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 Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]

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Adam Monroe
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Adam Monroe


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MessageSujet: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 19:43

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Img-192515poskj



On se retrouvait donc en plein Tokyo…
Cette ville avait bien changé…
A une certaine époque, elle n’était constituée que de quelques vieilles maisons, le genre pas très haut, et pas très solide non plus…
Il y avait de la verdure partout, et lorsqu’on levait les yeux au ciel, il n’y avait que les arbres qui pouvaient nous gâcher la vue.
Aujourd’hui, la cité avait évolué… peut-être trop évolué.
Maintenant, des buildings gigantesques empêchaient de voir quoi que ce soit à l’horizon… Des lumières, des néons dans tous les coins…
Même en pleine nuit, on ne se croyait jamais vraiment la nuit ici…
C’était bruyant et il y avait trop de monde.

Oui, vous remarquez vous aussi que je ne suis pas un immense fan de ce genre de mégalopole…
J’avais passé des siècles à errer dans de vastes contrées verdoyantes, ou au milieu des plus grands océans… donc je n’avais que rarement été dérangé par le bruit… et par les êtres humains…
Mais il fallait faire avec son temps, et je devais donc m’acclimater à celui-ci… Ce n’était que du bruit après tout, et bien que ça m’horripile au plus au point et que ça gêne ma concentration, ça ne faisait rien de plus… mais c’était déjà bien assez à mon goût.

C’était en outre, une ville qui semblait coller parfaitement avec la jolie Emiko.
C’est vrai, il fallait bien avouer qu’elle n’avait pas l’air de la fille qui vit recluse au fin fond des montagnes, en ermite, qui ne sort jamais de chez elle et qui passe ses journées à faire du yoga pour atteindre la plénitude du corps et de l’esprit.
Pour être tout à fait franc, elle avait plutôt l’air de la fille qui sort toutes les nuits se déhancher dans les boites à la mode, histoire de faire baver un tas de mecs, et qui préfère encore se faire exploser les oreilles par un boucan infernal que de se poser tranquillement dans une pièce au calme.

Enfin, c’était pas dit hein !
Après tout, ce n’était que des suppositions…
Mais j’avoue que… je pensais réellement être dans le vrai en pensant cela…
Et c’était plus appréciable d’imaginer Emiko déchaînée sur une piste de danse, que de la penser à genoux en train de prier pour atteindre un but spirituel…
Elle pouvait se vanter de parler le langage du corps, et certainement de captiver n’importe quel être humain de sexe masculin sur cette planète, ce qui n’était pas négligeable. D’ailleurs, je supposais également qu’elle ne devait pas faire de l’effet qu’aux êtres humains…

En tout cas, toutes ces pensées étaient bien futiles, même si je m’y plaisais, ayant un mal fou à revenir à la réalité.
Mais j’avais intérêt à ne pas trop m’envoler dans mes idées, parce que si elle filait sans que je m’en rende compte, je me retrouverais à nouveau tout seul, et sans la moindre planque pour me réfugier… ce qui ne serait pas vraiment le bienvenu…

Je repris donc mes esprits, me remémorant un instant ce qui venait de se passer…
On venait de semer ces enfoirés de la Compagnie…
On avait eu très chaud c’est vrai, et ça n’était pas dû au corps de rêve de la conductrice, c’est vous dire la tension qui avait régné lors de cette course poursuite !
Finalement, nous étions visiblement tirés d’affaire… pour le moment, et Emiko s’était arrêté… on devait être arrivé devant son « antre »…
J’espérais d’ailleurs que ce serait pas un petit squat miteux, parce que, niveau sécurité, ça laisserait à désirer quand même…

Après, que s’était-il passé… ?
Ah, pas grand-chose…
J’avais bien volontairement tiré sur son décolleté, et m’étais assez régalé de la vue, mais à part ça… rien de bien grandiose…
D’accord, ce geste était suffisamment macho et culotté pour me valoir une bonne gifle, mais c’était véritablement trop tentant…
J’vous rappelle quand même que j’étais avec elle depuis plus d’une demi-heure déjà !
Et je peux vous dire qu’après tant de temps passé à ses côtés, on a un peu de mal à réprimer certaines envies, surtout lorsque celles-ci sont purement physiques.
Je devais être enfermé là-dessous depuis un bon moment quand même, pour avoir à ce point envie d’elle…

Emiko venait à l’instant de se retourner pour me faire face, et je m’attendais déjà au pire…
Dans le doute, j’avais esquissé un pas en arrière, préférant mettre toutes les chances de mon côté pour esquiver un éventuel coup…
On était jamais trop prudent…
Elle n’avait pas l’air très contente… L’aurais-je vexé ?
Ah, le prends pas mal chérie… J’suis sûr que t’as encore deux, trois atouts que j’ai pas cité… Regarde, j’ai encore pas parlé de tes fesses, calme-toi…


… …
… … …

Comment ça j’y allais fort ?!
Non, ça je ne l’ai pas dit…
Vous croyez qu’après lui avoir dit que je pensais que son décolleté était son seul atout, je pouvais me permettre de lui dire que ses fesses en étaient un ?!
Non mais vous délirez là…
Je me savais immortel, certes, mais je n’avais pas envie de tester mes pouvoirs de régénération non plus…
Une femme comme elle en colère serait bien capable de me tuer… je le craignais en tout cas…

La demoiselle haussa finalement les épaules, tout en réajustant son haut…
Quel dommage…
Une prise de risque qui n’avait finalement servi à rien…
Je n’ai finalement pu apprécier le tableau que quelques secondes, avant qu’elle ne mette un terme à la jolie vue que j’avais moi-même provoqué…
Un peu de docilité ne lui aurait pas fait de mal…
C’est vrai, pourquoi fallait-il qu’elle ait un caractère si fier et si borné ?!
Un peu de respect pour vos ancêtres, chérie.



« - Oh… Merci, Kenseï ! Ça me touche terriblement ce que vous me dîtes là ! » Lança-t-elle alors, avec un grand sourire, qui sonnait incroyablement faux.



Tant pis…
J’avais bien essayé de détourner l’attention… de mon geste, autant que de ma phrase, mais elle revenait à l’assaut, bien décidée à me faire payer ma réplique…
Au moins, je n’avais pas tout perdu semblait-il.
Avec cette phrase « assassine », j’avais sauvé mon geste…
Les femmes étaient souvent ainsi… elles détestaient plus être attaquées sur leur mental que sur leur physique…
Du coup, elle ne s’offusquait même plus de mon geste, mais préférait s’en prendre à moi sur ce que j’avais dit, à savoir qu’elle n’avait pas qu’un seul atout…
Comme un chef…
Franchement, j’étais un vrai Dieu, reconnaissez-le.
Je venais de trouver une parade absolue pour toutes les fois où l’envie de toucher ce corps exquis me prendrait…
Une petite remarque masochiste à chaque fois, et ça passerait comme une lettre à la poste…
Ah Emiko… quand je te disais que tu n’avais qu’un atout… je ne me trompais pas tant que ça finalement…

Elle s’arrêta soudain, semblant réfléchir.
Au moins elle essayait…
Oui, son cerveau n’était pas très brillant, mais elle le faisait travailler, c’était déjà ça…
Une mine à la fois confuse et interrogative prit place sur ses traits…
A nouveau, je me sentais mal, comme si elle était sur le point de me ridiculiser… encore…



« - Moi par contre j’ai beau chercher, je ne vous en trouve toujours aucun… C’est bizarre, non ? » Poursuivit-elle, d’une voix innocente et enfantine.



Ça c’était… légèrement excitant sur les bords…
Elle était déjà extrêmement désirable en temps normal, mais avec ce petit air innocent et cette voix enfantine, ça en devenait clairement insoutenable là !
Qu’elle ne me fasse pas ça trop souvent de préférence, parce que je m’en voudrais de me jeter sur elle… surtout qu’elle semblait savoir se défendre…

Et à part ça…


Mais quelle saloperie !
Elle se moquait ouvertement de moi, dénigrant déjà mes capacités tout autant que ma force physique ou mon intelligence, en prétextant ne pas trouver le moindre atout chez moi…
Je la détestais… mais je la désirais aussi, je l’avoue…
Bah, soyons honnêtes, quelqu’un qui vous adule et vous court après ne peut pas avoir grand-chose de désirable, alors qu’une panthère comme la jeune nippone, qui vous file sans cesse entre les pattes, et qui n’a de cesse de vous rabaisser est un repas de choix…

Elle laissa échapper un petit rire discret, avant de s’éloigner en direction d’un immeuble.
Ce rire était doux et simple… et il tendait à prouver qu’elle ne faisait que me taquiner… ce que j’espérais ardemment d’ailleurs !
Si elle voulait voir que je possédais un grand nombre d’atouts, alors elle allait être servie la demoiselle !
Elle me fit un signe de tête, et je me décidais donc à la suivre…
A peine une demi-heure, et tu m’invites déjà à entrer… ? Oulà, notre relation commençait sur les chapeaux de roues dites donc…
Toutes blagues mises à part, cet immeuble était immense, et ça me rassurait un peu. Visiblement, on allait éviter le squat… Ouf.

J’entrais alors dans le grand building, me retrouvant dans un luxueux hall…
Waouh…
La jeune fille ne faisait pas dans la dentelle apparemment, quoique, si elle pouvait faire dedans, rien qu’au niveau sous-vêtements, je serais pas contre…
Mais bref !
Nous étions vraiment dans un endroit très beau, et très classe…


Dernière édition par Adam Monroe le Mar 2 Sep - 20:26, édité 1 fois
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Adam Monroe
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Adam Monroe


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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 19:44

« - Bienvenue chez moi… » Lâcha-t-elle dans un soupir, en désignant l’endroit où nous nous trouvions avant de se déplacer vers l’ascenseur.



Chez toi… ?
Donc c’est bien un squat…
Mais pourquoi est-ce qu’elle vit dans un hall aussi luxueux que celui-ci ?!
Tout ça me dépassait un peu…
Puis…
L’ascenseur s’ouvrit.


Ah !
Je faillis exploser de rire tant mon idiotie était risible.
Je pensais qu’elle voulait dire : « je vis ici, dans ce hall », vu l’enthousiasme dont elle avait fait preuve, mais non, en réalité, ça voulait juste dire : « bienvenue dans le hall de mon super immeuble »…
Tant mieux…
Je préfère largement un bon vieux lit à l’ancienne qu’un sol sale, dur et froid…

On entra alors dans l’ascenseur…
Je me positionnais aux côtés d’Emiko, et elle se mit à parler toute seule.
Sixième étage… ?
Bah écoute oui, je veux bien mais… je vois de bouton nulle part, donc ça risque d’être un peu compliqué…
Mais les portes se refermèrent immédiatement.
Un ascenseur à commande vocale… ça c’était sympa comme idée.
Le syndicat des muets du Japon allaient sûrement pas apprécié, mais de toute façon, comment pourraient se plaindre une bande de types incapables de parler, hein… ?
Même leurs manifs doivent passer inaperçues à ceux là… les pauvres.

Pour ma part, une fois cette idée passée, je commençais à paniquer très légèrement…
Bah, je venais de passer un temps assez conséquent dans un cercueil minuscule, donc me retrouver piégé dans une petite pièce n’était pas vraiment pour me rassurer…
Ils n’avaient pas d’escaliers ici ?!
Surtout que j’aurais préféré suivre les jolies jambes de la jeune femme à la trace dans un dédale d’escaliers, que de me mettre la pression tout seul dans cet ascenseur…
J’étais tellement tendu que je ne jetais pas le moindre coup d’œil à la plastique irréprochable d’Emiko, c’est vous dire combien je paniquais !
Et enfin, une petite sonnerie vint me sauver la vie, alors que les portes commençaient à s’ouvrir…
Le calvaire était fini !

La jolie fille me gratifia d’un sourire plus que crispé, avant de se mouvoir hors de la petite pièce.
Sans perdre une seconde, je lui emboîtais le pas, désireux de quitter cet enfer au plus vite…
Le sourire qu’elle m’avait envoyé n’était pas bien rassurant, mais il était toutefois plutôt gentil.
La soirée n’avait pas été facile, et nous étions tous les deux encore sur les nerfs, aussi ce sourire à mon attention me faisait plaisir. Ça prouvait qu’elle ne se fichait pas totalement de moi après tout… et tant mieux.

Elle s’approcha de la porte, et s’arrêta brusquement.

Tu sais, à ce moment là, on est censé l’ouvrir Emiko…
Non, je rigole, mais en réalité, je me demandais bien ce qu’elle attendait.
C’est alors que sa main passa dans son dos, rejoignant directement… ses fesses…

Intéressant…
Certainement une nouvelle façon de me narguer…
Un truc du genre « tu vois ça ? bah tu les auras pas ! »…
Quelle gamine, j’vous jure…
Mais non, ça ne semblait pas être le cas… ça paraissait plus sérieux.
Sa main se glissa tant bien que mal dans l’une des poches arrière de son pantalon, et tenta d’en extirper quelque chose.
Ce n’était clairement pas une franche réussite, mais quelque chose, ressemblant à un bout de porte-clés avait fait son apparition.
Malgré cela, elle eut toujours autant de mal à sortir ses clés, et je fus pris de l’envie soudaine de lui donner un coup de main… au sens propre comme au figuré, afin de libérer les clés de ses jolies fesses.

Elle réussit finalement à sortir les clés de leur cachette, et on comprit immédiatement la leçon, avoir un corps de rêve, c’est bien, mais avoir les fesses trop serrées dans un pantalon, ce n’est pas bien pour rentrer chez soi.
Vous imaginez si on avait du entrer en catastrophe, poursuivis par la Compagnie, et qu’on se serait retrouvé dans cette situation… ?!
Là qu’elle le veuille ou non, j’aurais mis la main à la pate, croyez-moi !
Emiko tourna finalement la tête vers moi, dans un regard à la fois noir et blasé, semblant signifier « pas de commentaire là-dessus mon grand », et je dois reconnaître qu’elle avait bien appris à me connaître, puisque je me préparais à sortir une jolie remarque, certainement très poétique…
Je plaçais les mains devant moi et haussais les épaules, comme pour dire « mais j’ai rien dit… »… mais en levant les yeux au ciel, du genre « mais j’en pense pas moins. ».

Elle ouvrit alors la porte, et me… et bien non, elle ne me laissa pas entrer, puisqu’elle passa la première, sans la moindre considération pour moi…
Si j’avais su qu’elle me traiterait ainsi, je n’aurais pas tu ma remarque sur ses fesses, c’est moi qui vous le dis…
Quelle impolitesse…
Drôle de façon de recevoir un invité… surtout un invité tel que moi… Qui reçoit Dieu chez lui, en se permettant de passer en force devant lui ?!
Personnellement, ça ne me dérangeait pas, et je la suivais à l’intérieur. Environnement nocturne, la pièce devint soudain plus lumineuse, lorsque la demoiselle trouve, enfin, l’interrupteur.

Je pris un instant le temps de détailler la pièce, et… je devais reconnaître que c’était pas mal du tout…
Un grand salon devant moi, et des pièces de chaque côtés, ce qui prouvait qu’elle ne vivait pas dans la misère, et aussi… tout un tas d’équipements très perfectionnés, du style écran plat et d’autres trucs dont je ²e connaissais même pas l’utilité…
Cette chère Emiko devait avoir un job plutôt bien payé pour pouvoir se permettre tout ça… Je ne dirais pas qu’elle vivait dans le luxe mais… si en fait, elle vivait dans le luxe.
D’ailleurs, c’était une bonne question… qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire dans la vie… ?
Voyons, je la voyais quand même difficilement chef d’entreprise ou ce genre de choses… C’est vrai, pour avoir un tel goût du risque, il fallait vivre dangereusement…
Et si je devais me fier à mon instinct, je la verrais plutôt danseuse ou quelque chose dans le style…
Il faut dire qu’elle avait carrément le physique pour, et que, encore une fois, c’était quand même mieux de la croire danseuse… chef d’entreprise, ce serait une déception…

La jeune femme se déplaça à l’autre bout de la pièce pour ouvrir de grands et larges rideaux, dévoilant la ville toute entière à nos pieds…
Emiko semblait apprécier la vue, et c’était aussi mon cas, moi qui la contemplais une nouvelle fois, en songeant aux activités qu’elle pouvait exercer…
Elle observa quelques instants de chaque côté, avant de finalement se retourner pour me faire face, en poussant un long soupir de soulagement.



« - Ça a l’air tranquille dehors. Je ne pense pas qu’ils retrouveront notre trace ce soir… » Conclut-elle, sérieuse.


Elle marcha finalement dans ma direction, avec la démarche d’un félin. C’était fou à quel point le moindre de ses mouvements était empreint de sensualité… c’était très troublant…
Emiko me frôla finalement, m’arrachant un imperceptible frisson, et partit donc dans la direction opposée, se dirigeant vers la porte.
Elle ferma alors celle-ci à clé…
Ouh !
Alors là, ça devenait chaud…
D’abord elle m’invite chez elle après une course poursuite avec la mort, et maintenant elle ferme la porte, nous enfermant tous les deux à l’intérieur… ?!
Ça devenait terriblement intéressant tout ça…
Je pouvais bien faire une petite pause dans l’optique de sauver le monde, pour me permettre quelques moments de folie avec la jeune nippone, de près de quatre cents ans ma cadette…

Je me retournais donc dans sa direction, et continuais de l’observer à distance, restant toujours à plusieurs mètres d’elle.
Je me sentais en sécurité… du moins, plus que tout à l’heure…
Je n’imaginais pas la Compagnie débarquer ici pour m’attraper… Ils ne trouveraient pas cet endroit… du moins, pas tout de suite…


« - Tu n’es pas obligée de verrouiller tu sais… je préfère nettement ta compagnie à la leur… » Lui lançais-je, la voix amusée.


Lentement, je marchais en sa direction, inspectant à nouveau la pièce qui nous entourait.
Je ne savais toujours rien d’Emiko…
Elle m’avait sauvé la vie, et je supposais qu’elle avait un pouvoir, mais… je ne savais pas lequel…
Je ne savais pas non plus pourquoi elle m’avait sorti de là… pourquoi elle avait besoin de moi…
Il fallait éclaircir toutes ces zones d’ombre, et je comptais vraiment découvrir la nature de son pouvoir… si mon instinct ne me trompait pas…


« - J’ai connu quelqu’un qui pouvait créer des illusions… Dis-moi que ce corps n’en est pas une, je serais déçu sinon… » Lâchais-je en laissant ma main caresser lentement sa cuisse et s’abattre sur ses fesses.


D’un geste vif, et après avoir respiré ses cheveux, je m’éloignais d’elle, me retrouvant à nouveau au milieu de la pièce.
Bien sûr j’en profitais, qui ne le ferait pas… ?
Après tout, si mes manières ne lui plaisaient pas, elle n’avait qu’à me frapper, je me régénère de toute façon…
En tout cas… ce toucher… cette odeur… rien en elle ne semblait me mener vers une illusion, mais cette perfection absolue paraissait presque irréelle…
Finalement, je n’avançais pas dans la découverte de son pouvoir, mais je pouvais certifier que ses fesses étaient encore plus agréables au toucher qu’elles l’étaient à la vue…


« - Alors explique-moi… parce que je me demande toujours pourquoi tu m’as déterré… » Lui lançais-je finalement en me postant devant la fenêtre et en regardant la ville devant moi, retrouvant un peu de sérieux, et désireux de connaître la vérité.


Je m’étais effectivement tiré des problèmes liés à la Compagnie, mais j’étais peut-être tombé dans quelque chose de pire encore.
Pour l’heure, Emiko restait à mes yeux la fille canon au pouvoir mystérieux et aux buts inconnus, mais j’avais besoin d’en savoir plus.
J’avais dit que je l’aiderais, et je ne comptais pas faillir à ma parole. J’allais l’aider dans son projet, quel qu’il soit, mais je devais avoir des réponses.
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Emiko Anashi
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Emiko Anashi


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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 23:18

Et voilà comment Adam se retrouva chez moi, prisonnier de la créature dangereuse que j’étais…
Non je plaisante…
Enfin… disons qu’il était dans mon antre et que si les rôles avaient été inversés, autrement dit si j’avais était l’homme et lui la femme, il aurait eu milles raisons de paniquer…
Parce que j’avoue que mon geste pouvait prêter à confusion quant à mes intentions à son égard…

Mais en réalité, je n’avais pas fermé à clef pour l’empêcher de sortir mais plutôt pour empêcher les autres de rentrer.
Oh il ne pouvait pas le savoir mais c’était une habitude que j’avais depuis longtemps maintenant…
Depuis que… que mes parents avaient été attaqués en réalité…

Tout ça pour dire qu’il était libre de s’en aller ou de rester.
Je l’avais invité mais si quelque chose de mieux l’attendait ailleurs, il ne fallait surtout pas qu’il s’en prive !
… …
… … …
Si sa présence me dérangeait ?
Oui.
Cependant j’avais le talent de m’acclimater rapidement.

Et il avait beau être horripilant, il n’avait pas l’air de ce sale type prêt à vous faire un coup dans le dos dès que vous le tournait.
Non il semblait plutôt du genre à vous faire un coup traitre mais… en face à face si vous voyez ce que je veux dire.
A ne pas se cacher…
Je préférais cette catégorie là de « salauds » si vous me passez l’expression.

Enfin, ce n’était pas lui que je jugeais ainsi.
Il n’y pouvait rien, c’était dans ses gênes.
Les hommes étaient, à mes yeux, soit des imbéciles soit des salauds…
Et étant donné que, contrairement à ce que j’avais sous-entendu, il me paraissait malin, je le plaçais plutôt dans la seconde catégorie…

Mais je ne dis pas !
Cette équation s’appliquait aussi aux femmes aujourd’hui.
Vis-à-vis des hommes, deux choses pouvaient dicter leur conduite : soit elles étaient intéressés par leur argent ou par leur corps, soit suffisamment bêtes pour s’y être attachées…

Pour ma part, j’étais intéressée.
Et lui, m’était avis, qu’il était salaud…
On faisait une sacrée paire, dis-donc !
Le pire de ces quatre catégorie finalement…

Enfin tout dépend ce que vous entendez par pire.
Moi, ça ne me dérangeait pas.
J’acceptais ce que j’étais et ne m’en cachais pas…
Fallait choisir de devenir l’un ou l’autre et j’avais opté pour le chemin qui me permettrait de ne pas me faire berner…
Non, personne ne se servait de moi, c’était moi qui me servait des autres.
Du coup, je ne redoutais plus les salauds…
Il suffisait de l’être plus qu’eux finalement…

Mon point de vue vous paraîtra peut-être limité et injuste mais… jusqu’alors personne n’avait fait en sorte de me détromper.
Mais j’étais ouverte !
Si quelqu’un venait à me prouver le contraire, et je n’attendais que ça, j’étais parfaitement prête à réviser mon jugement !

Quoi qu’il en soit, si le blondinet voulait tenter sa chance ailleurs, je n’avais pas l’intention de le retenir.
Certes mes visions m’avaient conduits jusqu’à lui et ils devaient y avoir une bonne raison à cela pourtant… c’était évident, lui et moi n’étions pas fait pour nous entendre !
Il était visiblement trop fier… trop… arrogant…
Et moi, je… détestais les gens hautains qui se pensaient supérieurs…
Je prenais d’ailleurs un malin plaisir à les remettre à leur place et à les faire redescendre sur terre.

Non, décidemment mon caractère explosif aurait probablement toutes les peines du monde pour s’accorder avec le sien !
Peu m’importai que c’était ce fichu destin qui l’avait placé sur ma route, je n’allais sans doute pas tarder à l’en évincer…
Et si je ne le faisais pas c’était sûrement lui qui s’en écarterait…
Je n’étais pas vivable d’après ce qu’on disait…

En outre, malheureusement pour lui, je n’avais jamais été une hôte de qualité…
Prions qu’il ne s’en offusque pas…
A vrai dire, ce n’étais pas uniquement ma faute, même si je ne mettais pas beaucoup de bonne volonté dans ce domaine car après tout je n’avais pas eu l’occasion de m’y entraîner souvent… pour ne pas dire jamais…

Non, moi, j’étais habituée à la solitude et avais parfois tendance à agir comme s’il n’y avait que moi.
J’avais mes habitudes et… j’y tenais, n’appréciant pas vraiment d’être dérangée dans celles-ci…
Autant à l’extérieur j’aspirais à l’action et aux imprévus autant dans cet appartement je ne voulais que du calme…

C’était ma tanière en quelque sorte… l’endroit où je pouvais d’ordinaire faire tomber mes barrières et être vraiment moi sans honte, sans crainte…
Ici, il n’y avait que mon petit frère et ce n’était certainement pas à lui que j’allais prétendre être ce que je n’étais pas !

En parlant de celui-ci, je n’étais pas mécontente de ne pas le trouver dans le salon à m’attendre.
Les surprises ne lui réussissaient pas… et de ce genre là encore moins…
Remarquez, je l’aurais aisément compris pour le coup, ce type là n’étais pas un cadeau à faire…

Enfin… il avait au moins la qualité de savoir me distraire…
Il était terriblement agaçant mais… distrayant, oui, c’est le terme qui convient, je crois !
Non au-delà de ça… il m’intriguait… un peu…
Juste un peu !
Mais les gens parvenant à attiser ma curiosité ne se bousculaient pas alors… c’était un exploit que je devais lui reconnaître.

Sauf que n’importe qui enterré vivant aurait probablement pu éveiller en moi les mêmes sentiments…
Mais le ciel avait voulu que ce soit lui et que peu après une balle vienne se loger dans son ventre avant dans ressortir comme si de rien n’était…

A ce sujet là bien sûr, j’avais une foule de questions qui se pressaient dans ma tête mais… par où commencer ?!
En plus, je doutais que les réponses ne fassent qu’entrainer d’autres interrogations…
Il avait des pouvoirs, ça je ne pouvais pas le nier…
Et pour commencer celui de me mettre les nerfs en pelote mais ça, ça ne comptait pas vraiment, si ?

Pour l’heure, il allait falloir remettre les interrogatoires à plus tard.
Pourquoi ?
Humm…
Parce que je n’étais pas d’humeur ?
Non, pour être honnête je n’étais pas enthousiaste à l’idée de partager ce secret si jalousement gardé même auprès des membres du clan !

Néanmoins, je pressentais que je devais le faire, aussi dangereux que ce soit…
Il… était un « frère » après tout… et mieux que ça, il avait une dette envers moi et s’il avait un minimum d’honneur, ce que je supposais, il ne me nuirait pas… du moins pas immédiatement !
Et puis, échapper ensemble à des malades mentaux… ça créait des liens mine de rien !

Mais avant ça… j’avais des choses à faire.
Tout d’abord me changer parce que la boue c’était peut-être bon pour la peau mais j’estimais qu’il était temps de retrouver ma couleur originelle !
C’était bien sympa ce petit teint noir mais… les bonnes choses sont les plus courtes, n’est-ce pas ?!

A présent, consciente de cette sécurité précieuse et nouvellement retrouvée, j’avais retrouvée mon calme ainsi que ma belle assurance.
Si tant est que l’ai quitté une seconde…
Bref, j’étais détendue… en tout cas au moins autant que je pouvais l’être avec cette espèce de voyeur…

Combien de temps avait-il passé là-dessous pour me fixer comme ça ?!
Soit beaucoup trop… soit c’était un pervers de nature.
Je votais plutôt pour la seconde option…
Sérieusement, c’était bien gentil d’avoir des prémonitions mais ça aurait été cool de me prévenir aussi que j’allais tomber sur ce spécimen là !
Quoi que si je l’avais su, est-ce que je l’aurais véritablement extirpé de son cercueil ?
Ça restait encore à prouver…

Oh sa présence ne manquait pas d’attrait…
En fait elle aurait même pu être plaisante s’il avait été muet… et aveugle aussi…
Parce que maintenant que je pouvais le voir, le voir vraiment sans que l’obscurité ne vienne troubler ses traits je devais admettre qu’il détenait un certain charme…
Et même un charme certain…

Son visage était fin et attirant quoi que la mine arrogante qu’il arborait trop souvent vienne, selon moi, ternir cette beauté simple mais efficace.
Des cheveux d’un blond foncé et surtout deux prunelles d’un bleu lumineux…
C’étaient elles qui m’attiraient surtout…
Elles étincelaient de cette lueur envoutante qui reflétait indéniablement un lourd vécu… et peut-être aussi une douleur… une grande désillusion…
Leur profondeur en fait me troublait et malgré leur nuance taquine et irritante… je crois que… je m’y retrouvais un peu…

Mais qu’est-ce que je raconte moi ?!
Voilà que je donnais dans le dramatique et que je distinguais chez cet homme énervant des blessures imaginaires !

Quoi qu’il en soit, il était séduisant et devait d’ailleurs en avoir pertinemment conscience.
Manque de bol, je l’étais encore plus que lui !
Non je plaisante… quoi que…

Mais revenons-en au fait, voulez-vous !
Je venais de verrouiller la porte après m’être assurée que personne ne nous avez suivit à l’extérieur.
Ici c’était mon repère et j’étais convaincue que qui que soit ces malades, ils ne pourraient pas m’atteindre là où j’étais.
D’autant que j’avais tout prêt une arme défensive inégalable !
Mon frère et son champ de force que rien encore n’était parvenu à rompre…

Mais même sans lui, j’étais sûre et certaine qu’ils ne nous trouveraient pas.
J’allais faire en sorte que ce le soit.
J’allais en toucher deux mots avec le boss.
S’il savait quoi que ce soit, il m’en informerait et s’il ne savait rien… il se renseignerait et veillerait à éliminer la menace s’il en avait l’opportunité…
Bien entendu, je ne lui parlerais pas du blondinet…
Il n’avait pas besoin de tout savoir !

Oui, voilà ce qu’il fallait faire !
Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter !
On l’avait échappé belle et eux avaient laissé filer leur ultime chances de nous coincer !

Désormais plus sereine, je commençais déjà à réfléchir à ce que j’allais faire dans les secondes à venir mais c’était sans compter sur l’imprévisibilité de mon compagnon…



« - Tu n’es pas obligée de verrouiller tu sais… je préfère nettement ta compagnie à la leur… » Commença-t-il visiblement amusé par ses dires tandis que son humour me laissait froide… pour ne pas dire glaciale…


Dernière édition par Emiko Anashi le Mar 2 Sep - 23:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMar 2 Sep - 23:19

Oh mais oui, Adam !
Tu as raison, je devrais peut-être en être honorée ?
Préférer ma compagnie, à moi qui t’ais sauvé deux fois déjà, à celle de ceux qui veulent notre peau…
C’est bien aimable de ta part !
Merci de me l’apprendre, en tout cas !
Seule, je ne l’aurais pas devinée !
Non mais j’vous jure, des fois !

