne trouvaient toujours pas de répit, et virevoltant sur ses courbes sans jamais se lasser, et je me décidais finalement à les accrocher dans ses prunelles, afin d’y rester.
Son regard semblait animal…
Réellement…
Sauvage et insaisissable…
Ouh, tout ça commençait à peine, mais ça me plaisait déjà…
Une lueur comme celle-ci dans le regard, c’est irrésistible !

Je ne la lâchais donc pas des yeux, et me relevais, me retrouvant debout à ses côtés.
Je me mis en mouvement, retrouvant cette agréable sensation… bouger… Mes membres en frémissaient… mes bras, mes jambes… tout fonctionnait à nouveau…
Je fis habilement le tour de la demoiselle, la regardant toujours sans gêne apparente, mais lui reprochais d’être en pantalon, m’empêchant d’apprécier ses jolies jambes, mais savourant tout de même ce corps si désirable…

Je me replaçais alors face à elle, dans une proximité des plus réduite, jouissant de ma grandeur de taille, qui l’obligeait à lever la tête pour me regarder, et qui me procurait une sensation de supériorité, presque malsaine, ressemblant presque à de la domination, tandis que, le regard baissé vers elle, j’interdisais à mes yeux de plonger trop bas, en me concentrant à nouveau sur ses jolies prunelles, désormais si proches…

Je me demandais bien pourquoi elle m’avait sortie de là, et quand étions-nous…
Je la fixais donc toujours dans les yeux, et, d’un ton interrogateur, ne perdant pas mon accent, tout en levant un sourcil, je lâchais…


« - Merci pour ça, mais… je ne sais toujours pas votre nom, et puis… qu’est-ce qu’une si jolie fille fait dans un cimetière en pleine nuit… ? »


Dernière édition par Adam Monroe le Mar 2 Sep - 20:17, édité 1 fois
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Emiko Anashi
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Emiko Anashi


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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeSam 22 Déc - 2:01

Devant moi la route se dessinait, interminable…
Filiforme, elle zigzaguait, ondulait, à la manière d’un énorme et insaisissable serpent grisâtre et rayé de blanc qui paraissait prendre un malin plaisir à ce petit jeu, forçant son assaillant mécanique à avaler les kilomètres sans même plus les compter…
Combien de temps ?
Combien de temps que mon regard se perdait ainsi sur cette ligne de bitume qui prenait, sous la lumière vacillante des lampadaires installés judicieusement sur le bas côté, quelques reflets orangés ?
Je n’aurais su le dire avec exactitude…

Je continuais à rouler, me laissant bercer par la voix douce et envoutante d’Ai Otsuka qui s’échappait de l’autoradio… et par le ronronnement, plus discret et presque inaudible, du moteur…
Où j’allais ? … … Au cimetière…
Lequel ? … Je n’en avais strictement aucune idée… Mieux valait ne pas me demander plus de précisions car il s’agissait là d’une réponse que je ne détenais pas encore… et que je n’allais d’ailleurs pas posséder avant d’avoir atteint ma véritable destination…
Pour l’instant je savais seulement que je Le trouverais là-bas… que le destin avait programmé notre rencontre dans un lieu si lugubre… si… inapproprié…

Mais je ferais mieux de commencer cette histoire à son commencement…
Cela faisait bientôt une semaine que je rêvais de Lui et cette nuit là n’avait bien sûr pas fais exception…
Vous savez ces songes étranges et troubles, à la limite du cauchemar où des images floues fusent dans votre esprit sans que vous n’ayez vraiment le temps de les analyser…
C’était un de ceux là… à la différence près que les miens étaient souvent plus significatifs… plus… prémonitoires… que les vôtres…

Dans celui-ci, j’observais un japonais dont la tête déformée le rendait méconnaissable… Autour de lui tout était figé… Les oiseaux, les arbres… le vent lui-même refusait de souffler…
Mais le paysage rougeoyant ne cessait de tourner, m’empêchant de distinguer autre chose que cette silhouette insolite qui disparaissait de mon champ de vision par intermittence pour ne me laisser qu’une obscurité oppressante…
Cet homme, il tenait quelque chose à la main… Un outil qui ne cessait de se transformer, devenant tout à tout fusil, pioche et pelle… et soudain, je pus remarquer, allongé près de lui, une chose informe, recroquevillée que j’aspirais à aider mais que je n’arrivais pas à approcher…
Puis, le petit être avait crié… Un cri terrifiant, empli de peur et de colère… Il avait ensuite fixé sur moi un regard… qui n’en était pas un…
Son visage était blanc, à l’image de celui d’un mannequin comme ceux que l’on voit en exposition dans les boutiques…
Il n’y avait que cette touffe de cheveux d’un blond clair qui me permettait de deviner qu’il s’agissait bien d’un être humain… et sur son front, un symbole… qu’il me semblait avoir déjà vu quelque part…
Et l’étranger s’était brusquement volatilisé dans un écran de fumée, me laissant seul avec cette chose qui semblait si fragile à cet instant…
Là, je m’étais retrouvé à sa place, la pelle dans une main et une épée dans l’autre… et j’avais commencé à creuser, recherchant désespérant cette personne dont j’entendais les lancinantes supplications… auxquels je répondais par des cris effrayés tantôt lui affirmant que j’allais le sortir d’ici tantôt l’incitant à me dire son nom…
Finalement, mes yeux furibonds s’étaient posé sur le coupable, brutalement réapparus mais qui avançait droit devant lui sans une once de remord… loin de la scène dont j’étais devenue l’héroïne…
Enfin…jusqu’à ce que je me rende compte que c’était moi, et non l’inconnu, qui était enterrée vivante et que je ne pousse un hurlement de pure panique…

Ceci… C’était le chaînon manquant à une succession de rêves plus ou moins similaire… La chose qui m’avait permis de comprendre définitivement et de deviner ce qu’il me restait à faire…
Quelqu’un avait besoin de moi là-bas, pour une raison ou pour une autre, et je ne pouvais rester sourde face à cet appel au secours… surtout qu’au vu des cercueils qui peuplaient ce monde imaginaire, je supposais qu’il s’agissait ici d’une question de vie ou de mort…
Et j’étais pas insensible à ce point…

Aussi après un réveil mouvementé, je m’étais levée, bien décidée à préparer cette petite escapade…
Rien de tel qu’une excursion au beau milieu de sépultures par une nuit de pleine lune, pas vrai ?
Non, l’idée ne m’enchantait pas vraiment mais puisque le sors en avait décidé ainsi et …que les dès étaient jetés… j’avais pas trop mon mot à dire là-dedans…
J’espérais juste trouver l’endroit exact sans trop de mal…
Parce que franchement j’avais pas envie de me prendre la tête pour rien, alors y avait intérêt à ce que mes recherches soient concluantes…

Beaucoup doivent se dire que j’avais entièrement le choix d’y aller ou de rester tranquille chez moi, et ce n’est certainement pas moi qui vais les contredire… mais seulement je n’avais aucun raison de faire un pied de nez au destin cette fois…
Si je pouvais me rendre utile, soit…
Après tout, c’était pas tous les jours que je venais en aide au gens…
D’ordinaire j’étais plus le risque que le secours d’ailleurs, alors bon… (Rolling Eyes)

Bon alors, j’vous passe les détails de la journée dans le genre petit déj’, douche et grosse réflexion devant la penderie… Les trucs habituels quoi…
Quand je fus prête, et que mon frère ait, après avoir bougonné pour la forme, pris son traitement, je pus enfin me consacrer à mon projet qui me paraissait de moins en moins réjouissant, j’dois dire…

Mais quoi qu’il en soit, j’étais motivée pour une fois et je comptais pas changer d’avis… heu…
Malgré cette imparable détermination… (je précise : c’est ironique)… je n’eu pas vraiment le loisir d’y réfléchir vraiment que déjà mon bipeur sonnait…
Voilà, jamais le temps de respirer !
Le clan avait besoin de moi et bien entendu je pouvais pas refuser… En plus il exigeait que je sois là rapidement…
Enfin, ça avait au moins le mérite de me donner une bonne excuse pour remettre ça à plus tard…

Quoi qu’il en soit je me retrouvai bien vite face à mon professeur… qui semblait n’avoir pas pris une ride… Comme s’il avait toujours était ce vieux à l’allure fébrile et au caractère invivable… Les années n’avaient pas altéré son apparence et je me demandais s’il avait vraiment pu être jeune…
Une sorte de vieux sage grincheux… qui n’avait rien de sage d’ailleurs, loin de là…
Mais bon, mine de rien, il gardait la forme et je peinais aujourd’hui encore à rivaliser avec lui et sa technique de combat que l’on estimait incomparable avant mon arrivé au sein du groupe…

Ce n’était pas à proprement parler un don comme le mien, non il s’agissait plutôt d’une mutation, d’une expérience unique et réussite qui avait consisté, si j’avais bien compris, à mêler ses gênes à celle d’un félin…
Voilà donc le résultat : une longévité de vie prolongé, dommage pour ses multiples ennemis, une puissance, une vitesse et des reflexes totalement inouïes…
J’avais donc fait en sorte de copier ses atouts, avec les moyens du bord… et je me débrouillais très bien… Ce n’était pas encore irréprochable mais ça n’en était pas loin…

Mais bref, c’est pas lui qui nous intéresse là…
Il me donna ma prochaine « mission »… Le genre de truc devenu courant mais qui pourtant ne me laissé jamais le temps de m’ennuyer… Le travail parfait pour moi, en gros…
Un vol qui s’annonçait risqué mais qui, s’il réussissait, et il réussirait puisque j’y veillerai, rapporterait gros…
Ce fut donc programmé à lundi et lorsque les préparatifs furent faits et les rôles distribués, le mien étant bien entendu le principal, j’eu tout le loisir de méditer sur ce qui m’attendait plus tard…

Je rentrai donc trois heures après cette réunion inattendue mais pas aussi désagréable que ce à quoi je m’attendais, sous le regard réprobateur de mon frangin à qui je répétai pour l’énième fois de pas s’en faire, que tout ça ne durerait pas… et qu’on allait s’en sortir…
L’après-midi était déjà bien entamé lorsque je décidai de me remettre dans l’optique de cette recherche… macabre…
Cependant, je ne parvins pas à me concentrer comme je l’aurais voulu…
La raison : Mika’ était nerveux, je le sentais distinctement mais honnêtement je voyais pas trop quoi faire pour le rassurer… j’essayais donc de faire semblant de n’avoir rien capter de son trouble, autant dans son intérêt que dans le mien…
Toutefois, il commença à s’agiter vraiment en remarquant le sac que j’avais laissé ouvert négligemment sur mon lit… et je fus bien forcé d’intervenir alors…
Il craignait que je ne l’abandonne… et cette peur n’avait rien de récent… même si je ne la concevais pas…
J’étais toujours revenus auprès de lui, je l’avais toujours protégé, non ?!

Cette angoisse, je ne la vivais pas particulièrement bien, considérant ça comme un manque de confiance, comme une méfiance incontrôlable que je ne tienne pas les engagements que j’avais pris auprès de lui…
Pourtant… pourtant il était bien le seul qui aurait pu compter sur moi en toute circonstance, le seul à pouvoir se vanter d’avoir mon amour et ma tendresse… Je me jugeais digne de ses attentes moi… mais cela ne suffisait pas, visiblement…

Je m’arrangeai donc, après avoir péniblement obtenu son attention, pour lui faire comprendre que ce voyage ne serait pas long, que je serais de retour le lendemain à l’heure habituelle et que s’il s’imaginait pouvoir être débarrassé de moi et être gracié de sa prise de médicaments habituelles il rêvait…
Heureusement, il accepta cette promesse en silence, m’offrant ce regard profond qui me faisait toujours tressaillir de par sa profondeur…
Quand il rivait de tels yeux sur moi, l’on eu dit… l’on eut dit un garçon de seize, dix-sept ans parfaitement… « normal »… très séduisant et incroyablement mâture…
Néanmoins, trop vite à mon goût, il retombait dans cet enfermement mental à quoi le contraignait perpétuellement l’autisme…
Maudite maladie ! … Kuso…

Finalement, je réalisais que j’avais pas vraiment besoin de grand-chose a part d’une bonne dose de motivation et d’énergie et d’une pelle…
Par acquis de conscience, je décidai d’emporter une tenue de rechange que j’enfournai dans mon sac…
Puis… puis je me mis en route, sans oublier d’apaiser une dernière fois mon petit frère…

Je montais dans l’auto et, à peine les mains posées sur le volant que je voyais déjà… d’autre mains… masculines de toute évidence qui pianotait dessus en rythme avec une musique tout droit venue du futur…
C’était vraiment le genre de visions qui… soyons franc, … ne servait à rien et soit dit en passant qui me déplaisait vraiment… quoique… je préférais encore ça à la sensation d’être cloitrée dans un cercueil…
Donc bon, je me mis en route…

Bon j’vous raconte pas la traversée du Japon et de patelins environnant hein, je doute que ça vous intéresse… comme toute cette histoire d’ailleurs…
Et puis enfin, je le su… j’eu l’intime conviction que c’était bien ici…
Quelle étrange coïncidence… ma grand-mère était enterré dans ce même petit cimetière qui se dressait à présent devant moi, tentant d’impressionner un être qui ne pouvait l’être… ou très difficilement en tout cas…
La lune était pleine et… l’effet de l’endroit était profondément sinistre …
Manquait plus que le hululement d’une chouette pour compléter ce funeste tableau…
… … Ah ben non, voilà c’était chose faite, suffisait de demander apparemment…

Courageusement je m’avançais dans les allées avec un ricanement malsain à l’encontre de ce malaise qui me titillait…
C’était certainement pas des dizaines cadavres qui allaient m’effrayer !
Par respect, je m’inclinai donc devant la tombe de mon ancêtre que j’avais trop peu connu pour m’en souvenir véritablement et pour m’y être attachée…
Posant la main sur le marbre froid, j’eu une brève image où j’aperçus le cortège qui accompagnait la défunte… Ce fut trop rapide pour que je puisse distinguer des proches dans la foule mais un petit sourire fendit mes lèvres à cette idée…

Tout ça, toute cette partie de ma vie… mon passé… à ça paraissait irréel au « moi » d’aujourd’hui…
A cette époque j’étais innocente et plein de rêve sans doute… et Mika’ n’était encore qu’un tout petit bébé…
Une époque lointaine qui paraissait ne pas appartenir nettement à mon histoire… Il s’était passé tant de chose depuis cet enterrement là…


Dernière édition par Emiko Anashi le Mar 2 Sep - 23:57, édité 2 fois
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Emiko Anashi
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Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeSam 22 Déc - 2:02

Bon alors, il est où ce type ?
Nulle part en vue… et malgré tout je savais, comme une vérité irréfutable, qu’il était tout près maintenant…
J’étais connectée à lui pour une obscure raison…
Ça m’était déjà arrivé avec mon cadet ou j’entrais entre guillemet dans son esprit, où mes rêves étaient aussi les siens…
Mais là, c’était différent…

Le destin nous jouait de drôle de tour tout de même…
Qu’est-ce que je fichais si loin de chez moi ? Qu’est-ce qui me poussais à chercher ainsi cet étranger dont je ne savais rien… à aspirer de le rencontrer, lui qui avait été omniprésent, sans doute malgré lui, dans mes pensées ces derniers jours ?!
Il ne devait même pas le sentir… il ne devait même pas réaliser qu’il m’appelait à lui depuis plus d’une semaine…

J’entrepris donc la tâche la plus ridicule, ou presque, que j’avais eu a accomplir dans toute ma vie…
Une à une, les tombes furent effleurés de mes doigts qui m’envoyaient régulièrement des images peu ragoutantes de corps en putréfaction… Jusqu’à celle là…
Elle était à peine visible et dessus une inscription minuscule et à peine visible : ci-gît un héros…et un ami…
Je poussai un soupir presque méprisant…
Un héros ? Et puis quoi encore ?! Ça faisait longtemps que les héros avaient disparus… et j’étais pas sûre qu’il ait un jour existé…
Ce n’était que des légendes destinées à nous faire croire en un monde meilleur et juste…
Comme vous pouvez le supposez ce n’était pas cette phrase ridicule qui avait attiré on attention non, plutôt le fait qu’en apposant la paume de la main sur le tombeau, je vis… un cœur qui battait lentement, trop lentement… de plus en plus lentement…

Je n’avais pas de temps à perdre… aussi, retournai-je précipitamment à la voiture sortant du coffre l’outil dont j’avais besoin pour le sortir de là…
Le viol de sépulture c’était pas dans mes cordes mais bon… après tout c’était pour la bonne cause…
Je me mis donc à l’œuvre…
Je creusais et creusais encore, me demandant si j’allais en voir le bout…

Il faisait chaud, une chaleur étouffante malgré la fraîcheur de la nuit…
Une sueur moite recouvrait mon corps et la terre que je remuais venait progressivement s’y ajouter… ce qui, entre nous, était loin d’être très agréable…
Cependant, ma pelle claqua enfin contre quelque chose de dur et je me mis aussitôt à genoux pour ouvrir le cercueil qui me dévoila enfin… celui que j’avais mis tant de cœur et de force à sortir de là…

Ses cheveux étaient blonds, ce qui n’était pas vraiment une surprise et ses paupières cachaient des iris que je présumais éblouissantes… Il était pâle… Mort peut-être…
J’essayai donc de prendre son pouls, priant les Dieux de n’être pas arrivée trop tard… mais déjà il ne respirait plus…
Je… Je ne…
J’étais là, à genoux, pantelante et épuisée… et tout ça… en vain ?… Je n’avais rien fais, je n’avais rien pus faire pour le sauver… Je n’arrivais pas à l’admettre, je ne pouvais pas le croire…
Alors avec une fougue et une rage de vivre que j’aurais aimé lui transmettre, je me penchais, déposant mes lèvres contre les siennes, désireuse de lui insuffler mon oxygène… ce que je n’eus pas le temps de faire…

… … (Shocked pale)
Wosh !
D’un seul coup, il ouvrit de grands yeux ce qui me fit brusquement sursauter, brisant ainsi le contact qui nous unissait…
Sur l’instant, je n’en menais pas bien large… mais je me redressai dignement… … prête à toute les possibilités, songeant que le terme de mort-vivant lui saillait soudain à merveille…
Par une nuit comme celle là, dans un lieu comme celui-ci… mais bon, pas de quoi flipper !
Il venait « simplement » de ressusciter… Le genre de truc plutôt banal qui arrive tous les jours, hein…
Non…c’était carrément dingue ça !
J’avais… j’avais du me tromper, il… il devait être encore vivant et… Non en fait, j’avais pas vraiment d’explication sur ce coup là…

Le… le miraculé ce redressa donc sur son séant ce qui aurait pu sembler très caricatural des films d’horreur d’ailleurs…
Il posa ensuite les yeux sur moi… et commença à me détaillé avec un peu trop d’insistance, tant que ça en devenait impudique mis ça m’avait donné l’avantage de reprendre contenance et d’afficher un air d’assurance et de détachement vis-à-vis de ce qui venait de ce produire sous mes yeux…
Donc il me… reluquer, parce que désolée y a pas d’autre mot pour désigner ce qu’il était en train de faire… Il semblait d’ailleurs prendre un malin plaisir à cette activité et faisait cela avec une mine provocante à laquelle je ne restais pas indifférente et que j’imitais instinctivement…

Puis il se décida à bouger et à sortir de là… avant de…s’asseoir sur sa propre tombe...
Je m’apprêtais à prendre la parole mais il me devança d’un :



« - Bonsoir hime… »


C’était sans doute trop familier mais je ne m’en offusquais pas… mais cela ne me provoqua aucun émoi…
C’était un « titre » honorifique mais à l’heure actuelle il ne signifiait rien qu’une politesse frisant le ridicule…
Je répondis d’un hochement de tête, sans paraître décontenancé par cette voix aux intonations mélodieuse qui donnait l’impression de vous glisser dessus à la manière d’une légère caresse…
Son ton était serein mais… comment dire… cette tranquillité semblait quelque chose d’autre… quelque chose de charmeur…
Pour ma part je me demandais quand ses pupilles allaient cesser leur pérégrination et si j’allais être forcé de lui faire la remarque pour qu’il cesse ce petit jeu où, s’il espérait me gêné, il serait forcément perdant…

Je le fixais donc sans ciller, comme une créature qui se sait en sécurité, qui ne craint pas l’adversaire car consciente que si affrontement il y a, elle va le remporter…
Finalement l’impudent se releva et s’approcha de moi… Je restai parfaitement immobile, attendant qu’il soit satisfait et qu’il se mette à parler… et à me donner un semblant d’explication…
L’homme fit le tour de ma personne et à cet instant je du me retenir de lui envoyer mon poing dans la figure pour lui exprimer ma façon de penser… Je voulais bien être tolérante mais il y avait des limites et ceci en était une…
J’exigeais un minimum de respect… respect que j’obtenais d’une manière ou d’une autre… et il n’était pas dans mon intention qu’il en aille autrement avec lui…



« - Merci pour ça, mais… »


Tiens un peu de gratitude… Il lui aura fallut le temps… Bon pas tant que ça mais bon, quand même !
Et puis il y avait un « mais »… Il avait pas intérêt à se plaindre après l’effort que j’avais fournis pour lui sinon je m’arrangerais personnellement pour le renvoyer de là où il venait !



