Heroes Godsend RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum RPG sur le thème de Heroes.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Sep - 15:03

Je venais de lui parler de son pouvoir, que je voulais toujours découvrir.
C’est vrai, elle connaissait le mien, et l’avait même déjà vu plusieurs fois à l’œuvre, mais pour ma part… je n’avais toujours pas connaissance du sien…
Ce qui n’était pas très juste… ni très fair-play d’ailleurs…
Ça devait se donner en se présentant ça, comme le nom par exemple !
Vous imaginez, vous ?!
Salut, moi c’est Adam Monroe, Immortel depuis près de quatre cents ans.
Oh, moi c’est Emiko, je-ne-sais-pas-quoi depuis quelques années.
Hey ! Moi c’est Peter, copieur de pouvoir qui s’en prive pas depuis deux ans.
Moi ? Hiro Nakamura, fouteur de merde depuis toujours…

Ce serait plus simple, reconnaissez-le…
De la sorte, j’aurais pu éviter Hiro.
Mais ça ne marchait pas come ça…
Parce que les gens comme nous préféraient garder leurs secrets… ne dévoiler leurs pouvoirs à personne…
C’est comme ça que ça marchait…
On avait tous trop peur des répercussions…
La Compagnie nous traquait tous, et on avait aussi la possibilité d’être haï par le bas-peuple… ou de finir dans un zoo humain…
Donc tout allait bien tant qu’on les partageait qu’entre nous…
Mais pour l’instant, la jeune femme ne semblait pas avoir envie de partager justement…

Oh, et je venais également de lui dire que je savais que je l’intéressais moi aussi, et qu’elle n’avait donc pas à le cacher…
Que voulez-vous, je suis tellement attrayant…
Comment ne pas être intéressé par moi… ?
J’avais un caractère au moins aussi exceptionnel que mon pouvoir… c’est vous dire…

La demoiselle haussa alors les épaules, dans une désinvolture étonnante…
D’accord, si tu te fous de moi, dis-le moi, hein.
Non mais cette génération…
Aucun respect…
Et elle en était le spécimen le plus emmerdant à ce niveau.



« - Tu as raison… » Finit-elle par avouer, l’air de rien.


Ça c’était…
C’était très bizarre…
Premièrement, ça me faisait plaisir…
Bah oui, ça flattait toujours l’égo de savoir qu’une personne s’intéressait à vous.
Mais aussi…
C’était fou…
Elle annonçait ça comme la plus grande des banalités !
Un peu plus d’enthousiasme je vous prie, on parle de MOI tout de même !
En tout cas, elle ne mentait pas, et c’était une qualité que je lui reconnaissais et que j’appréciais en elle…
Elle n’avait aucune gêne à reconnaître ouvertement qu’elle me portait de l’intérêt.

La jolie Emiko saisit alors deux verres et… une bouteille de saké…
Là, tu m’intéresses encore plus chérie !
Du saké…
Oulà…
Ça faisait des siècles que je n’en avais pas bu, et l’expression était bien choisie dans mon cas.
Plusieurs siècles sans cette boisson fabuleuse.
Une boisson dont Hiro m’avait secouru d’ailleurs…
Encore un mauvais souvenir…
Il fut un temps où ce souvenir me réchauffait le cœur…
Mais c’était bien loin désormais…
Une autre époque… une époque plutôt douloureuse, et que je n’aimais pas vraiment me rappeler…

Mais je ne dirais pas non à un bon verre de saké…
Plusieurs semaines dans un cercueil… sans manger, et sans boire… vive l’immortalité tout compte fait…
Mais désormais, je n’aspirais qu’à boire un verre d’alcool… e compagnie d’Emiko cela va de soi…
D’ailleurs, si son intention était de me saouler, elle allait être déçue, car je ne tombais pas au premier verre…
En outre, je ne connaissais pas de femme qui boive du saké… c’était… intéressant.

Elle remplit deux verres, et en envoya un sur la table à mon attention, tandis qu’elle gardait l’autre pour elle-même.
Je me retournais alors à l’endroit, mon cou subissant une certaine douleur, mais appréciant de se retrouver à l’endroit.
Je me retournais pour faire face à la demoiselle, une main posée sur la table, tandis que je saisissais le verre de saké avec la seconde.

Elle leva finalement son verre, dans un geste très joli, avant de le porter lentement à ses lèvres, buvant une simple gorgée avant de le reposer avec classe…

C’était moi ou la température montait d’un coup… ?
J’avoue que j’aurais apprécié me noyer moi aussi dans ses lèvres… mais bref !
Je levais donc mon verre également, en buvant une bonne gorgée avant de le reposer.
Ah… le bonheur de boire !
Ça m’avait terriblement manqué !

Mais…
Je ne devais pas perdre mon but de vue !
Il fallait garder les idées claires, même si le saké n’était pas réputé pour ce genre de vertus…
Emiko jouait avec moi…
Elle faisait encore durer le suspense, se refusant à m’avouer son secret pour le moment…
C’était… affreusement génial…
Elle me faisait languir, et j’adorais vraiment ça, même si je rêvais de savoir la vérité.



« - Mais je suis pas sûre que ça te plairait tant que ça, tu vois… » Lâcha-t-elle enfin.


Pas sûre que ça me plaise… ?
Comment ça se pourrait… ?
Franchement, impossible…


… …
… … …

A moins que…
Emiko n’était pas un homme, rassurez-moi… ?
Parce que si j’avais passé la nuit à reluquer un homme, j’aurais soudain envie de vomir là…
Mais je me faisais sûrement des idées…
D’ailleurs, sa voix voluptueuse à souhait, m’empêchait de penser ça…
Aucun homme ne peut avoir une voix aussi sexy… non non, pas possible.