Et puis comme si je tenais suffisamment à lui pour vouloir le garder captif aussi fort !
C’était comique finalement !
Surtout en sachant que si ça n’avait tenu qu’à moi et si j’avais refusé d’écouter mon cœur, j’aurais là aussi fermé à clefs mais avec lui à l’extérieur !

Je me contentais donc pour toute réponse de lever les yeux au ciel, bien décidée à l’ignorer.
Mais il n’était pas de cet avis là, non plus…

Allait-il me laisser tranquille à la fin ?!
Je ne sais pas, moi !
Se trouver un coin bien tranquille de l’appartement et y rester !
Sur le canapé par exemple !
Chacun de notre côté !

Malheureusement Dieu n’était pas prêt à exaucer mes prières… et Adam non plus apparemment…
Pas que je sois croyante hein !
C’est une expression !
Le seul être en qui je crois, c’est moi alors c’est pour dire !

Bref, le ressuscité ne tarda pas à venir me rejoindre et de nouveau se colla dans mon dos.
Son odeur m’envahit, brouillant l’espace d’une seconde ma lucidité…
Ce qui m’agaça d’avantage…
Un de ces quatre j’allais lui mettre un coup de tête en arrière moi !
Je n’eus toutefois pas le temps de visualiser mentalement cette scène cocasse et des plus comiques que je sentis un contact sur ma cuisse.

J’eu un imperceptible tressaillement et voulu m’éloigner précipitamment mais il fut le premier à le faire, non sans me lâcher une des ces répliques chiantes dont il avait le secret.



« - J’ai connu quelqu’un qui pouvait créer des illusions… Dis-moi que ce corps n’en est pas une, je serais déçu sinon… » Reprit-il donc non sans ponctuer la fin de ce discours par un nouveau mouvement indécent, consistant à venir abattre sa main sur mon postérieur.


Il recula donc après avoir reniflé ma chevelure dans… quelque chose qui me parut provoquant mais un brin sensuel.
Je me sentais dans un émoi inhabituel… enfin disons plutôt que… la chaleur qui émanait de son corps ne m’avait pas laissé indifférente…
C’était comme un irrésistible appel des sens…

Oulà !
Décidemment, ça ne tournait pas rond chez moi !
Pour désirer ce type, même si désirer est un bien grand mot, je devais fatalement être en manque de sexe…
Oui voilà l’explication, ça faisait trop longtemps que je n’avais pas eu de rapport intimes avec un homme, que je n’avais pas laissé l’un d’eux m’approcher…

Plus de quatre mois si ma mémoire était bonne…
Autrement dit une éternité…
Mais je ne sais pas… ça ne me procurait plus les mêmes sensations et il m’arrivait de m’ennuyer…
C’est naturellement, sans y réfléchir, que je m’étais éloignée de la gente masculine…

Mais bref, nous ne sommes pas là pour étaler ma vie sexuelle ni mes états d’âmes sur le sujet.
… …
… … …
Pour les hommes c’étaient tellement simple !
Ils n’avaient pas besoin d’éprouver quoi que ce soit pour faire ce genre de trucs alors je ne voyais pas pourquoi j’aurais du m’encombrer de ce genre de considérations dont eux ils ne faisaient pas de cas !
Pourquoi est-ce que moi je ne pourrais pas m’amuser, me « divertir » comme ces messieurs machistes après tout ?!
Et puis, je n’ai pas à me justifier !

Mais laissons ça de côté.
Parlons plutôt du revenant qui venant de se poster devant la fenêtre à son tour.
Qu’avait-il dit au fait ?
Ah oui !
Mon corps… une illusion…

Attendez !
Mon corps ? Une illusion ?
Comme si j’avais besoin de tels subterfuges !
Je n’aurais pas pu être si fière si ça avait été le cas !

J’eu envie de rire malgré la colère qui bouillonnait en moi suite à ses actes humiliants !
Je… n’aimais pas ce genre de comportement…
Aucune considération pour l’esprit… pour la personne !
Je ne dis pas que j’avais beaucoup d’estime pour lui cependant je ne me serais pas permise une telle chose !

Il prenait ses aises le petit !
Et je risquais fort de devoir le brider sévèrement !
Non mais sincèrement, pour qui me prenait-il ?!
Sa façon de jouer ne me plaisait pas !

Je n’appréciais pas qu’on me touche sans ma permission…
Regarder d’accord… mais là…
Me mettre une main au fesse comme il l’avait fait… c’était… c’était d’un nul !
Je suis désolée mais mes fesses ont les gagnait on ne les prenait pas, si vous voyez ce que je veux dire.

En réalité j’ignorais si j’étais plus furieuse contre lui ou contre moi de ne pas avoir su le repousser à temps, lui fixer les limites et surtout… pour avoir éprouvé une once… une toute petite once d’exaltation…
Mais j’allais me reprendre et lui montrer qui dirigeait la partie ici !

Pourtant, il ne parut pas vouloir poursuivre sur sa lancée car, dos à moi, il me semblait à présent que celui qui se prenait pour Kenseï n’avait plus envie de s’amuser.
Tant mieux… et tant pis à la fois…
Je laissai mon regard glisser impunément sur sa physionomie, m’attardant un peu sur ses fesses, à charge de revanche comme on dit, en attendant qu’il parle ce qui n’allait pas tarder comme je le devinais.
Il était relativement bavard jusque là alors il n’y avait pas de raisons pour que ça change…
Quelle bêtise allait-il encore inventer ?

Je me préparais déjà au pire… sachant qu’il excellait dans l’art de toujours dire ce à quoi je ne m’attendais pas et surtout à dire précisément ce que je ne voulais pas entendre…
Comme son fameux « Tu te débrouilles pas trop mal ma jolie… mais ne fais pas la moindre erreur, parce qu’ils nous louperont pas… »
Vous voyez ce genre là exactement !

En réalité il se trouvait souvent là où on ne l’attendait pas.
Par exemple quand, blessé, il m’avait demandé de bien vouloir monter dans la voiture en m’ouvrant la portière ou aussi quand il m’avait tendu la main pour me sortir du trou alors qu’il avait eu toutes les misères du monde à s’en extirper lui-même…
On avait pas le temps de s’ennuyer avec lui…
Quel drôle de personnage…
Tantôt il me stupéfiait tantôt il m’énervait avec une efficacité redoutable !



« - Alors explique-moi… parce que je me demande toujours pourquoi tu m’as déterré… »


Encore une fois, j’en avais la preuve…
Il avait parlé d’un ton étonnamment sérieux qui me déstabilisa quelque peu…
Il faut dire que depuis que je le connaissais… autrement dit environ une heure… il n’avait fait montre que de… taquinerie, de séduction et même de panique… mais pas de ce genre de sérieux.
Vous savez comme un homme qui se met soudainement à parler affaire avec un concurrent ou ce genre de chose…

Mon visage prit une moue intriguée et vaguement surprise avant de retrouver sa neutralité.
Qu’est-ce que je pouvais lui dire au juste ?
La vérité ? Me croirait-il ?
Certainement…
Après tout il avait guérit miraculeusement d’un coup de feu et prétendait même connaître quelqu’un qui avait le pouvoir de générer des illusions.
Est-ce que je pouvais lui faire confiance ?
Non bien sûr… mais je pouvais au moins croire ce que j’avais vu…

Sa question n’était que la surface de ce qu’il voulait savoir en réalité.
Vu sa phrase précédente, ce qu’il voulait savoir c’était quel était mon pouvoir et quel était mon rapport avec lui…
C’était une bonne question d’ailleurs…

J’haussai les épaules avec désinvolture.
Autant lui dire ce que je « savais »…


« - … Parce que je devais le faire… » Répondis-je alors d’un ton calme comme si j’énonçais la pire des banalités.


Je poussai un soupir profond empreint de lassitude avant de m’expliquer.


« - Je ne sais pas si tu crois au destin mais… » Commençais-je renonçant définitivement à le vouvoyer.
« - Disons que les choses devaient se passer comme ça… »


Je m’interrompis un court instant, méditant sur ce que je venais de dire, espérant qu’il ne trouverait pas ma réponse trop évasive ou trop floue…
Moi-même je n’étais pas certaine de comprendre.
J’étais guidée par je ne sais quoi et ce je ne sais quoi avait voulu que cet homme retrouve la liberté…


« - Si Dieu existe, il t’a à la bonne apparemment… » Plaisantais-je, un imperceptible sourire aux lèvres, pourtant gênée par le sérieux de cette conversation.


Je m’approchais finalement de lui… sans trop savoir pourquoi d’ailleurs.
Je ne le réalisais pas encore mais… c’était un peu comme un aimant…
Mais bref, nous n’en sommes pas encore là…


« - Ecoute, je comprends que t’es beaucoup de questions… j’en ai pas mal aussi d’ailleurs mais… »


Je me stoppais me désignant d’un mouvement assez éloquent.


« - On pourrait peut-être en reparler un peu plus tard… Et oui, tu sais ce que c’est… la coquetterie avant toute chose… Je m’en voudrais de te présenter une illusion aussi dégoutante ! » Affirmais-je, incapable de garder plus longtemps la conversation sur un ton aussi « grave » et évacuant ce mal à l’aise par une nouvelle taquinerie.


Je poussai un rire sincère, le gratifiant d’un clin d’œil charmeur comme pour lui faire comprendre l’idiotie de sa supposition et l’absurdité de cette réponse…
Il devrait donc ce satisfaire de ça jusqu’à ce que j’en décide autrement.
Le suspens ne faisait jamais de mal, au fond !

Sans attendre qu’il ne réplique, je lui tournais le dos, me dirigeant lentement vers la salle de bain d’une démarche inconsciemment provocante, non sans ôter mon tee-shirt tout en marchant…
De toute façon, dans le pire des cas, il ne pouvait voir que les agrafes de mon soutiens gorge… pas de quoi en faire un plat…
Et puis, j’étais chez moi !
Je faisais ce qu’il me plaisait, voilà tout !

Je fermais soigneusement la porte derrière moi, non sans lui lancer avant de disparaître :


« - Oh et… ne touche à rien surtout, je t’en voudrais si tu abîmes quelque chose ! »


Un nouveau rire ponctua ces propos.
En réalité, j’espérais bien qu’il se tiendrait tranquille et m’attendrait gentiment dans le salon…
Je ne voulais pas qu’il se mette à visiter les lieux et ne découvre mon frère… ou pire qu’il ne le réveille…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 1:23

Tellement mystérieuse…
Je connaissais Emiko depuis près d’une heure maintenant.
D’accord, ce n’était pas énorme, mais jamais je n’avais eu le sentiment de ne pas comprendre ce qui m’arrivait… du moins, pas à ce point.
Cette nuit… c’était quand même spécial !
Je me fais réveiller par la plus charmante créature qui soit, je me fais tirer dessus, je participe à une course poursuite, et je me réfugie finalement dans un luxueux appartement de Tokyo… tout ça bien sûr aux côtés de la charmante nippone.
Une soirée des plus… dérangeantes…
Cette fille devait avoir besoin de moi, mais depuis tout ce temps, elle ne m’avait encore jamais dit pourquoi…
Pire, elle me traitait comme si j’étais un boulet pour elle, et qu’elle se fichait de moi !
Pour être honnête, j’avais le sentiment que, si j’étais dans cet appartement, c’était parce que JE lavais bien voulu, car elle ne m’avait que moyennement invité… et encore plus moyennement avec plaisir d’ailleurs…

Donc au final, je suis celui qui a le plus besoin de l’autre, on dirait…
Besoin je ne sais pas, quoi qu’elle m’ait été utile face aux gars de la Compagnie, mais j’avais nettement plus envie d’elle que j’en avais besoin…
Comment résister à cette perfection aussi… ?
On comprend aisément que j’ai pu penser à une illusion, parce qu’elle était si terrible, que c’était véritablement à se demander si une personne normale pouvait obtenir, sans tricher, un corps aussi sublime…
Dans tous les cas, je n’avais pas vraiment de piste là-dessus, et découvrir son pouvoir risquait d’être une tache longue et ardue…

Mais au moins, nous étions à l’abri désormais…
Loin de la rue et des hommes de main de Bob, qui devaient sillonner une route quelconque en ce moment, à ma recherche… ou peut-être à celle de la demoiselle…
Oui, jusqu’à preuve du contraire, elle restait l’une des cibles du tireur, au même titre que moi. Rien ne pouvait prouver que ces hommes en avaient bien après moi…
Avec ma chance, Emiko risquait d’appartenir aux Yakuza, ou une saloperie du genre…
Les femmes ne m’avaient que rarement réussi, et je doutais que ça en soit autrement pour celle-ci.
Une fille aussi sulfureuse ne réussirait certainement à personne d’ailleurs…

Mais laissons ces problèmes de côté pour le moment, voulez-vous…
Revenons-en à ce charmant salon, et à la ville que j’observais depuis la fenêtre.
J’avais clairement demandé à Emiko pourquoi elle avait besoin de moi, et pourquoi elle m’avait extirpé de ce cercueil…
J’attendais des réponses, car je commençais à perdre légèrement pied dans toute cette histoire…

Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir me répondre… ?
« Je travaille pour les Yakuza, on va te couper un orteil et l’envoyer à ta famille…’
« Je suis une fille normale, calmos mon grand… »
« Je suis une panthère et j’ai follement envie de toi Adam ! »
« Je suis de la Compagnie, on va te faire subir plein de tests et t’enfermer… »

Oulà !
A choisir, je préférais très nettement la proposition numéro trois…
L’espoir fait vivre comme on dit… ce qui prouve d’ailleurs que je suis un homme bourré d’espoir, depuis le temps que je vis…
C’était quand même drôle, non ?
J’en étais là à réfléchir à tout ça, lorsque sa réponse tomba, me rappelant à la réalité…



« - … Parce que je devais le faire… » Lâcha-t-elle, d’une simplicité écrasante.



… …
Parce que… tu devais le faire… ?
Visiblement, je ne me trompais pas, elle était sous les ordres de quelqu’un qui lui avait ordonné de me sortir de là…
Evidemment…
Une fille canon me sort de mon cercueil, et elle ne peut pas travailler en freelance… non, il faut qu’elle soit au service de je ne sais quel taré, qui sera sûrement un pourri de première, et qui me demandera des trucs insensés…
Dommage, je t’aimais bien chérie…
J’aurais préféré traiter avec toi qu’avec un vieillard qui se prend pas pour de la merde…
Bah oui, quelqu’un qui déterre un immortel et qui pense pouvoir se servir de lui est une personne qui se prend vraiment pas pour de la merde, reconnaissons-le…

Emiko soupira alors longuement.
Je faisais peut-être fausse route alors !
Patiemment, j’attendais des explications… disons quelque chose d’un peu plus… précis quoi…
Les phrases du genre « je devais le faire », c’est bien pour les héros de guerre et ces mecs là, mais dans sa bouche, ça faisait très… sombre… et c’en était presque effrayant…
Elle se décida enfin à continuer sa phrase, laissée à moitié en suspend, tandis que j’attendais sagement, la fixant d’un air un peu incrédule.



« - Je ne sais pas si tu crois au destin mais… » Commença-t-elle, s’embourbant un peu plus.


Ouïe ouïe ouïe…
Alors là…
La pauvre petite se perdait de plus en plus…
Elle n’était pas prête de me fournir une explication concise à la vitesse là…
C’était quand même dingue !
Plus elle avançait dans ses dires… et plus ça devenait flou…
Le fait est que maintenant, je ne la pensais plus au service de qui que ce soit…
Non, si on vous donne la mission de creuser un trou, vous dites pas que c’est le destin qui vous a fait creuser…
Donc maintenant… je ne savais plus quoi penser pour être tout à fait franc.

Je me perdais totalement, et le pire là-dedans, c’est que j’avais l’impression que la jeune femme se perdait elle-même, dans ses propres propos…
Dans ces conditions, difficile de faire comprendre quoi que ce soit à quelqu’un…
Malgré mon intelligence supérieure, je galérais un peu à voir où elle voulait en venir…
Mais je redoutais ce qui risquait de survenir… Si j’avais pu, je l’aurais empêché de parler… justement pour éviter qu’elle s’enfonce dans les bas-fonds de la folie…
Mais je vous rappelle que je restais sur un toucher au niveau de ses fesses, donc c’était pas le moment de se jeter sur elle pour la bâillonner…



« - Disons que les choses devaient se passer comme ça… » Reprit-elle alors.


Ce fut bien ce que j’avais redouté…
Les choses devaient se passer comme ça…
Remettez toutes ses phrases à la suite, et vous allez me comprendre…
Parce que je devais le faire… je ne sais pas si tu crois au destin mais, disons que les choses devaient se passer comme ça…
Voilà qu’elle passait de membre des Yakuza à illuminée complètement cinglée !
Sérieusement quoi…
Je tiens à préciser qu’elle vient de me sortir de mon cercueil…
Elle n’a pas profané toutes les tombes jusqu’à tomber sur un survivant… non, elle n’a creusé que la mienne… uniquement pour moi…
Et maintenant, elle me sort le couplet du destin et ce genre de trucs…

Le destin, ça n’apportait rien de bon, et ça ne servait à rien…
Il se manifestait de temps en temps pour sceller les défaites et les échecs des gens, rien de plus.
Ce n’était pas lui qui me faisait désirer Emiko par exemple… non, ça c’était mon entrejambe, donc c’est hors catégorie, mais pour en revenir au destin, et bien il n’avait jamais vraiment servi à personne…
Si on était en vie, c’était grâce à la conduite d’Emiko, pas grâce au destin… Parce que je n’avais vu que les mains de la demoiselle sur le volant moi…
Donc bon, le destin…

En outre, j’espérais profondément qu’elle allait se rattraper…
Non seulement, c’était de pire en pire, mais en plus, on ne comprenait rien à son explication…
Elle me l’aurait expliqué en portugais que ça m’aurait paru plus clair…
Pour l’instant, je lui accordais toutefois le bénéfice du doute…
J’étais bien immortel alors bon… je devais être tolérant… pourtant, j’avais du mal avec les « Jeanne d’Arc », qui prétendaient entendre Dieu…
Emiko m’entendait, il est vrai, mais si tout ce que je disais ou faisais était Parole d’Evangile, alors le corps de la jeune japonaise serait voué à devenir une Terre Sainte…
Au-delà de ça, j’aurais été irrité de savoir qu’elle avait un autre Dieu que moi… pure jalousie divinatoire.
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 1:26

« - Si Dieu existe, il t’a à la bonne apparemment… » Lâcha-t-elle avec un fin sourire.



… …
… … …

Alors ça…
J’avais bien entendu là… ?
Dieu m’avait à la bonne… ?!
En même temps, ça paraissait compréhensible, au vu du temps que j’avais passé dans ce monde…
S’il existait bien un Dieu, c’était sûrement grâce à lui que j’étais encore là… même si j’aimais à penser que ça n’était dû qu’à mon seul mérite…
Bah, un peu de flatterie n’avait jamais tué personne… encore moins un immortel.

Emiko se rapprocha alors de moi.
Qu’est-ce que je vous disais tout à l’heure… ?
J’ai évité sa colère avec une facilité déconcertante…
Je tiens quand même à vous remettre en tête qu’à peine une minute plus tôt, ma main était posée sur ses fesses, et ensuite, grâce à un sérieux fabuleusement retrouvé, j’avais habilement détourné son attention…
Presque trop facile chérie…
Bref, elle venait dans ma direction…
Au moins, elle devait apprécier ma proximité… allez, avoue-le hime…
Ça lui aurait sans doute brûlé la gorge de le dire, mais je pense qu’elle l’appréciait… ne serait-ce qu’un peu, cette proximité…
En tout cas, cette fois, c’était elle qui la recherchait, même si elle n’était pas aussi directe que moi…



« - Ecoute, je comprends que t’es beaucoup de questions… j’en ai pas mal aussi d’ailleurs mais… » Reprit-elle alors que j’étais dans mes pensées.


Mais ?!
Non, on ne peut pas dire de mais dans une telle situation !
On avait tous les deux besoin de réponses, et c’était pas le moment de prendre le thé !
Alors on allait pas faire nos chiants, et on allait s’asseoir tranquillement pour parler de tout ça à tête reposée.
On allait pas dire de mais comme ça…
Tu diras mais plus tard Emiko…

La demoiselle se désigna alors d’un geste plus qu’éloquent…
Ainsi invité à la regarder, je ne m’en privais pas, appréciant toujours autant son corps, et comprenant après quelques instants où elle voulait en venir…
La saleté…
Bah personnellement, sa « crasse » ne me dérangeait pas vraiment, puisque ça lui donnait un petit côté sauvage assez attrayant… mais je ne pouvais pas juger objectivement, puisque je ne l’avais vue qu’avec cette tenue, et dans cet état de saleté…
Toutefois, m’était avis que je ne détesterais pas le reste de sa panoplie…



« - On pourrait peut-être en reparler un peu plus tard… Et oui, tu sais ce que c’est… la coquetterie avant toute chose… Je m’en voudrais de te présenter une illusion aussi dégoutante ! » Conclut-elle finalement, quittant son air sérieux.



… …
C’était moi, ou elle commençait à prendre plaisir à me taquiner… ?
En tout cas, elle avait permis à la tension de s’échapper, et perdre ce trop plein de sérieux ne ferait de mal à aucun d’entre nous…

Elle laissa alors échapper un rire, que je jugeais sincère, avant de me lancer un clin d’œil, aussi taquin que ravageur…
Je ne m’y trompais pas…
Elle s’amusait…
Notre situation était pour le moins étrange, et notre relation, pas des plus basiques non plus…
Pourtant, je m’y plaisais… et il semblait clair que c’était le cas pour elle aussi…
Et aussi… ça paraissait évident qu’elle ne créait pas d’illusions là… vu la façon dont elle m’avait dit ça… sinon, il lui suffirait d’un claquement de doigt pour être de nouveau impeccable et propre.

Elle s’éloigna alors de moi, se dirigeant vers l’une des portes de la pièce, dans une démarche à la fois lascive et provocante…
C’était un peu trop pour moi, d’ailleurs, je fus parcouru d’un frisson de désir en la regardant ainsi s’éloigner, mon regard s’attardant plus que de raison sur l’arrière-train de la jeune nippone, qui semblait presque me narguer…
Niveau provocation, on pouvait lui décerner la palme là… niveau excitation aussi d’ailleurs…
C’est fou ce qu’elle donnait envie de la rejoindre…
Elle ne s’arrêta d’ailleurs pas en si bon chemin, puisqu’elle ôta son t-shirt en marchant, prenant évidemment bien soin de l’enlever en plein milieu de la pièce, histoire de faire monter ma température corporelle de quelques degrés supplémentaires…
Certes, ma position ne me permettait pas une vue optimale sur le charmant spectacle qu’elle dévoilait… ni même une vue valable malheureusement, mais la scène était suffisamment brûlante pour m’étouffer de chaleur…
Une situation dans laquelle mon immortalité se révélait bien utile…

Je me mordillais, sans le réaliser, la lèvre inférieure en continuant de la reluquer pendant qu’elle quittait la pièce…
J’avais déjà hâte qu’elle revienne… même dans un minuscule kimono si elle voulait, mais son absence risquait d’être dure…
Après avoir eu cette fille sous les yeux, s’en passer risquait de devenir un véritable enfer…
Elle arriva finalement à la porte, et l’entrouvrit.



« - Oh et… ne touche à rien surtout, je t’en voudrais si tu abîmes quelque chose ! » Acheva-t-elle, non sans laisser un nouveau rire lui échapper.



Emiko avait l’air plus à l’aise… plus sereine…
Elle était plus calme et plus joueuse, et ça faisait plaisir à voir.
Son rire était sincère et taquin à la fin, et je ne me lassais pas de l’entendre.
Sa silhouette disparut alors derrière la porte, me laissant un goût d’inachevé dans la bouche…
Dommage.
Comme je le pensais, son absence risquait fort de me plonger dans un ennui total…
Du temps que je ne m’endormais pas…
Oui, elle risquait de revenir toute propre, et dans une nouvelle tenue, et je ne souhaitais rater ça pour rien au monde… même pas pour le Virus Shanti… quoique… non, même pas.

Elle avait dit de ne toucher à rien…
Bon…
Je me mis à marcher dans la pièce, tournant en rond pendant de longues… longues… secondes.
J’avais quand même bien envie de fouiller un ptit peu…
Je voulais pas prendre le risque d’aller dans les autres pièces… pas pour le moment du moins, alors je devais rester dans cette pièce…
Il n’y avait pas grand-chose de vraiment intéressant… des outils high-techs d’accord, mais rien de bien probant…
Pour la plupart d’entre eux, je ne saurais pas les faire marcher, et pour les autres, bah la télé par exemple, je n’avais pas envie de l’allumer…
Il n’y avait donc plus que le tas de vêtements sur la banquette dans lequel j’aurais pu fouiller, mais qu’est-ce que j’aurais bien pu y trouver… ?
Dans le meilleur des cas, je tomberais sur un string à Emiko, et donc ça ne servirait à rien, donc autant laisser tomber…
Mais…

Par contre, si quelque chose me chiffonnait, c’était bien que des vêtements masculins semblaient mélangés à ceux que je pensais appartenir à la jolie japonaise…
Si ça se trouvait, elle était une sorte de mante religieuse…
Religieuse, elle m’en avait presque donné la preuve, mais mante, je ne le savais pas encore…
Vous voyez, elle attire de jeunes mâles dans sa demeure, là, elle fait l’amour avec eux avant de s’emparer de leurs fringues…
Ouh !
Quelle cruauté !
Les pauvres proies !

Avec un peu de chance, j’en ferais bientôt partie !

Au bout d’un temps, et après avoir regardé par la fenêtre, et réalisant qu’il n’y avait rien, mais rien à faire, je me décidais à jeter un coup d’œil dans les habits posés sur le canapé…
Je regarde juste une petite fois… c’est pour me rassurer…
J’avais donc choisi de fouiller le tas, et avais fait une étonnante découverte…
Il n’y avait finalement qu’une chemise masculine… une chemise qui aurait d’ailleurs un attrait certain sur Emiko, tant elle serait serrée, mais bref !


« - … au moins, je suis rassuré… » Lançais-je, pour moi-même, justifiant ma bêtise.


Les minutes passèrent… et s’éternisèrent même…
Apparemment, mademoiselle devait aimer ça, prendre des douches, parce qu’elle y passait un temps assez conséquent…
Elle avait intérêt à être nickel en sortant, j’aime autant vous le dire.
Vu le temps, soit elle serait absolument propre, soit elle porterait quinze manteaux, sept pantalons, et trois paires de moufles…
Allez Emiko, je crois en toi…

Désespérant de l’attendre ainsi, je retournais à l’inspection du linge, détaillant avec précaution les tenues de la demoiselle, sous-vêtements y compris.
Oui, quand on fait quelque chose, il faut le faire à fond… sinon, ça ne vaut pas la peine de le faire.
J’avais donc mis une belle pagaille sur le canapé…
Tant pis, elle le remarquerait sûrement pas. Son bordel était déjà bien embrouillé… alors un peu plus ou un peu moins… ça faisait pas grande différence…

La porte s’ouvrit alors, et je me préparais à retrouver la charmante demoiselle.
Cependant, quelque chose attira mon attention…
Des sous-vêtements que j’avais posés sur la table, et que j’avais oublié de remettre sur la banquette…
Ouch !
Mieux valait rester calme, elle ne le verrait peut-être pas, et j’aurai le temps de les remettre à leur place plus tard…
En attendant, mon esprit était entièrement tourné vers le retour de la jeune nippone, qui pénétrait dans la pièce…
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Emiko Anashi
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 12:35

Enfin seule…
Ça ne faisait pas de mal je dois dire…
C’était… reposant…
Oui, Adam était fatiguant… enfin les circonstances de notre rencontre surtout, pas lui à proprement parler… enfin si lui aussi était épuisant mais ça…
C’était une autre histoire…

Je n’étais pas habituée à la compagnie en réalité… et à ce genre là encore moins…
En temps normal, j’aurais cassé la figure à un prétentieux de son espèce et ne l’aurais jamais conduit chez moi mais… les choses étant ce qu’elles étaient… je n’avais pas tout à fait eu d’autre choix.
On ne sort pas un mec de son cercueil en le plantant là et en lui disant de se débrouiller, hein… ça ne se faisait pas !

Quoi qu’en fait qui pouvait l’affirmer ?
Y avait beaucoup de personne qui s’étaient retrouvées confronter à ce genre de situation ?
Hey bien non !
J’étais peut-être même l’unique être sur Terre à pouvoir me vanter d’une telle aventure…
Mais, en y réfléchissant, je ne comptais pas m’en féliciter…
Dans un conte ou dans un monde parfait, j’aurais certainement délivré un prince charmant et pas cet espèce de dingue qui se prenait pour Takezo Kenseï…
Mais j’allais devoir m’en contenter… tant pis…

En y pensant, notre histoire avait des airs de la belle au bois dormant, rebaptisé pour le coup en le beau au cimetière mourant…
Un titre qui aurait fait fureur, à n’en pas douter !
Non plus sérieusement, plus j’y songeais et plus tout ça me paraissait tiré par les cheveux !

Il avait fallut que je rêve plusieurs nuits de suite d’un type qui en ensevelis un autre pour après me retrouver à déterrer un corps sans vie que j’avais voulu réanimer d’un bouche à bouche mais qui s’était éveillé alors que nos lèvres s’étaient à peines effleurées…
Drôle d’histoire tout ça…
En outre, il… j’étais certaine qu’il était réellement mort…
Il était froid et ne respirait plus… pourtant quand il s’était collé à moi c’était une chaleur bien vivante, elle, que j’avais perçus…

Puis il y avait son baratin au sujet d’un virus Shan… Shani ou quelque chose du style…
Il avait également parlé d’un certain Peter…
Et enfin… sa régénération en directe dans ma voiture après s’être fait tirer dessus…
Ce type soulevait des foules en tout cas et ne laissait personne indifférent, ça c’était clair !
Il fallait qu’il respire depuis dix minutes pour que déjà on essaye de l’abattre…
Un accueil probablement mérité mais duquel on avait pu échapper, grâce à mon talent de conductrice et à la façon très particulière qu’avait son corps de gérer la blessure qu’il avait subit…

Tout ça était bien mystérieux.
Et même si ma curiosité était activée puissance mille, je pressentais que… que je ne devais pas me mêler de tout ça.
Que c’était dangereux… que côtoyer cet homme ne m’apporterait que des problèmes.
Parfois l’ignorance n’était pas une mauvaise chose…
Et il était évident qu’il était impliqué dans des affaires louches au vue de sa réaction et de l’endroit d’où je l’avais sorti…

Il disait avoir voulu sauver le monde mais apparemment le monde en question n’avait pas apprécié et ce n’était pas vraiment des remerciements qu’il souhaitait lui offrir…
Sa tentative était apparemment encore plus foireuse que ce que j’avais pu imaginer…
Qu’avait-il bien pu faire ?
Qui était-il donc ?
Si ça se trouvait il me menait en bateau…
Je n’étais même pas certaine qu’il se prénomme bien Adam !