« - Je ne sais toujours pas votre nom, et puis… qu’est-ce qu’une si jolie fille fait dans un cimetière en pleine nuit… ? »


Oh, ses prunelles paraissait avoir trouvé un point d’ancrage idéal dans les miens… cela valait mieux… pour lui, bien sûr…

Par vengeance ou par intérêt, je n’en étais pas certaine, mais je commençai à le dévisager ouvertement à mon tour…
C’était un bel homme, même si l’obscurité m’empêchait d’admirer véritablement la finesse de ses traits et la clarté de son regard…
Physiquement, il avait l’air correctement battis… ce qui jouait à son avantage…

Je passai le revers de la main sur mon front humide, pensant que je n’étais sans doute pas très présentable avec cette saleté qui me recouvrait… mais bon je venais de lui sauver la vie, du moins le supposais-je, je doutais donc qu’il ne s’attarde dessus…
En plus, je devais sembler en assez piteux état, au vue de ma fatigue et de ce qui restait de mes vêtements… Toutefois lorsque je pris la parole, ce fus avec fierté et sans embarras aucun :


« - … Je m’appelle Emiko… Emiko Anashi… »


Je m’interrompis un court moment avant de reprendre, m’assurant ainsi que j’avais toute son attention…


« - Et… ce que je fais ici ? … Ça ne se voit donc pas ?! » Fis-je en me désignant avec un sourire railleur avant de faire un signe de tête vers la pelle encore au sol.
« - Je vous déterre, bien sûr… Rien de plus normal, n’est-ce pas… Monsieur ? » Continuais-je avec une certaine ironie comme pour lui dire : dîtes-moi la raison de votre présence dans ce cercueil et je vous dirais la raison qui m’a poussé à venir vous en extirper…


Dernière édition par Emiko Anashi le Mar 2 Sep - 23:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeSam 22 Déc - 21:43

J’étais libre…
Soudain, je me retrouvais réellement libre, à l’extérieur de cette prison, qui avait eu raison de toutes mes résistances, y compris de celle me rattachant à la vie, abandonnant l’espoir, dans une détresse totale, de sortir un jour de ce maudit cercueil…
Mais elle était entrée en scène…
Cette jolie fille au physique de mannequin venait de me « sauver la vie », si je puis dire, en m’extirpant du fond de ce trou…


Enfin, pour la liberté, ce n’était pas encore dit…
Pour déterrer quelqu’un, il fallait de bonnes raisons…
Et lorsque la personne mise en terre se révélait être un demi-dieu immortel capable de guérir n’importe qui de n’importe quel mal… en somme… non pas une personne comme moi, mais… moi… Il fallait une raison claire de passer à l’action, et de me sortir de là…
Et en général, lorsqu’on avait besoin de moi, on ne m’autorisait pas grande liberté, me demandant seulement de faire quelque chose…


Bien évidemment, la suite était généralement la même…
Les personnes en questions me frappaient, me tranchaient, ou encore me tiraient dessus, et je revenais irrémédiablement, pour en finir moi-même avec leur pauvre personne…
Sauf lorsqu’ils étaient beaucoup, et qu’ils m’attrapaient tous à la fois avant de m’enfermer à nouveau…
Comme ça s’était passé avec la Compagnie il y a trente ans…





Tiens ?
Mais oui, quand étions-nous là ?
Pour un peu, il s’était écoulé dix mille ans depuis que j’étais « mort » dans le cercueil !
Quoique quelques regards sur la demoiselle me suffisaient à penser qu’il ne s’était écoulé que quelques mois au grand maximum…
L’air ambiant trahissait bien l’époque dans laquelle nous vivions…
Et puis, cette fille semblait trop similaire, niveau tenue, aux filles de la dernière ère que j’ai connu.
Bien que sa beauté, elle, n’était sur les traits d’aucune autre personne…
Pas de doute possible, peu de temps avait passé depuis mon enfermement…


Tant mieux…
Ils seraient tous à ma portée…
Ces lâches d’anciens… Hiro également…
J’allais pouvoir exiger et exécuter ma vengeance… celle que je prévoyais d’ores et déjà, sur chacun d’entre eux…
A moins bien sûr, que le virus ne les ai déjà décimés…
Ce serait moins drôle si tel était le cas…
Je les voulais en vie… C’était à moi de m’occuper de les faire souffrir… pas à ce maudit virus…


Le virus !
Oui, qu’en était-il de lui ?!
Cette fille ne semblait pas être infectée, et pourtant elle se promenait dehors comme si de rien n’était…
Peut-être n’avait-il encore pas atteint cet endroit…
A en juger par la personne qui m’avait placée ici, et au type asiatique de la charmante inconnue, nous devions être au Japon.
Pas besoin d’être devin pour penser ça…
Mais je trouvais ça étrange quand même…
Le virus aurait pourtant dû se propager dans le monde entier à une vitesse affolante…
J’aurais sans doute tout le loisir de le lui demander plus tard…


Pour l’heure, je revenais à la réalité, et remarquais que l’inconnue commençait à me dévisager… prenant apparemment bien le temps de voir si mon corps n’était pas si rouillé…
Et vu le temps qu’elle mettait, il ne devait pas l’être… tant mieux !
Puis, je lui devais bien ça, la laisser se rincer un peu l’œil… c’était donnant-donnant…
Je regarde, tu regardes…
Mais ne sois pas si impatiente sweety, j’aurai tout le temps de te dévoiler mon corps dans un endroit plus confortable… et je ne dirais pas non à ce que tu me dévoiles le tien non plus, pour être honnête…
Soyons réalistes !
Si le virus avait épargné une jeune fille de ce calibre là, il ne fallait pas la laisser passer…
Une demoiselle comme celle-là, ça ne se laisse pas filer…


Bon, donc j’attendais qu’elle cesse d’inspecter ma physionomie, et au bout d’un moment, elle passa sa main sur son front, afin d’essuyer la sueur qui y perlait…
Un geste qui attira fatalement mon regard, puisque c’était la première fois que je la voyais en mouvement…
Et ce geste là, en la voyant ainsi dégoulinante et sale, ce geste qu’elle avait effectué avec une grâce des plus évidentes, lui donnait un attrait non négligeable…
Elle ne paraissait même plus sexy, c’était nettement au-delà désormais…
Mais pour ma part, je restais accroché à cette fine main qui essuyait légèrement son front humide, et qui la rendait, idiotement peut-être, de plus en plus désirable…
Totalement irrésistible cette fille…
J’étais donc là, la bouche à demi-ouverte, et c’est tout juste si je n’avais pas de la bave qui me coulait sur les lèvres tant j’étais en extase devant elle…


Elle était réellement sublime…
Vous savez, ce genre de filles que vous croisez dans la rue, qui paraissent atteignables, mais que par expérience, vous savez inaccessibles…
Celles qui sont trop bien pour tout le monde…
Qui allient un visage d’ange, un corps de rêve, un caractère explosif, et une vie des plus mouvementées…
Quoique à l’époque… je ne savais encore rien de son caractère, bien que son air de provocation, répondant au mien, démontrait qu’elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds…
Je ne connaissais rien non plus de sa vie mouvementée, mais ça se devinait facilement… les gens qui déterraient des cadavres en pleine nuit n’avaient jamais une vie simple… croyez-moi…


Mais bref, cette jolie et sexy inconnue se décida donc à se présenter…
Il était temps tout de même…
On n’avait pas idée de passer tant de temps près d’un dieu sans décliner son identité…
Bien que je reconnaisse que sa manière d’être et de me « tenir tête » me faisait intérieurement tressaillir…
Donc, elle ouvrit enfin ses fines lèvres, qui étaient encore miennes quelques secondes auparavant…



« - … Je m’appelle Emiko… Emiko Anashi… »


Emiko…
J’étais soudain charmé…
Non seulement par son nom, mais également par sa voix…
L’intonation qui s’en dégageait, les différentes choses que l’on y distinguait…
Une sorte d’assurance, qui se dégageait fortement, puis, indéniablement, une fierté en lançant son nom, comme si celui-ci remontait des générations dans le passé, et que son vécu était des plus héroïques…
Et puis, sa voix était surtout à l’image de sa personne… sexy…
Son timbre était roulant, sensuel, presque lascif, et résonnait dans mon esprit comme une douce mélodie…


Elle marqua un temps d’arrêt, tandis que je restais toujours suspendu au bout de ses lèvres, attendant avec une impatience grandissante, la suite de ses mots, et ne réussissant pas à lâcher à me défaire de sa bouche, bien que je me tenais toujours juste devant elle, faisant mine de rien, bien que je fus incroyablement troublé…
L’inconnue, qui n’en était plus totalement une désormais… disons, Emiko, reprit alors son discours, et je me rendais compte que je me faisais enfin à son timbre de voix unique, toujours aussi irrésistible, mais auquel j’étais désormais préparé…



« - Et… ce que je fais ici ? … Ça ne se voit donc pas ?! »


Lâcha-t-elle, avec un sourire malicieux… non je n’ai pas dit coquin ! Ce serait définitivement pas l’endroit pour ça…
Non, ça paraîtrait presque morbide…
Une fois sorti d’ici, elle me ferait ce sourire là avec plaisir, mais pour le moment, si j’avais bien une idée en tête, c’était sortir de ce trou, et voir réellement la liberté… un vrai paysage… savourer cette sensation… être vraiment dehors…


Elle désigna de la tête la pelle qui trônait à côté, me signifiant qu’elle avait fait tout ce travail tout seul, effectivement…
Oui, lorsqu’une jolie demoiselle vous sort d’un tel état, il est très rare qu’elle soit seule…
Souvent, elle travaille pour un type que vous détestez, un vieux qui veut se servir de vous…
Mais non…
Là, elle était seule…
Rien qu’elle… et moi…
En même temps, vu l’état de son corps, je ne doutais pas qu’elle avait fait nombre d’efforts pour me sortir de là…
D’ailleurs j’en étais à la fois honoré, et assez déstabilisé, parce qu’elle semblait presque animale…
Ses gestes avaient la classe et la grâce des félins, et son caractère ne semblait pas très éloigné non plus…
Et pour dire vrai, ça la rendait terriblement sensuelle…
Emiko poursuivit alors, terminant sur un…



« - Je vous déterre, bien sûr… Rien de plus normal, n’est-ce pas… Monsieur ? »


Terrible !
L’ironie dans sa voix était des plus enivrantes, prouvant encore une fois qu’elle n’était pas femme à s’abaisser, et qu’elle voulait que je parle le premier…
Pas de problème pour moi…
Après tout, elle venait de me sortir de cet enfer, elle méritait bien que je lui raconte quelques trucs…
Pourquoi j’étais là…
De toute façon, j’avais pas à avoir peur… elle n’allait pas me tuer !
Qui le pouvait… ?


Et ce « monsieur » qu’elle avait placé, était à la fois vexant, excitant, et la faisait paraître si enfantine tout à coup…
Pas de Monsieur entre nous, appelle-moi chéri !
Bref, passons sur ce détail insignifiant, que je n’ai pas envie de vous raconter…
Il était donc désormais à moi de prendre les devants…
Comment commencer… ?
Logiquement, par mon nom…

Adam… ? … Kenseï… ?
Autant lui laisser le choix en fin de compte…
Je la fixais donc dans les yeux, affichant un air un peu hésitant et fatigué, avant de lâcher enfin…


« - A une époque, c’était Takezo Kenseï… mais aujourd’hui, je m’appelle Adam… Adam Monroe… Ravi de te rencontrer Emiko… »


Lâchais-je, avant d’attraper sa main, et de l’amener à ma bouche, pour y déposer un baiser, tout en fermant les yeux, avant de replacer délicatement sa paume le long de son corps, et de m’accrocher à nouveau dans ses prunelles…


De nouveau, je me mis à me mouvoir dans la petite cavité, laissant « innocemment » mon regard l’effleurer, avant de m’approcher d’un des bords du trou, espérant en sortir au plus vite…
Je levai les yeux en direction de la nuit étoilée, désireux de rapidement retrouver la totalité de mes sens.
Et puis…
Il me manquait quelque chose…
La Carpe m’avait pris mon épée, et je n’allais pas tarder à aller lui rendre une petite visite pour la récupérer…
Mais passons sur ce détail…
Nous aurons le temps d’y penser à ce moment là.


Emiko attendait des réponses, et… j’en voulais également…
Ainsi, je lâchais le ciel du regard, tournant la tête sur le côté pour regarder la jolie japonaise, avant de lui dire, au bout de quelques instants à l’observer…


« - J’étais ici parce que j’ai tenté de sauver le monde… Le virus Shanti… c’est mon œuvre… »


Bien sûr, je ne me doutais pas une seconde que ces idiots avaient réussi à le stopper…
Et je me pensais malin de dire ça à Emiko à ce moment là…
Pourtant, elle n’avait certainement jamais entendu ce nom…
Le virus Shanti… rayé de la carte…
Quel malheur…
Mais à ce moment là, j’étais fier de mon coup… un coup que je n’avais pas donné…
Je me rapprochais alors d’Emiko, avant de la regarder en haussant un sourcil, une moue sur les traits, et finis par lancer…


« - J’ai parlé ma jolie, maintenant, à ton tour de me dire ce que tu fais là… » lâchais-je enfin dans un japonais parfait, retrouvant le plaisir de m’essayer à cette langue…
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeDim 23 Déc - 1:27

Je m’étais présentée et attendais à présent qu’il en fasse autant.
En silence, je l’observais, refusant de baisser le regard comme pour affronter cet étranger et lui affirmer que, qui qu’il puisse être… ou… quoi qu’il puisse être, je n’avais pas peur…

J’essayais péniblement d’analyser les maigres informations que je détenais sur lui…
D’abord cet inconnu avait un « léger » accent qui ne m’avait pas échappé et qui avait failli me faire sourire… quelque chose d’angliciste… et de craquant, je le reconnais…
Ensuite… ensuite… et bien voilà… c’était tout ce que je savais de lui…
Donc le « maigre » de tout à l’heure prend tout son sens et devient euphémisme du coup… (Rolling Eyes)
Enfin si, je savais qu’il m’avait appelé à l’aide inconsciemment, qu’il avait été mis en Terre pour je ne sais qu’elle raison, sans doute par le japonais de mon cauchemar… mais ça s’arrêtait là…

… Cette situation me paraissait de plus en plus insolite en outre…
C’est vrai sortir un type d’un cercueil c’est déjà pas courant en soit, mais lorsque le type en question est bourré de charme et, détail insignifiant, visiblement mort quelques instants auparavant, là tout de suite ça devient vraiment… étrange… (Neutral)
Bon, la manière dont j’avais trouvé sa trace n’était pas non plus très « normale » mais ça pouvait encore passer pour une simple coïncidence…
Voyez un peu le tableau pour les médias : une fille profondément dérangée se décide à déterrer un mort pour une mystérieuse raison et découvre au lieu de ça une pauvre victime enterrée vivante, qu’elle libère donc… et voilà comment une cinglée devient une véritable héroïne…
Pas très glorieux pour moi tout ça…

J’avais donc tenté de faire transparaître mon incrédulité dans le discours que je lui avais tenue…
J’exigeais des réponses et je trouvais qu’il s’agissait d’un deal plus que convenable en sachant que je venais de le libérer de sa prison funeste et de sauver sa vie d’une façon ou d’une autre…
Le minimum était au moins de m’offrir droit à la vérité, de me donner le droit de savoir pourquoi j’étais venue jusqu’ici et pourquoi j’avais creusé ainsi jusqu’à l’épuisement pour mettre fin à sa captivité…

Lui, il me surplombait de toute sa taille mais là encore je ne cillais pas, continuant de le regarder avec une franchise qui déstabilisait souvent mes interlocuteurs…
Je n’étais vraiment pas du style à rougir ou à balbutier, les yeux fuyant et plein d’embarras… Non moi j’étais du genre à fixer intensément et sans gêne, à sonder les êtres sans détours…
Toujours directe, autant en propos qu’en actes…
Je n’aimais pas perdre de temps et encore moins jouer la comédie de la pauvre petite fille timide…

Je pouvais lire en ses prunelles une certaine réflexion qui me fit aussitôt supposer un mensonge ou une entourloupe à venir…
J’étais décidemment trop méfiante, trop sur mes gardes, mais j’avais appris qu’il valait mieux ne me fier à personne… ne pas accorder sa confiance… jamais…
Aussi restais-je donc sur mes gardes, le considérant sans animosité mais sans amitié non plus…
Impassible, comme toujours… sûre de moi… et brin caustique aussi…

Finalement il daigna prendre la parole et j’en fus vaguement soulager…
J’aimais pas particulièrement le silence…
Quoi que je l’estimais préférable parfois… surtout avec lui, mais ça je n’allais l’apprendre que plus tard…



« - À une époque, c’était Takezo Kenseï… »


C’est ça, fout toi de moi mon gars… (Rolling Eyes)
Et moi, j’étais tout simplement Benzaiten, déesse de l’éloquence, de la musique, de la vertu, de la sagesse, de la prospérité, de la littérature, de la longévité et des arts et sciences… tout droit sortis de la légende des Shichifukujin, les sept divinité du bonheur…
Moi aussi je connais mes classiques, garçon !
Pis tu m’as l’air drôlement en forme et incroyablement conservé pour un samouraï du 17ème siècle…
Chapeau l’artiste ! Faut me donner la marque de ta crème antivieillissement…
Non mais sérieusement, il me prenait pour qui ?

Surtout fallait pas me la faire à moi, fervente admiratrice dans ma jeunesse des péripéties de cet épéiste quasiment invincible mais qui, comme nombre d’homme, avait été perdu par l’amour…
Plus jeune avec mes copains de classe, on s’amusait régulièrement à imiter ses incroyables aventures…
Bon aujourd’hui je savais que, passez-moi l’expression, qu’il ne s’agissait que d’une tissus de conneries et d’exploits grossis et largement exagérés…
Ce Takezo, s’il avait vraiment existé n’était sans doute pas aussi héroïque qu’il était décrit dans les livres… aucun humains ne l’était…



« - … mais aujourd’hui, je m’appelle Adam… Adam Monroe… Ravi de te rencontrer Emiko… »


Il était louche ce… Adam… (Suspect)
D’abord il me lâchait un nom sorti d’outre-tombe… comme lui-même d’ailleurs… et là il daignait enfin me donner sa véritable identité, ou ce que je présumais l’être…
Peut-être qu’il était question là-dedans de son sens de l’humour qui se révélait, si ça en était vraiment, particulièrement… nul… (Neutral)
Y a pas trop d’autre mot… désolée…

Puis pour le ravie de te rencontrer, j’étais toujours pas convaincue de pouvoir en dire autant… et ce même avec le baisemain qu’il m’offrit « généreusement »…
Monsieur est trop bon, me voilà honoré… pfff… (Evil or Very Mad)
Finalement, il venait peut-être vraiment du 17ème siècle… parce que c’était vraiment pas la façon la plus banale de saluer quelqu’un aujourd’hui… ça me paraissait… pompeux…

Mouais, d’accord, en vérité ça m’avait presque, je dis bien presque… déstabilisé et j’étais plutôt ravie qu’il ait fermé les yeux à cet instant ce qui m’avait permis de masquer mon trouble passager… (Rolling Eyes)
C’était pas des choses à me faire ça…
La galanterie ok, le romantisme passe encore mais bon…là, tout de même…
C’était bien la première fois qu’on … que j’avais droit à un tel « traitement de faveur »…
Mais n’entendais pas par là que j’en étais contente, touchée ou quoi que ce soit, hein !
Rien de tout ça…
C’était plutôt la surprise qui primait sur les autres sentiments à ce moment précis…

Mais bref, il se mit en mouvement, après avoir détaché son regard du mien, s’approchant des bords de ce trou que j’avais courageusement creusé…
Il devait avoir envie d’en sortir le plus vite possible et en ça je le comprenais tout à fait…
Mieux valait ne pas s’attarder là…
Non pas que les cimetières ne me plaisaient pas, ça avait un petit côté sympa et festif… Non bien entendu, je plaisante, j’suis pas morbide à ce point ! … Pas encore du moins… (Wink)

J’étais pas franchement à l’aise là-dedans… et il devait l’être encore moins que moi…
D’ailleurs il venait de river ses pupilles sur le ciel étoilé ce qui me poussa à l’imiter…
La nuit était belle, paisible… et je songeais que Mika’ aurait adoré un tel spectacle lui que je savais intrigué et impressionné par l’astrologie…

En tout cas, … Adam… semblait totalement ailleurs et il se désintéressait totalement de moi actuellement, ce qui me garantit la possibilité de retrouver mes esprits que cette apparition avait, je l’admets, un peu chamboulé…
Mais ce fut un répit trop court à mon goût car il planta de nouveau ses iris sur moi, laissant planer un court silence…



« - J’étais ici parce que j’ai tenté de sauver le monde… Le virus Shanti… c’est mon œuvre… »


… …
… … … (Shocked)
Mais bien sûr…
T’as rien d’autre à me baratiner ?
Sauver le monde ?! Ouhhh, qu’elle noble entreprise !