Et comme pour me le confirmer, elle me glissa un clin d’œil, aussi taquin que langoureux, qui me mit littéralement au supplice…
J’étais capable de raisonner sans l’outil que je possédais entre les jambes certes, mais dans un cas comme celui-là, il devenait compliqué de conserver un véritable calme…
La jolie nippone jouait de plus en plus avec mes nerfs, et j’avais bien du mal à contenir la pulsion qui m’envahissait…
Le jeu auquel elle voulait jouer était assez dangereux, et je n’étais pas sûr de bien en saisir les règles…
De plus, elle ne fixait toujours pas de limites, toute prête à n’importe quelle réaction…
Son humeur avait encore changé, puisqu’elle était désormais très taquine, cherchant sans se cacher à me faire languir.
J’adorais sa manière d’être…
Elle aurait pu paraître étrange, mais j’appréciais véritablement ça…
Le jeu prenait le dessus, même si le but était toujours, très sérieusement, de découvrir l’étendue de son pouvoir…



« - Tu as faim ? » Lança-t-elle alors d’une voix enfantine, un sourire tout aussi innocent sur les traits.



D’accord…
Là, ça devenait relativement dur quand même…
Son expression innocente, sa voix abusivement enfantine…
A vrai dire, il ne lui manquait plus qu’une sucette dans la bouche pour atteindre le paroxysme de l’excitation, je crois…
Elle était… terriblement alléchante… et le terme est le bon…
La demoiselle parlait justement d’avoir faim, et elle avait l’air si décidée à jouer avec moi, que j’avais intérêt à redoubler d’efforts si je voulais entrer dans le jeu et ne pas le subir en continu…
A la vitesse là, j’aurais du mal à me contenir, je vous le dis… et je vous rappelle que je n’étais pas très vêtu…

Allez…
Retrouver un semblant de sérénité…
La jolie japonaise avait réussi à me mettre en défaut, et je ne résistais alors que difficilement…
Pourtant, je devais garder mon calme…
C’était à mon tour de jouer.
A mon tour de passer à l’action.


« - Tout dépend de ce qu’il y a à manger… » Lâchais-je avec mon si joli accent, tout en la détaillant de bas en haut.



C’était… suffisamment joueur ça, non… ?
M’était avis que si.
C’était, à mes yeux, on ne peut plus explicite.
Elle voulait jouer, alors nous allions jouer. Je n’étais pas homme à me défiler… et surtout pas devant une femme.

J’attrapai alors mon verre, en buvant une nouvelle gorgée, non sans plonger mon regard dans celui, pétillant, d’Emiko.
Qu’elle était jolie…
A croire que je ne m’en lasserais jamais.
Ce qui était on ne peut plus vrai d’ailleurs.
En même temps, sans vouloir en rajouter, il est franchement dur de se lasser d’une telle beauté…

Reposant mon verre, je continuais de la fixer, mon regard toujours plongé dans le sien.
Je n’arrivais pas à me détacher de celui-ci, de plus en plus accrocheur à mesure que le temps passait…
Il devenait éblouissant… si tant est qu’il ne l’était pas avant…
Je repris soudain mes esprits… enfin, en partie, offrant alors un sourire amusé à la jeune femme.


« - Je prendrais bien un peu de… pouvoir. Le tien par exemple… » Poursuivis-je, taquin, mon sourire s’étirant un peu plus encore.


Il ne fallait pas perdre totalement le nord non plus !
Jouer c’était bien mais…
Non, la vérité n’était pas fatalement mieux… surtout que j’aimais le jeu que me proposait Emiko…
Et même si je me refusais à l’avouer ouvertement, je prenais un vrai plaisir à entrer dedans.

Je me mis alors en marche, faisant lentement le tour de la table en ne la lâchant pas des yeux.
Une fois de son côté, je passais tout près d’elle, la frôlant très légèrement, avant de me placer juste à côté d’elle, de son côté de la table.
Je me positionnais dos à celle-ci, tournant la tête sur le côté pour regarder la demoiselle.


« - En tout cas, si ton pouvoir est de jouer avec moi, tu t’en sers merveilleusement bien. » Conclus-je alors, le regard rieur, et un sourire malicieux aux lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Sep - 18:51

J’avais déjà vu où ça nous menait…
D’être sérieux, je veux dire…
Ça ne nous avait rien apporté de bon…
Il avait littéralement péter les plombs et moi… je n’avais rien pu faire.
N’aimant pas particulièrement… pas du tout même, perdre le contrôle comme ça, je préférais donc désormais tout miser sur une forme de légèreté.

Le souvenir de son emportement était encore bien présent et mon ressenti troublé venait juste de se dissiper.
Autant continuer sur un terrain moins dangereux, histoire de préserver cette sérénité et cette assurance tout juste retrouvée.
En plus, de toute évidence, il était de cet avis.
Son détachement parlait pour lui.

Les conversations posées et disciplinées n’avaient jamais été mon fort, vous savez.
J’avais une nette préférence pour la spontanéité et l’humour !
Le sérieux… je trouvais ça inquiétant et… stressant.
Je n’étais pas le genre de personne qui s’ouvre aux autres, parle d’elle ou de son passé…
Donc il ne restait pas beaucoup de sujets « importants » qui me semblaient appréciables…

Plus je restais dans le vaporeux et le futile et mieux je me sentais.
Ça m’évitait de trop réfléchir, de me remettre en question ou de m’interroger sur mes aspirations dans la vie, ce genre de connerie.
Pas non plus envie de m’ouvrir aux autres…
Raison de plus pour toujours garder le dialogue là où je le souhaitais !
J’empêchais les choses de dériver… de devenir trop intimes ou trop dérangeantes…

D’ailleurs je m’avérais plutôt douée dans ce domaine !
Quand j’éludais un sujet, je le faisais bien, en finesse et les gens n’y voyaient que du feu en général.
Et s’ils insistaient, je me fâchais ou partais tout simplement.
C’était radical mais ils retenaient la leçon.
C’était à moi seule de décider de ce qui devait être dit ou non !
Et le fait est que je gardais énormément de trucs pour moi.
Alors, oui, je ne partageais pas vraiment, ne révélant que ce que je voulais bien révéler… mais qui s’en plaignait ?
Ceux qui s’y essayaient se faisaient rapidement rabrouer de toute manière, ce qui réglait la question.