J’avais beau retourner les informations que je détenais dans tous les sens, je n’arrivais pas à joindre les deux bouts…
Je comptais bien éclaircir quelques détails dès que je serais sortie de là, d’ailleurs !
Hors de question pour moi de mettre en danger Mika’ par manque de méfiance !

Tout le monde avait ses secrets, ses choses que l’on préfère taire et je respectais ça.
S’il ne voulait pas me parler de son passé, libre à lui… mais il allait au moins devoir m’expliquer le présent !
J’étais du genre discrète et je savais rester à ma place, ne pas entrer dans le domaine de l’intime toutefois il était chez moi et… il était de mon devoir de lui demander s’il pensait qu’il y avait encore du danger pour l’instant.

Sa résurrection et tout ça… ça lui avait semblait tellement… tellement normal !
Il était sorti comme si de rien n’était avec une désinvolture époustouflante…
Comme s’il s’y attendait…
Il n’avait pas fait preuve d’une gratitude débordante non plus, surtout en sachant que je lui avais épargné d’être dévoré vivant par des vers et autres insectes…

Tout ça me semblait illogique.
Vous savez, j’étais relativement décalée…
Pour moi l’univers était constitué de Tokyo et ses environs…
Je n’avais aucune idée de ce qui se passait et ça ne m’intéressait pas particulièrement.
Je vivais ma petite existence et tant que rien ne la perturbait tout allait bien.
A l’époque j’ignorais encore tout de la Compagnie et du reste…

Mais quoi qu’il en soit, j’étais contente de pouvoir méditer tranquillement là-dessus.
D’ailleurs mon initiative de me laver n’était pas tant parce que je me sentais mal à l’aise que parce que j’avais besoin de me poser un instant pour rassembler mes esprits…
Retrouver un peu de sang-froid et de détachement vis-à-vis de tout ça.
Ça me permettait de souffler loin de cet homme intriguant et particulièrement agaçant…

Au début, il s’était montré drôlement galant !
J’avais eu droit à un baise main, il avait proposé de m’aider lorsqu’il m’avait cru en détresse au fond du trou… mais à peine était-il sorti qu’il s’était mis à parler de décolleté et à me rabaisser !
Décidemment les hommes étaient bien lunatiques !
Et celui-là plus encore que ses congénères, c’est vous dire !

Je ne comprenais toujours pas d’ailleurs pourquoi je ne l’avais pas déjà foutu dehors…
A croire que le petit jeu qu’il menait me plaisait !
Non…
Non, bien sûr, c’est une idée totalement ridicule !
Risible, même !
Comme si sa vulgarité pouvait m’intéresser !
Nan… ça allait cinq minutes mais bientôt il allait m’entendre…

Je repensais brièvement à son discours lorsqu’il avait suggéré que ma plastique était une illusion… ce qui eut pour effet de m’arracher un nouveau sourire…
C’était étrange.
D’ordinaire, je n’étais pas une personne très souriante… loin de là et lorsque tel était le cas c’était rarement sincère…
Pourquoi ? Parce qu’hormis Mika’ rien ne m’amusait vraiment ou ne me touchait…
Mais je reconnais que, pour le coup, cette réplique là m’avait réellement donné envie de rire… et je l’aurais sans doute fait s’il n’avait pas eu juste après un geste déplacé.

Oh, je riais parfois, certes, mais uniquement de mes propres dires ou au dépend des autres… ce n’était pas tant eux qui me faisait rire que ma façon de jouer avec eux…
Mais ses propos là auraient vraiment pu me faire rire… même si ces derniers se voulaient relativement sérieux…
Pour moi c’était juste une énorme bêtise, une supposition extravagante et erronée mais il était vrai qu’il ne pouvait pas le savoir.

Et je le comprenais un peu.
Que voulez-vous, j’étais tellement sublime !
Non, mais je… c’était gratifiant en soit…
Et oui, chéri, je suis physiquement parfaite et ça n’a rien à voir avec un quelconque pouvoir, enfin !
Il n’allait donc pas être déçu pour reprendre sa propre expression…

N’empêche qu’à ce moment précis j’aurais donné cher pour détenir le talent dont il parlait afin de pour pouvoir sortir sous une autre apparence, histoire de voir sa réaction !
Ça aurait put être drôle en effet…
Mais bon, je n’avais pas besoin de ça pour m’amuser avec lui… et contre lui essentiellement…

Il le cherchait aussi !
Okay, j’étais sans doute trop taquine et ironique mais…
Ce n’était tout de même pas ma faute si son humour laisser à désirer… et s’il tendait le fouet pour se faire battre !
Toute une éducation à refaire là-dessus…
Et pas que là-dessus malheureusement…
Il fallait déjà commencer par lui inculquer la politesse.
Première leçon : On ne bave pas devant une femme.
Deuxième leçon : On parle poliment à une dame.
Troisième leçon : On ne touche pas une femme sans son avis préalable, espèce de crétin !

Probablement qu’après ces deux ou trois mises au point, lui et moi, on s’entendrait mieux en fin de compte…
J’aurais peut-être du essayer…
J’allais tâcher d’y penser…

Mais pour le moment, j’avais d’autre chose à faire… comme prendre une douche par exemple.
J’aurais bien pris un bain mais je redoutais de le laisser seul trop longtemps.
Mieux valait ne pas tenter le diable !
Le diable… c’était un peu fort pour le désigner, je vous l’accorde.
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Emiko Anashi
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 12:35

Adossée contre la porte, perdue dans cette rêverie, je repris finalement mes esprits quelques minutes plus tard et fermai le verrou.
Une assurance non négligeable…
Je finissais ensuite de me dévêtir avant de me diriger vers le lavabo au dessus duquel trônait un miroir…

J’eu beaucoup de mal à ne pas éclater de rire lorsque mon reflet m’apparut.
J’avais l’air tout droit sortie de la jungle amazonienne…
Couverte de boue et de poussière, sans vous parler de cette sueur froide qui me recouvrait, j’étais le portait de ces sauvageonnes que l’on voyait à la télé !
Pas étonnant qu’il ne me prenne pas au sérieux !
Comment pouvait-il même me reluquer alors que j’étais dans cet état là ?!

Certes ça donnait… un « charme » différent…
Totalement différent…
Ou une absence de charme en faite…
Oui, ce serait plus exacte…
Moi toujours si soignée, c’est à peine si je me reconnaissais sous toute cette crasse.

Secouant la tête avec amusement, je pénétrai dans la baignoire et allumai un jet d’eau chaude qui glissa sur moi en m’arrachant un long frisson.
Méticuleusement, je réglai la température et lorsque celle-ci me convint enfin, je m’immobilisai complètement.

Le liquide s’écoulait lentement sur mes membres meurtris, faisant se relâcher mes muscles crispés par les événements de la soirée…
Un soupir de bien être m’échappa alors tandis que je me détendais progressivement, fermant même les yeux en offrant mon visage à cette « pluie » bienfaisante qui peu à peu me nettoyait des souillures…
Toute la tension accumulée disparaissait lentement comme happée par les gouttes cristallines qui mourraient dans cette mélodie régulière et apaisante…

Je profitais quelques minutes de cette position, avant d’entamer un nettoyage consciencieux à base de gel douche et de shampoing.
Une odeur fruitée et sucrée s’éleva bientôt dans la pièce m’arrachant un sourire tandis que je rinçais la mousse qui me recouvrait encore.

Lorsque je m’estimai propre dans les moindres recoins, je me hissai à l’extérieur, m’entourant gracieusement d’une serviette éponge, sans me préoccuper de l’eau qui s’écoulait sur le carrelage soigneusement entretenue, laissant des empruntes de pieds mouillé dans toute la pièce avec indifférence.

J’inspectais une seconde fois mon image, avec plus de conviction cette fois.
Pas de doute ces prunelles sombres, ourlés de long cils et cette bouche pleine étaient incontestablement à moi !
Sans attendre, je me mis à brosser énergiquement cette chevelure indisciplinée et douloureusement emmêlée.
Lorsque ma tâche fut suffisamment concluante, j’hésitai un instant quant à quoi en faire.
Les lisser ou les laisser onduler sur mes épaules… ?
Les laisser libre ou les attacher ?
Cruel dilemme !

Indécise, je relevais ces mèches souples sur ma nuque, dégageant ainsi celle-ci.
Et là… sans trop savoir ce que je faisais, je me mis alors à retracer avec l’index de ma main libre, l’air concentré et pensif, le tatouage qui y courait… le symbole du clan…
Un kanji signifiant force et victoire…
Autrefois, il était ma fierté… aujourd’hui… j’éprouvais toujours une sorte de malaise en y pensant…
Allez savoir pourquoi…

Secouant la tête et non sans un froncement de sourcils, je laissais finalement retomber mes cheveux, les laissant flotter dans mon dos encore humide.
Je me stoppai un instant pour évaluer cet effet puis, le jugeant convenable, je pus entamer une rapide préparation.

Je fis alors nonchalamment retomber ce qui me couvrait encore, sans me préoccuper de ma nudité.
Etant donné qu’un homme attendait dehors, je me demandai si me mettre en tenue de nuit était un choix judicieux puis décrétai que de toute manière j’étais chez moi et que je me fichai bien de sa présence.
Je comptais me mettre à l’aise, ça s’arrêtait là.

Je saisis donc une nuisette satiné entre le beige et le crème, tout droit importé d’Europe.
J’aimais les européens pour ça !
Ils avaient bon goût même si leur tarifs étaient exorbitants…
Mais c’était toujours mieux que les kimonos gigantesques que je portais plus jeune alors bon…

Je me retrouvais donc habillée… peu chaudement et au vue de la température qui régnait dans l’immeuble mieux valait ça !
Maintenant…
Se brosser les dents, se parfumer légèrement de cette eau de toilette à l’odeur presque suave, puis retracer le contour de mes yeux d’un fin trait noir afin d’en faire ressortir l’intensité…
Voilà qui était fait !
Et bien fait !

J’étais fin prête à affronter Adam…
Autant que possible en tout cas…
Peu désireuse de le faire patienter, consciente de l’avoir laissé seul un bon quart d’heure, j’ouvris donc la porte et me dirigeai vers le salon.

Je frissonnai brusquement en sentant sous mes pieds nus le sol froid mais impeccablement nettoyé… ou peut-être était-ce parce que je venais d’apercevoir la silhouette élancé de mon invité…

J’allais à sa rencontre d’un pas sûr sans même songer à lui sourire ou ce genre de chose que l’on est censé faire en tant qu’hôte, légèrement tendue, sur la défensive, sans comprendre pourquoi.


« - J’espère que tu n’as pas trop… » Commençai-je en arrivant à sa hauteur, m’essayant à la politesse.


Attendu…
Voilà à l’origine ce qu’était cette phrase pourtant elle resta en suspends tandis que mon regard perçant et inquisiteur se rivait sur le canapé qui me semblait étonnamment plus en pagaille soudain.
Je fronçai imperceptiblement les sourcils avant de saisir le tee-shirt qui était étalé sur le bras du fauteuil depuis à peine cinq minutes.

Malheureusement pour lui, j’avais bel et bien des pouvoirs et l’un d’eux consistait à visualiser l’avenir comme le passé… sans celui-ci j’aurais sans doute cru que mon imaginaire me jouait un tour… ou peut-être pas… mais disons que ça me permis d’acquérir une certitude.

A peine avais-je touché l’étoffe, que je vacillai légèrement, remontant en quelque sorte le temps, assistant au spectacle du blondinet fouillant impunément dans mes affaires.
Ça ne dura pas plus de deux secondes, mais ce fut amplement suffisant.
Ben bravo, Adam !
Belle mentalité !
Typiquement masculine, dirais-je…
Désespérant…

Un sourire sardonique étira mes lèvres alors que je reposais le tissu sans considération.


« - Admiré ma lingerie. » Conclus-je donc, atone, sans colère apparente mais non sans arquer un sourcil.


Je me dirigeai donc vers la table, saisissant un soutien gorge qui n’aurait jamais du s’y trouver et levai les yeux au ciel, l’air mi blasé mi irrité.


« - … Hum… Tu n’as pas choisis le meilleur. » Repris-je donc en examinant mon « bien » avec un détachement volontaire, le faisant tourner autour de mon index.


Je secouai ensuite la tête avec une exaspération contenue.


« - … Kenseï, Kenseï, Kenseï… si tu voulais faire ce genre de trucs, suffisait de demander, j’en ai encore un tiroir plein à la salle de bain… » Conclus-je, la mine vaguement narquoise, le ton désespéré que l’on réserve en général pour les petits enfants qui ont commis une bêtise et nous on déçu.


La discrétion n’était pas son fort apparemment…
Il aurait au moins pu veiller à tout remettre en ordre !
Ou du moins dans le même désordre qu’il avait trouvé en entrant dans la pièce !
Ces hommes je vous jure !
Tous les mêmes…

Ce n’était pas la première fois que je surprenais ce genre d’activités auxquels s’adonnaient certains hommes…
M’enfin il n’avait pas respirer l’odeur de mes petite culotte, c’était déjà ça…
Si si je vous assure, ça m’était déjà arrivé ça !
Un type un peu louche, nous étions chez lui et il avait ramassée mes sous-vêtements alors que j’étais partie à la douche…

Quoi qu’il en soit, j’attendais avec un amusement certain et une impatience dévorante de voir de quelle façon il retomberait sur ses pieds cette fois-ci…


Dernière édition par Emiko Anashi le Mer 3 Sep - 16:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 14:47

Les minutes défilaient un peu trop lentement à mon goût…
C’est vrai, j’avais l’impression qu’elle était partie se laver depuis au moins trois heures !
Vu le temps qu’elle me laissait seul, j’aurais pu faire bien plus qu’inspecter ses fringues…
A ce rythme là, j’aurais carrément pu piller tout son salon, et sans me presser en plus !
Apparemment, elle aimait se faire désirer, c’était une évidence…
Chérie… je te désire déjà bien assez comme ça tu sais… pas la peine d’en rajouter, je t’assure…

Mais cette réplique là, elle ne l’entendrait jamais…
Parce que lorsqu’elle reviendrait, je n’aurais pas le courage de lui faire part de la moindre chose à laquelle j’ai pensé, durant les longues années que j’aurai passé à l’attendre dans son salon…
Remarquez, mon immortalité était vraiment un avantage dans cette situation.
Elle pouvait bien me faire poireauter ici une éternité, c’est justement le temps qu’il me restait à vivre…

L’éternité…
Est-ce que je vivrais vraiment aussi longtemps que ça… ?
C’était une bonne question…
J’avais déjà vécu quatre cents ans… alors, pourquoi pas quatre cents de plus… ?
Et dans ce cas… pourquoi pas l’éternité en plus… ?
Mais d’après certaines sources, il était possible de me tuer…
Certains parlaient d’une balle dans la tête… que si mon cerveau était touché, je ne pourrais pas me régénérer… ce qui était visiblement faux, puisque la Compagnie m’avait gardé captif durant près de trente ans, au lieu d’utiliser la solution miracle…
Donc je doutais clairement de cette affirmation…

Mais bref !
On ne va pas commencer à se lancer dans de grands élans philosophiques sur mon pouvoir…
Ça n’en finirait pas… surtout que je n’en connais pas tous les moindres recoins moi-même…
C’est vrai ça, ils pouvaient pas le fournir avec une notice leur pouvoir ?!
Le genre : « attention, ne laissez pas votre cerveau à la portée des enfants », ou bien une garantie de quatre cents et quelques années… histoire d’avoir une roue de secours si jamais je me remets à vieillir…
Ne serait-ce qu’une explication sur la durée du phénomène, genre me dire si les batteries du cerveau vont finir par se décharger ou non…
Parce que niveau sécurité, ça me protégeait de quasiment tout… voir de tout d’ailleurs, mais je vivais quand même dans la crainte de mourir un jour où l’autre…
Après tout, mon corps ne vieillissait plus, mais j’avais tout de même plus de quatre cents ans…
C’était énorme !
Du coup, qui pouvait prédire ce qui m’arriverait le lendemain… ?
Mis à part une personne avec le don de voyance, je voyais personne d’autre…

Bon, j’avais dit stop, donc stop !
Il y a des sujets plus intéressants, et moins flous…
Enfin, je ne parle pas du pouvoir d’Emiko, qui devenait de plus en plus flou à mesure que le temps passait bien sûr…
Si son but était de me faire des cachotteries, alors elle avait rempli sa mission avec brio, parce que je ne comprenais rien à rien…

Toutefois, je n’en démordais pas, j’étais persuadé qu’elle avait un pouvoir.
Peut-être le pouvoir de se faire désirer, ou… le pouvoir d’attirer les hommes dans sa toile…
C’est d’ailleurs certainement pour ça que je me retrouvais là, dans sa tanière, sans avoir pu éviter ça, totalement à sa merci, et n’ayant plus la moindre issue…
Mon Dieu !
Elle m’a dupé !

D’accord, je ne le pensais pas.
J’avais bien conscience que ma présence ici était davantage due à mon envie de ne pas la lâcher, qu’à la sienne de me ramener chez elle…
Se jeter dans la gueule du loup comme on dit…
Sauf que là, le loup n’était pas poilu, et avait un décolleté on ne peut plus divertissant…

Je l’avais attendu et… je m’étais occupé comme j’avais pu…
Sachant que la technologie n’était pas vraiment mon gros point fort, je m’étais rabattu sur quelque chose de plus classiques… les vêtements… et accessoirement, les sous-vêtements.
J’avais retourné tout ce tas d’habits de long en large, et je devais bien avouer que ses tenues avaient ce goût du luxe, tout comme l’appartement, un goût que semblait apprécier la demoiselle…

J’avais donc fini de fouiller, mais n’avais pas eu l’envie de remettre tout dans le même fouillis que précédemment… préférant laisser un bordel plus conséquent encore… plus conséquent oui, mais tellement bien éparpillé que ça semblait plus rangé.
J’étais fier de mon œuvre…
J’étais cependant moins fier de remarquer les sous-vêtements posés sur la table, que j’avais oublié de replacer avec le reste…
Surtout que la porte était en train de s’ouvrir, et que la jeune nippone risquait de ne pas manquer mon erreur…
Aïe…
Je me préparais déjà au pire…

La porte s’ouvrit finalement entièrement, et le charmant corps de la jeune fille entra dans la pièce…
Ses pas ne firent pas le moindre bruit, et c’est pourquoi mes yeux se posèrent d’abord sur ceux-ci.
Ils étaient… nus, ce qui expliquait donc qu’ils ne fassent pas le moindre bruit…

Non, Pas Emiko ! Ses pieds !
Cessez de me faire des fausses joies enfin…

Mon regard se posa donc sur ses pieds nus, et tandis qu’elle avançait dans ma direction, je laissais mes yeux remonter lentement le long de ses jambes, appréciant de les voir si peu couvertes, et remontant, remontant, pour remarquer que la « tenue » qu’elle avait enfilée n’était pas des plus chaudes…
Je la détaillais rapidement, appréciant la splendide nuisette qu’elle portait, et qui mettait encore et toujours son superbe corps en valeur…
Son visage était propre et joliment préparé, et ses cheveux, encore mouillés, retombaient dans son dos…

Quel spectacle mes amis !
Elle était absolument divine, un véritable régal pour les yeux.
Ses cheveux encore humides et son air un peu froid ne faisait que renforcer la sensualité débordante qui se dégageait d’elle… un vrai supplice…
Ajoutez à ça une douce odeur suave qui flottait dans l’air à mesure qu’elle se rapprochait de moi, et il devenait simple d’avoir la tête qui tourne, je vous le dis !



« - J’espère que tu n’as pas trop… » Commença-t-elle avant de se stopper soudainement.


Son regard se posa alors sur le canapé, qu’elle inspecta des yeux quelques secondes…
La demoiselle fronça les sourcils, semblant remarquer que les choses ne tournaient pas rond… que quelque chose n’était pas à sa place… ou plutôt que rien n’était à sa place…
Ça allait barder Adam…
Tous aux abris…

Elle saisit alors un t-shirt…
Nani… ?
Qu’est-ce qu’elle allait faire… ?
Me frapper avec ?!
Il faut dire que ce n’était pas bête…
On avait déjà essayé de me tuer avec des trucs trop classiques et trop meurtriers… des flèches, des lances, des épées, des pistolets, des fusils… mais le t-shirt, personne n’avait encore oser l’essayer…
Quelle sournoise…

Elle sembla se concentrer pendant l’espace d’une seconde, peut-être moins…
Puis…
Elle vacilla…
Comme frappée soudain par une lumière divine, elle chancela pendant un instant, avant de retrouver son équilibre…
C’était…
Ah non…
Ne me dites pas que…
Si j’avais de la chance et que Dieu m’avait vraiment à la bonne, alors il l’avait rendue amnésique, et on pourrait repartir de zéro…
Mais… dans le cas contraire… alors elle serait capable de… de savoir ce que j’ai fait… ?
Ça paraissait invraisemblable, mais…
Un sourire diabolique étira ses lèvres…
Oulà…
Ça c’était très mauvais…
Apparemment, elle savait ce que j’avais fait…
Mais est-ce que c’était vraiment lié à son pouvoir… ?

Elle reposa finalement le t-shirt sur le canapé, m’évitant une mort certaine, mais sans quitter ce sourire à la limite de l’effrayant…
Elle devait se sentir toute-puissante là…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 14:50

« - Admiré ma lingerie. » Conclut-elle neutre, en arquant un sourcil.



Grillé…
Evidemment…
J’avais toujours eu beaucoup de chance…
Je tombais sur une fille canon qui possédait des pouvoirs, et elle pouvait pas avoir la capacité de voler, ou de cracher du feu…
Non, bien sûr, c’était une voyante…
On aura tout vu, vraiment…

Et pour tout avouer, si justement, je l’ai admiré dans les moindres détails…
Toutes tes fringues dans cette pièce n’ont plus de secret pour moi, chérie…
Mis à part bien sûr la chemise pour homme…
Je pensais bien lui demander des comptes à ce sujet, mais il me revint en mémoire que nous n’étions pas un couple… juste… juste quoi en fait… ?
J’étais un immortel, et elle une… genre de voyante… ?
Elle était Phoebe Halliwell, et moi Duncan Mc Leod ?!

Oubliez ça…
J’ai passé trop d’années enfermé au Centre, c’est pour ça…
Bref !
Elle n’allait certainement pas en rester là, et je pensais, à raison, qu’elle allait s’essayer à me faire du mal… ou du moins à me mettre aussi mal à l’aise que possible…
Tu peux toujours essayer chérie.

Elle se déplaça alors vers la table où trônaient mes… trésors de guerre, sans me jeter le moindre regard…
Glacial…
Néanmoins, une fois dos à moi, elle paraissait bien moins glaciale, sa tenue lui donnant un attrait des plus brûlants…
Je pestais d’ailleurs de ne pas posséder le pouvoir de créer du vent, qui m’aurait été bien utile pour soulever de quelques centimètres cette charmante nuisette…
Mais laissons ça de côté pour l’instant…
Je ne vais pas me plaindre de mon don non plus.

Elle atteignit finalement la table, et saisit immédiatement un soutien-gorge que j’avais oublié là…
Elle commençait à mettre la pression, et leva les yeux au ciel, avec un air totalement blasé…
Qu’est-ce qui allait suivre… ?



« - … Hum… Tu n’as pas choisis le meilleur. » Lâcha-t-elle en faisant tournoyer celui-ci autour de son index.



Là-dessus, elle avait raison, j’en avais vu de bien plus joli dans le tas du canapé, même si je me plaisais à penser qu’elle cachait toujours les meilleurs sur elle…
Mais ça n’engage que moi…
En tout cas, la scène était des plus… étonnantes…
Qui aurait pu dire, en la voyant me secourir de mon cercueil, que quelques heures plus tard, elle serait là, dans une tenue ridicule devant moi, à faire tourner un soutien-gorge autour de sa main… ?!
C’était dément…

Elle secoua finalement la tête avec exaspération.
Oh, Emiko chérie… te fâche pas !
Continue de le prendre à la rigolade et de t’amuser…
Mais je sentais que le vent allait tourner…
La gifle ne devait plus être très loin maintenant… Autant vous dire que le moment aurait été mal choisi pour me jeter sur elle et la débarrasser de sa nuisette…
Vraiment pas le moment, non.
Je ne bougeais donc pas, attendant la suite des évènements avec une impatience… inexistante…
J’aurais aimé que Hiro débarque et fige le temps… qu’elle ne puisse jamais continuer… parce que ça n’allait certainement pas arranger mes affaires…



« - … Kenseï, Kenseï, Kenseï… si tu voulais faire ce genre de trucs, suffisait de demander, j’en ai encore un tiroir plein à la salle de bain… » Lâcha-t-elle enfin, d’une voix désespérée, la mine moqueuse.



… …
… … …

Très bien…
Si tu le voulais, je comptais bien te prendre au mot chérie…
Je me demandais déjà comment elle réagirait si je lui disais directement « alors amène-moi à la salle de bain. »…
La simple idée de lui lancer une telle réplique me donner envie de rire…
Je laissais d’ailleurs un joli sourire m’échapper, perdu dans ces pensées…

Je me mis à réfléchir à la façon dont je pourrais me sortir de cette situation…
En réalité, je n’en avais pas beaucoup…
Soit je niais tout en bloc, mais ça ne mènerait nulle part…
Soit j’avouais franchement mon acte…
Soit… je tentais une nouvelle diversion, destinée à l’embrouiller, et à l’emmener sur un autre terrain… celui de mon choix évidemment…

Un rire m’échappa, tandis que je cherchais vainement une solution miracle à cette situation… une solution qui semblait ne pas exister d’ailleurs…
Je fixais alors Emiko, retrouvant un peu de sérieux… enfin, disons que je ne riais plus, c’était un début…
Je me mis alors à marcher dans la pièce, regardant un instant le canapé, et constatant, défait, l’étendue de mon erreur…
Je continuais ma course, me dirigeant en direction de la jolie demoiselle.


« - Effectivement, ce n’est pas le meilleur… je préférais largement celui que tu portais tout à l’heure… » Lui lançais-je alors, un petit sourire aux lèvres, et la mine amusée.


Oui, je n’allais pas m’avouer vaincu comme ça…
Ce serait trop facile enfin.
Il ne faut pas oublier que je suis le grand Adam, et qu’on ne me met pas mal à l’aise comme ça…
Malheureusement, je songeais qu’elle était un peu comme moi à ce niveau là… que rien ne parviendrait à la décontenancer suffisamment…
Alors ce jeu du chat et de la souris risquait de continuer longtemps… Tant mieux, jouer ne me dérangeait pas, et avec elle, c’est un pur plaisir…

J’avançais alors jusqu’à elle, bien décidé à poursuivre dans mes « attaques »…
Tu as joué chérie, maintenant, c’est mon tour…
Je n’allais pas me risquer à toucher de nouveau ce corps pourtant si délectable pour l’instant…
C’est vrai, je pouvais bien lui laisser quelques minutes de répit…
Quelques minutes seulement !
Il ne fallait pas abuser des bonnes choses certes, mais il ne fallait pas s’en priver non plus !

Je marchais donc jusqu’à elle, dans une démarche volontairement classieuse, faisant de grandes enjambées pour l’atteindre, non sans arborer une mine légèrement supérieure…
Une mine hautaine qui ne fit que s’amplifier tandis que je me rapprochais d’elle, la surplombant de plus en plus de toute ma taille…
J’affichais alors un air presque moqueur en la fixant dans les yeux…
Son regard était très intense et… à la fois étonnament fougueux… à l’image de sa personne je dois dire…
Je restais ainsi, à quelques centimètres d’elle, me perdant dans ses prunelles, et enivré par l’odeur presque animale qu’elle dégageait.

Je me repris soudain, revenant à moi, et m’extirpant de l’emprise qu’elle commençait à détenir sur moi…
Raah…
Je détestais ça, tout autant que je l’appréciais…
J’aimais avoir le contrôle… être celui qui domine la partie…
Pourtant avec elle, je ne dominais que par intermittence… et je m’en voulais d’apprécier les moments où elle avait le dessus… parce que j’aimais vraiment ça…
Mais bref ! Stop.

Je me détachais donc de son regard, jetant un rapide coup d’œil à son décolleté, avant de l’inspecter sans me cacher.


« - Par contre, tu es désormais toute propre, alors que je suis sous terre depuis plusieurs semaines… donc je ne dirais pas non à une bonne douche, si ça ne te dérange pas… » Lançais-je à son attention, l’air idiot, en me frottant l’arrière du crâne.


C’est vrai…
Elle ne se trimballait sa saleté que depuis quelques heures elle…
Pour ma part, j’avais accumulé celles de ce soir, plus le temps passé dans le cercueil…
En plus de ça, j’avais encore une belle tâche de sang sur la peau, et ma chemise était foutue… géniale…
Que de réjouissances…
Décidé à continuer sur ma lancée, je ne m’arrêtai pas en si bon chemin…


« - Et j’en profiterai pour fouiller dans tes sous-vêtements… » Repris-je, l’air de rien, avant qu’un sourire sincère ne prenne place sur mes lèvres.


J’étais chaud là !
Il faut dire qu’elle m’avait facilité le travail en cherchant à me taquiner… je ne faisais que me servir de ça… c’était pas bien compliqué en vérité.
J’avais dit que je ferais de mon mieux pour la déstabiliser… ne serait-ce qu’un peu, et même si je doutais que ça puisse la mettre à mal, c’était tellement amusant d’essayer, que je ne pouvais m’en empêcher…

Je m’abaissais finalement, afin que nos visages se retrouvent à la même hauteur, et me retrouvais désormais à quelques centimètres à peine du sien…
Un nouveau sourire prit alors place sur mon visage tandis que je fronçais les sourcils…


« - Et je ne t’en voudrai pas si tu te sers de ton truc pour me voir nu sous la douche… » Conclus-je finalement avant de lui adresser un clin d’œil moqueur.