Finalement c’était peut-être un dédoublement de personnalité…
D’abord cette histoire de Kenseï et là il se prenait de nouveau pour un super héros…
Ecoute Adam, j’vais te dire un secret, même moi qui possède une habilité dont tu n’oserais même pas rêver, je n’ai pas la prétention de ma qualifier d’héros et encore moins celle de me dire sauveuse de l’humanité…

En tout cas, c’était une tentative plutôt ratée…
T’as capoté, on dirait bien…
Avant de sauver le monde, sauve ta vie garçon et arrange toi pour pas te retrouver dans un cercueil… (Rolling Eyes)
En plus… j’avais pas franchement l’impression que le monde avait besoin d’être sauvé… c’était un peu fort selon moi…
Il était pas en danger… du moins, si tel était le cas, j’étais absolument pas au courant…
Ce qui aurait pas été franchement surprenant malheureusement…
En plus j’vais pas particulièrement le temps de regarder les infos, personnellement, alors il pouvait bien avoir une troisième guerre mondiale, tant que ça me touchait pas directement ben…

Mais plus important… de quoi il me parlait là ?! Le virus Shanti ?
C’était quoi ça ? Son œuvre, oui ça okay, c’est une affaire entendu, mais bon… C’était pas une œuvre très connu alors…
D’ailleurs une chance pour lui que je n’étais pas au courant car je crois que si les choses s’étaient déroulées selon son plan et qu’il s’en était vanté comme il venait de le faire avec une sorte de fierté palpable, je me serais arrangé pour le faire mourir autant de fois qu’il y aurait eu de morts par sa faute… et je l’aurais vite renvoyé d’où il venait, ça s’est moi qui vous le dit…

Mais pour l’heure, j’étais totalement dans l’ignorance… et c’était sans doute mieux ainsi…
C’est donc perplexe que je m’interrogeais sur cela, sur le mystère qui entourait cette phrase…
J’allais peut-être me montrer ignorante, inculte, si je lui demandais de quoi il en retournait… mais c’était un risque à prendre…
Quoi à la rigueur, je m’en fichais un peu…
J’aurais pu tout aussi bien libérer un criminel, un terroriste ou un assassin en puissance… ça ne changeait rien…
Un mot me suffirait à le maîtriser…
En gros et pour faire simple, peu m’importait ce qu’il était réellement…

Après m’avoir dit ceci avec une simplicité bien peu propice au vue de mon incompréhension, il revint vers moi, se plantant de nouveau en face à face avant de hausser un sourcil, signe révélateur de ce qu’il attendait désormais…
Et comme si ce n’était pas suffisant, une moue mignonne vint accompagner ceci, expression charmante qu’il ponctua d’un :



« - J’ai parlé ma jolie, maintenant, à ton tour de me dire ce que tu fais là… »


Bon… Déjà j’appréciais pas du tout ça façon de m’appeler…
Il se permettait un peu trop de familiarité à mon avis…
D’ailleurs il était passé au tutoiement… peut-être même sans s’en rendre compte…
Néanmoins, il n’avait pas tort… C’était à moi de parler… mais à vrai dire je n’en avais pas vraiment envie…
De plus, j’étais certainement pas aussi intéressante qu’il l’était à mes yeux à cet instant alors à quoi bon…


« - Même si je vous le disais, vous ne me croiriez pas… Il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas savoir, n’est-ce pas… Kenseï… » Fis-je mystérieusement en le fixant avec profondeur, tout en ponctuant exagérément cette appellation, comme pour lui signifier mon manque de naïveté… de crédulité…et l’impression de ridicule que me laissait ses dires…


Bien sûr que je ne le croyais pas… et le nommer ainsi me permettait justement de le lui faire comprendre… et également de lui dire que celui qu’il était ne m’intéressait pas vraiment…
Il pouvait s’appelait comme ça lui plaisait, cela ne changeait rien pour moi…
Ensuite, si je lui avouais que des visions m’avaient conduite jusqu’ici, jusqu’à lui, je doutais qu’il ne réussisse à avaler cette réalité là si facilement…
Chacun ses secrets…


« - L’important c’est que vous soyez sorti, non ? … Alors…inutile, de vous posez trop de questions... Dîtes-vous juste que c’est le destin, ou… les Dieux si vous préférez, … qui m’ont menés jusqu’à vous… »


Toute vérité n’était pas bonne à dire… et je me montrais plutôt honnête là d’ailleurs…

Après un moment de silence, je fis volte-face, lui tournant volontairement le dos, pour atteindre l’un des bords dans l’optique de me hisser à l’extérieur mais finalement mes questions furent les plus fortes, car je stoppai mon geste… avant de le gratifier d’un regard de biais…


« - …Oh et… simple curiosité… Qu’est-ce que le virus Shanti ? »


Dernière édition par Emiko Anashi le Mer 3 Sep - 0:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeDim 23 Déc - 14:40

Sortons de là…
J’avais réellement envie de sortir rapidement de cet endroit macabre…
Ce cercueil était toujours là, à ma vue si je daignais poser les yeux sur lui…
Et me sentir trop proche de cette prison diabolique ne m’enchantait pas…
Je me sentais enfermé, et je tenais trop à ma liberté pour supporter ça…
Alors il fallait vite qu’on monte à la surface…
L’air ici, était étouffant… irrespirable…
J’avais peur de me retrouver à nouveau cloîtré dans cette boîte, et mon cœur ne cessait d’accélérer l’allure dans ma poitrine…
Je priais mentalement pour que nous quittions ce trou au plus vite, mais qui prie-t-on lorsque l’on est soi-même une divinité ?

Pas grand monde, en effet…


Je devais me calmer…
Tout allait bien se passer…
Dans quelques instants, on aurait regagné la surface de la Terre, et tout ceci ne serait plus qu’un affreux cauchemar…
Il fallait simplement attendre, et se détendre…
Ancien enterré ou pas, je ne pouvais décemment pas montrer à cette jeune fille l’image d’un personnage paniqué et affolé…
Il me fallait garder cette classe, qu’elle avait dû, sans aucun doute, remarquer, tant elle transpirait par chaque pore de ma peau…
D’ailleurs s’il était bien un terme qui m’allait comme un gant, c’était celui-ci…
La classe… l’élégance…
Le nom que vous voulez, mais toujours dans ce registre…


Bref, je ne laissais donc rien transparaître du trouble qui m’agitait, et gardait cette espèce d’assurance naturelle qui me caractérisait en toute situation, et qui était une façade parfaite, voile me protégeant de tout un tas de choses, et notamment de montrer aux autres mes faiblesses…


La jolie Emiko, elle, toujours aussi délectable qu’elle l’était depuis que je l’avais rencontrée… il y a donc, quelques minutes, se mit enfin à parler, brisant ce silence ambiant, qui s’installait, et qui ne donnerait jamais rien de bon, chose que je savais par expérience…
Oui, quatre cents ans à observer les autres, et je commençais à savoir presque trop de choses sur cette stupide race humaine…
Mais passons là-dessus pour le moment, j’y reviendrai plus tard.


Donc comme je le disais, Emiko, la jolie nippone, prit enfin la parole, me fixant droit dans les yeux, avec ses jolies prunelles sombres et irrésistibles…



« - Même si je vous le disais, vous ne me croiriez pas… Il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas savoir, n’est-ce pas… Kenseï… »


Allez…
Après tout ce que j’avais connu Emi’, un peu plus, un peu moins… ça ne faisait pas grand effet…
Honnêtement, pour faire simple, j’avais été un samouraï, et je vivais depuis plus de quatre cents ans, je guérissais aussi de n’importe quelle blessure. J’avais rencontré à cette époque un type venu du futur, un futur que nous vivons de nos jours, et qui était capable de geler le temps. Mon sang avait la propriété de guérir les gens de n’importe quelle maladie, aussi incurable soit-elle, et j’avais tenté de relâcher un virus mortel pour détruire la quasi-totalité des être humains, aidé dans mon entreprise par un mec qui pouvait traverser les murs, au milieu de ses centaines d’autres pouvoirs, dont la télépathie, ainsi que le mien, à moindre échelle…
J’avais fondé une compagnie pleine de personne possédant des pouvoirs, et j’avais combattu des tas de trucs étranges au cours des derniers siècles dont un duplicateur, un type qui faisait des clones de lui-même, sans compter des monstres et autres morts-vivants…
J’avais voyagé sur la quasi-totalité du globe, et en avais connu tout son malheur…


Je ne te croirais pas hein… ?
Et toi ma belle… Qu’est-ce que tu dirais d’une telle histoire ?
Abracadabrante, n’est-ce pas ?


Mais elle plongeait son regard intensément dans le mien, m’offrant le loisir d’admirer toute la profondeur de celui-ci, totalement absorbé que j’étais, par ses jolies prunelles envoûtantes…
Su-blime !
Un regard à faire tomber n’importe qui si vous voulez mon avis…
C’est vrai, face à ces yeux, on avait soit envie de tomber amoureux d’elle, soit de se jeter sauvagement dessus… si l’on ne surmontait pas l’intensité de son regard…


Cette idée ne me déplaisait pas totalement d’ailleurs…
Me jeter sur elle, et la plaquer au sol, avant de l’embrasser fougueusement…
Elle avait l’air spécialement épicée, niveau caractère, et apprécierait moyennement mon approche à mon avis… Tant mieux !
Mais lorsque les pulsions se font trop fortes, la passion l’emporte souvent sur la raison… en ce qui me concernait du moins…


Mais bon, je ne me sentais pas d’humeur à me lancer avec elle dans une scène torride… Enfin, si ! Simplement, pas ici…
Dans le genre macabre, faire des « choses » dans un cimetière était vraiment morbide, presque dégueu… et alors au fond d’une tombe, à hauteur des autres cadavres du coin… non merci !
Désolé ma chérie, mais pour l’intimité, on va devoir remettre ça à plus tard…
Au pire, on marche un peu le temps de sortir de là avant…
Non j’rigooooooooooole !
Et le romantisme dans tout ça ?!
Non mais !
Je n’avais pas vécu tant de temps sans faire miennes les bonnes manières de ce monde tout de même…


Pour en revenir à elle…
Oh comme elle y allait !
Le ton vraiment exagéré pour prononcer le « Kenseï », d’un air de dire : « c’est bon, te fous pas de ma gueule mon ptit gars »…
Oulà, ça risquait d’être compliqué !
Si elle voulait déjà pas me croire, comment cohabiter sainement ?
Mais…
Pire que ça, j’avais ce sentiment étrange…
Comme si elle ne savait pas « qui » j’étais…


Ça semblait irréel…
Pour me sortir de là, elle me voulait fatalement quelque chose, parce que… soyons honnêtes… je ne suis pas n’importe qui !
Mais… non…
Elle…
Elle semblait si détachée…
Si elle m’avait dit « bon, je t’ai libéré, alors salut ! », ça m’aurait à peine étonné, tant elle ne montrait pas le moindre signe d’intérêt envers ma personne…
Vraiment hallucinant !
Et cette attitude à mon égard m’exaspérait autant qu’elle m’intriguait…
Je la trouvais bien audacieuse de se moquer ainsi de moi… et j’aimais énormément ça…
Emiko avait un fort caractère… un très fort !
Et mon « moi » (sous-entendu mon Dieu XD) que j’aimais ça !


Ça faisait longtemps qu’une fille ne m’avait pas tenu tête comme elle…
Depuis…

Oubliez ça…
Ce n’est vraiment pas le moment d’en parler…
Ce n’est jamais le moment d’ailleurs…
Heureusement, la magnifique jeune japonaise reprit la parole, me sortant de ma soudaine léthargie mentale…



« - L’important c’est que vous soyez sorti, non ? … Alors…inutile, de vous posez trop de questions... Dîtes-vous juste que c’est le destin, ou… les Dieux si vous préférez, … qui m’ont menés jusqu’à vous… »



Elle me sciait cette fille ! ( Heureusement que je soignais de toutes les blessures hein ? Wink )
Une seconde elle paraissait se ficher complètement de moi, et l’instant d’après, elle était comme… gentille… mais pas trop quand même… du genre : « bah c’est du bol, t’es vivant, alors te plains pas »…
Oui, dis comme ça, ça faisait nettement moins sympathique déjà…


Puis, comble de la désinvolture, après un court silence, elle se mit à me tourner le dos, se retournant d’un geste plein de grâce, se rapprochant d’un des bords du trou…
Elle m’ignorait carrément !
En guise de vengeance, je me permettais de reluq… de regarder, sans retenue, le haut de ses jambes… ou le bas de son dos si vous préférez ( Rolling Eyes ), et tout bien réfléchi, elle devrait me snober ainsi plus souvent, parce que cette vue là de l’arrière était au moins tout aussi délicieuse que l’avant…
Mes yeux continuaient donc de détailler les formes délectables de son arrière-train, et empêchais la bave de couler de ma bouche entrouverte.


Ainsi fixé sur les courbes exquises de la demoiselle, je fus sorti de ma contemplation, par son très léger mouvement de tête.
Mon regard prit appui plus haut, trouvant son regard, à peine tourné à mon attention…
Très joli soit dit en passant…
Bien qu’il me fallait faire un gros effort pour que mes yeux ne glissent pas, furtivement, chercher ses courbes plus que désirables, situées plus bas…
Puis, d’une curiosité exacerbée et poussée, elle me lança alors, récupérant soudain toute mon attention…



« - …Oh et… simple curiosité… Qu’est-ce que le virus Shanti ? »


…( affraid )
Que… quoi ?!
Je… J’avais mal entendu…
Tu t’intéressais donc pas à l’actualité ma fille ?!
Le virus Shanti… on devait en parler à la télé… s’il existait encore des émissions de télé…
Comment pouvait-elle ne pas le connaître ?!





Oui, j’avais la réponse moi-même…
C’était désolant, mais tout ceci, ainsi que son incrédulité face au virus tendait à le prouver… il n’avait pas été relâché…
Ces idiots… ils… ils l’avaient stoppé…
Etrangement, mais d’une manière qui semblait bien coller à mon personnage, je me mis à parler tout seul, tournant en rond dans la tombe, une main sur le menton, avant de gesticuler un peu dans tous les sens, accompagnant mes dires…


« - …alors ils l’ont arrêté… Ah… Tu me déçois Peter… j’avais confiance en toi mon ami… Et bien… je crois que ce monde ne connaîtra jamais le virus… »


Je me stoppais alors, et levais la tête vers Emiko, avant de poursuivre, en arquant un sourcil, et d’un ton presque désolé…


« - et toi non plus Emiko… tu ne le connaîtras pas… »


Après ma phrase, je me permettais de la détailler à nouveau, avec une moue intriguée…
Tant mieux vis-à-vis d’elle !
Elle ne méritait clairement pas de quitter ce monde… le monde ou j’étais je veux dire…
Elle devait y avoir une place d’honneur…
Je pourrais la prendre comme bras droit… ou du moins comme équipière… mais il allait falloir voir si elle possédait une aptitude particulière… ce qui me déciderait définitivement…


Je m’approchais alors d’elle, venant lentement me placer dans son dos, avant de me plaquer littéralement à elle…
J’amenais alors doucement ma bouche à son oreille, soufflant de l’air chaud à celle-ci afin de la mettre, rien qu’un peu, à l’épreuve, avant de lui lancer alors dans un souffle…


« - Tu as forcément un pouvoir si tu n’es pas là pour me demander quelque chose… c’est quoi le tien, honey ? » lâchais-je d’un ton à la fois doux et langoureux…
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeDim 23 Déc - 19:14

« - …Oh et… simple curiosité… Qu’est-ce que le virus Shanti ? »


Non mais pourquoi je demandais ça moi, au juste ?! Qu’est-ce que ça pouvais bien me faire ?
Voilà que je me mettais à poser des questions maintenant… ce qui ne m’arrivait pas souvent d’ailleurs puisque les plus part des gens m’indifférait totalement…
Il pouvait donc s’estimer heureux… privilégié presque…

Mais il faut dire que ce type et les circonstances de notre rencontre avaient de quoi intriguer n’importe qui….
Et une part de moi trouvait cela excitant…
Déterrer un homme bourré de charme qui prétend être un héros aspirant à sauver le monde… et pas n’importe quel héros : le héros de mon enfance…
Oui c’était le genre de situation qui me plaisait… même si je n’en laissais rien paraître évidemment…
Oh bien sûr, il n’était sans doute qu’un fou aux délires démesurés et à l’égo sans doute aussi conséquent que ses mensonges… mais au fond, ça m’amusait… et j’avais hâte de connaître la suite des événements…

Bon déjà, il allait se retrouver chez moi, ça je le savais puisque je l’avais vu… mais il était bien plus grisant de vivre les choses que d’y assister en spectateur impuissant…
Quoi qu’il en soit, il avait un rôle à jouer dans ma vie, j’en étais convaincue… rester seulement à déterminer lequel…

Après hésitation, je décidai de passer outre le regard indécent qu’il avait posé sur mes fesse… et attendais donc une réaction de sa part, le lorgnant du coin de l’œil comme pour lui faire part d’un certain détachement… comme si je ne posais cette question que par politesse, pour la formalité… alors qu’intérieurement, je l’avoue, la curiosité commençait à se frayer une place non négligeable…
L’indiscrétion c’était pas mon truc mais je devais reconnaître qu’il avait toute mon attention à cet instant précis…

Finalement, je pus entrapercevoir sur ses traits fins une indicible stupeur mêlée à une furtive contrariété... si brève d’ailleurs que je me demandai si elle avait vraiment existée…
Apparemment mes mots l’avait déstabilisé… mais je ne voyais pas vraiment en quoi…
Mon regard se fit perçant, tentant de capter ce qui m’avait peut-être échappé… désireux de comprendre la raison de ce changement d’expression, si assurée deux secondes plus tôt… (Neutral)

Ce qui m’apporta la preuve que je ne me trompais pas, qu’il était vraiment ébranlé ? … Son corps tout simplement… qui se mit soudain à bouger, tournant en rond comme un lion en cage…
La main posée sur son menton dans un air de profonde réflexion, la façon désordonnée qu’il avait de se mouvoir, … tout tendait à prouver son incrédulité et sa consternation…



« - …Alors ils l’ont arrêté… »


Quoi donc ? Le virus ? …
Je m’apprêtais à lui répondre mais n’en fis rien, soupçonnant brusquement qu’il ne s’adressait pas à moi… et j’eu raison, une fois de plus, car il enchaîna prestement…



« - Ah… Tu me déçois Peter… j’avais confiance en toi mon ami… Et bien… je crois que ce monde ne connaîtra jamais le virus… »


Ben v’là mieux ici… Il se met à parler tout seul maintenant… (Rolling Eyes)
Décidemment j’étais pas au bout de mes surprises avec lui…
Il semblait vraiment dérangé psychologiquement le malheureux…
Après tout quelle autre explication donner à un mec sortant tout juste d’un cercueil qui se présente comme Takezo Kenseï, qui prétend vouloir sauver notre planète grâce à un virus dont personne n’a jamais entendu parler… enfin quand je dis personne, j’entends par là… ni moi ni… … moi, en fait… et qui après ça se met à baragouiner je ne sais quoi tout seul, s’adressant à un dénommé Peter… (Suspect)

Peter… qui ça pouvait bien être ? … Son copain imaginaire ? Non, j’en doutais…
Peut-être fou, mais je pensais pas encore à ce point là…
Je dis ça mais à vrai dire, je le croyais encore parfaitement sain d’esprit malgré ses dires qui paraissait vouloir affirmer le contraire…
Un peu bizarre, certes… un peu perturbé peut-être… mais… mentalement stable… (Rolling Eyes)
J’étais septique quant à son identité et ses intentions mais songeais qu’il mentait par intérêt… et non par débilité…

… En revanche, un virus était, par définition, nocif, alors pourquoi donnait-il l’impression d’être déçu que celui-ci n’ait pas été propagé ? Mystère…
Enfin c’était sans doute pas mes affaires cette histoire… et comme ça me concernait pas directement, j’voyais pas l’utilité de m’attarder sur le sujet…
Qui a dit que j’étais nombriliste, là ?! … Pff… (Evil or Very Mad)

Brutalement, il s’immobilisa et riva ses prunelles sur moi, ce qui eu pour effet de me faire tressaillir…
Comme s’il sortait soudain de sa transe pour en revenir à moi… ce qui en soit n’était pas franchement enthousiasmant et encore moins rassurant…
Il pouvait bien m’oublier quelques minutes de plus, je n’allais pas lui en tenir rigueur, hein…



« - … et toi non plus Emiko… tu ne le connaîtras pas… » Lâcha-t-il alors d’un ton presque désolé…


Ohhh… Quel dommage ! J’sais pas si j’vais m’en remettre là… (Sad Wink)
C’est navrant, n’est-ce pas, d’être en bonne santé ?! …
J’préfère encore être infestée par un bon vieux virus ! … Rien de tel pour vous remettre d’aplomb !
Non, franchement, il était vraiment… suspect ce… Adam…

Bref, il se remit à me détailler et de mon côté je pensais qu’il allait bien finir par se lasser à un moment ou à un autre…
Il m’avait vu sous tous les angles ou presque là, alors on pouvait peut-être passer à autre chose, non ?
Est-ce que moi je le reluquais comme ça ?! Non… il faisait trop noir pour que j’en profite vraiment de toute façon alors bon…

Lui, il paraissait brusquement intrigué… ce qui, là encore, n’annonçait rien de bon selon moi…
Du coup, pour couper court à ses idées potentielles, je détournai le visage, lui offrant une vue « splendide » sur l’arrière de mon corps, sans daigner l’observer… espérant que ça suffirait à lui exprimer ma façon de penser…

Toutefois ça n’eut pas l’effet escompté, celui de le refroidir en quelque sorte, car j’entendis bientôt le bruit de ses pas qui se rapprochait…
En quelques secondes il se trouvait tout près de moi, mais je m’empêchais dignement de me retourner… histoire de lui signifier mon indifférence…
Indifférence qui ne dura pas longtemps car je sentis bientôt son contact…

… …
… … … (Shocked)
Ce baka venait littéralement de se coller contre moi !
Et ben… y en a qui ont peur de rien, on dirait…
J’avais deux possibilité… l’envoyer bouler avant de lui mettre mon poing dans la figure ou… lui mettre mon poing dans la figure avant de l’envoyer bouler…
Pas très varié comme options je le reconnais… (Twisted Evil)

Bientôt je du admettre que sa proximité me troublait… un peu… … et tandis qu’il parlait, son souffle brûlant qui vint me caresser audacieusement l’oreille…



« - Tu as forcément un pouvoir si tu n’es pas là pour me demander quelque chose… c’est quoi le tien, honey ? » Murmura-t-il lentement et avec une langueur palpable.