En ce qui concernait Adam…
Disons que j’avais commis une erreur.
J’avais laissé les choses se passer sans rien faire, n’avais pas immédiatement remarqué le danger des émotions qui couvaient en lui et qu’avait pourtant essayé de me souffler la soudaineté de son trop grand sérieux…
Le résultat de cette bêtise était on ne peut plus explicite et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi.
Je n’avais pas réussis à gérer, c’était ma faute.
J’avais été déstabilisée, je vous l’accorde, mais on ne m’y reprendrait plus !
J’allais y veiller et redoubler de vigilance !

En parlant de ça… il était grand temps que je me repose !
Il y avait trop de laisser allez là !
La fatigue ne me réussissait pas visiblement !
J’entends par là que… j’avais été beaucoup trop gentille avec lui !
Il aurait mérité un châtiment bien plus sévère qu’une simple baffe !
Alors pourquoi n’avais-je pas pu m’y résigner ?
Mystère…

Je m’étais même permis de… comment qualifier ce geste ?
Disons que j’avais montre d’une douceur que…
Est-ce que je la possédais seulement jusqu’alors ?
Hormis avec Mika’, je n’étais pas de ces filles tendres et souriantes !
Bon j’exagère, je n’avais pas été jusqu’à faire preuve d’une telle faiblesse, je ne m’étais pas abaissée à ce point mais… c’était déjà trop à mon goût !

Ça ne me ressemblait pas.
En fait… j’agissais bizarrement depuis notre rencontre.
Déterrer quelqu’un devait être plus éprouvant que je ne le pensais…
Surtout lorsque ce quelqu’un semble prendre un malin plaisir à jouer avec vos nerfs !

D’habitude, ce n’était pas comme ça !
Jamais je n’aurais laissé un homme me traiter de cette manière !
Et je ne me serais pas comporter d’une façon aussi… neutre ?
Peut-être que le fait de le savoir invulnérable me retenait mais… pour être tout à fait honnête je doutais que ce soit la seule raison à mon indulgence.

Je n’avais pas l’esprit à ça, je n’étais pas d’humeur à lui mettre la raclée qu’il méritait…
Non, j’étais plutôt d’humeur à le pousser à bout avant qu’il ne le fasse pour moi.
Question de fierté !
Ça aurait été moins gratifiant d’utiliser les coups pour l’envoyer au tapis que de le travailler lentement comme j’étais décidée à le faire…

Le genre de truc dont je ne me lassais jamais…
Le défit…
Et je devinais que Kenseï en serait un de taille si j’avais suffisamment de temps pour m’essayer à le remporter.

Ce que je voulais ?
Qu’il se la ferme en premier lieu…
Enfin, c'est-à-dire qu’il cesse de toujours essayait de déjouer ma répartie car cela prouvait bien qu’il ne se laissait pas atteindre et pire qu’il souhaitait riposter et remporter nos « duels » oraux.
C’était mal me connaître !

Deuxièmement, qu’il arrête avec cette expression fière et supérieure.
Il faudrait bien qu’il comprenne qu’il ne l’était pas… loin de là !
Ici, c’était moi qui avais le pouvoir, pas lui !
En outre, face à moi, ses capacités surnaturelles ne seraient d’aucune utilité… si du moins mon don fonctionnait sur les gens de notre espèce…

Et dernièrement… qu’il se dévoile.
Qui était-il ? Pourquoi se trouvait-il là bas ?
Ce genre de trucs tout simples qui m’animaient d’une curiosité étrange et relativement nouvelle pour moi qui ne me préoccupais jamais des autres en temps normal.
Toutefois, j’avais bien compris déjà qu’avec le blondinet, les choses ne le seraient pas.
Normales, je veux dire.

Quoi qu’il en soit, j’attendais le bon moment.
Je n’étais pas pressée et je doutais qu’il le soit.
D’autant que là dehors, de ce que j’en avais vu, la sécurité laissait à désirer…
Oh peut-être choisirait-il de partir quand le soleil serait haut dans le ciel.
Je l’aurais compris.
Il devait avoir une vie là-bas.
Néanmoins, je ne vous cache pas pressentir que nos routes n’allaient pas se séparer si subitement.
J’étais convaincue que j’allais l’avoir sur le dos encore un moment…

N’allez pas croire que ça m’enchantait !
Simplement, j’y étais résignée.
Et quand à devoir le supporter… autant que j’essaye de m’amuser un peu, vous ne croyez pas ?
J’essayais de voir du bon dans mon malheur finalement…

Et du malheur j’en avais !
De tous les mecs morts il avait fallut que je tombe sur lui !
Pas de chance…
Une vraie calamité, celui-là !
Lunatique, chiant au possible et légèrement obsédé sur les bords…
J’avais encore une fois tirée le gros lot…

Je dénichais toujours les pires hommes du Japon.
Entre les psychopathes, les maniaques, les obsédés, les nymphomanes…
Et j’avais même aussi eu droit à des dépressifs.
Ils étaient tous canons, certes, mais j’avais eu tôt fait de prendre les jambes à mon cou.
Bon j’avais eu quelque garçon sympa et très comme il faut, hein !
Et dans ces cas là et bien… je prenais aussi les jambes à mon cou.

Je n’avais absolument pas envie de m’engager dans une relation !
Je n’aimais pas les entraves et être enchaînée à quelqu’un d’autre… sans façon, merci !
J’avais tenté l’expérience et ce… n’étais pas mon truc.
Je m’ennuyais trop rapidement…
Ah, le changement !
Y a rien de tel !

Mon maximum ?
Un mois et demi !
Ma fierté !
Ou plutôt… mon cauchemar !
Vous n’imaginez pas comme ça avait été difficile de le supporter tous les jours ou presque !
Oh c’était quelqu’un de sympathique !
Très gentil ! … Trop gentil…

Il avait toujours le sourire et quand il me voyait j’étais enseveli sous les compliments et les remarques adorables.
Il était amoureux et prétendait être prêt à faire n’importe quoi pour moi.
Je ne voulais pas lui faire de la peine mais…
Il souffrait d’être régulièrement remballé et de subir des remarques pas toujours très justifiée.
Pas moyen de me contrôler et ce pauvre Mayuki en avait fais les frais.
A la fin je n’avais pas pu m’empêcher de lui dire la vérité.
Ça valait mieux pour lui… je ne voulais pas non plus le rendre névrosé !
Rester avec moi ne lui avais pas réussis… et j’avais retenu la leçon.
Résultat… pleurs, crises de larmes et supplications pour lui… agacement pour moi…

Je n’avais aucun sentiment pour lui, je n’y pouvais rien quand même !
Bon d’accord j’aurais pu employer plus de tact au lieu de lui dire de but en blanc et j’aurais pu ne pas m’énerver quand il avait insisté pour avoir une « dernière chance » mais…
La patience n’a jamais été mon fort…
Non, décidemment, … pas génial d’être en couple.