Je ne prenais pas grand risque au fond…
Si j’avais rêvé, et bien elle se moquerait de moi, et ce serait tout.
Et si j’avais bien vu ce que je croyais, je serai élu grand gagnant.
Non seulement parce que j’aurais avancé dans la recherche de son prétendu pouvoir, mais aussi parce que ça pourrait réussir à la décontenancer…
J’attendais donc avec une impatience assez importante qu’elle se décide à répliquer…
On allait s’amuser…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 18:54

Ce baka avait fouillé dans mes sous-vêtements !
Quel toupet !
Non mais franchement, c’était indécent !
Où étaient le respect et la politesse dans tout ça ?!
Nulle part…
Mais ça n’aurait pas du me surprendre, après tout j’avais en face de moi un homme qui n’hésitait pas à jouer de ses mains baladeuses et à me parler ouvertement de mes attraits physique…

Bon je n’étais pas à proprement dire fâchée… mais je trouvais son comportement quelque part entre le puéril et le « je-me-crois-tout-permisme »…
J’avais donc décidé de jouer la carte de l’ironie plutôt que celle de l’offense.
De toute façon, j’avais la nette intuition qu’il serait plus réceptif aux sarcasmes qu’à la fureur.
Il n’était pas ce genre d’homme à craindre les femmes… ni même les coups…

Et pour cause, étant donné qu’il avait le don de se régénérer, je n’irais pas loin en lui collant une bonne gifle… ni même en envoyant mon poing sur cette bouille dont il semblait si fier…
Inutile donc de me fatiguer pour rien…
Non je n’étais pas d’humeur à ce genre de chose.
Même si ça aurait pu être agréable de me défouler un peu…

D’ailleurs, à ce sujet, si je lui cassais le nez par exemple, est-ce que celui-ci guérirait où alors son pouvoir ne fonctionnait-il que dans le cas de blessures internes ?
Bonne question… que je devrais probablement lui poser.
Oui, inutile de le tester là-dessus, autant le lui demander directement.

Il n’empêche que son don était bien pratique de ce que j’en avais vu, plus que tous ceux dont j’avais eu connaissance jusqu’ici.
Disons que c’était un atout non négligeable surtout lorsqu’on faisait des métiers comme le mien.
Et oui, un accident est vite arrivé !

Pour ma part, je pouvais contrôler un criminel, je pouvais diriger un flic et même son chien de patrouille… mais il y avait des choses contre lesquelles je ne pouvais rien.
Je ne pouvais pas maîtriser les catastrophe naturelles, ni empêcher un truc de me tomber sur le coin du nez, ce genre là quoi…
Je n’avais pas la main mise sur mon environnement, en résumé, seulement sur mon entourage…

Alors, j’avais compensé par un entraînement destiné à affûter mes reflexes et mes sens.
J’étais plus rapide, plus attentive et si pour je ne sais quelle raison je me retrouvais dans l’impossibilité d’utiliser mon don, je pouvais toujours recourir aux arts martiaux qui n’avaient plus de secrets pour moi désormais…
Disons que je voulais mettre toutes les chances de mon côté et que j’avais fait beaucoup d’effort en ce sens.
Je n’étais certes pas invulnérable, personne ne l’était… ou du moins, je le croyais, avant de voir Adam à l’œuvre… toutefois j’avais pas mal d’atouts dans mes manches.

Mais là n’est pas le sujet !
Le sujet était les actes odieux de ce grossier personnage !
Je lui avais pourtant précisé qu’il ne devait toucher à rien !
Alors quoi ?!
Etait-ce son esprit de contradiction ou était-il trop stupide pour avoir saisis le sens de mes mots ?!
J’avais beau réfléchir je ne voyais pas lequel d’entre eux il n’avait pas compris dans « ne touche à rien ! »

Il pouvait s’estimer heureux que je sois quelqu’un de gentil et de patient… enfin presque…
Dans le cas contraire, j’aurais eu tôt fais de le réexpédier dans son cimetière… ou du moins dans les rues de Tokyo !
D’ailleurs… il devait bien avoir de la famille, ici, non ?
Une famille qui le croyait mort peut-être bien… ou qui le cherchait désespérément.

Mais rien n’était moins sûr en fin de compte après ce qu’il s’était passé.
Je le voyais mal en bon père de famille… déjà parce quel intérêt aurait eu des mecs à canarder un pauvre type innocent ?
D’autant que quand on a une femme et des gamins, on cherche pas à sauver le monde, on cherche à sauver sa santé mentale !

Quoi ?!
Bon d’accord, mon avis quand au mariage et à ce genre de trucs était pas très positif mais… je me voyais mal dans ce rôle là.
Changer les couches à des gamins braillards pendant que mon « homme » va picoler avec ses collègues… sans façon !
J’y aurais pas survécu !
Oh, je ne dis pas, les mioches ça ne me dérangeait pas… néanmoins devoir en supporter à longueur de journée… ça non !
C’était bien chez les autres !

Pour faire simple, je me sentais pas prête à ce genre de vie et doutais de l’être un jour.
Et puis, de toute manière, la question ne se posait même pas.
Pour se marier encore fallait-il pouvoir supporter l’autre plus d’une semaine, ce qui était rarement mon cas alors…

L’amour ?
Ouais… bah je l’attendais encore celui là !
C’était bien dans les conte de fées mais dans la vraie vie fallait pas trop rêver !
Les couples qui duraient ce n’étaient que ceux qui parvenaient à s’entendre, les sentiments n’avaient rien à voir là-dedans.
Ils s’aimaient bien, sans doute, mais…
Non, je ne croyais pas vraiment en l’amour… plutôt à la passion… mais la passion est éphémère.
C’est bien le temps que ça dure, hein, mais ça finit par mourir comme tout le reste.

Pour moi, les gens se berçaient d’illusions quand ils prétendaient aimer d’amour une autre personne…
Moi, j’avais eu des passades… des béguins quand j’étais gosse mais de là à appeler ça « amour »…
C’était juste un précepte inventés par les plus désespérés, histoire de tromper leur solitude.

Contrairement à moi qui reconnaissais et acceptais la solitude des humains, eux n’y parvenaient pas.
Ils étaient les plus faibles et les plus à plaindre, finalement…
Vous ne trouvez pas, vous ?
Et puis, c’était soi-disant par amour que les Hommes faisaient les pires conneries…

Tiens, ça me rappelait justement cette histoire qui me faisait pleurer quand j’étais une petite fille.
Celle de Kenseï Takezo et de sa princesse.
Le vrai cette fois, hein, pas cet espèce de macho qui s’était présenté d’abord sous ce nom !
Il était mort par amour, pour sauver la vie de cette même princesse…
Un guerrier était mort, privant tout un pays de sa force juste pour une seule et unique femme !
C’était…
Autrefois c’était émouvant et beau mais aujourd’hui je trouvais ce sacrifice idiot et inconsidéré.
L’aimait-elle seulement, elle ?

Enfin, à présent, je savais que tout ça n’était qu’une histoire montée de toute pièce destiné à entretenir le mythe, bien sûr !
D’ailleurs si Takezo avait vraiment existé, m’était avis, qu’il n’avait rien d’un héros.
Les Hommes n’étaient jamais des héros, c’était contraire à leur nature humaine !
Chaque être avaient ses vices et ses défauts mais dans les romans ils étaient toujours décrits avec pureté, miraculeusement lavés de tous leurs pêchés.
C’était tellement simple, tellement plus beau ainsi.
Mieux valait offrir ce mensonge à la futur génération qu’une réalité dénué de romanesque et d’héroïsme !

Je suis certaine que si du jour au lendemain je devais entrer dans l’histoire, on prétendrait que mes vols étaient destinés aux malheureux à qui je remettais l’objet de mes larcins et que ceux que j’avais éliminé étaient des monstres prêts à lancer une troisième bombe atomique sur le pays !
C’était risible !
J’entrerais dans la légende comme un robin des bois des temps modernes et on oublierait que j’avais fait partie d’un gang similaire à la mafia japonaise !

Mais bref, je m’éloigne de l’important encore une fois !
J’avais donc fais comprendre à mon invité que je n’étais pas dupe quant au petit jeu auqel avait joué.
Si encore il avait fait un effort pour le cacher !
Mais non, il avait éparpillé le linge plus encore qu’à l’origine !
Pourtant, au vue de son expression, j’étais certaine qu’il n’avait pas voulu que je le découvre.
Donc il n’était pas question d’audace ou ce genre de choses…
Non, c’était juste impressionnant de nullité.

Sauf qu’il n’eut pas la réaction tant attendue…
Pas drôle !
J’aurais bien aimé le voir bredouillant une excuse bidon, ou même rougir… ou juste baisser les yeux avec un sourire gêné, mais non !
Rien de tout ça !
Au contraire, ce crétin souriait niaisement !

S’il voulait me faire enrager c’était bien partie !
C’était même gagné là !
C’est ça rigole, chéri, on verra bien qui rira le dernier !
Pff !
Qu’est-ce qu’il trouvait de si amusant au juste ?!
Et moi qui voulais l’embarrasser, c’était loupé…
A croire que rien n’avait ce pouvoir !

Les bras croisé, l’air vaguement renfrogné, j’attendais donc qu’il me réponde mais rien ne venait.
Bientôt, il se mit à rire tandis que ma rancune atteignait son paroxysme.
Il n’y avait vraiment pas de quoi rire !
Rahh ! Je le détestais ce type !

Pourtant… son rire… aussi frustrant et horripilant qu’il puisse être… détenait un petit quelque chose qui me donnait envie de me joindre à lui…
Une part de moi n’aspirait qu’à le faire taire et une autre le trouvait plutôt à son goût.
Mais, susceptible, c’était la première qui primait pour l’heure.

Et il ne paraissait malheureusement pas prêt à accéder à ma requête silencieuse.
Oh mais tais-toi !
On a bien compris que tu te fichais bien que je t’ai démasqué !
Baka da naa !

Grâce au ciel, il finit par retrouver son calme avant que je ne perde totalement le mien.
La mine un peu plus… sérieuse dirais-je, il se mit à arpenter la pièce en ma direction non sans jeter un regard au canapé.
Hey ouais, garçon, c’est bien ton œuvre ça !
Tu peux toujours regarder, ça ne change rien à ce que t’as fait avec mes affaires !
C’est dommage, hein !



« - Effectivement, ce n’est pas le meilleur… je préférais largement celui que tu portais tout à l’heure… » Répliqua-t-il au bout d’un temps, d’une voix relativement joviale, une mine souriante planant sur ses traits typés européens.


… …
… … …
Nani ?!
… … Ah, je vois.
Tu veux jouer à ça, mon grand ?
Pas de problème pour moi !

Bon dans le fond, il n’avait pas tout à fait tort.
Je n’aimais pas particulièrement ces sous-vêtements ci…
Et il pouvait parler de mes dessous à sa guise, qu’est-ce que ça pouvait bien me faire à moi, sincèrement ?
Je n’avais pas à avoir honte de ma lingerie qui plus est.
Nombre de femmes n’avait pas les moyens de s’en offrir d’aussi bonne qualité !

Il ne pouvait qu’élucubrer sur ce que je portais de toute façon… et c’est ça qui devais le ronger en fait…
C’était évident, il me reprochait de n’avoir pas pu en voir plus.
Pauvre petit…
S’il réagissait comme ça, c’était par pure frustration.
Et bien, tant pis, il resterait dans cet état encore longtemps car je ne comptais pas me dévoiler à un rustre de son espèce !


Dernière édition par Emiko Anashi le Mer 3 Sep - 19:00, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 18:55

En réponse à ses dires, j’haussai simplement les épaules en inclinant légèrement la tête, l’air entendu.
Je n’allais pas lui faire le plaisir de m’énerver pour si peu.
Je lui accordais donc ceci.
Il avait raison et je ne chercherais pas à démentir ce qu’il avait affirmé.

Cependant, l’imprudent ne s’arrêta pas là, s’aventurant de plus en plus en terrain dangereux.
Il s’approcha plus encore de moi dans une démarche qui se voulait classieuse et qui faillit me faire lever les yeux aux ciels.
Comme s’il fallait faire ça !
Il s’y croyait vraiment trop celui là !
Et ce serait d’autant plus un véritable plaisir que de lui faire comprendre son erreur.
Lui et moi, on ne jouait pas dans la même cours et il était grand temps pour lui de le réaliser !
Avant que je ne lui explique moi-même, si vous voyez ce que je veux dire…

Bref, il marchait donc vers moi, son visage devenant de plus en plus hautain au fur et à mesure que la distance qui nous séparait s’amenuisait.
Me surplombant de toute sa taille, il me fixait avec cette supériorité que je ne supportais pas.
Mes prunelles furibondes rivées dans les siennes, j’attendais qu’il baisse les yeux, résistant à l’impulsion de lui faire quitter cette expression arrogante d’une bonne baffe.
Ça me démangeait dangereusement, d’ailleurs…

Je n’aimais pas ça du tout…
L’impression qu’il voulait me « dominer »…
Et moi je ne pouvais que combattre son emprise de mon mieux.
Un duel farouche était donc en train de se passer dans un silence des plus total.
Je ne céderais pas !
Je ne cédais jamais !

Mais brutalement son regard changea, devenant plus rêveur, plus lointain et aussitôt le mien l’imita.
Je n’arrivais pas à détourner la tête, à rompre ce contact invisible…
A quoi pouvait-il bien penser ?
Je… n’aimais pas ce genre d’échange visuel !
Ou peut-être que si… je n’en étais pas certaine…

Grâce au ciel, il m’évita de m’interroger là-dessus en quittant mes iris pour une direction plus… plus attrayante pour ces messieurs.
Ses yeux tombèrent donc malencontreusement dans mon décolleté tandis que les miens roulaient dans leur orbites, blasés autant qu’agacés.

Lorsqu’il eu suffisamment profité de la vue que je lui offrais, il se décida donc à poursuivre son discours que je savais en suspend jusqu’alors.
C’était d’ailleurs la raison pour laquelle je n’étais pas intervenue depuis sa dernière phrase.
En tout cas, je n’étais pas mécontente qu’il cesse de me reluquer.
Une poupée gonflable, voilà ce qu’il fallait à mon compagnon !

La moue un peu stupide, il se frotta l’arrière du crâne dans un geste qui semblait exprimer un malaise dont je doutais.
Lui ? Mal à l’aise ?
Mouais… admettons…



« - Par contre, tu es désormais toute propre, alors que je suis sous terre depuis plusieurs semaines… donc je ne dirais pas non à une bonne douche, si ça ne te dérange pas… »


Là-dessus je le comprenais.
A sa place, je me serais pas senti très bien… sans mauvais jeu de mot !
Je ne pouvais pas refuser… ça aurait été despotique !

C’est alors que je percutai.
Depuis plusieurs semaines ?!
Personne ne pouvait survivre dans un cercueil pendant une semaine entière !
Donc j’avais vu juste… je ne m’étais pas trompée…
Il était bien mort et… il avait ressuscité…

Je n’étais pas croyante comme je l’ai déjà dis mais là… ça tenait du miracle !
Voilà, j’avais un « christ » dans mon salon sauf que ce « Jésus » là n’avait rien de saint et s’amuser à fouiller dans mes vêtements…
C’était bien ma veine !
Non, vu son peu de vertus, je répugnais sérieusement à voir en lui un « élu de Dieu »…
S’il y avait quelque chose là-haut, ce n’était certainement pas grâce à ça qu’Adam respirait aujourd’hui.
Sans doute que son pouvoir s’étendait bien au-delà des blessures physiques…
Pourtant, je préférais ne pas y penser…
C’était trop complexe et… un peu trop effrayant aussi…



« - Et j’en profiterai pour fouiller dans tes sous-vêtements… » Sous-entendit-il en souriant avec sincérité… enfin je crois que c’était sincère mais comment en être sûre avec lui ?!


En tout cas…
Non mais quel chiant !
Comment est-ce que j’étais sensée faire pour prendre ce type au sérieux ?!
Impossible quoi !
Enfin, je suppose que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même et que cette dernière « plaisanterie » douteuse était du à ma « suggestion » d’un peu plus tôt.

Pour sa part, il se serait mit à siffloter l’air innocent en regardant le ciel que ça aurait eu le même effet.
Oh bien entendu, il n’était pas sérieux mais ça ne changeait rien au fait.
Et le fait était qu’il était phénoménalement énervant !
Quel ingrat !
Je lui fournissais un toit et m’apprêtais à lui donner accès à une pièce supplémentaire et voilà comment il me remerciait !
En plus, une salle de bain, c’est très intime pour les femmes, vous n’imaginez pas vous !

Quoi qu’il en soit, sa réplique ne me déstabilisa pas mais accrut mon irritation.
Est-ce que j’allais devoir le supporter longtemps ?
Espérons que non !
Je n’y survivrais pas !
Ou, pour être exacte, il n’y survivrait pas, immortel ou non !

Mais c’est alors que j’allais lui envoyer une des piques bien placée dont j’avais le secret, il se pencha vers moi.
Brutalement mon cœur s’accéléra et j’écarquillai imperceptiblement les yeux pas tant surprise par son mouvement que par ma réaction.
Depuis combien de temps cet organe ne s’était-il pas emballé comme il venait de le faire ?
Longtemps…
Oui, cela faisait déjà quelques années que les hommes n’avaient plus chez moi ce genre d’effets…
D’ordinaire, ils me laissaient froide, placides… sauf pendant un rapport évidemment !

Je me repris rapidement, mettant cela sur le compte de la fatigue, cependant rassurée de voir que son visage, à une poignée de centimètres du miens, ne s’avançait plus.
Stupide mais pas fou…
Ah ah… j’avais évité le pire…
… …
… … …
Ben oui, hein !
Il était hors de question d’embrasser ce crétin !

Il se redressa finalement, fronçant légèrement les sourcils sans se départir de son expression « avenante ».



« - Et je ne t’en voudrai pas si tu te sers de ton truc pour me voir nu sous la douche… » Conclut-il finalement, espérant sans doute que je me révèle.


Oh certes je fus perturbée par cette réplique, songeant perplexe, qu’elle n’avait pas de sens.
Il avait du dire quelque chose au pif mais malheureusement pour lui mon pouvoir n’était pas de voir au travers les murs ou de me rendre invisible…
Hélas, je n’étais toujours pas décidée à lui avouer la nature exacte de mon pouvoir.
Oh, je le ferais mais je préférais pouvoir discuter posément… enfin autant que faire ce peu avec quelqu’un comme lui.

Et surtout…, je n’avais aucune intention de le voir nu !
Je l’avais déjà suffisamment eu en face de moi pour la journée.
Habillé certes mais même dévêtu je doutais que nous puissions nous entendre.
Même ainsi, j’étais certaine qu’il serait parvenu à me saouler !

Je fronçais donc les sourcils, sceptique.


« - Je suis sensée comprendre ? »


Poussant un soupir dédaigneux, je lui tournai le dos me dirigeant vers la fenêtre.


« - Enfin… Rassure-toi, j’ai beaucoup mieux à voir ici… »


Je n’étais pas désespéré à ce point, non mais oh !
Et surtout je n’étais pas aussi obsédée que lui, aussi voyeuse !
Mais mieux valait ne pas en rajouter au risque que mes paroles ne le retiennent plus longtemps.
Qu’il aille se doucher et qu’il me laisse tranquille !
C’est tout ce que je demandais.

J’en avais assez de ce petit jeu, il était temps d’être un peu sérieux.
Il se laverait et ensuite on pourrait peut-être discuter.
Si du moins Monsieur arrêtait ce genre de commentaires !

Dos à lui, accoudée à la fenêtre, comme pour lui faire comprendre que je n’avais pas l’intention de poursuivre notre conversation maintenant, je lui lançais cependant, histoire de lui faire comprendre qu’il pouvait y aller :


« - Troisième tiroir en partant du bas. »


A l’affût, je l’entendis changer de pièce et fermer la porte.
Ouf !
Ne plus sentir son étouffante présence avait quelque chose de rassurant.
Mais là encore j’étais bien en peine de dire pourquoi.

Je profitais donc de son départ pour remettre un peu d’ordre sur le canapé emportant le linge jusque dans ma chambre avant de le jeter en vrac sur mon lit.
Puis, à pas de loup, je pénétrais dans celle de Mika’, heureuse de constater que nous ne l’avions pas réveillé.
Il dormait à poing fermé…

Je déposai un léger baiser sur son front après l’avoir gratifié d’une douce caresse sur ses cheveux éparses autour de ce visage serein et toujours aussi angélique…
Un sourire d’une rare tendresse étira mes lèvres mais je préférai ne pas m’attarder.
Mieux valait le laisser se reposer tranquillement.

Je retournai ensuite dans le salon, me laissant lourdement tomber sur le fauteuil.
Je m’allongeai alors sur ce dernier, les genoux repliés et le corps légèrement surélevé grâce à l’un de mes coudes restait appuyé sur l’accoudoir…
Les yeux clos, je profitai de ces derniers instants de répit, attendant donc le retour de mon invité tout en ressassant les récents événements.

Toutefois, peu désireuse de m’assoupir et sentant le sommeil m’appesantir, je décidai d’allumer la télévision, m’arrangeant pour que le son ne soit pas trop fort afin de ne pas éveiller mon petit frère.
C’était encore un de ses films mêlant action et romantisme…
Un film d’héros et d’héroïnes en soit…

Poussant un soupir, je regardais donc l’écran d’un œil, pas vraiment concentrée en attendant que ressorte celui qui prétendait vouloir sauver le monde…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 21:32

Ce charmant appartement avait enfin retrouvé plus de saveur depuis que la jeune et jolie Emiko était revenue à mes côtés… Il fallait bien avouer qu’elle m’avait sérieusement manqué la gamine…
Un quart d’heure d’attente, à me tourner les pouces… ou plutôt les petites culottes…
Un vrai supplice…
Elle aimait se faire désirer, et j’en avais malheureusement fait les frais…
Mais maintenant qu’elle était de retour, bien que je n’aspire qu’à rester avec elle pour la taquiner autant que possible, je ne pouvais pas faire l’impasse sur une bonne douche, qui ne pourrait me faire que le plus grand bien…

C’est vrai que… vous imaginez un peu, vous… ?
Notez tout de même que je suis resté mort quelques temps, et que mon corps est donc resté un temps assez conséquent dans un cercueil… un espace minuscule, qui empêchait donc toute odeur de s’échapper…
Alors après ça, je peux vous dire que vous vendriez votre âme pour une bonne douche…
Enfin, un Dieu qui vend son âme, ça le fait moyen, alors disons plutôt que j’aurais donné tout ce que j’avais… soit… mes vêtements en lambeaux… puisque même mon épée avait disparu…
Ce traitre de Hiro me prenait vraiment tout…
Femmes, vie… il prenait même mes armes…
Contre un tel adversaire, que voulez-vous faire… ?
Ça devient compliqué de lutter contre un geleur de temps de nos jours…
C’est vrai, on se battait à armes inégales.
Chaque fois que ça l’arrangeait, il lui suffisait d’arrêter le temps pour s’enfuir ou tuer n’importe qui…
Vu sous cet angle, il ne possédait pas un pouvoir, mais une véritable triche lui…
Restait encore Peter, mais lui, il était hors catégorie…
Il lui suffisait de croiser quelqu’un pour copier son pouvoir… Eponge-man qu’on aurait du l’appeler, il absorbe le pouvoir de tout le monde…
Il a donc qu’à nous chercher tous pour devenir un ultime guerrier indestructible et surpuissant…

C’était devenu la mode aujourd’hui…
A mon époque, j’étais bien le seul à posséder un pouvoir.
Puis avec la Compagnie, nous étions environ une dizaine…
Mais aujourd’hui… le phénomène était en pleine expansion !
Soit ça devenait de plus en plus fréquent, soit les êtres dotés de pouvoir étaient de véritables fans de sexe, parce que ça fourmillait carrément maintenant…
Il y en avait presque à chaque coin de rue… à se demander si on ne passait pas pour un has-been si on en possédait pas un.
Certes, j’exagère, mais d’ici trois ou quatre cents ans, à ce train là, ça risquait d’arriver…

Le temps…
C’était quelque chose de bien regrettable…
Prenez Emiko par exemple… elle est affolante de sensualité, et terriblement sulfureuse… mais attendez une trentaine, ou une quarantaine d’années, et elle aura nettement perdu de son charme…
Voilà pourquoi je profitais de ses courbes tout de suite.
Soyons honnêtes, tripoter une vieille femme n’avait rien de bien appréciable, alors que mes doigts frémissaient encore du contact doux et ferme des fesses de la jeune nippone… du pur délice…
Un corps joliment entretenu, soi-dit en passant…
Je me demandais d’ailleurs combien de temps elle devait passer à l’entraînement pour garder un corps aussi sublime. Mais quoiqu’il en soit, je l’en félicitais…
Peu de femmes de nos jours prenait tant soin d’une apparence si parfaite, alors je devais avouer que pour sa part, c’était une réussite…
Je l’avais suffisamment eu sous les yeux… et accessoirement sous la main… pour vous le certifier…

En tout cas, j’en étais là dans mes pensées, lorsqu’elle se décida à reprendre la parole… Il était temps.
Remarquez toutefois qu’elle occupait entièrement mon esprit, qui était rarement tourné vers autre chose que vers sa plastique de rêve…
Dubitative, elle fronça les sourcils en me fixant…
Oulà, ça n’annonçait rien de bon ça…



« - Je suis sensée comprendre ? » Lança-t-elle alors.



Pan…
Dans les dents…
Visiblement…
Je faisais choux blanc…
Mais aussi, quel tempérament !
Elle n’aurait pas pu répondre plus doucement ?
Ou au moins faire semblant…


D’accord, j’arrête les rimes en « an »…
C’était tout de même assez joli, ayez l’obligeance de le reconnaître…
Mais en tout cas…
Elle ne sembla pas très réactive à ma réplique…
Alors ce n’était pas ça… ?
La liste s’amenuisait, mais était encore longue…
Pourtant…
J’avais eu la nette impression de… non, laissez tomber.

Elle ne voyait apparemment pas où je voulais en venir, et donc, soit je faisais totalement fausse route, soit elle était une comédienne de talent, pour cacher son don avec une telle assiduité et tant de simplicité…
Ce qui me poussait à penser que les visions n’étaient finalement pas son pouvoir…
Tant pis…
Au moins, j’aurai essayé…

La demoiselle poussa alors un soupir totalement dédaigneux, avant de se tourner dos à moi, pour se diriger à la fenêtre.
J’appréciais l’espace d’un instant ses longues jambes, non sans un nouveau frisson de désir…
Oulà !
Il était temps que j’aille la prendre cette douche moi !
Bien froide si possible !
C’est alors qu’elle me… pour être tout à fait franc, c’est alors qu’elle me jeta verbalement à terre pour m’écraser violemment, avant de me découper en petits morceaux, à servir aux chiens, et tout ça par un simple mais furieusement efficace…



« - Enfin… Rassure-toi, j’ai beaucoup mieux à voir ici… »


Et tac !
Simple, sobre, et efficace…
Un modèle du genre, sans l’ombre d’un doute…
Elle venait de remettre mon orgueil de mâle à sa place, en bonne et due forme…
C’est fou comme cette réplique me donnait envie de me jeter sur elle, pour lui montrer que j’étais infiniment plus distrayant que cette stupide vue…
Mais je m’en retins, pas décidé à me laisser à cette folle pulsion qui m’étreignait depuis plusieurs minutes…
J’aurais le temps de m’y laisser aller une fois propre, mais pour l’heure, je devais avant tout me laver…

Elle se tourna alors entièrement, se retrouvant complètement dos à moi, accoudée à la fenêtre…
Le message était clair, « vas te laver, et ferme-la garçon »…
A moins que ça ne signifie qu’elle n’était pas contre une nouvelle main aux fesses, ce qui ne m’aurait pas déplu, mais qui m’aurait toutefois étonné…
Si j’avais pu choisir moi-même le sens, j’aurais pris le second, parce que je n’avais pas encore tâté la matière de cette jolie nuisette, et que ça démangeait légèrement ma main de retenter l’expérience d’un peu plus tôt…
Mais évidemment, comme un vent n’arrive jamais seul, elle ne tarda pas à conclure, comme pour mettre un terme à mes rêves illusoires…



« - Troisième tiroir en partant du bas. »


Troi…
Troisième tiroir en partant du bas… ?
C’était le tiroir où elle entreposait ses sous-vêtements… ?
Moi qui la croyais sauvage, elle se révélait étrangement docile d’un coup…
Je n’allais peut-être même pas quitter la pièce, comme c’était parti, elle voudrait me faire une gâterie dans moins de deux minutes…

D’accord, je blague encore…
Mais c’est vrai que… sa phrase pouvait porter à confusion…
Elle n’avait qu’à être plus précise aussi…
Si elle faisait preuve du même flou dans toutes les parties de sa vie, ça devait être drôle…
Imaginez-la, indiquer une direction à quelqu’un…
« Alors vous allez vers… enfin oui, là… et vous tournez d’un certain côté… et là, vous prenez une route, et… là, vous arrivez devant… quelque chose… et après un certain temps, vous y êtes… et donc… le destin vous guidera… machin machin… »
Bon, la fin fait un peu femme d’Eglise, certes, mais avant, ça faisait très Emiko, un vrai concentré de flou !
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeMer 3 Sep - 21:33

Sans oser en rajouter, et peu désireux de l’ennuyer pour le moment, je me décidais à la fermer, et à taire tout commentaire à son égard…
Sans un bruit, je me dirigeais donc vers la porte, l’ouvrant calmement, et entrant dans la pièce suivante, non sans un dernier regard sur le corps désirable de la belle japonaise…
Sans perdre un instant, je refermais derrière moi, avant de me stopper, prenant le temps de reprendre mes esprits…

Je me retrouvais chez une totale inconnue, dans un environnement qui ne m’était absolument pas familier, et la Compagnie me cherchait, là dehors… quelque part…
Et puis, il y avait Emiko…
Mon désir pour elle semblait ne pas avoir de limite, et j’avais bien du mal à contenir l’autre, dans mon pantalon, qui ne parvenait pas vraiment à garder son calme en compagnie de la demoiselle…
Tout ça pour dire que son absence n’était pas malvenue finalement…
J’allais me ressaisir, recouvrer mes esprits, et je ressortirais de là apaisé, sans plus le moindre désir pour elle…
Hop, en avant !