Bien loin de me calmer pourtant, c’est la panique et l’irritation qui primèrent dans toute cette tempête subite d’émotions.
Un pouvoir ?! Qu’entendait-il par là ?!
Je… Avait-il deviné ?! (pale)

Non c’était impossible, voyons… Rien ne le laisser prétendre…
Néanmoins, je devais rester prudente… Ne rien dévoiler de mon secret…
C’était une chose que je devais préserver à tout prix, dans mon intérêt mais aussi dans celui de mon cadet…
Si je venais à être découverte… ça aurait certainement une incidence terrible pour lui…
Je devais user de mes talents avec une importante parcimonie désormais… ce n’était plus comme lorsque je n’étais qu’une fillette insouciante qui s’en servait pour un oui ou pour un non… J’étais devenue responsable… enfin plus que je ne l’étais autrefois… et je me devais de protéger ce qui restait de ma famille…

Péniblement, je parvins à ralentir les battements soudain effrénés de mon cœur…
Je devais d’ailleurs me dire enchantée qu’il ne puisse voir mon visage que ses propos avaient visiblement tendu…
Redevenir impassible, lui montrait un certaine incrédulité… et avant toute chose me venger de son comportement… en lui rendant l’appareil…

Aussi, lentement, je fis volte face… de telle sorte que nous nous retrouvions collés l’un à l’autre, en face à face…
Délicatement mes mains vinrent se poser sur son torse tandis que mes yeux glissait lascivement jusqu’aux siens…
Je m’arrangeai alors, afin d’affiner le tableau, à exprimer toute la sensualité dont était capable mon regard…
Je lui aurais dit : « j’ai envie de toi », que ça n’aurait pas été plus clair…


« - Mon pouvoir, hein ? » Commençais-je d’une voix abusivement aguichante…


C’est toi qui a voulu jouer, garçon, pas moi… et je doute que ce sois moi la perdante à ce jeu là…
Mais si tu veux t’y essayer libre à toi… (Rolling Eyes)

C’est alors que la flamme qui animait mes prunelles se fit dévorante, ardente comme pour incendier totalement mon interlocuteur, devenant soudain plus agressif que voluptueux…
Cette lueur animale, très similaire à celle d’un fauve en colère, s’y déployait comme dans l’espoir de brûler les ailes… et surtout la langue trop bien pendu de cet inconnu imprudent…


« - Peut-être celui de botter les fesses des prétentieux de votre genre, Kenseï… » Persiflai-je, mon expression devenue beaucoup moins amicale… presque… venimeuse…


Suite à ces paroles incisives, je le repoussai sans ménagement, les sourcils imperceptiblement froncés…
Puis, après l’avoir lorgné avec un certain dédain, je fis quelques pas, les sens aux aguets…
Nous devions faire vite… Quelqu’un approchait… probablement le gardien du cimetière… et expliquer notre présence ici risquait d’être un peu délicat… (silent)


« - Maintenant que les présentation sont faîtes… vous allez peut-être me faire le plaisir de sortir d’ici avant que quelqu’un ne nous surprenne ? » Achevais-je d’un ton las destiné à dissimuler mon inquiétude.


Dernière édition par Emiko Anashi le Mer 3 Sep - 0:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeDim 23 Déc - 22:16

Elle avait un pouvoir…
Cette fille là, avait un pouvoir…
Dans ce monde… notre monde… soit vous faisiez partie des uns, soit des autres…
Les uns ? La compagnie bien entendu…
Tous ces vieux fous que j’avais tenté de guider et qui avaient retourné mon œuvre contre moi…
Les autres ? Il s’agissait des héros libres…
Ceux qui étaient contre la compagnie, ou qui n’avaient pas de liens avec celle-ci…
Des penseurs libres dirons-nous…


Moi, je me voyais un peu à l’écart, désirant me venger à la fois de la compagnie, et de certains de ces héros libres…
Mais c’était un but qui ne concernait que ma personne, donc je pouvais me classer logiquement chez les autres.
Et cette fille… Emiko…
Elle faisait clairement partie des autres elle aussi… elle avait la tête bien faite. Pas du tout le genre à se faire embobiner par les vieux…
D’ailleurs elle semblait véritablement agir par elle-même dans cette situation, n’attendant rien de moi… ni même de mon pouvoir… qu’elle semblait ignorer… étrange…
Mais je reviendrai là-dessus plus tard…


Ce qui m’intriguait pour l’instant, c’était de savoir quel pouvait bien être son pouvoir…
Vous ne trouvez pas ça fascinant ?
Rencontrer une personne nouvelle, la connaître à peine, et devoir deviner, avec le peu que vous savez sur elle, quel don la caractérise…
Moi je trouvais ça intensément génial !
C’était un peu comme un jeu, et c’était très amusant…


Alors, réfléchissons…
Illusions ? … C’était possible, pour posséder un tel physique, ça ne m’aurait pas étonné, mais… non… elle semblait trop bien dans sa peau, trop détachée pour que ce soit le cas…

Peut-être qu’elle était comme moi… invincible… ou bien encore, comme Peter, et qu’elle absorbait tous les pouvoirs !
L’idée me traversa l’esprit d’attraper la pelle derrière, et de la planter avec…
Mais pour être franc, je n’avais pas envie de tester la nature de son pouvoir comme ça, préférant ne pas tuer bêtement cette charmante et intrigante jeune fille, s’il s’avérait qu’elle n’ait rien à voir avec mon immortalité…


Ce serait bête de salir… non, ça elle l’avait déjà fait seule, et c’était une bonne idée… disons, d’abîmer, un si joli corps tout de même…
Mon idée étrange fuit rapidement mon esprit, me laissant dans l’incrédulité la plus totale…
Je ne savais strictement rien d’elle, alors pour trouver son pouvoir, j’avais une chance sur un million… et encore…


Je lâchais finalement, attristé, l’idée de trouver par moi-même, et préférais attendre qu’elle me le révèle d’elle-même, après tout, ce serait plus simple, et moins emmerdant…
Et puis…
J’étais trop bien là…
Dans cette position, collé contre elle, pour laisser de stupides pensées me gâcher ce moment de proximité improvisé…


Mais rapidement, je la sentis bouger…
Peut-être n’appréciait-elle pas ma présence si près d’elle… ?
Inconcevable… c’était… MOI, tout de même !
Mais ses gestes était lents, et non précipités, prenant apparemment un malin plaisir à se retourner lentement en restant collée à moi…


Elle me fit donc rapidement face, dans une proximité étouffante, des plus sensuelles, s’intensifiant beaucoup plus encore, lorsque ses paumes se posèrent délicatement sur mon torse, me faisant carrément frissonner, et ne me laissant aucune échappatoire possible, emporté par l’enivrante douceur de ses doigts et de son visage angélique…


Son visage « angélique » ne le resta pas bien longtemps d’ailleurs, puisque son regard se fit tout à coup plus adulte, plus osé…
Accrochant mes prunelles, elle avait une telle intensité dans le regard qu’il m’était difficile de le soutenir, bien qu’honnêtement, c’était un spectacle que je n’aurais raté pour rien au monde…
Elle me paraissait de plus en plus lascive à mesure que le temps passait, et je sombrais dans ses iris sombres, totalement noyé dans la profondeur démentielle de son regard.


Si je résistais ?
Non, honnêtement, aucun homme ne résisterait à ça…
Même un gay serait en extase devant le spectacle qu’offrait Emiko…
C’était hors compétition…
Ses yeux ne s’arrêtèrent pourtant pas là, et devinrent plus provocateurs, plus… langoureux ?
Disons juste qu’ils étaient suffisamment explicites pour m’expliquer la situation…
C’était d’une rare intensité, que je n’avais jamais atteinte en quatre siècles d’existence…
Pour dire vrai, il ne manquait plus grand-chose pour atteindre le bout de mes limites…
Je dirais que si elle avait ajouté à cela un petit jeu avec ses mèches, un passage de langue sur ses lèvres, et un gémissement suggestif pour fignoler le tableau, j’aurais totalement craqué, et explosé psychologiquement…


Mais bien qu’elle mette ces « détails » de côté, elle ne s’arrêta pas en si bon chemin, et mit tout de même ma résistance à très rude épreuve, en prenant finalement la parole…



« - Mon pouvoir, hein ? »


…( Embarassed affraid Shocked Razz bounce geek )
Certes, dit comme ça, ça n’a pas l’air très irrésistible, mais si vous aviez le ton de sa phrase, vous seriez déjà tombés dans les pommes…
C’était… juste… abusé…
Un avis non masculin vous dirait peut-être « aguichante » , mais je pense que ça allait bien au-delà de ça moi…
A la fois tentant, aguichant, et, reconnaissons-le, à la limite de l’érotisme…


Donc oui, je me sentais assez… déstabilisé soudain…
Enfin, il était temps qu’elle tombe sous mon charme, ça faisait au moins cinq minutes qu’elle me connaissait, elle aura vraiment mis du temps !
D’accord, à cet instant précis, je n’avais rien de ça à l’esprit, mon cerveau refusant de fonctionner face à la sensualité exacerbée qui se dégageait de Emiko…


Mais ceci ne dura pas vraiment…
Bien qu’au début, ça s’intensifia…
Son regard devint soudain plus virulent, plus… sauvage… plus insaisissable…
Excellent !
Je nous voyais mal dans une scène gnangnan…
Son caractère et le mien…
Non, je nous voyais plutôt dans une scène à la fois torride et sauvage…
Et là, je pensais même plus au contexte cimetière et tout ça…
Non, son animalité évidente et charnelle prenait le pas sur tout le reste à ce moment là…
Mais encore, elle s’exprima…



« - Peut-être celui de botter les fesses des prétentieux de votre genre, Kenseï… »



Oh…
T’aurais pu me laisser rêver encore quelques instants mon oisillon…
Je ne te demandais pourtant pas grand-chose…
Cette fois le ton de sa phrase était plus incisif, et son regard, devenu carrément désapprobateur…
Dommage…
Tu ne me tomberas pas dans les bras… tout de suite ( Wink )… Je vais devoir attendre encore un peu pour goûter à ton corps… tant pis…


Elle me repoussa alors, mettant définitivement un terme à notre (première) scène chaude…
(J’espérais bien que le réalisateur nous en réserve d’autre d’ailleurs…)
Mais soudain, alors que j’étais propulsé assez violemment de l’autre côté, elle fit quelques pas, avant de se stopper, sentant apparemment quelque chose… ou quelqu’un…
Elle parla donc de nouveau, apparemment désireuse de quitter ce lieu macabre…



« - Maintenant que les présentation sont faîtes… vous allez peut-être me faire le plaisir de sortir d’ici avant que quelqu’un ne nous surprenne ? »


Elle avait énoncé cela d’un ton fatigué, comme si elle en avait assez, bien que j’avais compris que si elle voulait qu’on s’en aille, c’était parce que quelqu’un approchait…
Quelqu’un de la compagnie peut-être… ou quelqu’un qui en avait après la demoiselle…
En avoir après cette charmante fille aux courbes parfaites… quelle idée !
Fallait être cinglé ! Totalement cinglé ! Enfin, si on me considère sain d’esprit bien sûr…


Bref, elle ne souhaitait pas rester ici, et même si elle m’avait repoussé, me flanquant un sale coup dans mon amour propre, j’étais clairement de son avis, bien décidé à quitter ce lieu, ainsi que la personne qui était en approche, le plus rapidement possible…
Réfléchissant un instant sur l’attitude à adopter, je reluquais Emiko, remarquant qu’elle n’avait pas le physique pour passer inaperçue… et en profitant aussi pour apprécier encore et toujours la perfection de son corps…


D’ailleurs, dans tout ça, elle m’avait arnaquée, parce que je ne connaissais toujours pas son pouvoir…
Mais bref, j’aurais le temps de le découvrir plus tard, pour l’heure, il fallait partir, et vite…
Je pris une moue pensive, avant de répondre à Emiko d’une voix simple, mais toujours accompagnée de mon fabuleux accent…


« - Là-dessus tu as raison, et je n’ai pas envie de me faire enfermer encore une fois… Sortons de là… »


Immédiatement, je me ruais sur la pelle, et sans attendre une seconde, j’escaladais, un peu difficilement, la paroi afin d’atteindre la surface…
Certes, je ne devais pas paraître très sexy, et je me salissais presque autant qu’elle, mais il était temps de sortir de ce trou à rats…
J’arrivais finalement au sommet…



Magnifique…
Une jolie nuit étoilée, accompagnée d’une pleine lune…
Les yeux rivés sur ce ciel sombre, j’oubliais totalement tout le reste…
Je baissais la tête et regardais… le monde…
Un simple cimetière… la banalité la plus classique…
Pourtant, ça faisait un bien fou de retrouver ce monde… de frissonner sous l’effet d’un coup de vent passager…
Quel bonheur !


Mais je ne devais pas oublier la jolie fille, toujours au fond…
Je me retournais donc face à elle, la surplombant totalement, et jouissant quelque peu de cette position de puissance, de supériorité… de domination je dirais… que j’avais sur elle…
Et elle était encore plus désirable ainsi, en contrebas, tel un pauvre petit animal, féroce, mais encore prisonnier…
Je lâchais donc un fin sourire en imaginant l’image, puis m’abaissais, lui tendant la main…


« - Attrape ma main sweety, ton héros va te sortir de là… »


Le preux chevalier au secours de la demoiselle en détresse…
Quoique, dans les contes, le princesse n’était jamais aussi sexy que ça… bah non, c’était pour les enfants quand même…
Et moi, je lui ressemblais niveau saleté désormais, après ma remontée des plus ridicules…
Ce n’était pas super je l’avoue, mais au moins j’étais dehors…
Et c’était une vraie belle victoire…


J’attendais donc que la jolie japonaise me tende la main, pour l’attirer à moi, et profiter d’une nouvelle proximité, mais pour être honnête, je doutais qu’elle saisisse ma paume…
Elle trouverait sûrement un autre moyen, peut-être aussi ridicule que le mien, de se sortir de là, mais n’accepterais pas mon aide, pas après m’avoir envoyé « bouler » comme tout à l’heure…
Je me mis alors à sourire, lui tendant toujours la main, avant de lui lancer, d’un air taquin, et d’un regard amusé…


« - Et je te rappelle que je ne sais toujours pas quel est ton pouvoir ma jolie… »
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeMer 16 Jan - 18:32

Nous devions faire vite… Il ne nous restait que peu de temps avant que l’importun n’entre en scène…
Et le tableau que l’on offrait paraîtrait sans doute extrêmement louche aux autorités qu’il ne manquerait pas d’appeler…
Oh, ce n’était pas d’avoir à faire à la police le problème… Je pouvais largement me tirer de là, et lui avec … Non ce qui me gênait vraiment c’était l’idée de devoir utiliser mon don sous les yeux sans doute trop curieux de cet inconnu, qui dans ses propos avait déjà insinué être au courant de mon secret… Je ne pouvais me permettre de prendre des risques.
Après tout j’ignorais complètement de qui il s’agissait…
Un ennemi ? … Peut-être bien, mais le destin avait décidé de nous réunir et je devais agir en conséquence, sans me montrer imprudente pour autant.
De plus je n’avais rien à craindre de lui… Enfin, pour être exacte, je n’avais rien à craindre de personne…
Qui pouvait encore m’atteindre désormais ? … Je n’avais qu’un mot à dire… un tout petit mot pour les manipuler aussi aisément que s’il s’était s’agit de vulgaires marionnettes…

Néanmoins je devais reconnaître l’excitation que provoquait en moi cette situation… J’étais comme grisée, avançant les yeux bandés dans une direction inconnue, sachant seulement que je ne pouvais faire confiance à mon compagnon de fortune mais que pourtant nos chemins n’allaient pas se séparer de si tôt…
Il y avait une raison, cette fois, je le préssentais…
Nos routes s’étaient croisées et j’étais étrangement persuadée que ce n’était pas tout à fait du hasard…

Et puis ce type avait quelque chose de mystérieux, d’étrange, comme s’il était particulier… différent des autres…
Non mais je divague carrément moi, là ! (Shocked) Redescend sur terre, Emi’ !
Ce type n’est qu’un pauvre paumé qui a été suffisamment con pour se laisser enterrer vivant… Alors franchement, pas le genre de personnes qui ont la faculté d’éveiller en moi un quelconque intérêt !
A part… peut-être… ce petit côté insolent qui mettait sans contexte du piment à notre rencontre…
Malheureusement il avait parié sur le mauvais cheval s’il espérait pouvoir me tenir tête… (Twisted Evil)

D’ailleurs là-dessus je pensais m’être montrée suffisamment explicite en le repoussant comme je l’avais fais… Ce petit jeu auquel je m’étais adonnée un court instant valait sans doute mieux… enfin disons était sans doute une meilleure leçon en soit, une qu’il retiendrait plus facilement, que si je m’étais contenté de lui mettre mon poing dans la figure…
Là je m’attaquais plus directement à l’amour propre… et ça faisait toujours plus mal, croyez-moi… (Twisted Evil)

Il avait vraiment cru que j’allais lui tomber dans les bras ainsi ? …
Non mais vraiment, y en a qui ont de l’espoir quoi ! Ça en est hallucinant…
Il allait falloir faire plus que ça… beaucoup, beaucoup plus que ça, pour m’amadouer… D’ailleurs personne n’y étais arrivé jusqu’à maintenant alors bon ça n’allait certainement pas être cet abrutis orgueilleux, se prenant à la fois pour Brad Pitt et à la fois pour le super héros de ce monde, un genre de superman, … qui récolterait la mise… Même si je vois toujours pas ce que les filles lui trouve à cet acteur…
Mais bref passons…
Y en avait déjà pas mal à ma porte des gars comme lui… (Rolling Eyes)

Quoique que je doive admettre qu’il était le premier que j’extirpais d’une tombe et que ça lui donnait un attrait que les autres n’avaient pas…
… Au fond, je sentais que je n’allais pas m’ennuyer souvent tant qu’il serait dans le coin… Déjà l’ambiance électrique qui flottait entre nous depuis qu’il avait ouvert la bouche me prouvait bien que ça n’allait pas être de tout repos que de supporter quelqu’un comme lui…

Pour être honnête, je n’étais pas pressée de le voir partir, d’en être séparée… Je souhaitais juste profiter un peu plus de ce… je-ne-sais-quoi qu’il y avait entre nous… Bizarre non ?
Je venais seulement de le rencontrer mais… je sais pas, ça doit être ça le feeling, non ?…
Pourtant, il m’exaspérait déjà… C’est plutôt paradoxal, pas vrai ?

Bon bref, en quoi qu’il en soit l’anglais fit mine de réfléchir… ce qui lui allait pas du tout… Non je plaisante faîtes pas cette tête, ro !
Comment ça mon humour n’est pas drôle et en plus est piquant ? Ouais ben c’est les principales caractéristiques de l’humour noir, c’est tout… D’ailleurs pourquoi on appelle ça de l’humour… (Wink)
Donc, je disais… Ah oui voilà, donc il était en pleine réflexion, ce qui m’offrit le loisir de le détaillé avec un peu trop d’attention sans doute, m’arrangeant soigneusement pour qu’il ne le remarque pas…

Il était vraiment pas mal, en fait… Physiquement je veux dire…
Disons qu’il n’était pas dégeu’ à regarder, quoi… et j’en aurais bien fait mon quatre heure… enfin s’il n’avait pas eu ce caractère que j’avais entrevu et qui m’irritait passablement.