D’ailleurs en parlant de patience… jouer avec celle d’Adam était…un vrai régale.
Et sans vouloir rebondir de sujet en sujet, j’avais toujours faim !
Je lui avais donc gentiment proposé de lui faire à manger.
J’espère au moins qu’il appréciait mon hospitalité et tous les efforts que je faisais pour lui !
Parce que franchement, je me trouvais remarquablement… généreuse !

Bon, je reconnais que ma proposition n’était pas totalement innocente puisqu’elle me permettait de le faire un peu plus languir.
Pas physiquement, bien sûr !
Je n’avais pas besoin de subterfuge pour ça !
Non simplement, il brûlait de savoir mon pouvoir, de découvrir ce que je lui cachais obstinément… aussi me taisais-je dans la simple optique de titiller sa curiosité…

C’est ainsi que je fonctionnais.
Plus on attendait quelque chose de moi et plus je m’arrangeais pour éloigner l’objectif.
C’était tellement plus drôle.
Là encore, je pouvais affirmer ma suprématie.
Moi seule décidais de quand je le révélerais et je pouvais très bien ne jamais le faire.
Il le savait, d’ailleurs…
Rien ne m’y forçait et personne ici ne pouvait m’y obliger.
A moins qu’Adam n’ait des capacités similaires au miennes, j’étais donc tranquille de ce côté-là.

Je venais donc de m’atteler à mettre en place le ring de mon petit jeu, l’invitant clairement à y pénétrer.
Pour l’heure, il s’était prêté docilement à ce manège, attendant sagement que je me décide à lui octroyer ce à quoi il aspirait fortement.
En d’autre terme, la vérité.

Je lui avais donc servi du saké et fut satisfaite de le voir boire avec contentement.
Ou du moins, il n’en recracha pas le contenu.
Ce qui était déjà une bonne chose.
Il était tellement imprévisible, que je m’attendais au pire, moi !

En outre, les européens étaient souvent surpris la première fois qu’il en goutait.
Il préférait le vin ou ce genre de trucs…
Mais ici, c’était l’alcool le plus réputé.
Enfin, tout ça pour dire qu’il n’eu pas du tout l’air déstabilisé par le goût.
Rien d’étonnant après tout.
Il parlait couramment la langue aussi supposais-je qu’il résidait ici depuis un moment déjà.

Sa maîtrise du japonais était impeccable, d’ailleurs.
Les étrangers mettaient longtemps pour s’y habituer en temps normal.
Ils trouvaient cela quelque peu compliqué…
Mon compagnon, en revanche n’hésitait pas, ne cherchait pas ces mots… même s’il conservait ce petit accent anglais tout à fait… adorable ?
Enfin, disons que ça changeait… ça sonnait bien à mes oreilles…
Oui, je trouvais ça charmant, n’ayons pas honte de l’avouer.

D’ailleurs heureusement qu’il était bilingue, nous aurions étaient bien en peine de nus comprendre dans le cas inverse.
Je n’avais que les base de son parlé natal, moi alors nous n’aurions pas été très loin.
Ce qui n’aurait pas été plus mal en y pensant bien.
Ça m’aurait évité de me faire écorcher les oreilles par son discours idiots !

Bref, après avoir bu et bien… il nous fallait manger.
Comme je l’ai dis plus tôt, je le lui avais donc proposé et attendais sa réponse.
Quoi qu’il dise, je comptais bien avaler quelque chose.
D’autant que je sentais approcher dangereusement l’hypoglycémie.
Je détestais ça !
Cette maladie débile, là !
Mais bon… je devais faire avec.
A chacun son lot…

M’extirpant de mes pensées, je sentis son regard glisser de bas en haut et me détailler avec… trop d’insistance…
J’arquai légèrement un sourcil, destiné à lui dire silencieusement « Qu’est-ce que tu fais au juste, mon grand ?! »
Ce qui ne l’empêcha pas de savourer le spectacle.
Pour tout vous dire, je n’étais pas certaine qu’il l’ai bien vu, son regard s’attardant plus sur mes courbes que sur mon visage.
Ces hommes alors…


Dernière édition par Emiko Anashi le Ven 5 Sep - 19:11, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Sep - 18:51

« - Tout dépend de ce qu’il y a à manger… » Lâcha-t-il finalement avec malice.


… …
… … …
Message bien reçu, Adam…
C’est suffisamment explicite, bravo.
Je sais que je suis succulente, que dis-je, irrésistible… malheureusement, ce soir, je ne suis pas au menue.
Tu devras t’en acclimater.

En revanche, sa remarque était relativement valorisante.
Il me désirait ?
Oui, bien sûr…
C’est une question idiote.
C’était un homme après tout…

Mais le savoir ne faisait pas de mal à mon orgueil et à mon estime.
Bien sûr c’était jeté sur le ton de la plaisanterie et je n’oubliais pas le contexte.
C’était un jeu et ça devait le rester d’ailleurs.
C’était un jeu et il n’y avait rien de sérieux dans ce qui était dit.
Bien sûr, son désir était probablement réel mais… on a pas tout ce qu’on veut dans la vie.

Tout ça pour dire qu’il n’avait pas froid aux yeux.
J’aimais ça.
Il reconnaissait sans détour que j’étais à « son goût ».
Oh, ça n’avait rien d’extraordinaire, j’étais au goût de beaucoup…
Toutefois, son sous-entendu avait quelque chose de plaisant.