Je me mouvais donc dans la salle de bain, trouvant celle-ci particulièrement spacieuse, et encore une fois assez luxueuse…
Cet appartement n’était pas une merde, c’était clair.
Et Emiko aimait le luxe, c’était clair aussi…
J’arrivais devant la douche, et laissais échapper un fin sourire, rien qu’en imaginant les bienfaits que cette douche aurait sur moi…
Lentement, je me débarrassais de ma chemise, remarquant avec désolation l’énorme trou qui avait déchiré le tissu…
Je laissais celle-ci tomber sur le sol, et inspectais ma « blessure »…
Elle était entièrement guérie… comme toutes les autres…
Ma peau par contre, était encore couverte de sang, le mien s’étant écoulé sur moi quelques instants, avant que je ne cicatrise.
J’enlevais alors le reste de ma tenue, me retrouvant pour ainsi dire nu.
Incroyable…
Je connaissais cette fille depuis plus d’une heure à peine, et je me retrouvais nu dans sa salle de bain !
Ça pouvait paraître immoral, mais ce qui me paraissait immoral à moi, c’était que ma nudité n’était due qu’à une douche que j’allais prendre, alors qu’un véritable canon patientait dans la pièce d’à côté, dans une minuscule nuisette…
Désespérant…

Cette pensée m’arracha un petit rire amusé, alors que je m’engouffrais sous la douche…
Je mis quelques secondes à comprendre le fonctionnement de celle-ci…
Bah oui, ici, tout était si perfectionné que je m’y perdais… et finalement… la douche était fabriquée selon un modèle classique…
Moi qui m’attendais à un truc comme l’ascenseur…
« Chaud ! Froid ! Tiède ! »
Je me voyais bien crier ça sous ma douche tiens… ce serait joli…

Chassant ces pensées stupides, j’enclenchais l’eau chaude, avant de la trouver… trop chaude justement…
Je m’interdisais un petit cri de douleur, à l’atroce sensation qui me dévorait le corps, mais je le retins, inversant immédiatement la température de l’eau…

Parfaite…
Un coup de chance monstrueux me permit de tomber immédiatement sur la température adéquate…
Ce que j’étais bien alors…
Ma crasse me quittait, au même rythme que la tache de sang, qui se mêlait à l’eau à mes pieds, avant d’être évacuée…
Ça faisait un bien fou…
Un bonheur qui m’avait manqué, sans aucun doute…
Je n’aurais pas été contre la présence d’Emiko en plus bien sûr, surtout que sa nuisette risquait de devenir effroyablement sexy une fois mouillée…

Ah stop !
Mon entrejambe un peu trop réactive recommençait à faire des siennes, suite à ce fantasme imprévu…
Il était plus que temps de me la sortir de la tête… et d’un autre endroit aussi…

Je restais quelques minutes sous l’eau, avant de me décider à sortir.
Une sortie que je n’aimais pas vraiment…
Je n’étais pas très friand des bains et des douches, mais… une fois à l’intérieur, je détestais avoir à en sortir…
Je sortis donc nu de la douche, allant fouiller dans ce fameux… troisième tiroir…
Avec ma chance, j’allais tomber sur ses sous-vêtements sans faire exprès…
A cette simple idée, je me mis à rire, me préparant déjà au pire…

J’attrapai donc la poignée de ce fameux tiroir, et l’ouvrais, un œil clos, comme pour éviter de voir ce qui m’attendait…
Et…
Effectivement…
Je tombais sur quoi… ?


… …
… … …

Non, pas des sous-vêtements !
Franchement, ça aurait été trop beau…
Non, je tombais sur l’objet recherché, un tas de serviettes…
J’en prenais une sans trop y prêter attention, et m’essuyais frénétiquement avec…
Ah…
Le bonheur de se laver…
Je me regardais une seconde dans le miroir, remettant un instant mes cheveux en place, ceux-ci ayant été légèrement aplatis par la douche.
La seconde suivante, j’enroulais la serviette autour de ma taille, et réalisais soudain que…
Et bien, je n’étais pas chez moi… et j’étais dans un appartement de femme… et je ne pouvais pas remettre mes habits sales…
Donc…
Je n’avais rien à me mettre…
C’était… intéressant comme situation…
J’allais donc retourner voir Emiko, avec en tout et pour tout, une serviette, afin de couvrir, au moins le minimum syndical…
Comme si mon « deuxième cerveau » n’était pas déjà assez en panique quand il la voyait, il allait devoir la côtoyer de près là…
Je la sentais moyen cette histoire… sauf bien sûr si la demoiselle compatit la finir sur un bon lit, emportés par nos pulsions animales… mais malheureusement… j’en doutais.

Réunissant quelques secondes mes esprits, je me plaçais derrière la porte, prêt à retourner dans le salon…
La tête qu’elle allait faire en me voyant comme ça…
Sans attendre plus longtemps, je déverrouillais alors la porte, et la franchissais…
De retour dans le salon…

Mon regard se posa sur Emiko, qui était désormais à demi-allongée sur le canapé…
Elle avait allumé la télé, et semblait regarder un vieux téléfilm…
Et bien ma jolie…
Je ne savais pas que tu étais une grande sentimentale…
Quelle émotion.

Je ne m’attardais que quelques secondes sur la télévision, avant de reporter mon attention sur la demoiselle.
Lentement, je m’avançais vers elle, laissant un sourire amusé et presque gêné m’échapper, tout en la fixant d’un regard malicieux.
Arrivé devant elle, à hauteur du canapé, je baisais les yeux dans sa direction.


« - Tu m’excuseras cette tenue… légère… mais je n’ai pas grand-chose à me mettre… » Lançais-je alors, légèrement gêné, mais amusé par la situation.


Sans ajouter un mot de plus, je passais impunément devant elle, lui cachant pendant un court instant la vue de ce film larmoyant absolument… bah en fait, je ne savais pas ce que c’était, donc je ne vais pas me tenter à vous en fournir une description…
J’allais donc de l’autre côté de la banquette, choisissant de m’asseoir au bout de celle-ci, soit à quelques millimètres seulement des pieds de la jeune nippone.
Sa présence était… apaisante je crois…
Disons qu’elle ne me dérangeait pas. Ce qui était un comble pour une âme solitaire telle que moi…
Sérieusement, qu’est-ce que je faisais ici… ?
J’avais été un héros… ou du moins, un pseudo-héros en tant que Takezo Kenseï, mais…
Regardez ma vie depuis…
J’avais été marié dix fois… et aucun de mes mariages ne m’avait vraiment réussi…
Dix femmes… toutes plus belles les unes que les autres… dix femmes que j’avais aimé… même si ça n’avait pas toujours été réciproque…
En amour, comme en amitié… comme dans chacun des aspects de ma vie d’ailleurs… j’avais lamentablement échoué… et j’avais tout perdu…

Pour tout vous dire, une seule de mes femmes m’avait réellement aimé d’un amour sincère et profond…
Elle s’appelait Angelica.
Je l’avais rencontrée en Amérique, en 1787, et, fou d’amour, lui avais avoué mon secret…
Elle m’avait accepté ainsi, et avait conservé son amour pour moi sans jalousie, sans rancune…
Nous racontions aux gens que j’étais son mari… puis son fils… puis son petit-fils…
Je lui tenais la main lors de son dernier souffle…
Ce fut un moment plus que pénible pour moi…
J’avais vécu avec elle pendant 62 ans, mais mon éternité m’empêchait de partir avec elle…
A nouveau, j’avais du tout reconstruire, repartir à zéro…

J’avais perdu dix épouses, un titre de héros qui me tendait les bras…
J’avais également perdu un ami… encore une fois de la faute des femmes…
Hiro et moi étions juste tombés amoureux de la même personne…
C’était dommage… et triste à la fois…
Sans Yaeko, Hiro et moi serions devenus de véritables amis, inséparables…
Mais la perfidie des triangles amoureux nous avait frappé, et je l’avais finalement perdu… comme tout le reste…

Je retrouvais alors mes esprits, et regardais la jeune japonaise dans les yeux.
Son regard était des plus charmeurs, et je peux vous dire que j’en avais connu des envoûtants…
Je ne parvenais pas à mettre un terme à cet échange, et me décidais à prendre la parole, le regard toujours attaché au sien.


« - Bon, je pense que maintenant on peut parler… » Lançais-je, à moitié charmé par ses prunelles.


Oui, il était temps.
Je devais garder les idées claires, et ne pas trop me perdre…
Beaucoup de choses m’attendaient encore…
Une apocalypse ne m’aurait d’ailleurs pas déplu. Mais en avais-je seulement encore la force… ?
L’envie me manquait…
A quoi bon continuer à essayer…
Ce maudit Hiro était toujours là pour m’arrêter, quels que soient mes projets…
Et… je n’avais plus rien… plus personne qui m’attendait…
C’était à se demander pourquoi je me battais encore hein…
Pour cela justement…
Dans ce monde, je n’étais personne…
Personne ne me connaissait…
Je n’avais ni attache, ni amis…
Mais si un virus dont mon sang était le seul remède était lâché dans le monde, alors je deviendrais vraiment un héros… et les gens seraient forcés de me voir… d’avoir besoin de moi…

Ces idiots avaient eu l’immense honneur de vivre sur cette planète et… ils n’en profitaient pas…
Ils souillaient le monde de leurs mains impures…
Les guerres… les famines…
En détruisant tout, je sauverai tout le monde…
Ceux qui souffrent seraient enfin libérés de leurs tourments, et les autres auraient ce qu’ils méritent…
Quant aux survivants, ils auraient une seconde chance… une chance de faire un monde meilleur… et je serais leur héros…

Mais pour l’heure, je ne devais pas penser à ça…
Non, quelque chose passait malheureusement avant mes plans de restructuration du monde…
Emiko m’avait tiré de ma tombe, et j’avais une dette envers elle… de plus, j’avais dit que j’allais l’aider… quoiqu’elle veuille…
Je devais donc savoir… ce que je faisais ici… et pourquoi elle avait besoin de moi… parce que soyons honnêtes, je n’étais pas le genre de personnes que l’on déterre au hasard…
J’étais assez dangereux pour qu’on veuille me garder dans ce cercueil et que je n’en sorte jamais…

Mon regard se détacha de celui de la jolie fille, et se posa droit devant moi, en direction du sol.
Je baissais légèrement la tête, n’aimant pas vraiment servir « d’esclave » à qui que ce soit… cependant, j’étais un homme d’honneur…


« - Alors dis-moi… pourquoi as-tu besoin de moi… ? » Conclus-je enfin, l’air lointain, et la voix neutre.
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 2:42

Je regardais la télévision.
Enfin, regarder est un bien grand mot.
Disons plutôt que je l’avais allumé et que j’y jetais un coup d’œil à intervalles réguliers.
Il fallait bien passer le temps en attendant que mon invité revienne…
Mais d’ailleurs… il en mettait du temps, dis-donc !
Qu’est-ce qu’il fichait au juste ?!

Bon d’accord… la patience n’avait jamais était mon fort, je l’admets…
J’appréciais pourtant qu’on en fasse preuve à mon égard mais moi… attendre quelqu’un ?
Un homme qui plus est ?
Ça n’arrivait jamais… ou en tout cas presque jamais.
Je vivais à cent à l’heure, voyez-vous, et je ne prenais donc pas la peine de m’arrêter…
Soit on prenait le train en marche soit on restait sur le quai.
C’était aussi simple que ça, aussi radicale dirais-je…

Tout ça pour dire que l’absence du blondinet commençait à me peser.
Enfin non !
Il ne me manquait pas, qu’allez-vous imaginer !
Au contraire c’était plutôt tranquille depuis qu’il était sous la douche.
Simplement, je le trouvais trop long…

Jetant un coup d’œil à l’horloge murale, je constatai non sans surprise qu’à peine dix minutes s’étaient écoulées depuis notre « séparation ».
Bon sang, que celui qui a figé le temps sorte de là !
Mais bien sûr, il n’y avait personne.
Simplement moi et mon impatience…

Il faut dire que j’avais toutes les raisons de l’être !
Lui et moi allions devoir discuter et j’exigeais des réponses de sa part !
Des réponses qu’il me donnerait de grès ou de force !
Bon dis comme ça, ça fait un peu bizarre mais…
Tout ça pour dire que j’avais besoin de comprendre.

C’était bien beau de le déterrer et de lui sauver la vie mais j’aurais bien voulu savoir pourquoi je l’avais fait et pour qui exactement.
Qu’est-ce que j’avais à voir dans son histoire, moi ?!
Tout ce que j’avais fais, je l’avais fait sur « ordre » de mes visions, je n’avais rien demandé !
Cependant, j’étais bien consciente qu’il était désormais sous ma responsabilité en quelque sorte… ou tout du moins sous ma protection.

Après tout, il ne devait pas être si mauvais !
Sinon pourquoi est-ce que le destin l’aurait placé sur mon chemin ?!
… …
… … …
Bon okay, aux yeux de certains je pouvais moi-même être considérée comme mauvaise.
Qui se ressemble s’assemble comme on dit.
Et il était indéniable que nous avions des points communs.
Pour commencer, un pouvoir.
Ensuite… une habitude prononcée du risque de toute évidence.
Et pour finir… heu… un mauvais caractère ?

Et ça pour avoir mauvais caractère, il l’avait !
Une vraie bourrique !
Enfin… je disais ça sans trop le connaître, seulement parce que notre rencontre n’avait pas eu lieu sous de très bon auspices… et aussi parce qu’il me tenait tête… ce qui, soit dit en passant, n’était très pas courant.

J’étais plutôt le genre de personne qui aime avoir le dessus en toute circonstance, la main mise sur tout.
En fait, j’aimais contrôler ma vie… et peut-être plus encore celles des autres.
Pour être tout à fait sincère… être en position de faiblesse, désarmée et impuissante… c’était l’une des rares choses que je redoutais.
Oui, j’étais ce que l’on pouvait qualifier de dominante.
D’ailleurs les rare fois où je m’étais mise en couple à proprement parler, ce qui n’avait pas duré… exclusivement à par ma faute d’ailleurs, j’avais cherché à tout maîtriser et avais tant et si bien portée la culotte que ça les avait fait fuir.

Ah ça, pour faire fuir mon entourage, j’étais passée professionnelle.
Mais je l’acceptais, hein !
N’allez pas croire que j’étais malheureuse !
J’étais simplement pas de ces personnes qui savent créer et entretenir des liens.
Pas assez attachante et trop indépendante peut-être.
Je voulais tout faire seule, je refusais de partager quoi que ce soit, pas même mes émotions… et quand bien même j’en avais envie, je m’en sentais incapable…
J’y arrivais pas voilà tout.

Oh mais je m’étais fait une raison et je m’en portais pas plus mal.
Les gens cherchaient rarement à me connaître, s’attardant plutôt sur mon physique et c’était réciproque.
Quant à mes collègues, ils m’évitaient pour la plus part, me craignant, me jalousant ou me détestant le plus souvent.
Après, il y avait bien mon maître qui me respectait et avait besoin de moi mais… c’était mes compétences qui l’intéressaient.
Donc finalement, il ne me restait que Mika’.
Et c’était bien suffisant !

Bref, j’avais une personnalité insupportable pour l’ensemble de la population japonaise et je l’assumais parfaitement.
Mais cette vie me convenait.
Je n’avais pas le temps de m’attacher, simplement celui de me divertir.
C’était ce que je voulais.
Pas d’attache.
Et puis Mikazu était déjà « l’homme de ma vie », je n’en avais pas besoin d’un autre.
Enfin à défaut d’être l’homme de ma vie, il était celui qui en prenait toute la place, celui qui lui donnait son importance.
C’était bien ainsi…

Mais bref !
Quoi qu’il en soit, Adam était là à présent, que je le veuille ou non.
Et nos histoires étaient entremêlés pour un laps de temps encore inconnu.
Nos histoires…
J’ignorais tout de la sienne mais je supposais, à juste titre, qu’il avait aussi peu envie que moi de l’étaler aux yeux du premier venu.

Oh, je n’aurais pas été contre le fait de l’écouter, hein !
Tant qu’il ne me demandait pas de déballer ma vie après lui, ça m’allait !
D’habitude, je détestais entendre les autres me raconter leur misérables existences… ça m’ennuyait à un point !
Mais… je reconnaissais que cet homme m’intriguait plus que je ne l’aurais voulu.
Je me sentais… attirée… par lui.
Pas physiquement !
Simplement… simplement… non justement, ce n’était pas simple… mais le peu que j’avais vu de lui…
Oh, laissez tomber, va !

De toute manière, ça n’avait aucune importance.
Dans une semaine, il m’aurait oublié, j’en aurais fais autant et je n’entendrais plus jamais parler de lui alors à quoi bon !
Moi mon rôle consistait à le sortir de son trou… sans mauvais jeu de mot !
Après il faisait ce qu’il voulait de cette nouvelle chance… ça ne me concernait pas.
Et comme tout ce qui ne me concernait pas, je préférais ne pas y penser.

Pour m’y aider j’avais d’ailleurs Kinato qui venait de sauver la vie à Kaede, que les « méchants » avaient emmené de force sur leur hélicoptère.
Mais bien sur, ce brave Kinato avait bondi et s’était accroché à l’engin, réussissant finalement à se hisser à l’intérieur puis à casser le figure à trois hommes armés jusqu’aux dents par la force de ses seuls poings…
Très réaliste, n’est-ce pas ?
Pff… Affligeant…

J’étais en train de songer sérieusement à changer de chaîne lorsqu’un bruit attira mon attention.
Ah ben ce n’était pas trop tôt !
Toujours d’aussi bonne humeur et encore vaguement fâchée par les événements de la soirée, je me refusais à le regarder, mes prunelles rivés obstinément sur Kaede qui fondait en larmes.
Pauvre petite chose fragile…

Donc, j’ignorais superbement cet Adam tout propre, ne pouvant pourtant pas m’empêcher de sourire imperceptiblement.
Je n’allais pas non plus lui faire le plaisir de me lever à sa venue !
Rancunière ? Peut-être un peu…
Je n’avais toujours pas digéré la main qu’il m’avait mise aux fesses et encore moins la permission qu’il avait pris de farfouiller dans mes affaires…



« - Tu m’excuseras cette tenue… légère… mais je n’ai pas grand-chose à me mettre… » Commença-t-il d’une voix où teintait une nuance d’embarras et d’amusement mêlé.


Là j’avoue que je ne pus pas faire autrement que de quitter le grand écran des yeux.
Bravo, s’il avait cherché à capter mon attention, c’était réussi !
En réalité, j’avais omis ce détail…
Il n’avait pas de vêtements de rechanges et ses anciens étaient… terreux, boueux et même ensanglantés.
En gros, immettables !
Pour ça, je ne pouvais pas le blâmer…

D’autant que remettre la tenue dans laquelle on vous a enterré et dans laquelle vous êtes mort devait être assez… étrange… et pas forcément agréable.
Enfin, je ne pouvais pas l’affirmer je n’étais jamais passée par là.
Cependant je pouvais imaginer ce que ça faisait.
Etait-il bouleversé par tout ça ?
Sa résurrection, je veux dire…
Il ne m’en avait pas donné l’impression mais il se pouvait aussi qu’il était aussi bon comédien que moi…
M’enfin je n’allais pas le plaindre, non plus !

Et puis, il y avait plus intéressant à son sujet que de parler de ce qui se passait dans sa petite tête et de ses états d’âmes !
Et bien oui, quoi !
Je vous rappelle qu’il venait d’insinuer n’être pas très couvert !
Et même si j’avais prétendue n’être absolument pas intéressée par sa nudité et tout ça… s’il le prenait ainsi je voulais bien faire un petit effort pour avoir l’air captivée.

Non plus sérieusement, je n’eu pas le temps de réagir à l’information qu’il venait de me lancer en pleine tronche, ni même de la comprendre vraiment que j’en avais déjà une illustration précise.
En effet, il venait de se placer juste en face de moi, devant la télé.

Pour tout vous dire ce que je vis en premier fut… sa taille et ses hanches enserrées par une de mes serviettes.
Disons que c’était une posture assez inhabituelle mais plutôt cocasse puisque je me trouvais l’espace d’une ou deux seconde exactement à la hauteur du membre le plus érogène de son corps.
Cependant, il ne s’attarda pas à cet endroit exact m’offrant une vue tout aussi « délectable ».
Ses fesses moulées dans le tissu blanc, ses jambes puissantes…
Il était exactement comme je les aimais, virils mais sans tomber dans l’extravagance…
Pas mal, Kenseï, je te l’accorde.

Néanmoins, je ne m’attardai pas à détailler le bas de son corps.
Pas tant par choix que parce qu’il vint s’asseoir à mes pieds, en fait.
Enfin quand je dis à mes pieds, ça signifie qu’il s’installa sur la place de la banquette que je n’occupais pas encore.
C’est pas que je le voyais mal à mes pieds au sens propre hein mais bon…

Je lui aurais bien reproché son manque de… tenue justement mais en fait… je n’avais pas vraiment de quoi protester.
D’autant que c’était plus gênant pour lui que pour moi…
C’était comique d’ailleurs car au vue de nos tenues respectives nous aurions pu passer pour un vieux couple.
Moi, détendue, en nuisette courte et lui avec pour seul vêtement une serviette de bain lui cintrant la taille et lui donnant une allure relativement… sympathique…

Je doutais que les vêtements du frangin puissent lui aller.
Mika’ avait seize ans et Adam… un certain âge… que je ne connaissais pas bien sûr.
Leur carrure était nettement différente, d’autant que mon frère était plutôt grand et fin.
Donc pas le choix, il devrait rester ainsi jusqu’à ce que sa tenue soit propre.
Et qui devrait la laver, hein ?!
C’est moi évidemment !
Enfin ma machine à lavée pour être précise mais bon…

Je me redressai donc imperceptiblement sans trop savoir quoi faire ou quoi dire.
Je sentais que l’heure de la conversation sérieuse n’allait pas tarder à sonner et… je trouvais ça un peu stressant.
Dévoiler mon secret, du moins en partie… je ne l’avais jamais fait hein, soyons clair.
Mon maître l’avait découvert tout seul et mes parents l’avaient devinés au même titre que leur fils alors…
En parler la bouche en cœur avec un parfait étranger… ça n’avait rien de réjouissant.
Mais je sentais que je devais le faire… et que si je ne le faisais pas, ce cher Adam risquait de me harceler à ce sujet, mes explications précédentes étant suffisamment foireuses.

Bah… au pire il me suffirait de le convaincre de ne jamais le révéler.
Finalement rien de bien compliqué !
Aussi, rassérénée, mon regard s’adoucit légèrement pour venir accrocher le sien.
Pour sa part, il me sembla lointain comme perdu dans les affres d’une réflexion douloureuse… ou en tout cas peu plaisante…

Je restais donc silencieuse, respectant son mutisme.
En réalité, j’aurais été bien en peine de devoir parler la première.
Heureusement je n’eu pas à le faire car il revint à la réalité, ses iris toujours fondus dans les miens.
S’en était presque dérangeant de profondeur…
Néanmoins, je me refusais à rompre ce nouveau contact visuel.


Dernière édition par Emiko Anashi le Jeu 4 Sep - 2:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 2:42

Décidemment, si jusqu’alors le personnage m’avait parut détestable, j’adorais ses yeux…
Ici, au Japon, il n’y avait pas beaucoup de diversité hormis chez les métis.
Le même regard brun et bridé…
Oh il y en avait des beaux mais je… je dois dire que j’avais toujours été attiré par ceux des européens.
Des regards qui prenaient milles teinte lumineuse, milles reflets éclatants…
Des prunelles presque uniques pour chacun d’entre eux…
Et le sien, ce bleu si envoutant… ça me donnait des envies d’évasion, envie de partir explorer cet univers azur…

Mais là n’était pas la question n’est-ce pas !
Pour le moment, je patientais tranquillement, attendant qu’il daigne prendre cette parole que j’étais fermement décidée à lui laisser.
C’est vrai, quoi !
Je n’en voulais pas moi !
Par où commencer, en plus ?!

« - Voilà, Kenseï, je t’ai trouvé grâce à des visions.
J’ai rêvé plusieurs fois de toi sans pouvoir contrôler ce phénomène.
J’ai su que je devais venir te sauver et… je suis une illuminée de premier ordre ? »

Sans doute avait-il eut l’occasion d’assister à des choses insolites mais les visions et les prémonitions n’étaient pas très bien vu… surtout au Japon !
Autrefois, c’étaient réservé aux sorcières, après aux maudites puis finalement aux folles…
Rien de bien réjouissant, en soit…

Oh je n’en avais pas honte et ne craignais pas la persécution toutefois je ne savais pas comment tourner tout ça…



« - Bon, je pense que maintenant on peut parler… »


Ah… heu… oui, d’accord.
Tu es sûr, hein ?
Sinon tu peux toujours retourner prendre une petite douche…
Histoire d’être doublement propre !
C’est pas une bonne idée ?
Bon ben tant pis…
Alors parlons si c’est vraiment ce que tu veux.

De toute façon nous n’avions pas le choix.
Mieux valait être débarrassés de ça maintenant pour pouvoir passer à autre chose et envisager ce que nous allions faire…
Enfin ce que lui allait faire !
Moi, je ne… j’allais faire en sorte qu’il reparte tranquillement sans égratignure, ce qui ne serait pas bien complexe au vue de son talent, et ensuite je continuerais mes petites affaires.
Chacun chez soi comme on dit…

En revanche, j’espérais qu’il ne s’attendait pas à ce que je parle après ça parce que c’était franchement le genre de truc à quoi il n’y a rien à répondre.
Après tout c’était un homme !
A lui de faire le premier pas, non ?
Et c’est ce qu’il fit d’ailleurs…

J’étais en train de méditer au sujet de la discussion qui nous attendait, toujours perdue dans ses deux billes bleutés… ce qui entre nous n’aidait pas à la concentration, quand celui-ci les déroba aux miennes.
Elles se posèrent sur le sol, le trouvant subitement plus intéressant que moi…
Non mais t’hallucine mon gars !
Préférer le carrelage à mon regard époustouflant !
Ça tourne pas rond chez toi !

Non, blague mise à part, il venait de baisser la tête, apparemment pas tout à fait dans son assiette.
Ce qui était une première, moi qui ne connaissais chez lui qu’une mine relativement fière et impassible…
En réalité, ça ne me donnait pas envie de rire ou de me moquer.
En fait, ce qui était relativement rare, je n’avais absolument pas envie de faire de commentaire.

Que lui arrivait-il soudain ?
Je ne comprenais pas.
Mais je crois que quelque chose en moi s’agita, mal à l’aise.
Ainsi il me parut presque touchant.
Presque j’ai dis !
Ou si vous préférez plus fragile… non, plus aimable dirons-nous, que celui qu’il avait été jusque là.



« - Alors dis-moi… pourquoi as-tu besoin de moi… ? » Lâcha-t-il finalement avec une neutralité à faire froid dans le dos.


… …
… … …
Comment vous sentir monstrueuse et culpabiliser en une leçon par Adam Monroe !
Même si je n’attendais rien de lui, le ton sur lequel il avait prononcé ça, mêlé à sa mine évasive et à cette espèce de lassitude blasé… et bien… ça ne me laissait pas de marbre…

Pourquoi j’avais besoin de lui ?
… …
Bonne question… mais la personne interrogée n’était pas la bonne quant à elle.
Je n’avais strictement aucune idée de la raison pour laquelle je l’avais sortie de là hormis que c’était ce que m’avait soufflé mes visions.
J’allais le faire, c’était écrit alors je n’avais pas lutté et je l’avais fais tout naturellement…

Est-ce que j’avais besoin de lui ?
Non, du moins pas que je sache…
Je n’avais besoin de personne !
Vu l’assurance qu’il avait placé dans sa question, j’en aurais presque douté pourtant…
En l’occurrence, il avait plus besoin de moi que moi de lui, non ?
C’était bien trop vague tout ça et trop embrouillé à mon goût !

Je me souvins alors de ses dires lorsque nous étions montés dans la voiture.
« Je te donnerai ce que tu veux mais partons vite ! »
Etait-il si habitué à se faire manipuler ou à servir les autres ?!
Enfin… je pouvais le comprendre, je crois.
J’avais découvert à mes dépends que lorsque vous déteniez un grand pouvoir, aussitôt la foule se pressait autour de vous.
Des rapaces, des vautours vicieux et calculateurs…
Un peu comme le patron en fait…
Les gens devenaient soudain intéressés… mais pas par qui vous étiez malheureusement…

Il m’arrivait parfois de me demander si c’était vraiment un cadeau…
Après tout, si je n’avais pas eu ce don… mes parents seraient peut-être en vie et… j’aurais peut-être une vie plus… « normale »… une vie sociale et un travail « politiquement » correct…
Bien entendu, je ne regrettai pas.
Ce pouvoir faisait partie de moi. Il était ce que j’étais…
C’était lui qui avait fais ce que j’étais aujourd’hui… et il m’avait offert une existence relativement confortable et suffisamment de richesse pour pouvoir aider mon frère…
Je n’avais pas à m’en plaindre…

Oubliez ce que j’ai dit en fait !
Voilà que je fais du sentimentalisme !
On aura tout vu…

Et pendant que je cogitais, je ne lui répondais pas.
Absorbée par cette réflexion, j’en avais presque oublié ce qui m’y avait conduit…
Je dois dire que je ne savais pas du tout quoi répondre à ça…
M’arrachant de force à cette rêverie, je portais sur lui un regard peut-être trop perçant avant de soupirer.

Lentement, je rappelais mes jambes à moi, m’installant… plus correctement disons replaçant une distance confortable entre nous… surtout au vu de nos tenues respectives !


« - Je… » Commençais-je, indécise, consciente que je devais absolument dire quelque chose et vite.


Sans trop réaliser ce que je faisais, je me redressais avec une sorte de nervosité habilement dissimulée.
Mais contrairement à ce qu’il aurait pu croire, ce n’était pas la nervosité de quelqu’un qui n’ose pas présenter sa requête mais plutôt la nervosité d’une personne qui se sentait quelque peu dépassée.

Je me morigénai !
Moi toujours si maître de moi !
Que m’arrivait-il soudain ?
Je devais être encore plus éreintée que je ne le pensais !
Ou bien était-ce tout simplement parce que je n’avais pas de réponse à lui fournir…


« - Je ne sais pas. » Répondis-je finalement, me sentant un peu bête face à la banalité de cette réplique.


Je ne sais pas quoi dire.
Je ne sais pas quoi faire.
Et je ne sais pas pourquoi est-ce que l’on m’a mit sur ta route.
Finalement ces quatre mots résumaient bien ma situation.

En tout cas, je préférais nettement quand il me lançait ses maudites répliques là !
C’était plus simple !
Non je ne fuyais pas sa question !
Je n’avais pas de réponses concrètes à lui donner et c’était probablement ce qui me troubler tant…
Lui dire que je l’avais déterré par pur plaisir ? Certainement pas !
Et lui dire que mon geste avait été juste poussé par quelques rêves un peu bizarres ?
Disons que je n’étais pas certaine de savoir moi-même pourquoi j’avais écouté ces stupides visions alors…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 14:55

Les époques passaient, et… se ressemblaient pour moi… malheureusement.
Les choses ne changeaient jamais…
Comme d’habitude, ceux qui faisaient appel à moi avaient besoin de moi.
Oh je ne le prenais pas mal, je les comprenais.
Ils se fichaient tous de moi, et s’intéressaient uniquement à mon pouvoir…
C’est pourquoi d’ordinaire, je n’aidais pas les autres…
C’est vrai, pourquoi aider de parfaits inconnus, qui ne pensaient à vous que comme un simple objet finalement… ?