« - Là-dessus tu as raison, et je n’ai pas envie de me faire enfermer encore une fois… Sortons de là… »


Ouais ben ça j’m’en serais bien douté… Déjà se laisser faire la première fois n’était pas glorieux mais la récidive serait carrément débile… Enfin, je présumais qu’il n’avait pas eu trop le choix… Il était sans doute trop faible pour se défendre, le pauvre…
Non c’est pas ironique ! … D’accord peut-être un petit peu… (Rolling Eyes)

Cependant je n’eu pas le temps de méditer là-dessus qu’il se précipitait sur la pelle et sans trop comprendre pourquoi j’eu un imperceptible mouvement de recul comme s’il avait été dans ses intentions de me la planté dans le ventre… N’importe quoi, hein ?
Puis, il se mit… … lamentablement, il n’y pas trop d’autre qualificatif qui conviendrait à ce déplorable tableau, à escalader les parois du petit cratère que j’avais moi-même creusé…
Il venait de faire brutalement voler en éclat son image de l’homme classe et vaguement sexy… Non mais j’vous jure des fois…
Il n’était pas très doué à en croire ses mouvements plutôt désordonnés et disgracieux… rien à voir avec mon habileté et mon élégance naturelle…

Lorsqu’il atteint le « sommet », presque aussi sale que moi, je pus l’observer en silence tandis qu’il savourait cette liberté nouvelle…
Au fond, il devait vraiment se sentir bien… C’est qu’être coincé dans un cercueil de moins d’un mètre carré de largeur devait être oppressant et atrocement désagréable…
Pour ma part, je n’étais pas mécontente de l’en avoir sorti…
Comme quoi je suis pas forcément quelqu’un d’intéressé… parce que le voir ainsi, on va pas non plus dire que ça me faisait plaisir, mais pas loin…

Il était là, dos à moi, le visage levé, offert à la brise nocturne, et le regard rivé sur la voûte céleste… Les constellations étaient particulièrement belles et visibles aujourd’hui…
Et il avait raison mieux valait regarder le ciel que le macabre décor où nous évoluions…
Garde les yeux sur les étoiles, garçon, c’est plus sympa à voir que les sépultures…
Quand je pense qu’il aurait pu rester là dedans,… pour toujours, introuvable pour ses proches…et mourir asphyxié…Un moyen de disparaître bien cruel… auquel j’espérais n’être jamais confrontée…
En tout cas il avait du avoir une sacrée peur, …une belle panique…dommage que ça ne lui ai pas ôté sa fougue pour un temps…
Et oui il n’était de toute évidence pas en état de choc…
D’ailleurs, entre nous, pour un mort, je le trouvais remarquablement vivant… (Rolling Eyes)

Finalement, Adam ou Kenseï, peu importe, fit demi-tour, se retrouvant de nouveau face à moi.
Il parut savourer quelque peu cette position, ce qui me déplut particulièrement et eut pour résultat de me faire arborer une mine plus féroce que jamais… à laquelle il répondit par un fin sourire qui fit un peu plus poindre en moi ce sentiment de colère qui cherchait à se frayer un passage depuis un bon moment… depuis qu’il était revenu à lui ou presque…

Lentement, il se pencha vers moi, me tendant la main pour m’aider à sortir de là…
Non mais on aura tout vu ! J’avais pas besoin de lui ! Ça faisait belle lurette que je savais me débrouiller seule et j’aurais même préféré avoir l’air aussi ridicule que lui lors de son escalade que d’accepter cette paume généreusement offerte… (Evil or Very Mad)

Mais bon, peut-être devais-je mettre un peu ma fierté de côté pour tenter d’instaurer un climat sain et amical entre nous… Il allait bien falloir que l’on de nous fasse un effort, pas vrai ?
Alors si je…



« - Attrape ma main sweety, ton héros va te sortir de là… »


... (Suspect)
Non mais pour qui il se prenait celui là ! Mon héro, ben dis donc… !!!
Il savait où il pouvait se la mettre sa main au moins ?!
Pfff… Quel vaniteux… Irrécupérable ce type, moi je vous l’dis ! (Mad)



« - Et je te rappelle que je ne sais toujours pas quel est ton pouvoir ma jolie… » Reprit-il d’un air mutin, un beau sourire étirant ses lèvres…


Et moi je sais toujours pas comment je fais pour rester aussi calme et pour pas le remettre dans son tombeau !
Oui, vous pouvais constater que mes jolies pensées et mes honorables idées de faire des concessions s’étaient bel et bien envolées sans demander leur reste…
Il faut dire qu’il jouait avec mes nerfs aussi…

Et voilà, en plus, il se remettait à me parler de pouvoir… Je… ne savais plus trop quoi penser…
Il insistait… Mais qu’est-ce que je pouvais bien lui répondre ?
Si je ne disais rien cela éveillerait certainement ses soupçons…
Mais bon sang qui était-il ?!

Je plongeais alors mes prunelles un brin méprisantes dans le siennes avant de hausser les épaules avec désinvolture, lui signifiant par là que je ne voyait absolument pas ce qu’il entendait par là ni où il voulait en venir.
Je m’approchai ensuite du bord, non sans prendre un peu d’élan, donnant une forte impulsion à mes avant bras, ce qui me permis de me retrouver rapidement en équilibre sur le rebord, de retomber gracieusement en pont puis très vite de me retrouver debout au côté du jeune homme que je fixai non sans un certain dédain.
Vous voyez genre pour lui dire : tu vois, j’ai surtout pas besoin de ton aide, Monsieur le « je crapahute dans la boue »

Je fis alors quelque pas avant de tourner le visage dans sa direction, la mine railleuse :


« - Et ben si c’est « ça » mon héros, j’suis pas sauvé… » Lançais-je, narquoise, en le désignant du menton avant de pousser un rire discret et suffisamment doux pour ne pas être vexant.


C’était comme un jeu, du moins c’est ainsi que je le concevais, et un jeu auquel je prenais plaisir à jouer… Viendrait le moment où j’en serais lassé c’était toujours ainsi…
J’avais toujours du mal à préserver mon intérêt, qui se fanait rapidement, sans signe avant coureur, aussi éphémère que les fleurs qui sillonnait autrefois notre jardin…
Oui, à vrai dire, j’étais volage, insaisissable et je pouvais disparaître du jour au lendemain, ce que mon entourage avait bien finis par accepter…
Je tenais pas en place, ce n’était pas une nouveauté, et je m’ennuyais vite, c’est pourquoi il fallait toujours me tenir en haleine, innover, sinon je finissais par en avoir assez et par mettre les voiles…
Mon désir de ne pas m’attacher était sans doute pour quelque chose à ce besoin de changements, d’évolution…
Non je n’étais pas ce genre de filles sage et posée, loin de là… J’étais plutôt du mauvais genre aux yeux de certains, mais tant pis…


« - … Allez venez, Kenseï, ne nous attardons pas ici… sauf si bien sûr vous avez quelques regrets à quitter cet endroit charmant et ce lit « confortable » d’où je vous ai tiré… » Continuais-je taquine avec un clin d’œil discret avant de me diriger d’un pas vif vers la sortie du cimetière, d’ores et déjà prête à oublier les étranges circonstances de notre rencontre.


Dernière édition par Emiko Anashi le Mer 3 Sep - 0:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 17 Jan - 0:43

Ah…
La liberté !
J’étais là, dehors…
Le vent frais de la nuit venait s’abattre calmement contre mon visage, et je ne sais pas si c’était la douceur de la brise ou le bonheur de la liberté qui me faisait frissonner ainsi…
Je me sentais… à juste titre… libre…

On ne se rend pas compte lorsque l’on est dehors… quand on se promène au grand air, ou… quoi qu’on fasse… on se rend pas compte à quel point cette liberté est géniale… et combien elle est précieuse…
Alors… Pour moi qui avais connu cet enfermement totalement infernal, je savourais, plus que de raison, de ne plus avoir de cloisons autour de moi…
Plus de murs, ni de plafonds…
La liberté… la vraie liberté…
Oh qu’elle était belle ! Elle avait une saveur toute particulière !
Elle était même très sexy et…


Non !!!
Je parlais de la liberté !
J’ai jamais parlé de Emiko…
Bien sûr, quand elle viendra sur le tapis, là j’aurai beaucoup de choses à dire… quoiqu’un certain nombre seraient assez indécentes, alors mieux valait se retenir...

Donc bon, j’avais savouré cette douce liberté, mais je ne devais pas oublier le plus intéressant de l’histoire…
Cette jolie tigresse « emprisonnée » juste là… un peu plus bas…
Oui, je me sentais en position de dominant, et cela était assez exquis…
Elle se retrouvait là, tel un animal piégé, et me lorgnais de son sublime regard de braise…
D’ailleurs, vu sous cet angle, son décolleté était encore plus irrésistible…
Mais j’avais la chance que vu nos positions, elle ne puisse remarquer où se posait mon regard. Je ne le faisais pas exprès, mais j’y étais comme… attiré… ou aspiré, à vous de voir… ( Rolling Eyes )

Comment se lasser d’elle… ?
Ça me semblait clairement impossible, et plus je la regardais, plus je le pensais…
Elle était le genre de fille qu’on ne laisse pas filer quand on l’a sous la patte…
Je ne l’avais pas encore vraiment sous la patte, mais je n’avais tout de même pas envie de la laisser filer !

Elle plongea alors ses grands yeux dans les miens, dans une désinvolture totale…
Ah oui, tu vois vraiment pas de quoi je parle…?
Je finirai bien par découvrir ton pouvoir ma belle, d’une façon ou d’une autre…
Tout cela m’intriguait, et…
Elle aussi…
Elle était mystérieuse, et j’avais de folles envies de la découvrir… aussi bien mentalement que physiquement d’ailleurs… ( Laughing )

Vraiment, cette situation était… étrangement envoûtante…
Comme si ça passait entre nous…
Elle m’envoyait bouler, et moi… je craquais trop facilement devant son corps de rêve, mais… il y avait autre chose…
Quelque chose de plus subtil… d’indéfinissable…
Vous devez me prendre pour un cinglé !
Disons simplement que le courant passait entre elle et moi.

Et là, je dois dire que… elle me scia sur place…
Je l’attendais toujours, à demi penché au bord du trou, lorsqu’elle s’approcha lentement, aggripant seule la corniche…
Je me reculais alors, pensant déjà me reprendre un coup fatal dont la jolie nippone avait le secret, mais à la place, elle fit étalage de toute sa classe et de toute sa splendeur, dans un mouvement des plus majestueux, véritable ode à la féminité, en s’élevant tout à coup en position de poirier, tout ça à la force de ses bras…
M’offrant d’ailleurs une vue imprenable, bien malgré moi ( Razz Rolling Eyes ), sur ses fesses et ses jolies jambes, que je ne cessais d’admirer, comme hypnotisé.

Elle fit alors retomber son corps à l’extérieur, formant une sorte de pont, avant de se relever, l’air de rien…
Terrible !
Cette fille me plaisait de plus en plus !
Elle venait d’exécuter un mouvement totalement inouï, une réelle prouesse physique, dégageant un classe, et un côté sexy détonnant, et faisait comme si elle n’avait rien fait de spécial… la routine quoi…

Plus encore, elle se mit à me fixer, avec un dédain, presque insolent, dans les yeux…
Et plutôt que de me casser le moral, je dois reconnaître que ces petites choses me faisaient tressaillir, et me donnaient encore plus envie de la taquiner et de jouer avec elle…
Un jeu qui pourrait s’avérer dangereux, mais qui était si bon à jouer…

Comme pour accentuer cet effet genre : « Je m’en fous de toi », elle ne s’arrêta pas en si bon chemin, mais en rajouta une couche…
Non, pas comme un bébé…
Emiko en couche…
Non, j’arrête d’imaginer !
Donc elle me tourna le dos, et commença à s’éloigner…
Sans le vouloir, mes yeux glissèrent une nouvelle fois dans le bas de son dos, sur une partie de son corps des plus délectables, et que je ne pouvais qu’admirer, lorsqu’elle me la servait ainsi sur un plateau… ( Rolling Eyes )

Elle tourna finalement son charmant visage en ma direction, avec une mine narquoise…
Grrroar !
Dieu que j’ai envie de te sauter dessus ma jolie, t’imagines même pas…
Mais avant que je me jette sur ma proie, celle-ci prit la parole, continuant de m’enfoncer gentiment…



« - Et ben si c’est « ça » mon héros, j’suis pas sauvé… »


Je suis fan…
Elle laissa échapper un petit rire…
Vous savez, un petit rire, pas du genre moqueur, ou à vous vexer, mais plutôt simple, et sincère…
Le rire qui vous réchauffe, et qui vous fait plus de bien que vous ne l’attendiez…
Bizarre…
Vraiment bizarre l’effet qu’elle avait sur moi…
Ce n’était pas seulement physique… non, il y avait autre chose…
Moi qui contrôlais toujours tout, tel un visionnaire, je me retrouvais clairement… désarçonné là…
Me sortant de mes pensées, elle reprit finalement…



« - … Allez venez, Kenseï, ne nous attardons pas ici… sauf si bien sûr vous avez quelques regrets à quitter cet endroit charmant et ce lit « confortable » d’où je vous ai tiré… »


Comme elle y allait…
Bien que je fusse en droit de trouver qu’elle y allait trop fort, il n’en était rien…
Elle abusait, c’est vrai, mais pour ma part, j’adorais ça…
A l’image de toute sa personne en fait…
Elle était abusive en tout…
Abusivement jolie, abusivement sexy, abusivement attirante, abusivement désirable… abusivement taquine, et aussi… abusivement résistante à mon charme…

Confortable ?
Chérie, si tu m’accompagnes, je veux bien retourner dans ce cercueil sur le champ… ( Razz )

Non, toute blague mise à part, je ne retournerais là-dedans pour rien au monde, pas même pour une nuit de folie avec la jeune femme… quoique… ça, en fait, ça restait à débattre…
Mais puisqu’il était certain qu’elle ne le ferait pas, la question ne se posait pas.

Et alors là, c’était totalement irrésistible…
D’abord, parce que sa voix était plus taquine que jamais, et que je me laissais porter par celle-ci, et également parce qu’elle avait ponctué la fin de sa phrase par un joli clin d’œil, qui avait fait fondre nombre de mes barrières…
Non mais c’était pas normal ça…
Trop d’années à me désintéresser des femmes, ça devait être ça…
Et puis… disons qu’un corps comme celui-ci, on se refuse pas de l’admirer, encore et encore…
Même en ma qualité de dieu, je reconnaissais que sa plastique était… digne d’une déesse.

Emiko partit alors en direction de la sortie de ce lugubre cimetière, ses mouvements emplis de féminité, et transpirant d’une félinité évidente…
Moi ? Bah perdu à la regarder, j’en oubliais de bouger…
Et oui, même un dieu peut-être subjugué…
Les femmes avaient vraiment été créées à la perfection… enfin non, à vrai dire, Emiko était la première à me faire ça…
Même Yaeko ne…
Bref.

Je me décidais donc à la suivre, lorsque la personne à nos trousses finit par m’apercevoir, et, sans que j’ai le temps d’esquisser le moindre geste, il me tira dessus !

PAN !!!


Un fou je vous dis !
Une tombe ouverte, deux types dans le cimetière, et ce cinglé ouvre le feu ?!
C’était vraiment un simple vigil ?
Bref, l’impact me fit ce même effet que d’habitude…
Désagréable, gênant…
Mais avec l’habitude, ça ne faisait plus vraiment mal…
Une balle en plein dans le ventre…

Ce qui me chagrinait dans ces cas-là ?
D’abord, j’aimais ce costume…
Maintenant, il allait avoir un joli trou, et être tâché de sang…
Ensuite, je n’allais pas pouvoir massacrer l’imprudent…
D’abord parce que j’étais avec Emiko, et j’allais pas assassiner quelqu’un devant elle…
Et puis… si ce type venait à être de la Compagnie, et que ces salauds me retombaient dessus, je serais passablement irrité…
Donc, il fallait fuir…
Fuir aux côtés de cette majestueuse féline au corps de rêve et au caractère explosif…
Je n’avais jamais autant aimé prendre la fuite !

Ainsi, la balle encore à l’intérieur de mon corps, je rejoignais la jolie japonaise, avec une course classique, clairement pas la façon de se mouvoir de quelqu’un venant de se faire tirer dessus.
Je l’observais quelques instants dans les yeux, arrêté à côté de sa voiture, sans comprendre ce que je faisais, avec une grande intensité dans les yeux, avant de lâcher…


« - Ne traînons pas… Si vous voulez bien monter mademoiselle… »


Et tout en finissant, je lui ouvrais la portière, attendant qu’elle s’installe, alors que la balle ressortait, juste à côté de mon nombril, échouant lamentablement sa course, et tombant sur le sol dans un « cling » disgracieux…
Emiko ne l’avait certainement pas raté… et… elle trouverait peut-être ça bizarre…
Mais tant pis, je ne mourrais pas, c’était comme ça…

Sans plus attendre, j’allais de l’autre côté de la voiture, entrant du côté passager, et m’asseyant tranquillement, prenant soin, tout de même, à ne pas tâcher le siège… ce serait dommage…
Je prenais donc place, à côté d’elle, avant de soulever ma chemise, pour constater que ma blessure terminait de se guérir…
Ce phénomène me fascinait toujours autant…
Ma peau se reformait, est hop… voilà…
Je ne ressentais plus rien de désagréable soudain…

A nouveau, je plongeais mes iris dans ceux de la belle asiatique, haletant légèrement pour respirer, un air quelque peu affolé dans le regard… quelque peu uniquement… non mais… pour qui me prenez vous… ?
Je glissais lentement ma main sur la sienne, appréciant intensément ce contact, avant de lâcher…


« - Allons nous-en ma jolie, je te donnerai ce que tu veux, mais partons vite… »
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeLun 1 Sep - 20:39

J’étais inquiète.
Oh pas le genre d’angoisse dévorante non… mais j’aimais pas ça.
Quelqu’un nous suivait…
Soit il s’agissait d’un vigil particulièrement zélé soit c’était un ennemi du patron.
Et dans les deux cas, ça s’avérait pour moi particulièrement… chiant à défaut d’être véritablement dangereux.


Bah oui, il me suffirait dans le pire des cas de lui dire de rentrer gentiment chez lui mais avec le « mort-vivant » à mes côtés c’était déjà plus compliqué et je devrais sans doute faire preuve de plus de finesse.
Veiller à ne pas utiliser ouvertement mon pouvoir afin de ne pas attirer sa curiosité déjà trop conséquente à mon goût.
Il m’avait questionné deux fois au sujet de ce qui m’avait permis de le retrouver et je ne comptais pas le mettre sur la bonne piste à cause d’un imbécile qui ignorait à qui il s’en prenait.


Mais j’étais peut-être trop méfiante.
Il ne s’agissait peut-être que d’un flic collant et mes rapports avec le « gang » n’avait aucun rapport avec sa présence ici.
Dans ce cas, il suffisait de le semer.
Et dans le cas contraire, sans doute nous poursuivrait-il.
Les hommes de mains de ceux qui souhaitaient voir tomber la tête du boss étaient nombreux et souvent persévérants…
D’ailleurs, en général ça ne se finissait pas sans effusion de sang.

Non pas que ça me plaise mais c’était nécessaire.
Je devais gagner de l’argent et tant que je touchais mon salaire tout allait bien et je ne me plaignais pas.
Les billets étaient peut-être sales mais ils sauvaient la vie de Mika’.
J’avais pas besoin, ni même envie, d’en savoir plus…

Peu m’importais que des inconnus perdent la vie dans des histoires et des magouilles qui me dépassaient complètement tant que nous pouvions vivre correctement, lui et moi.
Sans doute l’avaient-ils mérité en plus…
Fermer les yeux… c’était une chose indispensable que j’avais appris avec le temps.
Plus de remords ni de regret… simplement l’indifférence et le soulagement de voir les yens glisser entre mes doigts.

C’était mon travail… je l’acceptais.
Je m’étais engagée des années auparavant et je ne me défilais pas, sachant exactement où devait aller ma gratitude et ma fidélité.
Si j’étais malhonnête ? Oui, on peut le dire.
Je n’oeuvrais pas pour le bien des autres, ça c’était un fait certain.

J’étais du genre égoïste et participais probablement aux maux qui rongeaient cette ville mais… ici, c’était chacun pour soi !
On était tous seuls… alors j’agissais uniquement dans mon sens sans me préoccuper du mal que je pouvais faire.
Oh j’avais des scrupules bien sûr mais dans l’ensemble je ne faisais pas grand-chose.
Mon rôle ce n’était pas les assassinats, ça c’était le domaine de Mokujin… non moi c’était plutôt dans l’espionnage des patrons de grosses entreprises que mon professeur voulait voir tomber… des cambriolages aussi…

Oh bien sûr, j’étais le meilleur élément du clan comme disait mon « maître » alors il m’était arrivé d’hériter de la sale besogne quand j’étais la seule à pouvoir le faire… quand les ennemis était inatteignable physiquement…
C’était simple, je n’avais qu’un mot à dire pour régler ce genre d’affaire…
Ça paraissait si anodin de mon côté de la barrière…
Je préférais ne pas essayer de voir au-delà… de ne rien imaginer… de ne pas penser à la victime comme à un être à part entière.
Six fois… Six fois j’avais entraîner la mort à défaut de la donner concrètement.