J’appréciais ses manières… enfin celle là.
Dire les choses en finesse, laisser deviner à l’autre… c’était mon domaine mais j’acceptais de le partager avec lui.
Vous savez à notre siècle quand un homme avait envie d’une femme il ne s’embarrassait pas de beaux discours.
Aujourd’hui plus de cours, de galanterie ou de romantisme.
C’était plutôt : « - Ça te dirait qu’on couche ensemble ? »
Et encore, c’est relativement soft ça.
Combien de fois dans la rue ne m’avait-on pas sifflé ou lancé des remarques désobligeantes.
Je ne m’en offusquais pas quand tel était le cas, rassurez-vous… je leur cassais le nez ou quelque dent… ce genre de truc !
Bon j’exagère… même si ça m’était arrivé…

Pour ma part, j’étais directe mais pas totalement crue, non plus !
Si je désirais, Kenseï ?
Peut-être…
Il était trop tôt pour le dire.
D’autant que sa tenue ne me permettait pas d’en juger clairement.

Mais si je ne comptais pas lui sauter dessus, je comptais bien m’amuser avec lui autant que possible.
Et je ne connaissais pas de meilleur jeu que celui de la séduction…

L’homme sirota un instant son verre, me fixant droit dans les yeux.
Je soutins donc son regard appréciant une nouvelle fois l’intensité de ses prunelles…
Je crois que j’aimais bien ces moments là.
Quand j’avais l’occasion de me perdre un peu en elle…
Oui, c’était sympa…
Enfin, jusqu’à ce qu’il n’ouvre la bouche.
Là, ça redevenait… soit chiant… soit comique…



« - Je prendrais bien un peu de… pouvoir. Le tien par exemple… » Reprit-il alors non sans un sourire amusé.


N’allait-il jamais en démordre ?!
On pouvait dire que quand il avait une idée dans la tête il ne l’avait pas autre part !
C’était bien de s’accrocher à ses idée et ses envies… mais il fallait parfois savoir lâcher du moue et attendre le moment le plus opportun pour revenir à l’assaut.

De plus… il ne serait pas gâté…
Avoir mon pouvoir… ce n’était pas toujours un cadeau.
Oh j’y tenais et je l’aimais bien.
Il était « moi » mais… disons que si c’était drôle au début, l’utiliser devenait presque lassant.
Enfin, je n’avais pas à me plaindre.
J’étais surpuissante grâce à ça…
Et la fragilité, l’impuissance, Dieu savait comme je détestais ça…

Un mouvement attira mon attention.
Mon invité venait de se déplacer et fit bientôt le tour de la table venant me rejoindre, non sans m’effleurer imperceptiblement.
Il s’appuya une nouvelle fois sur la table, tout prêt de moi.
Accoudée à celle-ci, je tournai la tête en sa direction songeant à ce qu’il allait faire, mes yeux s’attardant un instant sur son torse dénudé et joliment sculpté appréciant particulièrement la fine toison claire qui recouvrait son nombril et qui m’aurait presque donné envie d’y entremêler les doigts.

Il était attirant, je ne le niais pas.
Et plus je l’avais en face de moi plus son charme paraissait s’accentuer.
Il devait faire partie de ces êtres que plus vous côtoyez plus vous appréciez…
… …
… … …
Physiquement bien sûr !
Rectifions pour que ce soit clair, je voulais dire par là, qu’il faisait partie de ces personnes que plus vous regardez et plus elles vous semblent séduisantes.



« - En tout cas, si ton pouvoir est de jouer avec moi, tu t’en sers merveilleusement bien. » Conclut-il en me dévisageant à son tour, d’une voix riante, son visage exprimant lui aussi l’amusement.


Jouer avec lui ?!
Moi ?!
Je n’oserais pas !
Ce n’est pas du tout mon genre !
Comment osait-il seulement penser une chose pareille ?!

Bon d’accord, il avait compris que je m’amusais à ses dépends.
Et ce n’était pas plus mal… c’était même mieux ainsi.
Il était prévenu et n’attendrait donc rien de moi.
C’était ainsi que j’aimais jouer.
Et maintenant que j’étais certaine qu’il avait assimilé cette idée, je pouvais commencer à me divertir vraiment…

Je poussai alors un rire oscillant entre l’incrédulité et le moqueur puis fis volte face me retrouvant à mon tour dos à la table.
Je m’en décollai ensuite, fis un pas en avant et passai juste devant mon nouveau « jouet », à quelque centimètre de lui, désireuse de traverser horizontalement la pièce.

Toutefois, je ne pouvais pas faire sans le détromper !
Aussi, sans le regarder et sans m’arrêter, je déposai le bout de mes doigts sur son abdomen le gratifiant donc d’une délicieuse caresse allant d’un côté à l’autre.


« - Jouer avec toi, Kenseï ? … Mais je n’ai pas encore commencé… » Lâchais-je donc en lui jetant un regard langoureux et provocateur par-dessus mon épaule.


Je m’immobilisai près du placard et en sortis deux plats lyophilisés instantanée.
Ça serait très bien.
A la fois rapide et bon.
Comme quoi tout arrive !
J’avais longtemps trouvé ce genre de truc absolument dégoutant jusqu’à ce que je tombe sur cette marque et depuis… mon placard en était plein et je ne mangeais presque plus que ça.
Ce n’était pas très équilibré mais, vu les activités physiques que j’avais, je pouvais largement me le permettre.

Je les enfournés sans préavis dans le micro-onde.
Tant pis pour lui s’il n’aimait pas ça.
Il fallait me répondre plus vite.
Et puis s’il n’en voulait pas… tant pis je n’étais pas pointilleuse sur le gaspillage.
De plus après des jours sous terre, j’espérais bien qu’il ne ferait pas la fine bouche.

Je me tournai ensuite vers lui comme prise d’un éclair de génie, l’air mutin mais vaguement provocateur.


« - … Et si je te laissais le deviner ? Ça pourrait être intéressant, non ? » Continuais-je donc avec une innocence et une naïveté toujours aussi feinte.


Puis je m’interrompis, affichant volontairement une mine de profonde réflexion avant de hausser les épaules avec défaitisme, une moue vaguement déçue prenant place sur mes traits.