Donc je n’aidais pas les autres.
Je n’aimais pas ça.
Je voulais aider le monde, ça oui, et si je parvenais à déclencher mon apocalypse, je viendrais ensuite en aide aux survivants… comme leur héros, mais dans ce monde-ci… le monde actuel… je n’avais pas envie de secourir les autres.
Pourtant je n’avais pas un mauvais fond hein.
Simplement, j’aurais aimé avoir quelqu’un moi aussi… quelqu’un qui n’est jamais venu.
Alors si en quatre cents ans d’existence, personne ne voulait venir vers moi, pourquoi devrais-je, de mon côté, aller vers les autres… ?
C’était un cercle vicieux, je vous l’accorde, mais je ne serais pas celui qui se fait piéger… pas encore.

De plus, c’était MOI l’être suprême…
Moi, et pas l’un de ses stupides humains.
J’avais eu une belle époque pourtant, j’avais été entouré de disciples, et j’avais été à deux doigts de libérer le Virus Shanti…
Mais désormais, il ne restait plus rien de cette période faste…
Même mes fidèles étaient tombés… les uns après les autres…
Linderman… Parkman…
Oh, ils avaient bien joué leur rôle, et avaient fait ce qu’ils avaient à faire, je ne pouvais pas leur en demander plus… ils en avaient fait bien assez…
Mais ils étaient plutôt inutiles.
Ils avaient bien servi pendant un temps, mais comme toutes les marionnettes, ils n’étaient pas éternels… et trop sûrs d’eux, ils étaient voués à l’échec.

Aujourd’hui, je repartais à zéro…
Encore une fois…
Tout avait pourtant été si parfait… La création de la Compagnie s’était déroulée sans encombre, et tous les êtres dotés de pouvoirs avaient acceptés de me suivre…
Mais désormais, j’étais à nouveau seul.
Remarquez, ça m’allait très bien !
J’avais passé plusieurs siècles dans la solitude la plus absolue, alors un jour de plus ou de moins…

J’étais un solitaire.
J’étais fait pour la vie à un moi…
L’amour et l’amitié, j’avais déjà essayé, et… ça faisait souffrir… d’autant plus que ça ne me réussissait pas très souvent…
L’amour m’avait trahi de nombreuses fois déjà, quant à l’amitié…
L’amitié était traître, parce qu’elle continuait de vous suivre, tout autant que la vengeance…

Pendant des siècles… durant toute mon existence, je n’avais pu oublier Hiro.
Toujours… il était toujours présent dans mon esprit…
D’une façon certes très contradictoire mais… il était bien là…
C’était un ami à mes yeux… non plus que ça… mon inspiration. Je n’étais rien du tout avant de le rencontrer… un ivrogne, un menteur, et un tricheur…
Et puis, il a débarqué, avec ses habits bizarres, ses lunettes, et sa grosse bouille de carpe…
Et il a foutu un beau bordel dans la « vie » que je menais à l’époque.
Il m’a tout appris… et… je suis devenu un vrai héros grâce à son enseignement…

Mais comme ultime épreuve, le Dragon, qui lui avait tout appris, demanda à Kenseï de lui donner en échange, tout son amour.
Alors Kenseï s’arracha le cœur et le donna au Dragon…
Mais la vérité est toute autre hein… malheureusement…
Le Dragon et la Princesse tombèrent amoureux, brisant le cœur de Kenseï.
Ce dernier fut pris d’une colère monstrueuse envers les deux personnes qu’il considérait comme les plus chères à ses yeux, et les trahit.
Mais il perdit son duel avec le Dragon…
Et quatre cents ans plus tard, il perdit à nouveau contre ce même Dragon…

Je leur en voulais tellement…
Yaeko ne m’intéressait plus… elle… j’enrageais à la simple pensée pour elle, et me refusais à la revoir…
Pour ce qui est de Hiro…
Je patientais.
Je pensais que le temps le remettrait sur mon chemin… que je puisse m’occuper définitivement de lui…
Il m’avait trahi… menti… il m’avait brisé le cœur… et c’est à moi que l’on donnait le surnom de traître…
Ironique, n’est-ce pas… ?
Je voulais vraiment le revoir et l’affronter… je l’avais d’ailleurs prévenu que si je survivais, je détruirais tout ce qu’il a de plus cher… comme il l’avait fait pour moi…
Alors… son père était la cible parfaite… Kaito…
Il faisait partie des « Anciens », et était donc sur ma liste, mais il était aussi le père de l’homme que je maudissais…
D’une pierre deux coups, comme on dit.

Enfin…
C’était un sentiment étrange, puisque je ne le détestais pas…
Je le maudissais, c’est vrai… mais je pense qu’une partie de moi aspirait à retrouver cette amitié…
C’est bête, je sais… mais Hiro avait été mon seul véritable ami…
J’avais alors compris que seuls ceux qui comptent pour vous peuvent vous blesser aussi profondément…
Je m’étais trop ouvert à lui… et pourtant, je ne le regrettais pas…
C’est assez dur à expliquer en fait…

Mais…
N’en avais-je pas assez de penser sans cesse à lui ?!
Je finirais bien par le retrouver, mais pour l’instant, j’avais plus important… ou en tout cas, plus distrayant sous les yeux…
C’est vrai, comment penser à cette Carpe, alors que j’avais une si jolie Panthère sous les yeux…
Je laissais donc mes pensées de côté, refusant de dériver plus loin encore dans les méandres de mon esprit torturé et tortueux…

De retour à la vie… normale, je reprenais alors mes repères…
L’appart’ d’Emiko, le salon, la télé, le canapé… elle…
J’étais donc assis au bout de la banquette, le regard fixé sur le sol, attendant une réponse claire et précise cette fois.
On avait assez tourné autour du pot comme ça, il était temps d’aller droit au but, et de se dire les choses le plus simplement du monde.

Vous savez, sans bégayer, ni sans envoyer de fausses pistes, complètement floues et incompréhensibles…
Comme le font les personnes normales qui veulent se faire comprendre en somme…
Mais ça, apparemment, Emiko était incapable de le faire…
Heureusement pour elle qu’elle avait un corps de rêve d’ailleurs, parce que sa difficulté à dire les choses clairement auraient pu avoir le don d’en faire fuir plus d’un…
Mais que voulez-vous, avec une telle plastique, on pouvait même se permettre d’être muette pour rester intéressante…

Elle m’obligea subitement à tourner la tête dans sa direction lorsqu’elle rappela ses jambes à elle, se recroquevillant à l’autre bout du canapé.
Cherchait-elle à mettre de la distance entre nous… ?
Elle pouvait bien le faire si ça l’enchantait, de toute façon, ce n’est pas comme si nous étions très proches non plus…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 14:57

« - Je… » Commença-t-elle, se stoppant presque immédiatement.


Qu’est-ce que je disais…
Rien ne changeait ici…
Une nouvelle fois, elle se retrouvait hésitante, ne sachant pas trouver ses mots, et se préparant à me sortir une vieille phrase floue à souhait, histoire de bien m’embrouiller…
C’était… chiant.
Pourquoi faire tant de manières ?!
Il lui suffisait de me demander ce qu’elle voulait, je m’en occupais, et chacun reprenait sa route, c’était aussi simple que ça…

Parce que…
Elle m’avait tiré de là…
Alors elle avait plutôt intérêt à avoir une bonne raison de l’avoir fait…

Vous savez depuis combien de temps j’attendais ça… ?
… Mourir…
J’avais affronté quelqu’un d’extraordinaire par le passé… d’un peu comme moi… sauf qu’il se clonait à volonté…
Je n’avais jamais trouvé la Racine, et avais affronté des tas de clones… en vain…
J’avais espéré qu’il comprendrait ma solitude… mon désir de quitter ce monde… même si j’étais trop lâche pour m’avouer franchement vouloir mourir…
Et alors… j’avais eu droit au repos…
Il n’était effectivement que temporaire, dans la mesure où j’aurais eu la chance de sortir un jour, mais…C’était un vrai repos…
Loin du monde, loin du malheur et des problèmes…
Un repos de courte durée, puisque cette chère Emiko m’en avait extirpé…
Je lui en voulais un peu, mais l’en remerciais pour ça également…
C’est très contradictoire je sais, mais c’était dur de savoir si je préférais être ici, ou loin de tout ça…
Même si je donnerais cher pour ne plus jamais être enterré vivant.

Mais bref.
La jeune nippone se redressa soudain, dans un bond.
Enfin…
Cette fois, elle paraissait décidée à tout m’avouer… Tant mieux…
Je n’avais pas que ça à faire moi, et même si je restais un fan inconditionnel de sa plastique irréprochable, j’avais une mission qui m’attendait…
Une nouvelle chance s’offrait à moi… autant la saisir.
J’attendais donc qu’elle s’explique, la fixant avec un regard perplexe…
Elle était louche des fois cette fille…
C’est vrai, d’un coup, elle venait de se lever, presque furibonde, et là, elle semblait de nouveau chercher ses mots… nerveuse…
Une vraie plaie quand elle voulait…
Je restais calme, perdant petit à petit patience, mais m’amusant légèrement de son air affolé…



« - Je ne sais pas. » Finit-elle par avouer, d’un ton presque désespéré, mais surtout désespérant…



… …
… … …

Tu…
Tu ne sais pas… ?
Je ne te demande pourtant pas quelque chose de compliqué…
Tout ce que je te demande, c’est pourquoi tu as besoin de moi.
Tout ce que tu as à répondre, c’est la raison de ma présence ici…
Si une personne me sortait de mon enfermement, c’était fatalement pour avoir besoin de mes services… mais la jolie japonaise semblait hésiter…
Allez, fais pas ta timide Emiko, je te demanderai rien en échange… même si j’aurais bien aimé…
Une dette est une dette.

Mais c’était…
C’était étrange…
Vraiment très étrange…
On aurait presque dit que… qu’elle ne comprenait pas…
Comme si elle n’avait finalement rien à me demander…
Sûrement ouais…
Elle fait ça parce qu’elle a le cœur sur la main… sans aucun doute… je l’avais vue à l’œuvre, merci…
Cette fille là avait plus de chance de prendre mon cœur dans sa main, que d’y avoir le sien, alors pas la peine de me raconter des salades…

Légèrement irrité par sa réaction que je ne comprenais pas, je me levais à mon tour brusquement du canapé.
J’en avais assez de tout ce cirque.
Il fallait que ça avance un peu.
Elle n’avait pas l’air extrêmement heureuse de m’avoir là, et je me fichais un peu d’elle, moi aussi, alors à quoi bon jouer les enfants…
Je te donne ce que tu veux, et on en reste là.

Je passais donc à côté d’elle, la frôlant, non sans lui lancer un regard à la fois froid, mais empreint d’une grande neutralité.
Je partais à bonne allure dans son dos, me dirigeant vers la cuisine.
Je commençais à l’inspecter, fouillant un à un les tiroirs, avant de trouver le sésame que j’espérais tant…
Un couteau.
Un large couteau, comme ceux qu’utilisent les bouchers… le genre de truc vraiment dangereux, à la fois puissant et tranchant…
Je le saisis pleinement, et retournais tout aussi rapidement aux côtés d’Emiko.

Je me positionnais face à elle, la toisant avec un regard assez dur, que j’avais du mal à réfréner…
Elle voulait mon aide, maintenant, j’étais tout prêt à la lui donner.
Elle n’avait plus qu’une chose à me dire désormais… ce qu’elle voulait de moi.
Je me contenterais de satisfaire son désir, et je pourrais enfin filer… plus de dette, plus rien à devoir à personne… la liberté en soit…

La fixant toujours de ce même regard, je me fis une grande entaille dans l’avant-bras, mon sang s’écrasant au sol dans un giclement vif et quelque peu douloureux.


« - Une main, une jambe… mon sang… qu’est-ce que tu veux… ?! » Lui lançais-je, le regard habité par une grande émotion, qui semblait bouillonner à l’intérieur de moi.


J’étais las…
Tellement las de jouer au chat et à la souris avec elle, alors que je savais pertinemment que ce n’était qu’une façade… qu’elle finirait de toute façon par me demander ce qu’elle voulait de moi…
Alors ce jeu ne m’intéressait pas s’il n’était qu’un simple jeu, quelque chose de faux et de trompeur…

Mon bras se referma presque immédiatement après que j’eus pris la parole, ne laissant à l’endroit où l’entaille était faite qu’une longue tâche de sang, seule preuve de ma blessure d’il y a quelques instants…
Un phénomène que je trouvais toujours aussi fascinant, même si je n’aimais pas le partager avec les autres…
C’est vrai, c’était mon pouvoir…
Est-ce que les gens demandaient à un roi de leur donner sa couronne ?!
Non, alors pourquoi est-ce que moi, je devrais partager ?!
Hiro ne prêtait pas son pouvoir, ni aucun autre… alors pourquoi moi ?!
J’étais le premier… le tout premier…
En tout cas, à ma connaissance.
Et au lieu de respecter ses ancêtres, on voulait juste leur piquer un peu de sang…
Si j’avais voulu de ça, je serais devenu médecin… mais ce n’est pas le cas.

Je reposais finalement le large couteau ensanglanté sur la table, fixant toujours la demoiselle avec un regard très profond.
Je m’avançais vers elle lentement, jusqu’à arriver à sa hauteur.
La surplombant entièrement, je continuais de la fixer, mes yeux gardant cette lueur si étrange.
Je plaçais alors mes mains de chaque côté de sa tête avec une vivacité étonnante, la maintenant face à moi, et approchant mon visage à quelques millimètres du sien…


« - Arrête de jouer, et sois franche… » Lâchais-je alors, mes lèvres quasiment collées aux siennes.


Je restais ainsi quelques secondes, plongeant mes yeux dans les siens, qui ne paraissaient presque déboussolés, mais qui m’apaisaient étrangement…
Mon calme commençait à revenir, et mes mains desserrèrent leur emprise, tandis que je reculais d’un pas.
Réalisant mon emportement, je baissais irrémédiablement les yeux vers le sol, rencontrant alors la traînée de sang que j’avais provoquée…
Je pétais un plomb ou quoi ?!
On se calme Adam, pas de quoi paniquer comme ça !

Je me retournais finalement en direction de la fenêtre, et m’approchais de celle-ci.
J’y restais quelques instants sans bouger, le regard perdu dans le lointain…
Visiblement, je n’étais plus tout à fait maître de moi-même, c’était même une évidence…
Refusant de regarder à nouveau la jeune femme, je restais rivé sur l’horizon qui s’étendait devant mes yeux.
Je devais rester calme, et me ressaisir…
Après tout, un bras, une jambe, ou même mon sang… ce n’était pas grand-chose… après tout, ils se régénéraient… comme toujours…

Finalement, au bout d’interminables secondes, je me décidais à reprendre la parole…
Je ne pouvais décemment pas en rester là…
Je venais de la violenter à moitié, et j’étais presque devenu fou…
Ce n’était pas une façon de se comporter avec les dames… je devrais le savoir, le chevaleresque, c’est de mon époque…
Je lui jetais donc un regard furtif avec un sourire discret, avant de me retourner en direction de la fenêtre.


« - Tu sais… malgré ce qu’on pourrait croire… c’est pas tous les jours facile la vie d’immortel… » Lâchais-je finalement, d’une voix calme.


Et voilà que je me lançais dans un petit élan de je-ne-sais-quoi…
Ah non, mais je nous aurai tout fait cette nuit…
Visiblement, j’étais à la fois troublé et déstabilisé, et même si je m’entêtais à me dire qu’Emiko n’avait rien à voir là-dedans, je devais bien avouer que sa présence ne me laissait pas indifférent…
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 18:42

Je me sentais bizarre…
Mal à l’aise…
Je ne comprenais pas pourquoi la question d’Adam m’avait déstabilisé de la sorte…
Je n’étais pourtant pas ce genre de femme qui se plait à tergiverser ou à tourner autour du pot…
Non, d’habitude je répondais franchement sans m’embarrasser de cette étrange notion qu’est le tact…
J’étais directe, trop la plus part du temps, mais cette fois…

D’ailleurs, je n’appréciais pas les gens qui faisaient preuve de manière quand ils s’exprimaient, partant du principe que lorsqu’on avait quelque chose à dire, on le disait, point barre.
Inutile de s’attarder sur un sujet ou un autre… c’était hypocrite d’agir comme si vous n’aviez rien en tête.
Mais le hic était peut-être que cette fois, je n’avais rien en tête…
Pas de réponses à lui fournir…

Lorsqu’on me demandait ce que je voulais j’étais toujours honnête.
Je n’hésitais jamais à dire ma façon de penser.
Il m’était même arrivé de dire de but en blanc à un homme que je le désirais.
Il m’avait demandé ce que je voulais de lui.
J’avais été sincère en répondant son corps.
Au moins, les choses étaient claires.
Les deux parties étaient prévenus et s’accommodaient de ça ou partaient.
Que voulez-vous, j’étais partisane de la franchise dans une relation…

Mais là, je me retrouvais quelque peu perdue.
Quelque peu seulement, hein !
J’aurais peut-être du lui dire clairement que j’étais incapable de répondre, que si je l’avais extirpé de là c’était sans raison apparente mais je craignais de l’irriter.
Toutefois, me taire n’était pas le choix le plus judicieux non plus…

Mais aussi, il aurait du s’en réjouir et se contenter de ce qu’il savait !
Il était vivant, c’était ça l’important !
Tant que je ne lui demandais rien, il n’avait pas l’utilité de savoir pourquoi je l’avais aidé, si ?!
Je n’attendais rien de lui alors qu’il en profite !

Après tout, ce n’était pas tous les jours que je me montrais généreuse !
C’était pas mon genre d’agir par pur bonté d’âme, non d’ordinaire je ne faisais rien sans rien… exerçant et subissant un peu la politique de la carotte pour faire avancer l’âne.
Même si plus personne ne s’osait à me menacer de coup de bâtons.

Je crois que c’est ça qui me troublait.
Je l’avais délivré juste par… « compassion ».
Je prétendais n’avoir pas eu le choix, que c’était le destin mais… je commençais à m’interroger sur la valeur de mes prétextes.
Car au fond, je ne pouvais nier la sensation que j’avais éprouvée ces dernières nuits quand c’était moi qui me retrouvait dans ce cercueil.
On a beau dénigrer ce qui fait notre « humanité »… il arrive parfois, même au meilleur d’entre nous, d’y succomber apparemment.
Comme quoi, je ne devais pas être si mauvaise que ça…

Oh, je ne dis pas !
Le sauver me permettait de faire taire les cauchemars, de n’avoir plus jamais à vivre ça, même en rêves…
J’y gagnais finalement…
Oui voilà !
En fait, je… J’avais fais ça uniquement pour moi !

… …
… … …
Enfin…
Oh oubliez ça, s’il vous plaît, je divague !

« Je ne sais pas. »
Voilà donc ce que j’étais parvenue à dire.
Je n’en étais pas fière, je dois dire… toutefois il n’était question là que de la plus stricte vérité.
Il m’interrogeait sur l’intérêt que j’avais à le voir en vie alors que pouvais-je bien riposter d’autre ?
Mon invité paraissait convaincu que j’avais besoin de lui, mais entre nous, je ne voyais pas ce qu’il pouvait m’apporter…
A part des ennuis…
Et ça il avait déjà prouvé qu’il le faisait avec brio !

Quoi qu’il en soit, j’étais étonnée par le changement qui s’était opéré en lui.
Un peu plus tôt, il était là à me tripoter à moitié en cherchant à s’attirer mes foudres et brutalement il devenait sérieux comme un pape !
Tiens, encore une référence religieuse pour le garçon blond au fond de la salle…

Non, tout ça pour dire, que je n’étais pas préparée à ce qu’il sorte de la salle de bain avec une telle gravité.
Ni en tenue aussi courte d’ailleurs, même si là-dessus je n’avais pas vraiment à me plaindre, le spectacle en valant relativement le détour.
Oui, je sais, ça n’a rien à voir avec le sujet actuel.
Mais bref, je devais bien m’y acclimater.
Non pas à sa semi-nudité !
A son humeur !

Il voulait qu’on discute, très bien.
Mais j’aurais apprécié qu’il se lance le premier et n’entame pas la conversation par une phrase aussi… aussi « accusatrice ».
C’est comme si, je ne sais pas moi,… comme si je lui avais dis : « - Alors dis-moi pourquoi est-ce que tu m’as entraîné dans ta galère ? Pourquoi est-ce qu’inconsciemment tu m’as appelé à toi ? »
Ben il aurait été bien emmerdé, le petit Kenseï !
Je vous le dis, moi !

Mais bien entendu, ce n’étais pas moi qui avais commencé et donc c’était à moi de me dépatouiller avec cette situation.
Voilà ce que c’était d’être trop gentille et de laisser la parole aux hommes !
Prochaine fois, je serais à quoi m’en tenir !

Entre nous, je commençais à m’interroger.
Peut-être que, sans m’en rendre compte, j’avais besoin de lui finalement.
Que mes visions ne m’avaient pas conduit à lui pour l’aider mais pour qu’il m’aide…
Mais m’aider de quoi ?
Tout allait bien dans ma vie !
Bon hormis la maladie de Mikazu mais contre ça personne ne pouvait rien faire.
Ah moins que mon compagnon soit plein aux as ou compatible avec le frangin… je ne voyais pas trop ce qu’il pouvait m’apporter que je n’avais pas déjà.
Ce qui réglait donc la question.
Non… tout ça était ridicule !

Ce n’était pas la peine de chercher des excuses ou des prétextes à mon geste.
Je n’en avais pas vraiment de toute manière.
Il était revenu à la vie, point final.
C’était tout ce qu’il devait savoir… et moi aussi, d’ailleurs.
J’avais fais une bonne action, j’étais contente et lui aussi.
Tout allait bien en soit.
Alors au revoir et bon vent, en gros.

Je m’apprêtais donc ànlui affirmer avec assurance que je n’avais pas besoin de lui, qu’il pouvait partir s’il le souhaitait mais que, magnanime, j’acceptais de le loger pour cette nuit.
Au moins, il serait fixé et moi tranquille !
Oui, c’est ça !
J’allais le faire !
Maintenant…
Maintenant, j’ai dis !

Je n’eu toute fois pas le temps d’appliquer cette bonne initiative car le jeune homme se redressa brusquement… et brutalement aussi.
Je l’observais donc, hésitante.
Il paraissait… fâché… ou agacé peut-être…
De toute évidence, ce n’était pas la réponse qu’il souhaitait entendre.
Et bien tant pis pour lui !
Je n’en avais pas vraiment eu d’autre sous la main alors il pouvait bien sauter de ma banquette que ça n’y changerait rien !

On aurait pu croire qu’il me parodiait, en fait…
Sauf que moi ce n’était pas l’irritation qui s’était exprimé sur mon visage et qui expliquait la vivacité de mon mouvement.
Que lui arrivait-il encore ?
J’avais un peu de mal à le suivre.

Au contraire, je venais de lui dire, ou d’essayer, que je n’exigeais rien en retour mais à croire que Monsieur voulait absolument payer un tribut quelconque !
Les anglais étaient-ils tous aussi bizarres ?!
Enfin, peut-être que je me trompais et qu’il ne s’agissait que de soulagement.
Dans deux secondes, si ça se trouvait, il allait se ruer vers la porte avant de me dire « bye bye ».

En tout cas, à sa place, je n’aurais pas hésité à me défiler.
On n’attendait rien de moi alors je n’allais certainement pas insister !
Ni même demander en fait…
J’ai jamais dis être une personne d’honneur !
Si quelqu’un venait à me sauver la peau, ce dont je doutais, et bien je le remercierais mais ça s’arrêterait là.
J’apprécierais son service mais ce n’est pas pour ça que je me serais mis au sien, si vous voyez ce que je veux dire.

Pourtant, il m’avait donné l’impression de vouloir payer une dette, que j’estimais plus ou moins inexistante.
C’est vrai la course poursuite et tout ça, ce n’était pas tant pour lui que pour moi.
C’était même essentiellement pour moi alors il n’y avait pas de quoi en faire un drame.
Si ça se trouvait en plus, nos poursuivants ne le ciblaient pas lui.
Peut-être même que la balle m’était destiné et qu’il m’en avait sauvé en la réceptionnant puis en la… « recrachant ».

Je n’eu cependant pas le temps de prononcer le moindre mot afin de tenter de me montrer plus claire quand à mes réclamations, ou à mon absence de réclamations, qu’il passait à côté de moi.
Il me frôla à peine, se dirigeant d’un pas vif vers… la cuisine ?

Et moi qui commençais vraiment à croire qu’il comptait partir, voilà qu’il allait simplement se préparer un petit sandwich.
Remarquer une semaine ou plus sans manger, ça devait creuser !
Non, blague mise à part, je restais inerte, le suivant des yeux et me faisant gratifier d’un regard inquiétant aussi froid qu’impassible.

Je tressaillis, incapable de le soutenir complètement et fis quelque pas à sa suite, m’immobilisant finalement au milieu du salon, l’air perplexe et vaguement inquiet qui se mua soudainement en rancœurs.
De là où j’étais je l’entendis ouvrit quelques tiroirs comme s’il cherchait quelque chose.
Qu’est-ce que ça signifiait, au juste ?
Pourquoi cet emportement tout à coup ?
Qui était-il pour me lorgner de la sorte, en plus !
Il était chez moi à ce que je sache et je ne comptais pas le laisser me foudroyer de ces beaux iris bleus !

Et, en outre, je t’en pris, garçon, fais comme chez toi !
Fouille tant que tu veux, te prive surtout pas pour moi !
… …
… … …
Un peu de respect que diable !

Je lui aurais bien dis ma façon de penser mais lorsqu’il revint un objet attira mon attention me faisant perdre le fil des reproches que je comptais lui cracher au visage.
Un couteau… et pas le plus petit qui plus est…
J’avais vraiment ce genre d’arme chez moi ?!
Mais c’était terrifiant !

J’avoue que j’eu du mal à ne pas m’affoler.
D’ailleurs, c’est bien simple, je n’y parvins pas.
Je n’en menais vraiment pas large.
Je laissais pénétrer un inconnu ici pour la première fois et il s’avérait être un psychopathe !
Je le savais !
J’avais toujours le don de tomber sur des types louches !

Enfin, sur le moment, j’étais bien loin de penser à ça, luttant pour garder mon sang-froid.
Je n’étais pas immortelle, moi !
Un coup de ce couteau suffisait à me tuer… et définitivement, moi !
Je… non, c’était idiot !
Il n’allait pas m’attaquer quand même !
Je savais que les hommes pouvaient être lunatiques mais à ce point là, tout de même !

Allons, allons, on se calme, mon grand !
On est un gentil garçon et on lâche cette arme !
Après tout, pourquoi s’énerver ?
On s’entendait pas si mal jusque là !
Si tu me le demandes gentiment je suis même prête à oublier que t'as fouillé dans mes affaires !
Alors qu’est-ce que tu en penses, hein ?

Je déglutis difficilement.
Je pouvais toujours utiliser mon pouvoir mais… je devais agir vite, ne pas paniquer !
Pourtant, je me sentais étrangement tétanisée, incapable de bouger face à cette menace.
C’était bien la première fois que ça m’arrivait…
Je me sentais si impuissante, étrangement…
Je ne maîtrisais rien l’espace d’un instant et ce constat m’effraya probablement plus encore que l’arme qu’il tenait…
Je me sentais… comme toute petite…

D’ailleurs, j’eu de mal à chasser de mon esprit, un souvenir qui se matérialisait dans mon esprit avec un peu trop de précision.
Moi petite fille, blottis contre Mika’, cachée dans la penderie…
Un grincement… Un homme devant moi et une prière muette pour que je réussisse à sauver nos vies grâce à mon don jadis instable…
Stop ce n’était pas le moment !
Le présent avait trop d’importance pour que le passé ne l’estompe !

J’avais peur, je vous l’accorde.
Il était impressionnant ainsi… d’autant que j’étais incapable de le blesser d’après ce que j’avais cru voir.
J’étais… on ne lutte pas contre un homme qu’on ne peut pas tuer, ni même blessé !
En ce sens, un pouvoir comme le mien étant encore le plus adapté pour le parer et ce fut grâce à cette conviction que je pu retrouver un semblant d’assurance.
J’étais forte !
Il ne pourrait rien me faire !
J’avais le contrôle !

Mais… est-ce que les pouvoirs étaient efficaces chez des personnes… qui en détenaient elles-aussi ?
Je n’avais jamais testé mais j’espérais bien que oui !
Sans ça, j’étais fichue… et…
Non Mika’ savait se défendre seul à défaut de pouvoir attaquer…
Il ne risquait rien !

A présent à ma hauteur, il se mit à me toiser avec une apparente dureté qui me fit frémir.
Pourtant, je parvins, à ma grande stupeur, à soutenir son regard sans ciller.
Il était en colère ?
Je l’étais aussi !
Il était armé ?
Je n’avais pas besoin de l’être pour être meurtrière…

J’étais maître de la situation !
Néanmoins, je… une part de moi…
Oui, stupidement j’avais l’impression qu’il ne me ferait rien.
J’étais probablement trop confiante…
Allez, une phrase et il se soumettrait à ma volonté !

Cependant, je ne dis rien et s’est stupéfaite que je le vis agiter le couteau non contre moi mais contre lui, m’arrachant un imperceptible sursaut.
Un petit cri mourut dans ma gorge avant d’avoir trouver la sortie de mes lèvres tandis que je le vis s’entailler largement l’avant bras.

Le sang ne m’avait jamais dérangé mais je dois dire que je ne pus m’empêcher de le regarder qui s’écoulait sur le sol…comme prise d’une fascination malsaine…
Je réussis finalement à lâcher du regard les gouttes vermeilles qui entachaient l’appartement posant les yeux sur la large coupure qui s’étendait sur sa peau claire.
Ça guérirait peut-être mais ça n’en faisait sans doute pas moins mal…


Dernière édition par Emiko Anashi le Jeu 4 Sep - 18:51, édité 4 fois
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Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 18:43

« - Une main, une jambe… mon sang… qu’est-ce que tu veux… ?! » S’exclama-t-il alors, la voix pleine d’une émotion péniblement contenue que je ne comprenais pas.