Je n’en étais pas fière, croyez-moi mais je me consolais comme je le pouvais.
Ils étaient les méchants…
C’était plus facile de ce dire ça.
Ils étaient les méchants et ça s’arrêtait là.

On n’a rien sans rien… et s’il il devait y avoir des sacrifices alors soit si ça pouvait préserver l’existence de mon frère.
Tout ce que je faisais c’était uniquement pour lui, ça c’est ce que je me répétais mais entre nous j’y avais prix goût.
Au luxe et à cette impression de pouvoir que j’éprouvais après avoir réussis une « mission »…
J’aimais les belles choses et m’étais habituée à ce genre de vie…
Mais n’allais pas croire non plus que j’étais corrompus jusqu’à la mœlle car j’aurais tout abandonné si ça avait pu sauver le frangin…

Enfin… il était clair que je préférais mon autre job.
La danse.
Oh là encore ce n’était pas innocent… mais les répercussions étaient déjà plus minimes…
Personne n’était jamais mort de m’avoir trop désiré après tout !
Et sur scène, j’oubliais les regards lubriques et ce genre de trucs… je m’oubliais moi-même en vérité.
Je dansais en rythme… j’étais la stars le temps d’une chanson… une sorte de princesse des bars nocturnes…
Pas très glorieux, certes…

Quand j’étais petite ça m’aurait plus d’être danseuse… je l’avais même dit à ma mère…
J’avais atteint mon objectif en quelque sorte… quoi que le contexte et le climat m’avait alors échappé…
Et puis… ça faisait quelques pièces en plus ce qui n’était pas négligeable dans ma situation.

Ouais, vu sous cet angle, vous devez penser que tout ce que je faisais c’était pour l’argent et… vous n’avez pas totalement tort…
On crache jamais sur la richesse et vu les dépenses que j’avais régulièrement pas sûre que vous auriez été différent à ma place !

Bref, tout ça pour dire que j’avais hâte d’atteindre la voiture pour pouvoir mettre la poudre d’escampette avec le prénommé Adam.
Mieux valait être discrète…
Et en outre, l’ambiance macabre qui régnait dans cet endroit n’était pas idéale non plus pour une conversation civilisé avec ce revenant prétentieux.
Dans le genre je-fou-la-chair-de-poule, ça devait détenir la palme les cimetières…
De plus, j’aurais pas été mécontente non plus de pouvoir me changer et mettre des vêtements un peu plus… un peu moins boueux dirons-nous…

Non pas pour draguer cet idiot, vous faîtes pas de films s’il vous plaît.
J’avais pas pour habitude d’être attirée par des crétins ayant une tête énorme et parlant tout seul…
Non mes… conquêtes… avaient un peu plus de style et d’élégance tout de même !
Il leur en fallait bien pour s’accorder avec moi !

Lui, en revanche avait peut-être quelques atouts physiques… mais pour ce qui était du mental... c’était pas gagné…
Remarquez, je n’attendais pas forcément des hommes qu’ils me parlent et tiennent une discussion sensée tant qu’ils en avaient dans le pantalon et qu’ils savaient s’en servir.
Quoi ?!
Vous me trouvez trop crue, trop directe ?
Allons, je ne fais que dire ce que la majorité des femmes pensent tout bas !
Pas la peine de me jeter des regards offusqués !

A notre siècle, la frigidité, la pudeur et la vertu sont dépassées !
Réveillez-vous enfin !
De nos jours, les femmes ont compris que les hommes servent au plaisir charnel.
Niveau intellectuel, faut se tourner sur son propre sexe, malheureusement.
A votre avis pourquoi y a-t-il tant d’homosexuelle ?
Ce sont celles qui favorisent le dialogue au sexe… des idiotes en d’autres termes.

Oh mes dernières relations en date avaient été intéressante hein, n’allez pas croire !
J’étais tombé sur des hommes intelligents qui se débrouillaient au lit mais leur « perfection »… et leur trop grand Q.I m’ont terriblement lassé.
Ce n’était pas drôle… ou si mais pour un ou deux jours pas au-delà…

Et après, il y avait une autre catégorie dans ceux qui avaient eu l’honneur de passer la journée voir la nuit avec moi hormis les intelligents et les bêtes de sexe.
C’était les amoureux.
Eux c’était les plus drôles de tous… mais les plus barbants aussi…
C’était agréable de se faire courir après… mais j’étais pas ce genre de femme qui aime gagner trop facilement la partie…

J’aime travailler ma « proie »… la gagner en quelque sorte…
Parce que c’est un jeu… ce que les amoureux oublient toujours…
Ils oublient ce que je me tue à répéter… que rien n’est sérieux avec moi, que rien ne dure… mais ils refusent de l’admettre… jusqu’à ce qu’ils doivent ce rendre à l’évidence.
Et après c’est toujours les deux mêmes réactions, soit ils s’effondrent totalement soit, en colère, ils m’insultent, me traitant ouvertement de « salope » si vous voulez bien me passer l’expression…

C’est pourquoi je les évite ceux là.
Ce qui n’est pas bien difficile.
Ils se repérèrent à des kilomètres avec leurs grands yeux larmoyants !

Tout ça pour dire qu’en réfléchissant, le prétendu Kenseï avait toutes ses chances finalement…
Mais je ne pouvais pas encore en juger pour l’heure.
Il faisait sombre et les récents événements ne me laissaient pas vraiment le temps de méditer là-dessus.
Il y avait une raison pour que nos routes se croisent, j’en étais convaincue mais je doutais que mes visions m’aient mené jusqu’à lui uniquement pour me permettre d’avoir une bonne partie de jambes en l’air…

Donc mieux valait restait concentrée.
Je l’avais sauvé une fois mais avec ce type qui nous collait au basque peut-être que mon travail n’était pas finis et que j’allais devoir recommencer…
Ça n’allait pas manquer d’action je le présentais…
Et c’était tant mieux j’avais horreur de m’ennuyer.

Au moins on pouvait lui reconnaître une qualité à ce type.
Il avait beau être chiant, s’y croire un max’ et être profondément bizarre… j’avais pas encore eu le temps de souffler.
Ne serait-ce que grâce à la manière… peu classique… dont nous nous étions rencontré…
Mais après tout, je n’étais pas quelqu’un d’ordinaire et… étant donné qu’il était mort encore quelques minutes auparavant, lui non plus…

Pour le moment, nous venions donc de nous extirper de sa tombe et de nous mettre en route.
Enfin moi puisque lui restait bêtement en retrait sans doute pour me reluquer un peu plus longtemps…
Baka…
Je secouais la tête discrètement avec irritation et amusement mêlé.
Je ne pouvais pas complètement le blâmer… c’était tellement dur de résister à la tentation que j’offrais.
Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire de lui ?!

Tiens, plus sérieusement, c’était une bonne question qui méritait qu’on s’y arrête un instant.
En réalité, je n’en avais pas la moindre idée.
J’avais pas particulièrement envie de le conduire chez moi mais vue mes prémonitions nous risquions fort de ne pas y couper.
Mais tant que rien ne m’y obligeait, je comptais le déposer là où il le souhaiterait et lui souhaiter bon vent.
Bon sauf s’il me demandait de le conduire jusqu’en France hein…
Je voulais bien être bonne mais jusqu’à un certain point !

Et pour ce qui était de lui dire adieux, là encore, j’en doutais.
Je restais septique quant à mon envie de le laisser disparaître sans comprendre exactement le comment du pourquoi…
Bah… j’improviserais au moment voulu…
Il me restait encore un peu de temps et on aurait le temps de parler un peu dans la voiture.

Et oui, dans mon extrême obligeance, j’acceptais de déroger à mon bon vieux principe qui consistait à ne pas poser de questions.
C’était simple.
Je ne te demande rien et tu ne me demandes rien comme ça tout le monde y gagne et tout le monde est content.
Pas d’indiscrétion ou de curiosité mal placée.
Sans parler de mon principe de ne pas m’aventurer sur un terrain dangereux… et cet Adam… il était justement un terrain dangereux, j’en avais la certitude !

Et en parlant de danger, je n’avais pas encore idée de ce celui qui se profilait dans mon dos.
Non pas Adam… enfin si mais là ce n’était pas tout à fait de lui dont je parlais quoi qu’il soit aussi dans mon dos et aussi dérangeant que celui dont je vous parle…
Une arme…
De là où j’étais j’entendais les pas de notre poursuivant qui s’accéléraient mais me refusais à courir pour n’alarmer personne.
Ce ne fut pas la meilleure idée que j’eu au cours de cette soirée car bientôt un déclique ce fit entendre dans la silence morbide de ce lieux.

Tout ce passa très vite…

L’homme qui avait enfin daigné bouger dans l’optique de me rejoindre à la sortie du cimetière ne parut pas capter ce bruit qui m’était si familier.
Je tournai vivement la tête mais n’eut pas le temps de le mettre en garde que la détonation assourdissante retentit et avec elle… bah rien en fait…
Je m’étais attendu à ce cri de douleur déchirant qui suivait généralement un coup de feu mais… c’est à peine si un gémissement me parvint.

De là où j’étais je pouvais le voir qui regardait l’impact l’air plus contrarié que choqué… ce qui m’alarma terriblement.
Ce type était fou finalement… ou alors inconscient et tellement décalé qu’il ne connaissait rien des dommages qu’une balle pouvaient faire à l’organisme…

Je me sentis vaguement coupable, persuadée que le coup m’était destiné mais n’eus pas le temps de m’attarder sur cette émotion que le blessé me rejoignit en courant.
Il n’avait pas l’air serein ni en pleine forme toutefois… il n’avait en rien les caractéristiques auxquelles on peut s’attendre chez quelqu’un sur qui on vient de tirer.

Seule la tâche vermeille qui s’élargissait sur sa chemise me prouvait qu’il avait bien subit ce traumatisme…
Pas véritablement essoufflé, ni tremblant… serrait-il les dents au moins ?
Soit il avait appris à être complètement impassible dans ce genre de situation critique et son application de cet enseignement était remarquable, tenant du miracle… soit il ne ressentait rien…
Peut-être était-il insensible à la douleur… ou peut-être même était-il imperméable à tout les sensations…
Ce n’était pas trop le moment de l’interroger là-dessus par contre !

Perplexe et presque effrayée, je le fixais sans comprendre.
Encore une anomalie que n’aurait pas du lui permettre son état, il me rendit mon regard avec une rare intensité.
A présent à ma hauteur, il lança :



« - Ne traînons pas… Si vous voulez bien monter mademoiselle… »


Dernière édition par Emiko Anashi le Lun 1 Sep - 20:51, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeLun 1 Sep - 20:39

Comme si c’était le moment de faire de l’humour et de jouer le galant !
Non mais franchement !
Quelqu’un avait pensé à lui dire qu’il avait une balle logée en plein dans son abdomen ?!
Non mais j’vous jure !
Quel débile !

Enfin…, c’était relativement rassurant.
Vu son allure, il n’allait pas me claquer entre les mains dans les secondes à venir.
Il n’était pas encore au seuil de la mort et c’était déjà ça.
Quoi que… c’était vraiment une bonne chose ?
Non, je plaisante… j’avais un cœur tout de même… un peu glacial parfois mais tout de même !

Quoi qu’il en soit, il s’empressa de m’ouvrir la portière, me poussant à lever les yeux au ciel.
Merci mais j’étais capable de le faire, j’avais pas besoin de chaperon et encore moins d’un chaperon qui venait de se faire tirer dessus deux minute après avoir ressuscité…
Etant donné que ce n’était pas le moment de râler, je m’exécutais en silence.

Mon cœur battait vite…
En fait… je crois que j’avais peur.
Pour lui… ?
Nan !
Bien sûr que non !

Je… heu… disons que c’était pas rassurant de savoir que quelqu’un avec un flingue nous courrait après…
Et puis vous imaginez, vous ?!
Un cadavre dans ma nouvelle voiture ?!
Comment j’aurais pu expliquer ça au patron et aux policiers ?!

Bref !
Je venais à peine de m’asseoir qu’un tintement métallique ce fit entendre.
Je baisais alors les yeux.

… …
… … …
… … … …
Je rêvais où c’était la balle qui gisait là sur le sol ?
Non pas de doute possible…
Elle était tout simplement ressortie sans avoir fait son travail meurtrier…

Alors ça… ça ce n’était pas normal !
Ça peut paraître étrange qu’un être avec des capacités comme les miennes disent ça mais… ce n’était pas… vraiment pas… naturel ce qui venait de ce passer !
C’était inhumain !
Bien plus que de persuader les autres de faire n’importe quoi ?
Ben oui bien sûr !
Vous ne trouvez pas vous ?!

Interdite et stupéfaite, j’examinai ce petit morceau de métal qui n’aurait jamais du se trouver là.
Et quelque chose me soufflait que ce n’était pas du à la chance.
Adam… avait… n’était pas un homme comme les autres…
Je trouvais ça… bien plus terrifiant que fascinant…
La fascination ne viendrait que bien plus tard…

Lui, il venait de faire le tour et de bondir sur ma droite, s’installant à toute vitesse sur le siège en cuir de cette magnifique voiture…
Un cadeau de mon maître…

Pour ma part, je parvins enfin à me détacher de la balle, fermant la portière dans un claquement sec avant de dévisager cet inconnu comme si je ne l’avais jamais vue, une incompréhension profonde planant dans mes prunelles désorientée.
Jamais je n’avais assisté à un tel phénomène.
C’était… impressionnant et plus encore quand je le vis de mes propres yeux.

Il venait de soulever sa chemise boueuse laissant son torse à l’air.
Le trou percé dans sa chair se refermait lentement mais avec une efficacité terrifiante…
En moins d’une minute il ne restait aucune trace, pas même une cicatrice et de nouveau je ne parvenais pas à quitter ce miracle de mes iris perturbés.

Sur le coup, je dois dire que ça me parut bien au-delà d’un « simple » contrôle mental…
Il était tout simplement invulnérable… du moins physiquement… et… aucun homme ne pouvait l’être !
Le corps humain était terriblement vulnérable et… c’était de l’ordre du Dieu que de ne pas pouvoir mourir…
Je n’étais pas la plus croyante mais…

Un contact interrompit cette réflexion troublante.
Sa main venait de trouver refuge sur la mienne et je n’eu même pas l’idée de le repousser comme je l’aurais fait sans conteste dans d’autres circonstances…
Je réussis à retrouver partiellement mon calme et mon sang-froid coutumier, réussissant à dissimuler mon incrédulité et l’effroi très court que m’avait assaillis.

Finalement en y prêtant attention, il n’était pas aussi tranquille que je ne l’avais d’abord cru.
L’appréhension et l’ombre de la crainte flottaient dans ses yeux qu’ils avaient accrochés aux miens et son souffle était légèrement saccadé.



« - Allons nous-en ma jolie, je te donnerai ce que tu veux, mais partons vite… » Prononça-t-il finalement, l’air alarmé.


Ce que je veux hein ?
Wakata !
Je n’oublierais pas, merci.
Non… en réalité j’étais bien loin de songer à ça… enfin peut-être pas si loin mais quand même je n’étais pas un monstre !

En tout cas, sa réaction était éloquente.
Il ne voulait pas s’attarder ici avec son… avec celui qui aurait pu être son assassin.
Et sur ça, je le comprenais et adoptais son idée sans hésiter.
Nous devions partir.
Je n’étais plus si sûre que ce type m’en voulait personnellement par contre…
Peut-être avait-il atteint sa véritable cible en fin de compte…
Mais ce n’était pas le moment de s’attarder sur cette question et je ne comptais pas attendre d’en avoir la preuve !

Je n’étais pas rassurée non plus pour ne rien vous cacher.
Si je venais à me prendre une balle, je ne guérirais pas aussi facilement que lui, moi !
Pourtant, j’étais parvenue à retrouver une apparence relativement assurée qui n’était pas révélatrice des émotions qui m’habitaient.

Sans rien dire, j’hochai la tête, d’un geste de la main où se trouvait encore sa paume j’écartai cette dernière avant de mettre le contact et de démarrer en trombe.
Les roues poussèrent d’ailleurs un gémissement de protestation…
Pas le temps de choyer le moteur, désolée.

La voiture se trouva bientôt sur les petites routes que j’avais emprunté pour venir.
Ce n’était pas l’idéal pour entamer une course poursuite aussi priais-je pour que le criminel lâche l’affaire et nous laisse filer sans faire d’histoire.
Et grâce au ciel c’est ce qu’il fit…

N’étant pas sereine, j’allais bien plus vite que ne l’autorisait les lois mais j’étais totalement maître de mon véhicule.
J’étais habituée à enfreindre les règles…
D’autant que la vitesse m’avait toujours grisé et que j’avais tendance à presser l’accélérateur plus que de raison.
Heureusement, j’avais de très bons réflexes et je n’avais encore jamais eu d’accident.
Que voulez-vous les humains ont tendance à se croire immortels… et jusqu’à preuve du contraire j’étais humaine même si je me plaisais à me croire supérieure.

Je roulais donc, concentrée sur ma conduite… presque trop concentrée en fait.
J’évitais surtout de regarder mon passager… et puis je redoutais toujours l’arrivé de celui qui voulait la mort de l’un de nous deux…

Les minutes s’écoulèrent dans un silence pesant et bientôt je rejoignis une nationale.
C’était rassurant et j’en poussai d’ailleurs un soupir apaisé.
La marge de manœuvre était déjà plus grande.


« - …. Ça fait mal ? » M’entendis-je lancer d’un ton étonnamment neutre le regard toujours rivé sur la route qui s’étalait devant moi, derrière le pare-brise.


Bah voilà !
J’avais pas pu m’en empêcher…
Maudite curiosité !

Non… en vérité, même si j’essayais de croire qu’il ne s’agissait que d’un intérêt banal, je crois qu’au fond je m’inquiétais un peu pour lui.
Ce n’était pas parce qu’il ne restait rien de l’impact que son corps n’en avait gardé aucune trace interne.
C’était peut-être douloureux…

Ce n’était pourtant pas mon genre de me préoccuper des autres !
Enfin, j’avais un motif et des arguments de taille tout de même !
Il venait de se faire tirer dessus même si plus personne n’aurait su le dire…
Heureusement ma voix atone empreinte de détachement pouvait laisser à croire que je ne demander cela que pour la forme, histoire de rompre un mutisme devenu gênant.

D’ailleurs histoire de le conforter là-dessus je m’empressai, trop vivement peut-être, de reprendre :


« - Enfin, je veux dire… Hey merde ! » M’exclamais-je en fronçant les sourcils en en changeant rapidement ma vitesse.


Non je ne voulais pas dire « hey merde » hein…
Ça c’était sorti tout seul en voyant que la voiture sombre que j’avais repéré nous suivait avec trop d’insistance.
Pour tout vous dire je comptais lui demander depuis combien de temps il savait être capable de telles choses préférant lui faire croire à la curiosité plutôt qu’à la compassion mais c’était loupé…


« - Ils ont pas l’air de vouloir nous laisser filer comme ça, on dirait… » Soufflais-je pour moi-même, agacée.


Pour ma part, j’étais relativement habituée à ce genre de situations, à ce que des gens veulent ma peau… mais pour lui en revanche…
Le pauvre…
Embarqué là-dedans sans avoir rien demandé…
Bon, une petite voix me laissait entendre qu’il n’était pas aussi innocent que ça mais je voulais bien lui laisser le bénéfice du doute.
C’était un minimum.

Pour l'heure , on se retrouvait embarqué dans la même galère alors fallait bien faire avec... ce soutenir et se donner un coup de main...
Même si pour l'instant il ne m'était d'aucune utilité.
Sauf s'il avait un pouvoir caché permettant de faire dépasser les deux cent kilomètres heures à cette voiture... ce dont je doutais sérieusement...


« - Très bien. On va s’amuser un peu… » Continuais-je toujours pour moi-même, un sourire mi-tendu mi-exalté aux lèvres.


Et c’était parti !
La course poursuite s’annonçait palpitante !
Et bien entendu, je ne perdrais pas !
Je ne perdais jamais…
Je crois qu’en fait j’étais une mauvaise perdante…
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 1:30

Drôle de façon de passer une soirée hein…
Que voulez-vous, c’est comme ça que la jeunesse se divertissait maintenant…
Aujourd’hui, tout était bon pour ressentir des sensations fortes.
Les jeunes ne pouvaient pas passer un bon moment sans traîner dans un cimetière ou se faire menacer de mort par un tireur fou qui n’hésitait pas à ouvrir le feu…
Ah ces jeunes…
Les valeurs se perdaient…
A mon époque… Enfin, à mes époques, pour être tout à fait exact… on se satisfaisait d’une soirée tout à fait classique pour se sentir bien. Un repas gargantuesque, de l’alcool à vous faire rouler sous la table, et une fille de joie pour terminer la nuit... ou une servante du coin, c’était au choix…
Mais bref.
Tout ça pour dire que les choses avaient bien changé, mais qu’à défaut de passer pour un vieillard, je restais attaché à ces anciennes coutumes.
D’ailleurs, je n’étais pas contre la fin de nuit en compagnie d’Emiko, loin de là…

Mais vu la situation, j’avais autre chose en tête que le corps de rêve de la demoiselle…
Enfin, c’est un peu faux, c’est vrai.
Evidemment, en tant qu’homme, avec tous les « attributs » que ça comporte, je ne pouvais clairement pas faire abstraction de la plastique de la jeune nippone, même si je courrais un danger de mort presque imminent. Les hommes sont ainsi faits, même à l’article de la mort, ils ne peuvent s’empêcher de penser, même un petit peu, au sexe.
Dans certains cas, non, c’est vrai, mais face à un tel canon, difficile de faire autrement…
Même en ma qualité de Dieu, j’avais de bas instincts, semblables aux humains… mais sur ce plan, ça ne me dérangeait pas vraiment, puisque sincèrement, quel Dieu ne se rendrait pas mortel, rien que pour les jolies fesses d’Emiko… ?