« - Non, je suppose que ce serait trop difficile pour toi… Enfin… tant pis… »


Ce que je cherchais ?
A ce qu’il relève le défit bien sûr…
Après tout, d’après ce qu’il m’avait dit il avait côtoyé d’autres personnes comme nous.
Ils ne devaient pas y avoir tant de sorte de dons différents !
Revenir en haut Aller en bas
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Sep - 20:47

Nous étions dans la cuisine…
Oui, je ne sais pas vraiment pourquoi je vous dis ça, mais au moins, ça vous resitue le contexte un petit peu.
On était donc tous les deux en cuisine, et j’avais devant moi le met le plus alléchant que je n’ai jamais vu…
Emiko…
Elle était extrêmement exquise, et j’avais déjà eu l’envie de la goûter plusieurs fois…
Ce que j’avais à moitié fait déjà, il est vrai, en laissant mes mains se promener sur ses jolies courbes…

En même temps… comment y résister… ?
Vous croyez réellement qu’elle n’attirait aucun regard ?!
Désolé, mais ça me parait bien improbable…
C’est plutôt le genre de fille à se faire siffler en pleine rue pour son corps de rêve…
Moi… ?
Je n’aimais pas siffler…
Et puis ceux qui sifflent sont aussi ceux qui n’ont rien…
On peut vouloir jouer les salauds ou les bad-boy, mais l’expérience m’avait appris que les gentlemen étaient toujours les grands gagnants…
Ce qui était normal, et tout à fait logique…
C’est vrai, il fallait mériter les choses dans la vie.

Sinon, la vie aurait vraiment été simple…
S’il suffisait de siffler une fille dans la rue ou de faire des remarques pas très glorieuses à son sujet pour pouvoir coucher avec, ça se saurait, et il y aurait un sacré paquet de mecs dans les rues en train d’ameuter des oiseaux…
Non, il fallait savoir se conduire pour réussir… et ça valait pour tout.
Même si c’était complètement faux, il fallait savoir jouer le parfait gentilhomme pour arriver à ses fins.
Le monde tournait de cette manière, et heureusement !
Ça privait les connards et les mauvais acteurs de prendre une place importante dans la société…
Sinon, le monde n’en serait que plus noir, je vous le dis…

Vous imaginez, un de ces types, président d’un pays ?!
Il instaurerait une loi selon laquelle on est obligé d’insulter les femmes que l’on croise dans la rue…
Ce serait la porte ouverte à la guerre civile… et j’avais connu suffisamment de guerres comme ça.
Mieux valait éviter, je vous le dis.

Les guerres…
Ça, c’était un sujet qui m’était un peu trop familier…
J’avais participé à tellement d’entre elles…
Dans plein de pays différents…
Mais à chaque fois… j’avais fini par perdre…
Une malédiction qui me suivait depuis toujours…
Je perdais…
Quoi que j’entreprenne… je finissais toujours par perdre…
A croire que l’échec était dans ma nature…

Oh bien sûr, je ne le faisais pas exprès !
Quel homme ferait exprès d’échouer continuellement ?!
Non mais… chaque fois, c’était la même chose…
Je choisissais toujours le mauvais côté apparemment…
Mais on ne referait pas l’histoire… à moins de s’appeler Hiro Nakamura…
Lui, il pouvait modifier tout ce qu’il souhaitait dans le passé…
C’était la belle vie ça…
Il pouvait par exemple me ramener avant que je ne fouille dans le linge d’Emiko, afin que je ne le fasse pas, évitant ainsi une partie de son courroux…
Il pourrait aussi me ramener des centaines de fois au moment où j’avais eu le plaisir de toucher ses fesses, mais ce serait franchement de la gourmandise…

Tout ça pour dire que je trouvais ce pouvoir très… traître en fait…
Il pouvait voyager à sa guise entre le temps et l’espace…
Il avait le temps de me découper en morceaux et de m’enfermer dans des boites qu’il disperserait aux quatre coins de la planète sans qu’il ne s’écoule la moindre seconde pour moi…
C’était absolument terrifiant comme pouvoir…
Si je l’avais eu, je peux vous dire que j’en aurais fait des malheurs…
Le Virus Shanti ne serait pas oublié…
Et j’aurais pu rejouer en boucle ma rencontre et ces moments avec Emiko… ce qui n’était pas négligeable…

En tout cas, si un jour on nous proposait d’échanger nos pouvoirs une journée avec le héros de notre choix, je prendrais Hiro.
J’irais chercher le Virus Shanti, et attendrais de récupérer mes pouvoirs avant de le libérer… Aussi simple que ça…
Mais ça n’était pas prêt d’arriver…
Malheureusement…

Je resterais bel et bien bloqué dans cette époque, qui vieillissait au même rythme que moi, et que je ne pouvais pas remonter…
Tant pis…
Je devrais trouver un nouveau moyen de guérir le monde…
Je finirais bien par trouver…

Mais pour l’instant…
Je me fichais du monde et de tout le reste…
J’étais bien à des milliers de kilomètres de m’inquiéter pour de si petites choses…
Parce que tout ce qui accaparait mon esprit à ce moment là, c’était Emiko…
Mon avis sur elle ne cessait de changer… de s’améliorer…
C’est vrai, au début, ce n’était pas très glorieux…
Lorsque le cercueil s’était ouvert, m’offrant cette vision enchanteresse, je ne l’avais pas immédiatement prise au sérieux, ne m’occupant pas tellement d’elle, et préférant lorgner son décolleté…
Puis était venue la course poursuite en voiture, au cours de laquelle elle m’avait impressionné…
Elle était d’une force mentale et d’un acharnement incroyables…
Bon, je ne m’étais pas privé de plonger plus en détail dans son décolleté certes, mais elle était montée dans mon estime. Ce qui était un bon point !
Après ça, je vais faire main basse sur… ma main basse justement… quel jeu de mot minable…
Et depuis, plus le temps passait, et plus je l’appréciais.
Physiquement évidemment, d’ailleurs, haute dans mon estime ou pas, je devais reconnaître que son décolleté ne me laissait jamais de marbre…
Mais aussi… spirituellement…
Disons que sa présence n’était pas pour me gêner, et… au contraire, elle m’amusait…
Bien sûr, nous n’étions que peu sérieux tous les deux mais… sa manière d’être était rafraichissante… ça faisait du bien…
C’était nouveau… c’était intéressant…