Je… Je…
Qu’est-ce que … ?
C’était on ne peut plus perturbant !
Je ne comprenais pas ce qu’il voulait, ce qu’il attendait que je lui dise, et ses propos me paraissaient atrocement effrayants.
Je n’avais pas fais que des bonnes choses aux cours de mon existence mais de là à couper des membres à quelqu’un, même s’ils repoussaient, jamais !

Pour sa part, il ne décolérait pas et moi…, j’oscillais entre l’angoisse, la colère et le soulagement lorsque je le vis déposer son couteau tandis que sa plaie se refermait miraculeusement devant moi m’obnubilant une seconde fois.
C’était un phénomène tellement… spécial…
A voir mais à imaginer encore pus, d’ailleurs !

Ensuite Adam s’approcha vivement se trouvant à moins d’un mètre de moi désormais.
J’eu un mouvement de recul mais, peu désireuse d’afficher mon appréhension, je me figeais dignement.
A vrai dire, je me sentais… mal…
On peut dire que j’étais chamboulée, en effet.
Et j’avais envie qu’il s’en aille…
Il… non ce n’était pas de la peur qu’il m’inspirait mais autre chose d’aussi dérangeant que je ne savais pas identifier.

J’évitais donc soigneusement ses prunelles, préférant fixer le sang qui maculait encore son bras.
Ce sang que je devinais si précieux pour lui et pour d’autre…
Quel idiot !
Son geste était ridicule et sans doute dicté par sa colère ou sa rancune mais je ne tolérais pas qu’il la dirige contre moi qui n’avais rien fait d’autre que de lui sauver la vie.
Il était injuste tout de même !

Mais c’est alors qu’il eu un mouvement aussi brusque qu’inattendu.
A peine quelques secondes après m’avoir craché sa question au visage, il vint fermement saisir celui-ci.
Son emprise était presque douloureuse mais par-dessus-tout je la trouvais… humiliante…
Allez savoir pourquoi…
Je n’aimais pas être captive, c’était sans doute ça…

Quoi qu’il en soit, il força mes pupilles à croiser les siennes tandis que je faisais tout mon possible pour leur rendre leur neutralité et leur détachement coutumier.
Son regard… était tout simplement impossible à soutenir.
Une sorte de froideur douloureuse qui détenait paradoxalement une profondeur qui me brûlait le cœur…

Je ne pouvais l’expliquer mais j’étais prise d’une étrange envie de pleurer.
Une sensation qui ne dura guère plus d’une seconde mais qui fut suffisante pour me déboussoler d’avantage.

Il approcha alors son visage du mien, si près que je redoutai un instant qu’il ne m’embrasse plus ou moins de force.
Mon cœur s’accéléra quelque peu m’inspirant une sorte d’exaltation mal placée qui s’évapora lorsque l’autre prit la parole.



« - Arrête de jouer, et sois franche… » Fit-il dans un souffle, le ton vaguement incisif.


Mais pour qui se prenait-il à la fin ?!
C’était quoi cette accusation !
Il croyait vraiment que je chercher à jouer avec ses nerfs ?
Il pensait vraiment que je souhaitais... les choses qu'il avait mentionnées ?!
Je n’étais pas un monstre non plus !
Oh bien sûr, je n’étais pas un modèle de droiture et de vertu mais il me jugeait bien trop vite !
Si j’avais voulu lui piquer une main, je le lui aurais déjà dit, en plus !

Bon… dis comme ça, ça peut vous sembler assez étrange mais ce que je veux dire c’est qu’il ne me connaissait pas !
Je faisais peut-être partie d’une association pour libérer les morts vivant en puissance, j’en sais rien moi mais tout ça pour dire qu’il s’avançait un peu vite !
Je n’étais pas quelqu’un de bien mais je ne comptais pas le blesser pour mon plaisir personnel !

Il était de toute évidence très en colère mais je doutais que celle-ci soit véritablement dirigée contre moi.
Sauf qu’il allait devoir se calmer s’il ne voulait pas que je m’énerve à mon tour !
Je dis ça mais en fait, j’étais tellement perturbée par sa réaction que j’étais dans l’incapacité à dire la moindre chose.
Je savais pourtant bien gérer la tension d’ordinaire mais…
Ça devait être la fatigue…
Oui, voilà… la fatigue…

Grâce au ciel, il parut soudainement se reprendre et laissa mollement retomber les bras le long de son corps, reculant instinctivement d’un ou deux pas !
Ah ben ce n’était pas trop tôt !
Je mourrai d’envie de lui dire ma façon de penser à cet instant !
Le mettre à la porte et lui dire d’aller libérer sa tension et ses pulsions loin de moi mais il me sembla si dérouté tout à coup que je gardai le silence.

La tête basse il examinait les dégâts qu’avait causés son liquide vital sur le sol et pour un peu j’aurais pu croire qu’il regrettait son emportement excessif et la façon dont il avait abusé de mon « hospitalité ».
Il fit volte face et se dirigea vers la fenêtre, me laissant à demi-pantelante.
Baissant les yeux sur mes mains, je constatai quelles tremblaient néanmoins je ne mis pas cela sur le compte de la peur mais plutôt de la poussée d’adrénaline qu’il m’avait donné ces deux dernières minutes.

Les secondes s’écoulèrent dans un silence pesant…
Je me sentais toujours incapable de parler, craignant que ma voix ne trahisse la frayeur qu’il m’avait fait…
La frayeur mais pas seulement…
Je devais être folle mais la violence dont il venait de faire preuve n’avait pas eu uniquement l’effet de m’inquiéter… elle m’avait fait frissonner…
C’était… enfin, bref !

Peu à peu, je retrouvais ma lucidité ce qui me permis d’y voir un peu plus clair et ma colère retomba au même titre que mon angoisse…
C’était un don extraordinaire qu’il possédait et à n’en pas douter il devait être très convoité…
Néanmoins, il faisait erreur sur toute la ligne !
Je n’avais pas besoin qu’il l’utilise pour moi !

Je n’aurais pas aimé que l’on se serve de moi et de mon talent, aussi n’avais-je aucune raison de le faire sur lui.
Et puis quoi, qu’est-ce que je pourrais bien lui demander ?
Dévaliser une banque en arrêtant toutes les balles des vigiles ?
A part ça ou faire dérayer un train bourrés d’argents en se mettant sur les railles, je ne voyais pas…

J’eu un brusque pincement au cœur.
Dieux sait ce que les gens avaient du essayer de lui faire faire en apprenant son talent…
Ils étaient si cupides, si intéressés…
Oh, moi aussi mais… faisant partie des êtres « supérieurs », je pouvais comprendre ce qu’il ressentait.
Du moins partiellement.
Mais peu importait !
Ça ne justifiait pas son geste !



« - Tu sais… malgré ce qu’on pourrait croire… c’est pas tous les jours facile la vie d’immortel… » Acheva-t-il finalement avec un calme nouveau, ou retrouvé tout du moins, le regard rivé sur le Tokyo s’étendant sous nos pieds.


Ça non plus ça ne justifiait rien !
Si tu crois que je vais passer outre parce que tu me parais presque penaud, tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’au coude !
… …
… … …
Bon okay, je lui notais un petit côté touchant mais je ne comptais pas me laisser amadouer si facilement !

En tout cas, je voulais bien le croire là-dessus…
Immortel, je ne savais pas mais… disons que l’existence de personnes comme nous était rarement simple et toute rose…

Je poussai un profond soupir, essayant de retrouver l’ampleur de mon sang-froid, fermant les yeux un court instant.
Puis, me sentant suffisamment en état pour l’affronter à nouveau, j’haussai les épaules avec une désinvolture feinte mais peu convaincante malheureusement.
Je ne devais pas afficher la moindre faiblesse et encore moins lui laisser voir que son petit jeu m’avait atteinte !


« - Oui… Il faut croire que c’est le lot de tous les êtres supérieurs. » Lâchais-je alors d’une voix placide, essayant peut-être de lui faire comprendre que je concevais les difficultés qu’il avait pu rencontrer mais lui signifiant par la même occasion qu’il n’était pas le seul à en avoir et que ça n’excusait rien du tout.


Oui, j’avais dis les êtres supérieurs, lui avouant entre autre que j’avais bel et bien un pouvoir.
Mais je n’avais pas réfléchis jusque là, soit dit en passant.
C’était simplement que je nous considérais comme tel.
Il n’y avait pas à s’en cacher !
Nous étions largement au dessus des autres humains !
Peut-être pas au niveau moral mais au niveau de nos capacités et de notre mérite, il n’y avait pas de doute à avoir !

Non sans une seconde d’hésitation, je me décidai finalement à le rejoindre.
Histoire, entre autre, de bien lui faire comprendre, qu’il ne me faisait pas peur et qu’il aurait beau pester ça ne changerait rien.

Je me postai à ses côtés, le regard rivé sur la rue en contrebas.
Le soleil commençait à pointer le bout de son nez, évinçant une lune docile… et chassant lentement ce bleu nuit qui le masquait encore.
Je restais ainsi sans bouger, méditant vaguement sur ce qu’il venait de se passer.

C’est alors que dans un mouvement exceptionnellement vif et rapide, je m’emparai de son poignet, celui-là même qu’il avait meurtris un peu plus tôt.
Je me tournai donc pour l’examiner avec attention, cherchant une marque quelconque mais n’en trouvais pas.
Une expression lointaine s’empara alors de mes traits tandis que de mon autre main, je venais caresser du bout des doigts son avant bras guérit, retraçant, longeant l’entaille qui aurait du s’y trouver.


« - Impressionnant, oui… » Murmurais-je pour moi-même, à des kilomètre de là.


Un peu perdue, je continuais encore un peu mes allés-retours avant de revenir à la réalité.
Je laissais alors sèchement retomber son bras, un peu gênée par cet élan de je-ne-sais-quoi.
C’était fou !
Je m’étais approchée de lui avec la ferme intention de lui faire regretter son comportement et je me retrouvais là à vouloir le « réconforter » à moitié…
Je me fichais bien d’ailleurs qu’il se soit blessé !


« - Tu es stupide, Kenseï. A insister comme ça tu va vraiment finir par perdre quelque chose… » Repris-je d’une voix moins dure et ferme que je ne l’avais d’abord souhaité.
« - Quant à moi… je n’ai pas pris l’habitude de découper en morceau mes invités… c’est peut-être un tort mais… rassure-toi, tu repartiras d’ici entier. » Fis-je avec une ironie palpable, espérant qu’il comprendrait cette fois.


Je lui offris un sourire contrit, m’apprêtant à m’éloigner.
Indécise, je me ravisai finalement tandis que mon sourire ce fit beaucoup plus… carnassier ?


« - Oh et… une dernière chose… »


Ma main vint froidement s’abattre sur sa joue, puis avec une expression satisfaite, j’achevai ma phrase d’une voix menaçante :


« - Ne t’avise plus jamais de te comporter comme ça avec moi… »


Sans attendre je fis volte-face en me dirigeant vers la cuisine, non sans saisir le couteau sur la table ni sans lui jeter un regard par-dessus mon épaule.


« - Parce que si tu essayes, la prochaine fois, je ne serais pas aussi gentille… immortel ou pas… »
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Adam Monroe
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 22:55

Quelle soirée trépidante…
Enfin, quelle nuit plutôt, parce que je vous rappelle quand même qu’il faisait presque jour…
Ah… ce bon vieux soleil…
Ça faisait bien longtemps que je l’avais pas vu celui-là !
Voilà d’ailleurs que quelques-uns de ses rayons venaient pointer le bout de leur nez, m’aveuglant partiellement à intervalles réguliers.
C’était… étrange…
Jamais je n’aurais imaginé que quelque chose d’aussi banal puisse me procurer une telle sensation de bien-être…
C’était presque louche d’ailleurs.
Franchement, le soleil, ça n’avait rien de bien fabuleux en soit…
Une grosse boule de feu qui attendait tranquillement au cœur du système, regardant les petites planètes s’affairer autour de lui…
Un vrai roi celui-là…
Dans le genre j’m’y crois un max, il était champion !

Ah… l’univers et ses mystères…
J’avais pensé à tout ça parfois…
On disait bien l’univers infini, hein…
Alors, en ma qualité d’immortel, je pouvais très bien me permettre un petit vol spatial en direction de nulle part, non… ?
Avec un peu de bol, je trouverais même une autre planète…
Une qui ne pourrait certainement pas être pire que celle dans laquelle je vis…
Mais bon…
Je me voyais assez mal jouer à l’astronaute…
Je préférais donc laisser ça aux autres, et garder des ambitions démesurées, mais toutefois terre à terre…

Je faisais bien partie de ce monde-ci, et c’est celui que je voulais changer…
Il fallait bien savoir faire des sacrifices pour atteindre un but… et j’étais tout prêt à offrir des tas d’âmes, afin que mon plan aboutisse.
Après tout, même s’ils étaient des êtres vivants, ils n’étaient rien pour moi, alors pourquoi devrais-je m’en soucier… ?

Ah, ne me donnez pas le mauvais rôle…

Imaginez qu’on kidnappe une personne qui vous est chère.
On vous demande ensuite de choisir entre sa vie, ou celle d’un parfait inconnu…
Et bien vous n’auriez aucun scrupule à désigner l’inconnu comme victime…
Alors ne me faites pas passer pour le grand salaud de l’Histoire…
Si vous me considérez comme un bourreau, que devez-vous donc penser de Noé… ?
Oui, oui, celui de l’Arche…
Il a pris un mâle et une femelle de chaque espèce, et voilà…
Les autres, prenez-vous un bon coup de déluge dans la tronche, j’en ai rien à secouer…
Alors qu’avec le Virus Shanti, je ne fais pas de discrimination…
Non, il aurait choisi lui-même ses victimes, sans distinction de race ou quoi que ce soit…

C’était quand même plus classe que Noé…
D’ailleurs entre parenthèses, avec son vieux tissu et sa grande barbe… plus paysan tu meurs… Un vrai plouc…
Quand tu veux marquer le monde de ton empreinte, tu t’arranges pour avoir de la gueule, et être un minimum présentable quand même…

Sérieux, si même les grands héros ressemblaient à rien, comment vouliez-vous que le peuple fasse preuve d’un peu de style… ?
C’était presque affligeant…
Après, y’avait quelques exceptions, mais en général, les personnes qui ont un truc, tu les remarques tout de suite à leur apparence…
Une apparence, ça se travaille, et c’est tout de même important…
Prenez Emiko par exemple… suffisait de la regarder pour comprendre… un seul regard sur son corps suffisait à déclencher en n’importe qui une véritable folie…

D’ailleurs, ce trop de sérieux soudain ne nous réussissait pas…
C’est vrai, l’époque où on se cherchait et où je profitais un peu plus de son corps était tout de même plus sympathique…
Mais que voulez-vous…
Les affaires sont les affaires, et en l’occurrence, j’étais celui qui devrait normalement en régler une…
Normalement…

Je le supposais effectivement.
Après tout, elle m’avait tiré de mon sommeil…
Si elle ne voulait rien de moi… ?
Très franchement, je vous avoue que c’était difficile à croire…
Déjà parce que personne n’avait jamais été comme ça… du moins, je n’en connaissais pas…
Et puis…
Emiko… ?!
Non mais regardez-la…
Elle, faire ça par charité… ?
La demoiselle avait plutôt l’air de quelqu’un qui ne s’occupe que d’elle, et qui ne se soucie pas vraiment des autres… quelqu’un comme moi quoi.
Alors je doutais très sérieusement de ça…

Mais bon…
Après tout, je ne devais pas la juger trop vite hein…
Je devais apprendre à la connaître…
Même si pour être tout à fait franc, avant de savoir ce qu’elle valait humainement, c’était surtout au lit que j’avais envie de la voir…

Mais bref !
Laissons ça de côté hein…
On en reparlera si l’occasion se présente, j’vous assure, mais maintenant… je préférerais éviter…

Donc j’étais dans le salon avec Emiko…
J’avais un peu… pété les plombs aussi…
Je… je voulais pas m’énerver contre elle…
C’était pas vraiment… dirigé à son encontre…
Disons que… elle subissait le relâchement de la pression que j’avais accumulé pendant un bon moment…
J’en étais désolé… je voulais pas la brusquer… mais j’avais du mal à supporter ça…
Tout le monde, qui ne s’intéressait toujours qu’à mon pouvoir…
Parfois, j’avais envie de dire : « Hey oh ! Moi c’est Adam ! Oui, le type qui possède le pouvoir ! »
Parce que venir en aide aux autres… ça me donnait envie de vomir…
Non je rigole, j’abuse un peu…
Mais j’aimais pas ça…
Plus le temps a passé, et plus j’ai pris goût à ne plus vouloir aider les autres…
Ils avaient assez profité de mon don, maintenant, je serais le seul à l’utiliser…

Mais je m’autorisais une petite aide…
Spécialement pour Emiko.
Elle m’avait sauvé, et j’avais une sacrée dette envers elle…
Donc je la paierais, sans rechigner…
En plus, ce n’est pas comme si c’était un vieux rabougris, qui tombe en lambeaux…
Non, c’était une bombe anatomique, aux yeux pénétrants, mais qui avait un caractère absolument… chiant… ?

Le vrai problème dans le caractère de cette fille… c’est qu’elle avait presque le même que moi…
Et après quatre cents ans d’existence, je peux vous dire que je savais pertinemment que je détesterais quiconque ayant un caractère comme le mien…
C’est vrai, il ne pouvait en exister qu’un comme moi… Deux, ce serait de la gourmandise…
Non sérieusement, comment s’entendre avec quelqu’un de fier et sui se pense supérieur… surtout quand on l’est tout autant… ?
Dur dur…

Mais faisons impasse là-dessus, et revenons à nos moutons…
Il faut pas non plus perdre tout le fil de cette fabuleuse histoire !
Surtout après tout ce que vous venez d’entendre…
Sérieusement, si quelqu’un parvient à lâcher maintenant, alors je l’en félicite…

La jeune japonaise devait peut-être être un peu déboussolée… et ça se comprenait… il fallait bien l’avouer…
Je m’étais tranché le bras devant elle, l’avais attrapé fermement, et avais été à deux doigts de l’embrasser… tout cela, avant de retomber dans un calme à faire froid dans le dos…
Moi lunatique… ?
Peut-être juste un peu alors…
Je l’entendis finalement soupirer, ce qui me fit tourner la tête dans sa direction.
Là, elle haussa les épaules, dans un signe de désinvolture, le genre « Ah, mais tu fais n’importe quoi mon grand »…
Et… elle n’avait pas tout à fait tort à vrai dire…

Je me demandais encore à cet instant si elle allait réagir d’une bonne ou d’une mauvaise façon…
Elle restait suffisamment neutre pour m’empêcher d’en savoir plus…
Et je m’impatientais de le découvrir.



« - Oui… Il faut croire que c’est le lot de tous les êtres supérieurs. » Lâcha-t-elle alors, reconnaissant faire partie des « nôtres ».


Les êtres supérieurs… ?
Voilà enfin quelqu’un qui pensait comme moi…
Ces pseudos héros étaient chiants à prétendre ne pas valoir mieux que le reste de la population…
C’est vrai, nous étions meilleurs… nous représentions l’évolution…
Il n’y avait pas à en avoir honte, ni à s’en cacher…
Nous étions supérieurs, c’était un fait.
Il nous fallait l’assumer, tout simplement.
Personnellement, j’en avais totalement conscience, et ça ne me dérangeait pas de me savoir supérieur… de plus, ça ne faisait pas de mal à l’orgueil…

Et aussi…
Elle le reconnaissait ?!
Ah…
Au moins, on avançait…
Pour une fois, on ne stagnait pas, on allait de l’avant…
Ce n’était pas une avancée miraculeuse, mais c’était la première fois qu’elle reconnaissait ouvertement posséder un pouvoir…
Et ça faisait plaisir…
Je me retrouvais effectivement avec l’un des nôtres… je me sentais un peu plus en confiance…

La demoiselle finit enfin par me rejoindre, s’arrêtant au bord de la fenêtre, à côté de moi.
Certes, ça n’aidait pas vraiment, puisqu’elle se contentait de regarder au loin, moi qui n’attendais qu’une chose… qu’elle reprenne la parole…
Allez chérie… dis quelque chose, sois sympa…
Mais… ce quelque chose mettait un certain temps à venir… malheureusement…

Finalement, je sentis mon poignet se faire entraîner…
L’espace d’un instant, une panique s’immisça dans mon esprit, avant d’en ressortir aussi vite…
Emiko me tenait par le bras, commençant par admirer mon bras, tout nouveau tout beau.
Je tournais la tête vers elle, l’observant sans vraiment comprendre, et attendant la suite.
Ses doigts s’avancèrent lentement, et se déposèrent, presque fébrilement, sur ma peau, à l’endroit précis où je m’étais ouvert le bras…
Elle se mit à caresser celui-ci avec une douceur que je ne lui connaissais pas…

C’était…
C’était un bon sentiment…
Le contact féminin m’avait manqué depuis trop longtemps certainement, et ses caresses me faisaient d’ores et déjà frissonner…
C’était à la fois bon et apaisant, et je ne serais pas celui qui romprait ce contact… certainement pas !
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 22:59

« - Impressionnant, oui… » Souffla-t-elle pour elle-même, toujours rivée sur mon avant-bras.


Impressionnant…
C’est ce que je m’étais dit au bout d’un temps…
Pas les premières fois, non !
Non, au début, j’avais hurlé à la Carpe qu’il m’avait jeté un sort, qu’il était le Diable !
Que je pouvais être naïf à cette époque…
Les choses avaient bien changé depuis…
Je n’étais plus ce stupide petit anglais désormais.
J’étais toujours anglais, et je n’étais pas bien grand, mais je n’étais plus stupide !

Je partais donc dans des réflexions intenses et philosophiques, comme vous le voyez, lorsque je fus… lamentablement rabroué…
Emiko lâcha soudain mon bras, avec une véhémence qui ne me plut guère…
C’est vrai, un peu de doigté et de délicatesse n’auraient pas pu faire de mal, si… ?
Quelle brute cette fille…
J’aime autant vous dire qu’il valait mieux ne pas l’affronter en duel… ce serait risqué…
Je tenais à mon immortalité tout de même !



« - Tu es stupide, Kenseï. A insister comme ça tu va vraiment finir par perdre quelque chose… » Lança-t-elle, douce, et préférant plaisanter.



Etrangement, elle ne le prenait pas mal…
Cette fille était bizarre parfois…
J’avais passé les trois quarts de la nuit à la toucher ou à la défier, et elle se révélait pour la première fois d’une douceur tranquillisante…
Si j’avais su ça plus tôt, j’aurais un peu plus profité de ce corps de rêve chérie… mais la journée est encore jeune après tout…

Et puis, elle était… compatissante… ?
Comme si elle avait ressenti mon malaise, elle préférait calmer le jeu plutôt que de rentrer bêtement dedans et de prendre la mouche…
C’était tout à son honneur, et ça m’évitait bien des problèmes… beau travail ma chère.
Mais visiblement… elle n’attendait rien de moi…
Aussi étrange que ça puisse paraître, elle ne me demandait rien…
Elle n’avait pas besoin de moi…
Ça aurait du me rassurer évidemment… pourtant… j’étais vexé…
J’avais envie qu’elle ait besoin de moi… je voulais qu’elle me demande de l’aider !

Allez savoir pourquoi…

Oui, je commençais à penser n’importe quoi moi…
Ces semaines dans le cercueil n’auront pas été des plus reposantes pour mon esprit visiblement…
A croire que je devenais cinglé…
J’aimais mon indépendance et mon côté solitaire… pas question d’en changer pour une fille… aussi canon soit-elle.
Pourtant, je n’arrivais pas à m’y résoudre…



« - Quant à moi… je n’ai pas pris l’habitude de découper en morceau mes invités… c’est peut-être un tort mais… rassure-toi, tu repartiras d’ici entier. » Reprit-elle, ironique.


Vraiment… ?
Tu me rassures là ma grande !
Moi qui pensais me faire torturer à grand coup de petite cuillère, et autres couverts à l’aspect menaçant, je me trouvais quelque peu déçu finalement…

Elle m’offrit alors un sourire qui… me fit peur… ?
Honnêtement, j’espérais que ce n’était pas le sourire qu’elle réservait aux hommes qu’elle attirait dans sa toile, parce que j’aurais eu vite fait d’enlever mon nom de la liste si tel était le cas…



« - Oh et… une dernière chose… »



… …
… … …

Une dernière ch… ?


… …
… … …

Je venais juste de me prendre une sévère claque sur la joue…
Grr…
Je détestais ça… mais ça me donnait également envie de rire…
La situation était hilarante…
Et puis… je la méritais…
Entre la scène dans la tombe, mon jeu avec son décolleté, et la main que j’avais eu l’immense honneur de déposer sur ses jolies fesses, j’étais déjà plus qu’en sursis…
Mais il avait fallut un énervement et une… domination sur elle, pour que je la reçoive…

Je pensais d’ailleurs que cette gifle ne valait que pour ça…
Elle ne supportait pas de ne pas avoir le contrôle… comme moi en fait…
Quand je l’avais immobilisée de force tout à l’heure…
Je l’avais dominée entièrement… et je ne peux pas nier y avoir ressenti un plaisir et une excitation assez vives.
Et… elle n’avait pas appréciée être dominée.
Ça se comprenait… je le comprenais d’ailleurs totalement.
Mais j’aurais tout de même aimé éviter la baffe…

Une expression satisfaite se peint alors sur ses traits…
Au moins, elle était fière d’elle…
N’empêche que de nous deux, je menais au score, parce que cette gifle ne valait pas la manière dont je l’avais immobilisée tout à l’heure…
Adam mène toujours chérie…



« - Ne t’avise plus jamais de te comporter comme ça avec moi… » Me cracha-t-elle, déterminée à me passer toute envie de jouer au dominant avec elle.


D’accord, d’accord…
Je serai sage Emiko, t’en fais pas…
Même si j’avais tellement aimé ce moment que j’aurais apprécié de recommencer…
Il faudrait malheureusement attendre… la demoiselle n’étant, à l’heure actuelle, pas très docile…
D’ailleurs, je doutais réellement qu’elle puisse l’être un jour…

Elle se retourna alors, se dirigeant vers la cuisine…
Ah…
Je ne me lasserais décidemment jamais du spectacle que représentait le bas de son dos, et je le réalisais en la regardant s’éloigner…
Mais bref !
Je ne suis pas très partageur à ce point de vue là, alors passons.

La jolie nippone ramassa le couteau au passage, et continua sa route en direction de la cuisine, avant de finalement s’arrêter un instant en chemin, me regardant par-dessus son épaule.
Je la fixais toujours, remontant subitement son regard au niveau de ses yeux qui me lorgnaient.



« - Parce que si tu essayes, la prochaine fois, je ne serais pas aussi gentille… immortel ou pas… » Avoua-t-elle enfin, avant de rejoindre la cuisine.


Brr…
A vous faire froid dans le dos…
J’espère qu’elle n’était pas tout à fait sérieuse là…
En tout cas, ça me coupait toute envie de la dominer soudain…
Oui, me faire découper quelques membres ne serait pas le truc le plus amusant du monde, je l’avoue…
Et je n’avais pas envie de vérifier si elle rigolait, ou si cette phrase n’était que stricte vérité, donc dans le doute… mieux valait s’abstenir…

Elle avait habilement réussi à calmer le jeu, après ma colère passagère, et ça permettait de remettre la discussion… ainsi que notre relation, sur des bons rails…
Elle n’avait pas fait l’enfant gâtée… ni même la fille prétentieuse vivant dans le luxe… même si elle paraissait l’être, et s’était comportée en adulte… et oui, ça lui arrivait parfois !
Enfin, venant de moi, ça doit paraître risible…

Je quittais donc la fenêtre, me rapprochant de la cuisine, où se trouvait toujours la jeune femme.
Arrivé dans le salon, je me décidais à répondre à ses nombreuses attaques, l’idée de ma phrase me donnant déjà envie de rire.


« - Oh non… ne profite pas de mon immortalité pour me faire des trucs sado-maso, s’il te plaît… » Lançais-je, d’une voix abusivement triste, un air faussement blasé sur les traits.



Comment ça ce n’était pas drôle ?
Bien sûr que si !
De plus, la conversation restait ainsi suffisamment légère et peu sérieuse, afin d’éviter des débordements…
Tout était question de dosage, et il fallait mettre la dose exacte, si on voulait éviter que ça ne parte dans tous les sens…

Je continuais donc sur mon chemin, entrant dans la cuisine pour être au plus proche de la jeune et jolie japonaise, dont je ne connaissais toujours pas le secret exact…
D’ailleurs, je ne connaissais pas son secret tout court…
Et maintenant que je m’étais dévoilé, c’était logiquement à son tour.
Arrivant dans la pièce, je me retrouvais face à elle, visiblement en train de ranger le couteau quelque part…
Je m’attardais un bref instant sur la vue imprenable que son décolleté m’offrait dans cette position, avant de détourner la tête, me positionnant finalement dos à elle.


« - Par contre, ce n’est plus très juste que tu en saches plus sur mon pouvoir, que moi sur le tien… tu m’intéresses, tu sais… » Lançais-je, le regard droit devant moi, en pleine réflexion.


Je restais ainsi quelques secondes, songeant à son pouvoir, mais étant toujours incapable d’en deviner la nature.
Toujours était-il qu’elle m’intriguait de plus en plus…
Elle avait reconnu ne pas avoir besoin de moi mais… elle m’avait tout de même sauvé…
Je me demandais toujours pourquoi, mais j’appréciais cependant de pouvoir me sentir « libre » à ses côtés.

J’inclinais finalement la tête complètement en arrière, jusqu’à ce qu’Emiko entre dans mon champ de vision… à l’envers évidemment.
Je la fixais un instant, trouvant ses yeux toujours aussi hypnotisant, avant de me défaire tant bien que mal de leur emprise.


« - Et ne me dis pas que je ne t’intéresses pas moi aussi… » Lâchais-je alors à son attention, non sans qu’un sourire amusé ne prenne place sur mes traits.
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeVen 5 Sep - 2:34

Adam…
Cet homme…
Il était… chiant, pour commencer… mais pas seulement.
Ça aurait été plus simple s’il n’avait été que ça.
Mais non, il avait fallut qu’il soit comme moi !
En moins intelligent, moins beau et moins sexy, certes !

Non mais plus sérieusement, nous étions semblables.
Nous étions… Mais qu’est-ce que nous étions, au juste ?
Je ne savais pas trop…
Nous avions des pouvoirs… des dons… et depuis longtemps j’avais cessé de m’interroger sur leur provenance.
Bénédiction divine, mutation génétique… ça n’avait pas tellement d’importance.