Non, je ne veux pas me rendre mortel…
Après tout, si je peux avoir le beurre, l’argent du beurre, et le cul de la crémière… en l’occurrence Emiko, je n’allais pas sacrifier l’un pour obtenir l’autre…
Après tout, nul doute qu’elle allait finir par tomber dans mes bras.
Donc pas la peine de se prendre la tête avec ça, je savais pertinemment que tout irait comme sur des roulettes.

Ça faisait plus de quatre cents ans que je possédais mon don, plus de quatre cents ans que je voyais les choses se dérouler…
J’avais vu, j’avais entendu, j’avais appris…
Je ne doutais pas de moi, j’avais peut-être un peu trop confiance en moi, mais après tout, une divinité n’a pas à douter.

Mais niveau doute, je faisais justement preuve de quelques lacunes à ce moment précis. J’étais un peu en panique, et je pense que je dévoilais cela un peu trop facilement à la charmante jeune femme qui m’accompagnait… ce qui ne jouait certainement pas en ma faveur…
Certes, j’étais en droit de frissonner, je vous rappelle tout de même que je venais de prendre une balle dans l’abdomen, et donc qu’à peine réveillé, on tentait déjà de me tuer…
Donc j’avoue avoir été légèrement… très légèrement, déstabilisé par les évènements qui survenaient les uns après les autres, sans jamais me donner l’occasion de souffler…
J’avais passé tellement de temps dans ce cercueil aussi, c’était dur d’imaginer que la vie dehors puisse être aussi… chiante…
A l’époque, j’étais loin de me douter que ma sortie se ferait comme ça…
C’est vrai, j’imaginais une énorme banderole avec l’inscription « Bon Retour Adam ! », des confettis et des serpentins, des tonnes de fans, hurlant mon nom et tentant de m’approcher, alors qu’une horde de policiers les empêcheraient de venir me toucher… Certains me priant en n’osant pas y croire…
Quelque chose d’exceptionnel quoi…
Mais non, même pas…
D’accord, mon sauveur était clairement plus savoureux que ça, mais des deux personnes venues à ma rencontre cette nuit, l’une avait déjà tiré sur moi…
Ce n’était pas très rassurant tout ça…
De ce que j’avais vu du monde depuis mon retour, 50% des gens voulaient me tuer !
Vous imaginez vous, trois milliards de personnes cherchant un moyen de vous exterminer ?!
J’avais beau être immortel, un Dieu vivant, j’avais malgré tout le droit à la peur, et cette idée me donnait une petite frayeur…

Mais pour l’heure, ce genre de considération était à laisser de côté.
J’avais la chance d’avoir une belle voiture à disposition, munie d’une jolie fille au volant, et je n’allais pas laisser filer cette opportunité de fuir loin de ce malade armé…
J’étais donc monté du côté passager, laissant à Emiko le soin de conduire. J’espérais qu’elle était du genre à foncer sur la route, comme son caractère de braise semblait l’indiquer, et qu’elle n’allait pas m’emmerder avec le respect des vitesses et ce genre de conneries…
Parce que ce n’était vraiment pas le moment…
Tout ce dont on avait besoin, c’était de fuir, de s’enfuir très loin de ce type, et de se planquer quelque part… au plus vite.


… …
… … …

Oui, Emiko avait vu… elle avait vu de quoi j’étais capable…
Elle avait vu la balle me transpercer, et elle l’avait certainement vue ressortir…
De plus, le sang qui maculait ma chemise ne m’aidait pas à garder ça secret. Elle n’avait sûrement rien manqué du spectacle de ma peau se reformant à l’emplacement précis où la balle m’avait touché…
Mais après tout, elle devait bien être au courant, non… ?
Moi par exemple, est-ce que je viendrais sortir un type que je connais pas, d’un cercueil que j’ai jamais vu, sans savoir qu’il n’est pas mort, et en ignorant tout de ses pouvoirs extraordinaires… ?
Non, soyons honnêtes…
Alors si elle le faisait, c’était qu’elle me connaissait fatalement… et par association de l’idée… qu’elle avait besoin de moi… ou plus particulièrement, de mon don.

Je la comprenais hein…
Si le Virus Shanti avait été libéré, elle ne serait pas la seule à réclamer mon aide… ils seraient des millions… peut-être même plus…
Mais tout avait basculé…
Mon futur avait été remis en cause…
Un futur que j’avais soigneusement préparé depuis plus de trente ans, et qui n’arriverait finalement jamais…
Quel malheur… quel désastre !
J’avais mis tout mon cœur, toute mon âme dans la réalisation de ce projet…
Et à cause de ces morveux, ça avait échoué…
Je détestais les enfants… je n’aimais vraiment pas ça… alors bien qu’ayant atteint l’âge adulte, Peter et compagnie n’en étaient pas moins des enfants à mes yeux, et en tant que tels, je les haïssais…
Il avait même le pouvoir de copier ceux des autres lui…
Ça allait se révéler complexe pour une de nos futurs rencontres…
Si, comme je le pensais, il était bien celui qui avait stoppé le virus… si, effectivement, il avait rejoint l’autre camp, alors il risquait de me poser des problèmes… de gros problèmes…

C’était à la fois triste et décevant de le reconnaître…
Mais ils avaient stoppé mon virus… ils avaient empêché mon cataclysme d’avoir lieu… et ça m’irritait, tout autant que ça me chagrinait…
Je venais de manquer ma chance de devenir un héros… encore…
Et encore une fois, je devais mon échec… ma « mort », au même homme… Hiro Nakamura…
Stupide carpe…
Il avait déjà foutu ma vie à l’eau quatre cents ans plus tôt, en me poussant à suivre un « destin », et en me faisant découvrir mon pouvoir, avant de me trahir, et de nouveau, il était revenu, en plein milieu de Primatech Paper, pour ruiner mes espoirs, briser ma vie et mes rêves…

Deux fois en quatre cents ans, ça commençait à devenir une mauvaise habitude là…
A croire que quoi que je puisse faire, il serait toujours là pour venir contrecarrer mes plans, autant en 300 avant JC, qu’en l’an 3200…
Ce type n’avait donc pas de limites ?!
Je le veux bien moi ce pouvoir !
D’ailleurs, pour mon projet, il faut avouer qu’il serait plus qu’utile… mais bref.
Ce n’est pas le mien, quoi que j’en dise, et je ne peux pas me plaindre non plus de mon immortalité…
J’ai vu des pouvoirs tellement risibles au cours de mon existence… des choses telles qu’une ouïe surdéveloppée, ou un odorat surpuissant…
Pas de quoi s’extasier au final…
Du coup, mon pouvoir à moi prenait un attrait supplémentaire encore.

Mais laissons ça de côté pour le moment, pour nous concentrer sur la scène du crime… enfin, l’endroit où on m’avait tiré dessus, et où j’étais désormais dans la voiture d’Emiko.
Ma main s’était posée sur la sienne, autant pour le plaisir de son contact, que par l’affolement qui commençait à me gagner…
Je venais de sortir de cet enfer, je ne voulais pas mourir maintenant…
D’ailleurs, je n’étais pas tout à fait sûr de pouvoir mourir, cette notion restait encore un peu floue…
Mais le fait est que je paniquais dans cette mauvaise posture, et que je voulais vraiment que la jolie jeune fille démarre et quitte cet endroit, mais surtout cet homme…

D’un geste brusque et plutôt significatif, elle repoussa ma main, afin de mettre le contact, tout en hochant la tête de manière décidée…
Elle avait l’air pleine d’assurance… comme toujours…
C’en était presque déstabilisant… c’est vrai quoi, elle restait toujours calme et semblait toujours tout maîtriser, comme si elle était au-dessus de tout…
Mais il faut garder en tête que c’était moi le Dieu !

En moins de temps qu’il fallut pour le dire, la voiture démarra, et c’est sans perdre une seconde qu’Emiko s’élança sur les routes, désireuse elle aussi, de faire faux bond à notre poursuivant.
Elle était maligne et emprunta avec une aisance assez déroutante un tas de petites routes, se faufilant dans des ruelles étroites…
La demoiselle savait comment semer quelqu’un, pas de doute là-dessus, mais les hommes de la Compagnie étaient souvent coriaces…
Espérons que ça suffise à l’embrouiller.

Emiko fonçait en tout cas à toute allure…
Au moins, elle n’avait pas peur de faire un accident, ou du moins, elle le cachait bien, parce qu’une nouvelle fois, elle restait imperturbable, concentrée à l’extrême…
Personnellement, ça ne me ferait rien qu’on s’écrase violemment contre un mur, une dizaine de secondes me suffiraient à me régénérer entièrement, mais abîmer un corps comme celui de la jeune femme serait une violation bien pire que d’enfreindre le code de la route, je vous assure !

Quelques minutes plus tard, on atteignit une nationale…
Retour aux véritables routes… fini les chemins étroits à cent à l’heure…
La conduite de la nippone devenait soudain plus souple, et se fondait dans la masse… elle ferait un espion fabuleux, j’en mettrais ma main à couper… d’accord, ça ne m’engage pas à grand-chose puisqu’elle repousserait, mais c’est façon de parler…
Elle poussa un long soupir, visiblement heureuse de ne plus foncer comme une furie, et de se sentir libre, pensant avoir semé notre assaillant.
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 1:31

« - …. Ça fait mal ? » Lança-t-elle d’un ton neutre, sans quitter la route des yeux.



Soit c’était la façon de s’inquiéter la plus camouflée du monde, soit c’était d’un sadique absolument incomparable…
Si ça faisait mal ?
Soyons francs, ça reste une balle dans l’abdomen… qu’elle ressorte ou pas, au moment de l’impact, Dieu ou pas, on ressent tous la douleur pareil…
Après, c’est sûr que ça aide d’avoir un organisme qui expulse la balle et qui régénère mes cellules, c’est sûr…
D’ailleurs là, j’avais déjà plus mal, c’était déjà fini.
Mais je l’aurais presque trouvée touchante de me demander si ça me faisait mal…
Au moins, elle s’intéressait à moi… c’était déjà ça.

Je lui répondais alors par un petit sourire, me préparant à lui expliquer ce que ça me faisait.
Mais avant d’avoir pu satisfaire sa curiosité, elle reprit la parole, m’empêchant de commencer à parler…



« - Enfin, je veux dire… Hey merde ! » Rétorqua-t-elle, s’énervant sur la fin de sa phrase.


Tu…
Tu veux dire « Hey merde » ?
Bah, ne te gêne pas surtout, dis-le… Hey merde !
Ça fait toujours du bien de sortir ce genre de choses de temps en temps…
Mais malgré le rire que je manquais de laisser échapper, je remarquais sa nervosité grandissante, et ses regards furtifs, successivement dans ses deux rétroviseurs…
Effectivement, on était suivis…
Je l’avais dit que les types envoyés par la Compagnie étaient des coriaces… Ça s’annonçait plus dur que prévu…



« - Ils ont pas l’air de vouloir nous laisser filer comme ça, on dirait… » Souffla-t-elle, plus pour elle-même que pour moi.


Sympa…
Si tu veux, tu peux me déposer là hein…
Non, je rigole bien sûr !
Je voudrais pas me faire abandonner au beau milieu de nulle part, avec une voiture de la Compagnie juste derrière… Ce serait mauvais pour moi ça… et je ne pouvais pas me permettre de perdre du temps… j’en avais déjà perdu suffisamment.
La Compagnie… si je pouvais m’occuper d’eux tous avant de trouver un nouveau virus du genre de Shanti, je ne manquerais pas cette occasion. Ils n’étaient malheureusement pas tous morts, et j’allais devoir m’employer pour achever le travail, mais je finirais par réussir, j’avais la foi…



« - Très bien. On va s’amuser un peu… » Conclut-elle alors, en affichant un sourire pour le moins… tendu.


D’accord ma chère, amusons-nous…
Evidemment, cette phrase ne m’était pas réservée, et elle était à l’attention de notre poursuivant… malheureusement.
Celui-ci ne lâchait pas l’affaire, et n’avait pas l’air décidé à nous laisser prendre la poudre d’escampette.

Emiko à mes côtés était transformée…
Elle n’avait plus ce sérieux et cette concentration exacerbée, mais faisant maintenant place à un air plus insaisissable, plus sauvage…
Elle était déterminée à montrer à nos poursuivants qu’elle n’était pas animal à se laisser capturer si facilement, et qu’elle passerait, quoiqu’il arrive, entre les mailles de leur filet…
J’espérais que ça en serait de même pour moi…
Oui, car si ils étaient à nos trousses, il ne faut pas perdre de vue que c’était pour moi…
Ils étaient venus, certainement dans le but de me supprimer définitivement, si c’était possible évidemment, et Dieu merci, cette charmante jeune femme m’avait trouvé la première…
Mais maintenant, nous n’avions plus le droit à l’erreur…

La demoiselle faisait montre d’un tel sang-froid au volant, c’était impressionnant…
La voiture à nos trousses ne pouvait pas tenter la moindre attaque, puisque nous restions hors de sa portée, toujours trop rapides pour elle.
Après avoir fixé ces derniers dans le rétro, je détournais lentement la tête vers Emiko, retrouvant une sérénité, même à demi feinte…


« - Tu te débrouilles pas trop mal ma jolie… mais ne fais pas la moindre erreur, parce qu’ils ne nous louperont pas. » lançais-je, à la fois serein, mais profondément tendu, lui mettant certainement une pression supplémentaire.


Certes, ça n’allait pas l’aider, ça allait peut-être même la paniquer plus que prévu, mais je tenais à la mettre au courant.
Ces types n’étaient pas des tendres, et s’ils nous tombaient dessus, on était fichu…
Je serais certainement emprisonné, et elle, tuée… alors si nous pouvions nous passer de cet avenir, j’aimerais assez qu’on parvienne à les semer…


… …
… … …

Chose espérée, chose due !
Après quelques virages à une vitesse démentielle, qui n’avaient fait qu’augmenter la distance entre nos poursuivants et nous, la belle s’était cachée dans un coin, éteignant tous ses feux, et attendant que leur voiture passe…
Ces idiots étaient passés tout droit, à fond la caisse, et ne nous avaient pas aperçus.
Ouf…
Cette soirée était riche en émotions, et mon cœur s’était légèrement soulevé lorsque la voiture de la Compagnie était passée devant nos yeux…

Je laissais échapper un soupir discret, avant de me rassoir convenablement dans mon siège, comme apaisé…
Les savoir loin me réjouissait, et penser qu’ils puissent avoir perdu ma trace me faisait du bien…
Enfin un peu de tranquillité…
Les minutes s’écoulèrent, et Emiko semblait ne pas vouloir repartir de notre cachette d’infortune…


« - Je pense que c’est bon… ils sont loin maintenant… » Repris-je en la dévisageant, l’air un peu incrédule, et assez tendu.


Oui, je craignais qu’ils soient à quelques mètres, nous attendant au milieu de la route…
Avec eux, on avait souvent de mauvaises surprises…
On reprit donc la route et… il n’y avait personne…
Nous étions enfin libres !
On se faufila entre les voitures, se mouvant à la perfection entre celles-ci, et se cachant magnifiquement dans le trafic.

Au bout d’un moment, on finit par s’arrêter…
Nous étions à Tokyo, ça ne faisait aucun doute, je connaissais cet endroit, l’air que l’on y respirait…
Nous étions au pied d’un immeuble, plutôt classe…
Je sortis de voiture, et me précipitais de l’autre côté, prêt à suivre Emiko, là où elle voudrait m’emmener.
Après tout, elle venait de me sauver des griffes de la Compagnie… et avant ça, elle m’avait « ressuscité »… donc bon, je lui devais bien ça.
Si elle avait besoin de mes services, je ne pouvais que les lui proposer… surtout si elle m’offrait un endroit où dormir et où… me cacher.

Je la regardais donc sortir, admirant de nouveau sa plastique irréprochable en mouvement. Je ne savais pas vraiment où elle comptait m’emmener, mais j’étais décidé à la suivre. Rien ne pourrait être pire que la Compagnie de toute manière.
Je laissais lentement mon regard glisser sur elle, avant de prendre la parole…


« - Tu m’as impressionné Emiko. Moi qui pensais que ton décolleté était ton seul atout, j’ai changé d’avis en te voyant au volant… » Lâchais-je, l’air supérieur, en me plaquant dans son dos, et en tirant légèrement sur son décolleté pour le dévoiler un peu plus.


Non je n’aimais pas la mettre à l’épreuve…
Je ne faisais que dire la vérité.
La première fois que je l’avais vue, je ne m’étais pas imaginé une seconde qu’elle puisse faire preuves de telles qualités et d’un sang-froid comme celui-ci… j’avais légèrement bloqué sur son physique…
Alors il était normal de reconnaître m’être trompé.
Quant à mon geste…
J’avoue que rien ne l’excusait…
Mais j’avais tellement hâte de retrouver la fougue dans ses yeux, que je ne regrettais pas mon geste, d’autant plus que la vue n’en était que plus appréciable encore.


« - Alors… on est où… ? » Lançais-je, plein de détachement, en me décollant de son dos, tentant faussement de détourner l’attention.


Je le faisais autant pour savoir réellement où nous étions, que pour la chercher. Je savais que ce genre de provocation marcherait avec elle… enfin, d’après ce que j’en avais vu… alors autant essayer.
Durant le trajet, elle avait été trop tendue, il était bien temps de décompresser…
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 15:08

La soirée était décidemment bien étrange…
Elle était riche en émotions et en rebondissements, ça on ne pouvait pas dire le contraire.
Voilà que maintenant on se faisait poursuivre par je ne sais qui pour je ne sais quoi…
Franchement c’était bien ma veine !
Moi qui comptais passer une nuit tranquille…

Bon okay je vous accorde que pour de tels projets une ballade au cimetière dans le but de déterrer un mec ça concordait que moyennement mais bon…
J’avais pas prévu qu’un cinglé nous canarderait non plus !
Fallait pas halluciner !
C’est à peine si on avait eu le temps de sortir de la tombe qu’il nous tombait dessus et tirait sur mon « mort vivant » !

C’est ce que j’appelais agir avant de parler.
Il ne perdait pas de temps celui-là !
Ouvrir le feu sur d’innocents civils comme nous !
Bon pas si innocents que ça mais tout de même, à part une violation de sépulture j’avais rien fait de répréhensible surtout qu’en l’occurrence le cercueil était occupé par un homme… comment dire… ben pas mort quoi, du moins pas complètement…

Non vraiment, l’hypothèse du flic mécontent tombait à l’eau…
Je penchais plutôt pour un concurrent du patron… ou un individu déterminé à enterrer une seconde fois et sans doute définitivement mon passager.
Mais je ne comptais pas laisser ça arriver !
Ah non pas après tout les efforts que j’avais fait pour le sortir de là, hein !

Ce type armé, c’était peut-être le japonais de mon rêve… celui qui avait creusé le tombeau, indifférent aux suppliques de sa victime.
Le bourreau impitoyable d’Adam…
Mais qui qu’il soit, je n’allais pas lui donner l’occasion de me le dire !

Bon peut-être aurais-je du songer à la possibilité de propulser le blondinet à l’extérieur de la voiture…
Ça m’aurait évité bien des problèmes et des difficultés parce qu’entre nous c’était la seule chose qu’il avait su m’apporter jusque là…
Pourtant, que voulez-vous, j’avais travaillé pour le remettre sur et non sous la terre alors j’allais pas balayer tout mon travail juste par agacement !

Et puis… j’avais un cœur malgré ce que vous pouvez croire et même s’il ne battait en aucune façon pour lui, il éprouvait un semblant de compassion pour lui.
Etre enterré vivant ça ne devait pas être facile…
Quoi qu’au vue de son caractère, ou du moins de l’aperçus que j’en avais eu, il n’y avait rien d’étonnant à croire que quelqu’un ait voulu le faire taire d’une manière aussi radicale…

Tout ça pour dire que si nos poursuivants voulaient jouer, on allait jouer !
J’étais partante pour cette petite partie de chasse…
D’ordinaire ce n’était pas moi le gibier mais au moins ça mettait un peu de piquant à cette situation…
Les règles étaient inversées et je comptais bien prouver que dans ce rôle là aussi j’étais la meilleure !

Oh bien sûr, j’étais inquiète même si je n’en laissais rien paraître.
J’avais l’air assuré mais c’était plutôt un genre que je me donnais.
Je comptais pas me laissais attraper et encore moins tuer par ces crétins armés !
Quelle honte ça aurait été !
La fin tragique d’Emiko, assassinée dans sa voiture alors qu’elle tenter de sauver un pauvre paumé !