Jamais aucune de mes femmes n’avait autant aimé jouer…
Pourtant j’en avais eu dix, mais… comme je le disais, Emiko ne ressemblait en rien à mes dix épouses…
Elle était un concentré de tout leur contraire en fait…
Elle était fière et hautaine… se pensant supérieure et se sachant attrayante. Elle avait un caractère absolument invivable, et ne cessait de me taquiner, me mettant au supplice en me faisant atrocement languir…
Tout un tas de choses que je détestais… mais qu’en elle, je trouvais exquis…
A n’y rien comprendre…
Et ce n’était pas uniquement physique, je peux vous le dire…
Non, j’aimais sa façon de me provoquer et de jouer avec moi…
Même si j’ai du mal à l’admettre, je crois que j’aimais la manière qu’elle avait de me posséder… de me dominer…
La jolie japonaise était seule maîtresse du jeu, et ça me plaisait de me savoir « prisonnier » de son jeu…

J’étais donc à ses côtés dans la pièce, puisque je l’avais rejoint, de l’autre côté de la table de la cuisine…
Je pressentais que venir ici serait encore bien plus dur pour moi… et pour mon self-control…
Et c’est d’ailleurs ce qui avait guidé mes pas.
C’est vrai, c’était beaucoup plus intéressant de prendre des risques, et d’aller au devant du danger… et Emiko était le plus dangereux que je n’ai jamais vu…
Je la fixais donc dans les yeux, attendant qu’elle entre en action… une action que je m’attendais à encaisser…
Après l’audace que j’avais eu à sous-entendre que je la désirais, et la façon dont je l’avais détaillée, j’étais déjà tout prêt à tendre l’autre joue pour faire une jolie symétrie en recevant une claque de ce côté…
Restait à savoir si elle allait me la donner…
Franchement, je ne le méritais pas, alors ça aurait été bien salaud de m’en mettre une…
Surtout que ça m’aurait forcé à me venger.

En tout cas, je dois dire que je ne m’attendais pas à ce qu’elle fasse ce qu’elle fit finalement…
Elle se retourna d’un coup pour se retrouver elle aussi dos à la table, et décidé de s’en éloigner.
La jeune femme passa juste devant moi sans me jeter le moindre regard, dans un départ que je jugeais glacial, jusqu’à ce que le bout de ses doigts se pose sur mon abdomen, le parcourant horizontalement avec une lenteur affolante, et une sensualité débordante…

Oulà !
Je fus parcouru de tout un tas de frissons…
C’était… infiniment délectable… mais aussi suffisamment bas pour que mon entrejambe y réagisse un peu également…
Je n’en démords pas, si tu es au menu chérie, je suis prêt à dépenser toute ma fortune !
Et c’était vrai…
L’excitation était sans cesse grandissante depuis peu, et je devais avouer que lorsqu’elle passait à l’action, j’avais bien du mal à me contenir…
Il faut dire aussi que ma tenue n’aidait pas…
Avec en tout et pour tout une petite serviette pour me couvrir la zone sensible, je n’étais pas vraiment couvert…
Quoique la demoiselle ne l’était pas beaucoup plus avec cette charmante petite nuisette…

Mais bref !
Tout ça pour dire que son geste était extrêmement excitant, et qu’il me fit longuement frissonner…
Pas de doute, elle était maîtresse du jeu…
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Sep - 20:50

« - Jouer avec toi, Kenseï ? … Mais je n’ai pas encore commencé… » Lâcha-t-elle, en me fixant par-dessus son épaule, armée d’un regard langoureux et provocateur…



… …
… … …

D’accord, d’accord…
Niveau excitation, je n’en menais plus très large là…
Le toucher oui, mais ce mensonge terrible, contredit immédiatement par ce regard tellement… suggestif…
C’était absolument irrésistible…
D’ailleurs, j’avais du mal à croire que je ne m’étais pas encore jeté sur elle pour la prendre sur le sol de la cuisine…
Elle jouait parfois un jeu très dangereux… peut-être trop…
Et bien que le jeu de la séduction soit le plus intéressant au monde, il était aussi le plus enivrant…

Elle continua finalement sa course, et heureusement pour moi, elle ne se retourna pas tout de suite, me permettant de retrouver une sérénité nouvelle, me calmant pendant qu’elle ne me provoquait plus de la sorte…
La jolie nippone alla dans un placard et… en sortit de vieux plats à mettre au micro-ondes…
Ah…
C’était affreux ces trucs !
Et…
Elle en avait plein le placard !
Comment une fille aussi canon pouvait se nourrir uniquement de saloperies dans ce genre ?!
C’était pas possible !

Je préférais donc faire impasse là-dessus, choisissant de me satisfaire de ce qu’elle me donnerait, du moment que j’aurais quelque chose à avaler…
Du coup, mon regard s’attardait à nouveau sur le bas de son dos, un de ses atouts que je ne pouvais m’empêcher d’admirer lorsqu’il m’était ainsi… offert.
La demoiselle plaça les maudits plats dans le micro-ondes, et le mit en route…
Mon Dieu, j’allais devoir manger un de ces trucs…

C’est sûr que pour moi, ce n’était pas facile…
Ça faisait quatre siècles que je vivais… et donc quatre siècles que je mangeais…
J’avais connu les meilleures nouilles que le Japon n’ait jamais eues, mais elles avaient fini par disparaître… comme tout ce qui existait…
En tout cas, j’avais connu des plats exquis, dans le monde entier…
Mes femmes savaient me gâter sur ce plan là…
Et Emiko… elle me filait un vieux plat à faire cuire au micro-ondes…
Délicieux, n’est-ce pas… ?
Mais ne jugeons pas trop vite…
Et puis… l’important était de se nourrir, point final.

La jeune femme se retourna alors en un éclair face à moi, me lançant un regard taquin…
Oulà…
Qu’est-ce qui allait se passer encore… ?
Un peu de calme chérie, tu me mets déjà assez à l’épreuve…



« - … Et si je te laissais le deviner ? Ça pourrait être intéressant, non ? » Lança-t-elle avec innocence.