D’autant que… à part mon frère, je ne connaissais pas vraiment d’êtres comme nous.
J’avais même cru que nous étions les seuls à une époque.
Vous savez un trippe genre je suis l’Elue, l’unique et tout ça !
Gamine, d’ailleurs, je voulais mettre mes talents au service du bien.
Un genre d’héroïne aimée de tous.
Néanmoins j’avais vite compris qu’il était bien plus drôle de l’utiliser à des fins personnelles.
Se faire donner les goûter des copines dans la cours d’école, par exemple.
C’était anodin à l’époque, c’est vrai… sauf qu’aujourd’hui ça se traduisait par « donne moi ce gros diamant que tu as au doigt… ».
Un autre registre en somme…

J’avais cette chose, cadeau ou malédiction, et je ne faisais que m’en servir.
Après tout si je l’avais reçu ça devait bien être pour l’utiliser !
Et comme je n’avais pas reçus de mode d’emploi, de notice avec… et bien, disons, que je m’en servais de la manière dont je l’entendais.
J’en profitais !
Qui ne l’aurait pas fait ?
Je n’étais pas une sainte… comme vous avez du le constater, et résister à la tentation, ce genre de connerie, ce n’était pas mon truc.

Mais bref.
Adam était donc « un frère ».
Au figuré bien sûr !
J’aurais jamais supporté un frangin pareil d’ailleurs !
Je lui aurais « suggéré » de quitter le foyer depuis perpette, si vous voyez ce que je veux dire…

Oui, parce que non seulement il avait un pouvoir… et pas des moindre puisque Monsieur était tout simplement immortel… mais en plus… il était bien trop caractériel !
On se ressemblait trop, je crois.
J’étais fière et lui l’était aussi.
Je ne voulais rien lâcher et lui non plus…
Résultat : Des étincelles assurées !

Cependant, jusque là nos confrontations, auraient encore pu me sembler distrayantes, quoi qu’à la fois très agaçantes mais… il n’avait pas suivit les règles et s’était emporté contre moi.
Oh pas très longtemps… mais suffisamment pour que ça m’atteigne.
Si encore il s’était contenté de crier !
Mais non bien sûr !

Le plus ennuyeux dans cette histoire c’était la façon dont il m’avait… coincée.
J’avais vraiment cru qu’il allait me voler un baiser de force…
Comment dire… j’aurais pu le repousser mais…
Oui parce que j’étais plus rapide et plus agile évidemment même si niveau force brute, je ne faisais pas le poids visiblement.
Je l’aurais mis à terre sans trop de problèmes… et je l’aurais fais si mon ressenti sur le moment n’avait pas été aussi ambiguë…
J’hésitais encore sur ce qui était le plus gênant entre mes émotions ou son geste, pour ne rien vous cacher.

Après… j’aurais bien voulu lui faire payer mais je n’en avais pas eu la force.
C’était pourtant pas mon genre de faire dans la dentelle ou de faire preuve de compassion.
Je jugeais souvent trop vite et trop sévèrement les autres, à ce qu’on disait…
Mais là… pas moyen !
J’avais fais montre d’une clémence remarquable et même de… gentillesse…
Si si, j’vous jure !
Bon hormis la gifle… mais il l’avait bien cherché celle là !

C’était surtout pour la forme, à vrai dire.
J’aurais aussi bien pu lui donner un coup de couteau aux vue des ses capacités hors du commun mais j’avais préféré rester dans le soft…
Non mais c’était une punition et ça me permettait en même temps de ne pas perdre la face en jouant à la généreuse et conciliante petite Emiko.

Ça me redonnait un peu de contenance…
Et ça le mettait en garde !
Il n’avait pas intérêt à recommencer !
J’acceptais de passer outre uniquement parce que c’était la première fois et que la soirée avait du être éprouvante !
Qu’il n’aille surtout pas croire que ces beaux yeux déboussolés avaient quelques chose à voir dans mon indulgence à son égard !

Lui… il s’était laissé dépasser par ses sentiments…
Ce qui, bien sûr, ne m’arrivait jamais à moi qui étais toujours en retenue dans leur expression.
Je les contrôlais tant et si bien en réalité que je me demandais parfois s’ils étaient bien là.
C’était une pensée aussi effrayante que rassurante.
J’étais maître de moi… et personne encore ne m’avait fais perdre cette maîtrise si précieuse.

Cependant, en un sens, j’avais de quoi l’envier.
Il était de toute évidence animé et habité par une foule d’émotions.
Pas forcément les plus positive mais au moins il les exprimait.
Malheureusement, j’en avais fais les frais mais ça…
Disons qu’il m’était apparut comme quelqu’un d’impassible et que… à part les émotions que lui inspiraient son bas ventre… je n’avais pas assisté à grand-chose.
Cela prouvait au moins qu’il savait éprouver d’autres choses !
Bravo, tu m’épates, garçon !

Bon, ironie, mise de côté, il m’avait semblait agité, perdu et… je pouvais le concevoir.
Ça devait être bouleversant de se faire enterrer puis rappeler de la sorte…
D’ailleurs, je trouvais que celui qui lui avait fait ça était d’une cruauté sans limite !
Mieux valait tuer quelqu’un que de l’enfermer dans une boîte sans savoir si ça le tuerait !
Enfin, il y avait aussi la possibilité que le malfaiteur n’était pas au courant mais bon…

Quoi qu’il en soit, si agir comme il l’avait fais pouvait lui faire évacuer sa tension, j’étais prête à lui fournir tous les couteaux de la cuisine, hein !
Non mais… en réalité, il m’avait touché… un peu !
Et il méritait une médaille pour ça !

Vous voyez… personnes ne pouvait comprendre ce que c’était que d’être différent comme on l’était et ce que ça pouvait entraîner si on vous découvrait.
J’avais même crains à un moment d’être enfermée, exposée dans un cirque ou utiliser comme une vulgaire arme par le gouvernement.
Ma période parano en soit…
Et peu après y avait eu ces types à qui j’avais fais croire ma mort…
Alors là j’avais redoublé de méfiance, c’est moi qui vous le dis !
Grâce au ciel… ou à moi pour être exacte… ils n’étaient jamais revenu.
Mon stratagème avait donc fonctionné à merveille.

Juste pour vous dire que le blondinet n’avait peut-être pas eu autant de chances.
Je ne savais rien de son passé mais… j’avais l’imagination fertile dirons-nous.
Il s’était persuadé que j’étais une folle furieuse souhaitant lui voler une jambe ou un truc du style… du coup je comprenais un peu mieux ce qui avait pu le mettre en colère.
A sa place, ça ne m’aurait pas plu, non plus.
Mais bon, il s’était trompé et je l’avais remis sur le droit chemin.
Ni voyait rien de biblique, hein !
Ça veut juste dire que j’avais démenti tout ça.

L’invulnérabilité…
C’était intriguant.
Et impressionnant…
Je l’avais vu à l’œuvre et j’avoue que… c’était très bizarre.
Y avait-il des limites à ce genre de don ?
Sans doute…

Il restait humain et donc mortel.
Disons qu’il ne pourrait mourir que de vieillesse et pas d’accidents ridicules, ni même de tentatives d’assassinats.

Parce qu’il mourrait de vieillesse, pas vrai ?
L’immortalité au sens propre ça n’existait pas !
C’est… divin en quelque sorte.
Tiens, depuis que je le connaissais le registre religieux n’arrêtait pas de ressortir…

Je crois que… ça me faisait peur ce genre d’idée.
L’idée d’éternité, de ne pas pouvoir mourir.
C’était un peu comme l’idée d’infini.
Une existence sans fin…
Bref, je ne préférais ne pas y penser !
Un pouvoir d’accord, c’était bien, ça offrait des avantages mais l’immortalité… c’était bien au-delà.
Je doutais que ce soit possible.
… … Oui, c’était impossible, bien sûr !

Et puis vous imaginez-vous les récriminations auxquelles il aurait droit !
Ça aurait été trop injuste !
Pensez un peu à la personne générant des illusions dont il m’avait parlé…
A côté du sien, ce don paraissait complètement inutile… vachement ingrat, en fait.
Ça avait de quoi créer des jalousies et des complexe d’infériorités, ça !
Mais sans doute y avait-il des inégalités dans ce monde là-aussi.
Au même titre que nous étions supérieur aux humains classiques, il existait probablement des gens comme nous qui nous surpassait de loin.

Je n’étais pas ce genre de femme qui pestait contre l’injustice, hein !
Toutefois, si tous le monde avait été invulnérables, les choses auraient été bien plus facile.
Déjà plus personne n’essayerai de tuer personne !
Mokujin serait sans emploi du coup…
Mais, en même temps, si tous le monde l’était, on serait bien trop nombreux… et Adam aurait été bien moins intéressant.

Mais revenons-en à la situation présente.
Je venais donc de menacer cet anglais très court vêtu et avait décidé de me diriger à la cuisine pour ranger le couteau à la lame encore rougis.
Je m’approchais l’évier où traînait une petite pile de vaisselle, ce qui m’arracha un soupir empreint de désespoir, puis le nettoyai consciencieusement.
Mieux valait ne pas laisser traîner ça avec Mika dans les parages…
Il était intelligent et n’aurait rien fait d’inconsidéré mais lorsqu’il entrait dans ses crises d’angoisses j’avais parfois du mal à le maîtriser et à l’empêcher de se faire mal vous voyez…

J’abandonnai l’idée… ou plutôt elle ne m’effleura même pas, de laver le reste.
Je n’en avais déjà pas le courage en temps normal et en plein milieu d’après midi alors là… à l’aube alors que je n’avais pas dormi…
Ce n’était même pas la peine d’y penser !

Les japonais avaient un drôle de sens des priorités tout de même !
Ils inventés des ascenseurs capable de reconnaître la voix mais ne créaient pas de lave vaisselle suffisamment grand pour tout enfourner d’un coup.
Ou je ne sais pas moi, un robot faiseur de vaisselle, quelque chose dans ce genre là !
Ça aurait révolutionné les foyers ça !

Néanmoins, là n’étais pas la question.
Si j’étais venue ici, c’était pour quelque chose de bien précis…
J’avais faim…
Et oui, que voulez-vous, j’étais moi aussi soumise aux bassesses de l’humanité…
Et je supposai que mon compagnon aussi…

Je commençai donc à réfléchir à ce qui conviendrait quand une voix plaintive s’éleva depuis le salon.



« - Oh non… ne profite pas de mon immortalité pour me faire des trucs sado-maso, s’il te plaît… »


Dernière édition par Emiko Anashi le Ven 5 Sep - 2:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeVen 5 Sep - 2:35

… …
… … …
Il m’épatait ce type !
Deux minutes plus tôt, il paraissait aussi furieux que troublé et le voilà qui recommençait à débiter des bêtises comme si de rien n’était.

Enfin, c’était ce que j’avais espéré en un sens.
Même si j’aurais bien apprécié qu’il s’abstienne de faire ce genre de commentaires !
J’imaginais la scè…
Enfin, je veux dire que je ne l’imaginais absolument pas !
Lui et moi, ensemble, s’adonner à ce genre de trucs ?
Déjà en mode classique, je n’aurais pas voulu de lui alors là encore moins !
Quoi que… si je le bâillonnais ça passerait peut-être…

Non, plus sérieusement, je le trouvais execptionnel… ement lunatique !
C’était pas possible d’être autant soupe-au-lait !
Pourtant, je savais ce que c’était que les changements d’humeurs !
Mais lui passait de l’agacement total à la légèreté absolue.
Cependant, je supposai qu’il s’agissait là d’une stratégie destinée à nous faire oublier à tout les deux l’étrangeté de ce qui venait de ce passer…

Hallucinant…
On se connaissait depuis un peu moins de deux heures mais il avait déjà su faire naître en moi des émotions sensiblement différentes… qui n’étaient pas toutes valorisantes pour lui d’ailleurs…
Pour sûre, je n’avais pas le temps de m’ennuyer…
Il se passait quelque chose entre nous… enfin je le croyais mais n’en étais pas encore totalement certaine.

J’étais incapable de savoir quoi mais… disons que je me sentais à la fois sereine et à la fois exaspérée en permanence.
Au moins, ça me changeait de mon indifférence perpétuelle de ces deux dernières années.
Et puis… il m’intriguait et… j’avais envie d’en savoir plus sur lui…
Sur ce qui avait pu se passer dans sa vie pour qu’il soit aussi casse-couille !

Je décidai donc d’ignorer purement et simplement la remarque de l’européen.
J’avais mieux à faire que de retomber dans ce jeu ridicule !
Même si ça me titillais de lui montrer une nouvelle fois l’étendue de ma répartie.

Je m’emparai ensuite du couteau et me penchais pour le ranger dans l’espace prévu à cet effet, incorporé directement sur la table de cuisine.
Et bien entendu, il choisit ce moment précis pour pénétrer dans la petite pièce.
Il s’offrit donc une vue sur mon décolleté que je lui ôtais rapidement, décidant de ne pas m’offusquer de ses yeux baladeurs et indécents.
Si j’avais su j’aurais plutôt mis un col roulé… ou pas…
Pour tout vous dire, je m’en fichais relativement.
S’il était heureux comme ça, je n’allais pas le priver de son plaisir, hein…

En tout cas, tout semblait rentrer dans l’ordre.
Il me reluquait… ce qui signifiait bien qu’il avait retrouvé le côté détendu… trop détendu… que je lui connaissais.
En revanche, ce qui me surprit fut de le voir détourner le regard avant de s’adosser à la table, dos à moi.

… …
… … …
Bon ben d’accord…
Il croyait peut-être m’atteindre en me tourner sciemment le dos ?
Bah dis-donc…
Il en faut un peu plus, tout de même, Adam !

Sans me préoccuper de lui, je me mis à inspecter les placards et leur contenu mais de nouveau sa voix retentit, accaparant toute mon attention.



« - Par contre, ce n’est plus très juste que tu en saches plus sur mon pouvoir, que moi sur le tien… tu m’intéresses, tu sais… » Fit-il alors sans daigner me regarder, ce que je constatai en lui jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule.


Il paraissait concentré, les prunelles ainsi rivées droits devant lui.
Par contre… ça faisait toujours plaisir à entendre !
Quel manque de tact !
Et on disait de moi !

Il avait la chance de m’avoir avec lui et la seule chose à laquelle il songeait c’était à mon pouvoir !
Oh certes il était aussi fantastique que ma personne mais tout de même !
Vu la façon dont il avait tourner sa phrase, on aurait dit que je l’intéressait uniquement pour ça.
Mais c’était peut-être vrai en fait…

Il aurait tout aussi bien pu employer la même tournure dans des propos du genre…
« - Quelle est donc la production laitière de cette vache ? Ça m’intéresse. »
Non mais je vous jure !
Même sans mes talents personnels, je pouvais me vanter d’être quelqu’un qui intriguait les autres, moi.
Et je ne parle pas de mon corps !

Non, je jouais la faussement vexée là.
En réalité, c’était plutôt… sympa…
Vous voyez mes pouvoirs, c’était un sujet tabou.
Je n’en parlais à personne et personne ne devait être au courant !
C’était la règle…
Ils n’auraient pas compris ou simplement pas accepté…
Mais là, je pouvais en discuter librement si je le souhaitais et mieux quelqu’un s’intéressait à ce qui me rendait si unique, si particulière et que j’étais forcé à taire.

Si bien sûr mon entourage avait été au courant et ne me voyait qu’au travers de mes capacités, comme ça semblait avoir été le cas pour lui, alors là, oui, j’aurais pu mal prendre ce genre de réplique mais il n’en était rien.

Je le fixai, aspirant à la neutralité mais ne réussissant pas à enlever totalement la satisfaction et la fierté de mon visage.
Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne me rende mon regard… mais ce fut d’une façon assez particulière puisqu’il pencha la tête en arrière pour se faire.
Pas la position la plus agréable en soit…

On s’observait donc de cet façon plutôt… insolite jusqu’à ce qu’un sourire amusé vienne prendre place sur ses lèvres.



« - Et ne me dis pas que je ne t’intéresses pas moi aussi… »


Quel culot !
Il affirmait ça, l’air de rien !
En plus je n’avais jamais eu l’intention de lui dire ça… enfin… peut-être que si mais…
Bon d’accord, il avait raison sur ce point.
Il m’intéressait.
Et je ne comptais pas le nier !
D’ailleurs n’importe quel homme dans cette tenue aurait eu de quoi m’intéresser alors il n’y avait pas de quoi s’en vanter, non plus !

J’haussai une nouvelle fois les épaules comme pour dire : « C’est bon, t’as gagné. Je ne vais pas prétendre le contraire. ».


« - Tu as raison… » Laissais-je finalement échapper, l’air désinvolte.


Sans rien ajouter, je sortis deux verres, les remplis de Saké et le fit glisser sur la table jusqu’à lui.
Après tout, tout le monde… et surtout les hommes, aimait ça…
Remarquez, vu comme il était contrariant, l'inverse ne m’aurait pas tant étonné que ça…
Je le levai dans un geste classique, un truc genre « A ta santé » avant de le porter à mes lèvres, d’en boire un gorgée et de le reposer avec cette classe inné qui était la mienne.

Je le faisais patienter…
Et ça me plaisait bien…
Il ne fallait jamais révéler ses atouts trop vite et garder une part de mystère était toujours plus drôle, pas vrai ?


« - Mais je suis pas sûre que ça te plairait tant que ça, tu vois… »


Je le gratifiais alors d’un clin d’œil langoureux et taquin avant de reprendre, changeant volontairement de sujet, une lueur amusée et joueuse planant dans mes prunelles sombres qui ne l’avaient plus lâchée depuis que je nous avais servis de quoi nous désaltéré un peu.


« - Tu as faim ? » Conlus-je donc d'une voix innocente, enfantine et presque trop enjoué, accompagnant le tout d'un sourire là encore... innocent...


Si je le faisais exprès ?
Bien sûr !
J’aimais jouer… plus que tout…
J’aimais prendre des risques et il m’arrivait d’ailleurs de pousser le jeu trop loin… de manière irréversible… de ne pas poser suffisamment de limites et de voir le jeu se retourner contre moi.
Mais c’était rare… personne n’était suffisamment douée pour me mettre en « danger »…
Personne ne me mettait en échec…
Non, c’était à moi de fixer les règles et de donner le rythme de la partie, ça ne changeait pas…
Adam avait l’air d’être un partenaire de jeu… qu’il serait intéressant de tester…

C’était ainsi que je me sentais vivante…
C’est ainsi que l’existence prenait son intérêt.
Que pouvait-il y avoir de drôle ou d’incertain pour une personne pouvant avoir absolument tout ce qu’elle désir ou presque ?
Pas d’attente… pas d’espoir…
Juste le jeu…

Et puis, après tout, je ne faisais qu’accomplir mon rôle d’hôte !
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Adam Monroe
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Adam Monroe


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Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] Icon_minitimeVen 5 Sep - 13:49

Quelle gentillesse…
Quel bonheur d’avoir la chance de côtoyer une personne avec une telle générosité…
J’en étais… absolument déboussolé…

Bien sûr, je blague…
Emiko, gentille ?!
Laissez-moi rire… enfin, quand ma joue aura perdu la trace laissée par sa main !

Elle n’était pas méchante non plus, je vous l’accorde, mais de là à la qualifier de gentille…
Fallait pas exagérer non plus.
Disons qu’elle était… sympathique… ?
Elle était intelligente, et réussissait à bien raisonner.
Et je dois avouer qu’elle était un brin compatissante…

C’est vrai, elle n’en avait pas rajouté lorsque je m’étais emporté…
Elle avait compris le pourquoi de mon trouble, et au lieu de répliquer une bonne vieille réplique acerbe, elle avait fait preuve de beaucoup de calme et de douceur, préférant rester tendre avec moi, contrairement à la prise musclée que j’avais eu sur elle…
Donc je l’en remerciais. Grâce à elle, nous avions évité les effusions de sang, et c’était tant mieux.
Oui, je m’en serais voulu d’abîmer le joli corps de la jeune femme, et je n’aimais pas non plus me prendre des coups… même si je guérissais, ça ne changeait rien.

Tout ça pour dire que son humeur était aussi changeante que… que…
Bref, elle était changeante !
Une fois elle me détestait… une fois elle ne m’aimait pas… une fois elle était en colère… une fois elle s’amusait avec moi… une fois elle était douce…
C’était à n’y rien comprendre…

En tous les cas, j’avais le sentiment de progresser dans tout ça !
Oui, remarquez que dans ses humeurs changeantes, elle n’a que rarement eu de considération pour moi…
Pourtant, la dernière en date était son adoucissement d’il y a quelques secondes…
La Bête pourrait-elle finalement être domptée… ?
Rien n’était moins sûr…
Ce genre d’animal sauvage, ça ne s’apprivoise pas comme ça…

Pourtant j’avais eu des tas de femmes…
Toutes aux caractères bien différents d’ailleurs…
Mais Emiko était la première dans son genre…
Elle était tellement lunatique…
C’en était à la fois excitant et amusant, tout autant que chiant et agaçant…
Dur de s’y retrouver ainsi…
Tantôt on devait se cacher pour ne pas subir ses foudres, même en ayant rien fait, tantôt on pouvait la toucher sans qu’elle ne soit décidée à se plaindre…
Pas toujours facile à suivre, je vous l’avoue, mais je m’y dévouais corps et âme…

Après tout, j’étais encore plus invivable qu’elle…
Alors je ne comptais pas me laisser impressionner par cette petite pilleuse de tombeau japonaise…
Non mais vraiment !
D’ailleurs, la question me taraudait toujours…
Qu’est-ce qu’elle faisait de sa vie… ?
Elle était payée pour déterrer les gens… ?


… …
… … …

Un métier aussi étrange que morbide…
Moi, je me voyais assez mal passer mes soirées dans les cimetières, à déterrer des types à moitié cinglés… et surtout morts, pour la plupart…
Pour être tout à fait honnête, je doutais grandement qu’elle travaille comme pilleuse de tombe… elle en avait pas la carrure…
Quoique… si son rôle était de réveiller les morts, alors elle était la personne idéale !
Sérieusement, ce corps là ferait se lever des foules… et il réveillerait aisément un mort…
Regardez l’effet qu’il avait eu sur moi !
Il m’avait sorti du néant, et depuis, je ne décrochais plus…
C’était d’ailleurs pour ça que je ne pouvais plus le lâcher des yeux…
Bah… on trouve les excuses qu’on peut.

Le fait est en tout cas que j’appréciais vraiment de me retrouver ici…
J’étais avec Emiko…
Oh je n’appréciais pas ses manières, ni ses airs supérieurs, n’allez pas croire !
Simplement, malgré nos conflits… j’aimais sa présence…
Ou plutôt non !
Je crois que c’est avec nos conflits que j’aimais sa présence…
Parce que je n’appréciais pas être avec elle en dépit de nos combats acharnés…
Non, j’aimais ces jeux entre nous, qui n’avaient pas cessé, et qui ne faisaient que prendre de l’ampleur…
Même si elle ne mettait jamais de limite…

J’aimais ça aussi…
Ne pas avoir de limite…
Se sentir libre…
Et justement, Emiko n’en mettait jamais…
Elle voulait jouer, mais ne définissait pas clairement les limites…
Du coup, elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même quand les choses ne se passaient pas à sa manière…
D’ailleurs, je supposais que ça avait dû être le cas plusieurs fois dans la soirée déjà…
Ce qui m’enchantait vraiment…
Oui, savoir que j’avais pu la mettre à mal… rien qu’un peu… ça me procurait une réelle sensation de plaisir…
Que voulez-vous, on faisait un duo bien… spécial…
On était déjà assez étranges séparément, alors ensemble, c’était encore pire…

Mais en tout cas, c’était plaisant de trouver quelqu’un qui pense comme moi… à ma façon…
La demoiselle nous voyait elle aussi comme des êtres supérieurs, et comme sur beaucoup d’autres points, nous nous ressemblions.
Pas physiquement hein !
Non, ça aurait été insupportable !
Déjà, elle n’aurait pas pu s’acclimater à mon physique enchanteur, ni à ma gueule d’ange…
Et dans le sens inverse…
Et bien non… je n’avais pas envie de me coltiner de telles fesses, préférant les voir dans son dos à elle… quant à la poitrine, ça m’aurait paru extrêmement gênant je pense…
Donc chacun reste dans son corps, et tout ira pour le mieux !

Donc, comme je disais, nous avions beaucoup de points communs… à commencer, malheureusement, par notre caractère…
J’aimais avoir ce sale caractère d’ordinaire…
Mais avec elle… ça devenait exaspérant…
Ça aurait été plus simple d’être une personne sans fierté et se sentant inutile…
Mais non, j’étais fier d’être fier, et me sentais supérieur aux autres… tout comme elle…
Donc le mélange des deux donnait un cocktail détonant…
A la fois brûlant et piquant… du pur concentré de folie…

Pour l’instant, on évitait aussi au maximum d’être sérieux… ce qui était une bonne chose…
Etre trop sérieux n’apportait jamais que des ennuis, et j’en avais assez comme ça.
On évitait de trop se dévoiler, sans pour autant jouer aux enfants…
Disons qu’il existait un juste-milieu, qu’on avait parfaitement trouvé.
Heureusement d’ailleurs, parce que sinon, nous ne nous serions jamais entendus…
Car il est vrai que deux personnes dans notre genre n’étaient pas faites pour s’entendre…

Moi, j’avais ma fierté, je me savais supérieur… et elle… elle refusait de l’admettre, voilà ce qui nuisait à notre entente mutuelle.
Si elle avait pu être un peu plus mûre, et reconnaître son infériorité vis-à-vis de moi, ça aurait été bien plus simple…
Vraiment plus simple.
Mais non, Mademoiselle n’était pas femme à se laisser impressionner…
Dommage… et tant mieux à la fois…

En tout cas, de nous deux, je ne serais pas le premier à céder…
Certainement pas…
Elle mourrait avant de me voir reconnaître sa supériorité !
Ce qui faisait, si elle mourrait de vieillesse… un sacré bon paquet d’années…
Mais après ce que j’avais vécu, ce n’est pas ça qui allait me déranger…

Ça me rappelait l’une de mes femmes d’ailleurs…
Une folle furieuse celle-là…
Elle s’appelait Theresa.
Je l’avais rencontré à Los Angeles en 1958…
J’étais amoureux d’elle… vraiment amoureux… mais… ce n’était clairement pas son cas…
Comment je l’avais su ?!
Et bien, quant son amant et elle m’ont tiré deux balles dessus avant de me jeter par-dessus la falaise, je l’ai compris…

Quelle petite idiote…
Elle pensait vraiment pouvoir me faire ça… ?
Elle croyait stupidement qu’elle pouvait me tuer et me jeter impunément à l’eau sans que je revienne… ?
Bien sûr, elle ne connaissait pas mon pouvoir…
Et pour eux, il fut diabolique…

Une fois disparus, je nageai tranquillement jusqu’au rivage…
Mais je ne pouvais me résoudre à repartir de nouveau à zéro…
Pas sans les avoir punis…
Ils avaient tenté de me tuer, et ils allaient payer le prix fort…
Cependant, je n’allais pas être cruel non plus…
Je n’allais pas les frapper pendant des heures en les faisant souffrir et hurler comme des cochons…
Non, je faisais dans le soft.
Ce n’était pas tant une question de vengeance qu’une question d’honneur et de justice… Ma justice.

J’avais donc lentement pénétré chez Theresa en pleine nuit, et sans un bruit, avais atteint la chambre…
Ils étaient là… endormis…
Je les avais regardé un instant, puis les avais tué.
L’arme qui avait servi à mon propre assassinat était posée là… comme une offrande.
Je la saisis sans trembler, et sans une once d’hésitation, tirais respectivement sur lui, puis sur elle, tout cela avant qu’ils aient pu se réveiller.

J’étais ensuite reparti, l’air de rien, pas plus heureux, ni plus fier, mais véritablement satisfait d’avoir rendu la justice.
J’offrais à Dieu deux meurtriers, dont une femme infidèle…
Ce qui était une belle prise finalement.

C’était…
Je me demandais ce que ça devait être pour eux…
Ils s’étaient endormis apaisés, rassurés, pensant m’avoir définitivement sorti de la course…
Ils dormaient dans les bras l’un de l’autre… amoureux…
Ils devaient penser que la vie était devant eux en s’endormant ce soir là… mais cette nuit… leurs existences avaient pris fin…
Sans qu’ils aient le temps de comprendre quoi que ce soit, sans pouvoir réaliser que je mettais un terme à leurs misérables vies, ils n’étaient déjà plus rien…
Juste un corps vide…

Je trouvais cela aussi bon que cruel…
Prendre la vie à quelqu’un sans qu’il le sache…
C’était génial, parce que la personne en question n’avait pas droit aux larmoiements qui précèdent généralement l’acte en question…
Pas de malheur ou de tristesse…
Non, il ne sentait rien… Il était simplement délivré instantanément.
Mais c’était aussi d’une cruauté inégalable…
Tuer quelqu’un ainsi… quelqu’un qui s’était endormi avec des rêves plein la tête, sans imaginer une seconde qu’il n’aurait jamais l’occasion de les réaliser…


… …
… … …

Mais même si je me questionnais là-dessus, je dois avouer que je me fichais totalement du sort de mes deux victimes.
C’est vrai, eux, ils étaient des traîtres, des lâches et des menteurs… des meurtriers aussi…
Même si, à proprement parler, ils n’avaient tué personne… mais ça… ils n’étaient pas obligé de le savoir…

Personnellement, si je l’avais fait par pure vengeance, je crois que j’aurais été cruel…
Je les aurais fait flipper un max avant d’en finir…
Vous savez, comme dans ces films d’horreur, où le méchant mort revient toujours torturer l’esprit des héros avant de les tuer…
Ça aurait pu être amusant…
Mais j’avais préféré l’efficacité à l’amusement…
De toute façon, maintenant, c’était trop tard.

Mais ne nous attardons pas trop sur les évènements mortuaires de mon passé…
Je vivais une aventure bien vivante, avec une personne bien vivante… et bien foutue aussi, c’est vrai…
Alors ne ressassons pas ces vieilleries là…
Emiko est un sujet de conversation bien plus vaste et plus intéressant que mes déceptions amoureuses… enfin…

J’étais donc dans la cuisine avec la jolie nippone, séparé d’elle uniquement par la table qui trônait au milieu de la pièce.
Dos à elle, la tête complètement inclinée en arrière, je l’observais, trouvant finalement cette position assez… étrange.
Oui, ce n’était pas super confortable non plus, et mon cou n’appréciait que moyennement…
Mais que voulez-vous, on ne fait pas toujours des actes très raisonnés.
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