Pas glorieux, hein…
J’entendais déjà les voix mesquines de mes « collègues » à ce sujet…
Pff !
Comme quoi essayer d’aider les autres ne me réussissait pas…
Dorénavant j’allais me contenter de rester gentiment chez moi sans plus allait chercher les ennuis !
C’était une promesse…

Non en fait, oubliez ce que j’ai dis !
J’en serais bien incapable !
J’avais besoin d’action, d’adrénaline !
Et malgré mon angoisse, à cet instant j’exaltais littéralement !
C’était ça que j’aimais…
Le risque, les sensations extrêmes…
Savoir que ma vie était en jeu et que j’étais la seule à pouvoir la préserver, que si je survivais seuls mes talents seraient à gratifier !

C’était probablement égoïste en songeant à la fragilité de la personne qui patientait, attendant avec espoir mon retour…
En sachant la dépendance de Mika’ envers moi…
Mais c’était parfois trop lourd, vous comprenez…
Et des fois, en dépit de mon amour, j’aurais voulu mettre un terme à tout ça…

Je crois qu’à l’époque une part de moi flirtait avec la mort, y aspirant autant que la redoutant…
A part mon petit frère, je n’avais aucune attache… rien qui ne me fasse vibrer très longtemps, rien que je n’étais pas prête à abandonner…
Alors je faisais de mon mieux pour me sentir vivante… consciente d’être indispensable à quelqu’un et de ne pas pouvoir partir si facilement…

Donc oui, à ce moment précis, alors que j’accélérais au maximum, zigzagant entre les automobiles qui me klaxonnaient régulièrement… je me sentais étonnamment ravie…
Un sourire sauvage planait d’ailleurs sur ce visage qui reflétait à peine la tension qui m’habitait.
Les mains fermement serrées sur le volant, les prunelles étincelantes rivées droit devant moi, je continuais à avancer, à filer vers l’horizon, réalisant parfaitement que je ne pouvais plus m’arrêter, que je ne pouvais pas reculer…
Un peu comme pour les choix que j’avais fait au cours de mon existences, les judicieux comme les mauvais, je ne pouvais plus faire marche arrière…

J’étais maître de ce véhicule autant que je l’étais de mon destin et je veillais à ne leur laisser aucune chance.
Avec sang-froid, je fusais sur les routes avec confiance.
Je me savais insaisissable… ou du moins je faisais en sorte que ce soit le cas…

A présent, je ne prêtais plus le moindre intérêt à Kenseï, mon esprit étant totalement accaparé par la poursuite que nous menions…
C’était une partie d’échec… ce serait au premier qui coincerait l’autre, qui ferait échec et mat…
Je ne perdais jamais aux échecs…

Je notais tout de même qu’il lorgnait les rétroviseurs avec une appréhension décroissante.
Ah enfin il comprenait !
J’étais la reine ici… et lui le roi…
N’y voyait rien en rapport avec le mariage hein !
Simplement… j’étais celle qui avait tous les pouvoirs et un champ d’action inégalable… j’étais aussi celle qui le protégerais des ces maudits pions qui nous suivaient avec férocité.

Lui il ne pouvait rien faire d’autre que de ce remettre à moi… ce qui était plutôt bon pour mon orgueil et mon estime personnelle.
Oh certes, j’avais pas besoin de ça, l’un comme l’autre étant suffisamment conséquent mais bon… ça ne faisait jamais de mal !
Il allait bien être forcé d’admirer mon habileté !

Non, il n’avait pas à douter !
Et d’ailleurs, il commençait à retrouver un minimum de sérénité d’après ce que j’en vue.
Hey oui, Adam, tu commences à accumuler sérieusement et dangereusement les dettes que tu as envers moi !

M’enfin pour l’heure, je ne méditais pas là-dessus.
Pour être honnête, je me fichais totalement du ressuscité, veillant plus à ce qu’il le reste qu’à son bien être intérieur.
Bon, pour ce qui était du bien être extérieur là, ça restait à voir…

Heureusement, la voiture tenait remarquablement bien la route, nous évitant d’être ballotés dans tous les sens, ce qui n’empêchait pas quelques tournants brutaux et quelques autres mouvements violents…
On ne peut pas tout avoir n’est-ce pas ?!
Le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière !

Soit, en l’occurrence : la vie sauve, les muscles et les os intacts, sans courbatures, et… moi…
Il aurait déjà le beurre et il pouvait m’en féliciter !
D’ailleurs j’espérais qu’il le ferait chaudement…
… …
… … …
Mais sans contact hein !
N’allez pas me prêter des idées que je n’ais jamais eu !



« - Tu te débrouilles pas trop mal ma jolie… mais ne fais pas la moindre erreur, parce qu’ils ne nous louperont pas. » Lâcha-t-il finalement pour mon plus grand déplaisir.


Il ne pouvait pas la fermer un peu !
Pff…
Si t’en as d’autres comme ça, vas-y, je t’en pris, te prive surtout pas !
Non mais sérieusement, ce n’était pas des choses à dires dans ce genre de situations !
Un mot d’encouragement, une parole gentille ou réconfortante, d’accord mais ce genre d’avertissement, non !
Je m’en serais passée volontiers !

Comme si je le savais pas en plus !
Crétin !
Je préférais son silence effrayé en fin de compte…
Si encore il s’était arrêté à la première partie de son discours, lorsqu’il m’avait annoncé une évidence.
Je veux dire quand il m’avait rappelé que je m’en sortais « pas trop mal »…

D’ailleurs qu’est-ce que ça voulait dire pas trop mal, hein ?!
Je m’en sortais admirablement bien, tu veux dire !
En plus je ne faisais jamais d’erreurs !
Pour qui me prenait-il, hein ?!

Et puis c’est facile de dire ça pour toi, garçon !
Tu conduis pas !
T’attends juste que ça passe !
Plus inutile y a pas !

Bon allez, calme-toi Emy’ !
Lui arracher la tête ne servirait à rien maintenant !
Je pouvais bien supporter sa voix horripilante quelques minutes de plus…
Quoi que j’allais peut-être lui ordonner de se taire en prévision…

En revanche, ce qu’il avait dis me parut intéressant…
Comme quoi, tout arrive !
Ça sous-entendait qu’il les connaissait… ou qu’il croyait les connaître.
Donc ce type était certainement recherché… indésirable à quelqu’un en tout cas… un peu comme moi en fait…

En vérité, on avait pas que ça en commun.
Il avait un talent, un pouvoir unique que je devais admettre très impressionnant.
Il ne ressemblait pas aux miens mais je supposais que dans le principe c’était du pareil au même.
Nous étions différents… Nous étions supérieurs…
Et on se devait de se serrer les coudes, je suppose.
Même si ça m’enchantait pas vraiment…

Quoi qu’il en soit, les êtres… qui détenaient ce genre de dons étaient les seuls à qui j’accordais le bénéfice du doute… que j’acceptais de respecter.
Comme mon maître et mon frère, en soit.
Donc je n’abandonnerai pas ce Adam qui qu’il soit et quoi qu’il ait fait à ces types.
Et puis peut-être que ça n’avait rien à voir avec lui.
Qui sait ?

C’est alors que je saisis une magnifique opportunité qui s’offrait à nous.
Une ruelle peut éclairée, suffisamment de distance pour qu’ils ne nous voient pas…
Ni une ni deux, je n’hésitais pas et m’y engouffrai…
Restait à espérer que ça fonctionnait et que cette idée n’allait pas nous mener à notre perte…
C’était comme un jeu de pile ou face.
Soit on gagnait soit on perdait.
Il n’y avait pas d’autre option.
Plus moyen de fuir.
Je me remettais entièrement à ce plan, priant pour qu’il ne soit pas trop bancal.

En fait, je n’en menais pas très large en coupant le moteur et en éteignant les lumières, faisant inutilement signe à mon compagnon d’infortune de se taire.
Bon j’avoue que je me doutais bien qu’il n’allait pas se mettre à claironner en pleine rue… c’était plus pour la forme qu’autre chose…

Je manquais d’éclater de rire en voyant la voiture ennemie foncer sur notre gauche sans même remarquer notre présence !
Quelle bande d’idiot !
Cette ruse était vieille comme le monde !
Cependant, je ne me le permis pas, élargissant à peine mon sourire.

Je restais immobile à l’écoute de ce qui se passait tout autour de nous.
Ce que ne parut pas comprendre le jeune homme.



« - Je pense que c’est bon… ils sont loin maintenant… » Dit-il en me dévisageant, sans doute perplexe par mon absence de réaction et par cet arrêt prolongé, sans que je ne lui prête attention lui répondant par un geste indifférent de la main pour l’incitait à garder le silence.


Car ça, ça restait encore à prouver…
Ils pouvaient très bien nous tendre une embuscade…
Voilà pourquoi je restais à l’affût.
J’écoutais cherchant à percevoir un quelconque bruit de moteur…
Mon ouïe étant bien plus fine que la sienne, j’acquis bientôt la certitude qu’il n’y avait personne.
Très bien… nous avions réussis !

Je poussai un soupir presque victorieux avant d’hocher la tête et de remettre le contact.
Nous roulâmes encore une bonne demi-heure, en silence, savourant cette sérénité nouvellement retrouvée.
Je n’étais pas tout à fait tranquille et ne le serais probablement pas avant d’être arrivée mais je me sentais plus légère tout de même.
Chacun de notre côté profitions de cet instant de répit après tout ce qui venait d’arriver…

Je continuais donc à rouler, pénétrant bientôt au cœur de Tokyo.
La circulation d’ordinaire si dense était nettement réduite, les citoyens sans doute lovés bien au chaud sur leurs futons respectifs…
Je les enviais pour cela en fait… moi qui commençais à ressentir les effets nocifs de la fatigue.
Que voulez-vous, je n’avais pas eu l’occasion de dormir plusieurs jours dans un cercueil moi…

J’empruntais donc les grandes rues, sans chercher à emprunter les itinéraires parallèles, moins empruntés dans la journée.
Bientôt, j’aperçus la haute silhouette de mon appartement…
Monstre de métal et de béton… recouvert à intervalles réguliers de larges fenêtres où aucune lumière ne filtrait…
Pourtant même ainsi, plongé dans l’obscurité, je ne parvenais pas à le trouver lugubre ou austère…
Non, j’étais chez moi… dans une sécurité relative mais appréciée…


Dernière édition par Emiko Anashi le Mar 2 Sep - 15:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rise from the Ashes [pv Emiko]   Rise from the Ashes [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 15:11

Je me garais habilement d’un créneau parfait et à peine le moteur fut-il coupé qu’Adam se précipitais dehors, me laissant soupçonner qu’il allait prendre les jambes à son coup.
Ah ben d’accord, bon vent Adam !
J’espère que tu survivras et seras plus doué pour préserver ta vie à l’avenir !
Le bonjour chez toi !

Perplexe, je songeais brièvement qu’il ne m’avait pas semblait si trouillard…
Toutefois, il vint me détromper en faisant le tour de l’auto pour se placer près de ma portière.
J’ouvris donc cette dernière, imperturbable mais appréciant tout de même de ne pas le voir décamper comme je l’avais tout d’abord imaginé.

Dépliant mes longues jambes, je me retrouver debout, à ses côtés, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, verrouilla la voiture avant de porter mon regard perçant sur lui.
Pour sa part il… me reluquait pour la cent millième fois de la soirée.
Quelle discrétion, mon cher !
J’en suis abasourdi !

Je m’apprêtais donc à lui lâcher une répartie douloureuse mais n’en eu pas le temps que déjà il venait se coller languissamment dans mon dos m’arrachant un frisson très bref.
A quel jeu jouait-il à la fin ?!
Il allait finir par se brûler les ailes… où se faire crever les yeux pour m’avoir trop regarder de la sorte… au choix…
Quoi qu’il en soit, je n’appréciais pas ses manières.
Ne savait-il pas que les belles fleurs étaient souvent les plus dangereuses et pouvaient être carnivores ou vénéneuses, voir les deux en même temps ?!
Il allait l’apprendre à ses dépends s’il continuait sur sa lancée !

D’ailleurs je me demandais encore pourquoi je ne me retournais pas pour le frapper une bonne fois pour toute, histoire de le remettre à sa place !
J’étais décidemment trop bonne avec lui !
J’aurais mieux fait de le planter là !

Franchement quelle ingratitude !
Je comptais l’amener chez moi après lui avoir sauvé la vie à deux reprises et il n’étais même pas capable de me montrer du respect !
Finalement je commençais à doutais.
Est-ce que j’allais pousser ma gentillesse jusqu’à lui offrir un toit ?
Parce qu’il ne le méritait pas pour être franche…



« - Tu m’as impressionné Emiko. Moi qui pensais que ton décolleté était ton seul atout, j’ai changé d’avis en te voyant au volant… » Reconnu-t-il alors, en tirant imperceptiblement sur mon tee-shirt afin de dévoiler un peu plus mon « seul atout ».


… …
… … …
Bah merci, ça fait toujours plaisir à entendre !
Je suis impressionnée par le respect et l’admiration innée que tu as eu pour moi, dis-donc…
Qu’est-ce que je devais dire, moi !
C’est vrai quoi, c’est pas moi qui avait eu besoin qu’on m’extirpe d’un cercueil !

Les hommes alors !
Ils étaient tous comme ça !
Ils pensaient qu’à partir du moment où une femme étaient belle et désirable elle n’avait pas une once d’intelligence !

Non mais il fallait arrêter de nous confondre avec eux !
Le modèle masculin et féminin ne fonctionnait pas de la même façon !
Une femme pouvait avoir un corps de rêve et un cerveau !
Si si je vous jure !
Bien battis et sans neurone… ça c’était eux, pas nous !
Il ne fallait pas nous mettre dans le même panier qu’eux !

Mais que voulez-vous, ils auraient été jaloux de réaliser leur erreur.
Et Adam, comme les autres, n’aurait pas supporté la vérité.
J’étais sexy, belle et plus intelligente que lui…
Alors il préférait fermer les yeux et faire l’autruche que d’accepter cette douloureuse révélation…
Le pauvre…

En outre, je n’appréciais que moyennement son geste !
Est-ce que moi je tirais sur son pantalon pour dévoiler ce que j’estimais être son « seul atout »…
Si tant est qu’il en est un…
D’atout pas de pantalon, hein !

M’enfin il avait au moins eu la sincérité d’admettre que je l’avais impressionné et qu’il ne s’y attendait pas !
Avoue que je t’ai bluffé, chéri !
Et encore t’a rien vu…
… …
… … …
Et tu ne verras rien de plus, d’ailleurs !
C’est une affaire entendue !

Son air supérieur en revanche je m’en serais bien passé mais il faut croire que j’allais devoir m’occuper de ça moi-même et lui faire ravaler cette condescendante qui semblait permanente chez lui.
Mais il ne fallait pas oublier qui avait sauvé la peau à qui dans cette histoire, non mais oh !

En plus… quelle pipelette celui là !
On avait beau dire des femmes, c’était lui qui n’arrêtait pas de causer depuis tout à l’heure !
Comptait-il tester mes limites, me rendre folle, ou cherchait-il à battre son recors d’idioties et de phrases importunes prononcées en une heure ?
Mystère…

J’allais donc le repousser mais il ne m’en offrit pas la possibilité car déjà il s’éloignait ayant sans doute retenue la leçon la dernière fois.
Le regard flamboyant de nouveau, je pivotai légèrement pour lui faire face.



« - Alors… on est où… ? »


Voilà ! J’avais deviné !
S’il parlait sans cesse c’était pour éviter que je ne puisse lui répondre !
Il avait compris que ma répartie était dangereuse et assassine alors il me faisait taire en me volant la parole !
Bien joué, Adam !
Bonne tactique… mais inefficace avec moi malheureusement !
Car je n’étais pas du genre à oublier ou à passer outre…
J’étais vaguement rancunière et ça ne me dérangeait jamais de remettre sur le tapis des discussions datant de plus d’un mois…

Mais cette fois, je ne comptais pas me disputer avec qui que ce soit.
Je voulais juste rentrer, être sûre que personne ne nous tirerait dessus aujourd’hui et dormir si possible…
Aussi haussais-je les épaules en réajustant mon haut et en lui décrochant un sourire largement hypocrite, m’évertuant à employer ma voix la plus ironique possible ;


« - Oh… Merci, Kenseï ! Ça me touche terriblement ce que vous me dîtes là ! »


Je fis un temps d’arrête, faisant mine de réfléchir avant d’arborer une mine confuse et interrogative.


« - Moi par contre j’ai beau chercher, je ne vous en trouve toujours aucun… C’est bizarre, non ? » Repris-je donc d’une voix vaguement enfantine et innocente.


Je poussai un rire discret avant de me diriger vers la large porte sans rien ajouter.
Je tapai ensuite le code permettant de l’ouvrir puis m’y engouffrai non sans lui accorder un signe de tête signifiant « suivez-moi ».
Il s’exécuta et nous pénétrâmes donc dans le luxueux bâtiment.


« - Bienvenue chez moi… » Fis-je en soupirant, désignant le hall qui s’étalait devant-nous, avant de me planter devant l’ascenseur.


Ce dernier ne se fit pas prier et s’ouvrit à nous.
J’y pénétrais, suivit par mon étrange acolyte et prononçais à voix haute l’étage où je souhaitais me rendre.
Le sixième.
L’ordinateur central s’exécuta et une lente ascension commença…
La technologie faisait vraiment des merveilles !
Tout pour nous éviter le moindre effort, même presser un bouton nous était épargné…

Quoi qu’il en soit, je ne me sentais pas très à l’aise dans cet endroit clos, si proche de ce type aux mains un peu trop baladeuses… mais au-delà de ça… je n’avais pas pour habitude de faire venir des gens ici…
C’était mon cocon, ma bulle… réservée uniquement à ma famille… aux Anashi…
La sensibilité de Mika’ me poussait à le protéger de tout et comme il ne supportait pas les imprévus, les événements venant briser sa routine et ses rituels rassurants… j’évitais de ramener des étrangers…

En réalité, ce n’étais pas que j’évitais, je ne le faisais jamais pour ainsi dire.
Seul le patron était autorisé à venir ici de temps en temps…
Mais là, je n’avais pas vraiment le choix…
J’étais un peu responsable de lui maintenant…

Grâce au ciel, il devait dormir à l’heure qu’il était.
Mais d’ailleurs, quelle heure était-il ?
Je jetais un coup d’œil furtif à mon montre.
Cinq heures du matin…
L’aube n’allait pas tarder à ce lever…

Le signal qui indiquait que nous étions arrivés à destination vint interrompre ma rêverie.
Je sortis donc en silence, gratifiant le garçon d’un sourire crispé destiné à détendre l’atmosphère.
Je souhaitais lui signifiais par là que nous étions en sécurité mais j’estimais qu’en fait ce n’étais pas une réussite…
Je n’étais pas très douée dans ce genre de chose… et dans les relations humaines en générale…

Presque fébrilement, je sortis les clefs de la poche arrière de mon pantalon…
Oui, oui, celle située sur mes fesses…
Etant relativement serrée, j’eu du mal à en extirper le trousseau mais y parvint finalement, jetant un regard explicite à l’homme.
Un regard signifiant : Aucun commentaire.

Je poussai donc la porte et, sans politesse aucune, passai devant lui…
Ça faisait du bien d’être chez soi… et ce même malgré les circonstances !
Je n’allais pas laisser Adam gâcher mon plaisir tout de même !

Je cherchais à tâtons l’interrupteur et le trouvais rapidement, révélant la pièce dans une raie de lumière douce.
Soupirant, je m’écartai le laissant entrer à son tour.

Sans un mot, je fis quelque pas en direction du salon, atteignant bientôt l’autre bout de l’appartement et écartait vivement les grands rideaux qui recouvraient une large baie vitrée.
J’examinai un instant dehors, trouvant prestement ma voiture toujours garée aux pieds de l’appartement et jetai ensuite de furtifs regards de droite à gauche avant de pousser un soupir soulagé.


« - Ça a l’air tranquille dehors. Je ne pense pas qu’ils retrouveront notre trace ce soir… »


J’étais peut-être trop sérieuse ou trop méfiante mais vu ce qui s’était produit cette nuit, je doutais que ces types abandonnent si facilement.
Mieux valait rester prudente et sur ses gardes !

Revenant vers lui, je balayai la pièce du regard.
C’était toujours aussi spacieux…
Un grand canapé où reposaient quelques vêtements posés en vrac, une télévision écran plat et tout un tas d’appareil sophistiqué…

J’aimais cet endroit.
Il était un peu à mon image, beau sans trop d’artifice, efficace, pratique…
Oh il reflétait aussi un peu mon goût du luxe mais ça… c’était inévitable dirais-je…

Il se composait de six pièces.
La pièce principale soit l’entrée et le salon, puis une cuisine, une salle de bain, deux grandes chambres, et les toilettes évidemment.
Tout était parfaitement agencé et j’avais même droit à un petit balcon donnant derrière l’immeuble sur un parc tranquille.

Je contournais finalement Adam, le frôlant involontairement au passage pour revenir vers la porte et la fermer à clefs…
Personne n’entrerait… ni ne sortirait d’ailleurs…


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