Ça, je ne m’y ferais décidément jamais…
Non, je l’avoue, c’était toujours un supplice de la voir ainsi…
Lorsqu’elle prenait cet air faussement innocent…
Ça la rendait presque plus désirable encore… même si je devais avouer qu’elle l’était bien plus avec son air provocateur…

Deviner… ?
Etre joueur, je veux bien, mais les devinettes, ça n’entre pas vraiment dans un jeu de séduction, si ?
Bref, elle voulait jouer…
Elle voulait me faire languir, et me laisser trouver par moi-même… ce qui s’annonçait compliqué, mais pas impossible…
Même si chercher une aiguille au Texas devait être plus facile…

Elle fit alors étalage de ses talents de comédienne en affichant une mine de réflexion intense, avant de hausser les épaules, une moue déçue se peignant sur ses traits…
Elle ne s’arrêtait donc jamais ?!

Ça faisait plaisir…
Elle ne restait plus aussi indifférente et cracheuse de venin face à moi comme elle l’avait d’abord été…
Non, elle jouait de plus en plus, semblant s’amuser au moins autant que moi, dans ce jeu aux barrières toujours aussi floues…



« - Non, je suppose que ce serait trop difficile pour toi… Enfin… tant pis… » Énonça-t-elle enfin, cherchant plus que jamais à titiller mon égo.


Elle voulait effectivement le titiller mon égo, et elle avait réussi…
Je ne comptais pas m’avouer vaincu si vite !
Allez, juste un peu de concentration…
Après tout, ce n’était qu’un pouvoir, je pouvais le trouver…
Il en existait juste des centaines différents…


… …
… … …

Voyons…

Non, je ne trouvais pas !
Mais encore une fois, pas de panique…
Je finirais bien par le découvrir.
J’avais du temps devant moi… et puis… rien ne m’attendait…
J’avais toute l’éternité pour le trouver… enfin… un peu moins, c’est vrai…

Je soupirais longuement, toujours adossé à la table, me remémorant le plus de personnes possibles dotées de pouvoirs…
Oulà, la liste était longue… et si le pouvoir d’Emiko n’était pas l’un d’eux, ça serait encore plus long…


« - Je trouverai, mais laisse-moi un peu de temps… J’ai vu tellement de pouvoirs différents… entre ceux qui volent, ceux qui gèlent le temps, et ceux qui copient les pouvoirs des autres… je peux te dire que c’est pas de tout repos… » Lâchais-je en soupirant, me remémorant le passé, tout en regardant la jolie japonaise.


Oui, j’en avais vu des pouvoirs…
Et j’en avais combattu un bon nombre également…
D’ailleurs, si la Racine des clones venait à se pointer, je serais là pour lui régler son compte… ce type m’en avait fait voir des vertes et des pas mûres à une époque, et je n’oubliais pas son visage… un jour, je l’aurais…

Mais bref !
Laissons cet enfoiré où il est pour le moment pour se concentrer sur le repas… ce charmant repas…
Non malheureusement…
Ces longues jambes ne seraient pas au menu, et nous aurions droit à deux saletés cuites au micro-ondes… Miam…

Je m’approchais alors lentement de la jeune femme, me positionnant juste devant elle.
Je plaçais alors mes bras de chaque côté d’elle, sur le meuble, comme pour l’empêcher de s’échapper.
Mes yeux se glissèrent dans les siens, que je sondais sans la moindre gêne…


« - Ton pouvoir doit être puissant pour que tu aies une telle confiance en toi… » Lançais-je alors lentement, tout en continuant de la dévisager.


Je pensais être sur la bonne piste…
Les gens qui ont le plus confiance en eux sont ceux qui ont confiance en leur pouvoir et qui le savent forts…
Je me savais immortel, et ça me permettait de faire montre d’une véritable assurance…
Je pensais donc que c’était le cas pour elle aussi…
Quelque chose qui lui permette de rester confiante quoiqu’il arrive…


« - Je dirais que ton pouvoir t’aide d’une manière ou d’une autre à dominer… je me trompe… ? » Lançais-je finalement, tout en arquant un sourcil, l’air taquin.


J’avais l’impression d’avancer… même si tout ne restait que supposition…
Je lui lançais alors un fin sourire, et décidais de rester dans la même position, l’entourant de mes bras, comme pour ne pas la laisser s’échapper…
C’est vrai, elle devait me mettre un peu sur la voie… me donner un indice ou… je sais pas.
Et puis… j’aimais cette proximité.
Je n’avais pas encore envie d’y mettre fin, et préférais rester là, quitte à ce qu’elle me repousse pour sortir.
Mon regard glissa un dixième de seconde dans son décolleté, avant de trouver à ses yeux un intérêt plus grand encore.
Je la fixais donc droit dans les yeux, mettant dans mon regard une intensité que je ne contrôlais pas vraiment…
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:42

Je lui avais proposé un autre petit jeu.
Deviner mon pouvoir…
Oh en toute honnêteté, je ne l’en pensais pas capable !
J’avais passé vingt ans de ma vie à le cacher, à prétendre être normale…
Alors ce n’était certainement pas en deux heures qu’il me démasquerait !
J’estimais déjà lui avoir fait une faveur en partageant avec lui l’idée que je ne n’étais pas tout à fait comme les autres…

Etre comme les autres…
Il m’était arrivé, dans le passé, de le souhaiter.
C’était exaltant au début.
J’allais devenir riche, invincible et j’aurais tout ce à quoi j’aspirais !
Voilà ce que j’avais imaginé.
Et… ça s’était produit exactement comme ça…
Tous mes projets s’étaient réalisés à la perfection…
Et c’était là le problème.

Rien d’amusant ou de hasardeux.
Je pouvais même persuader quelqu’un d’éprouver des choses normalement inexistantes chez lui…
Amour, rancœur…
Je pouvais diriger ça… commander leurs émotions…
Alors je me fichais bien d’être bien vue, appréciée puisqu’il me suffisait d’un mot pour modifier le jugement d’un être à mon égard.
Je ne le faisais jamais, plus maintenant, mais j’en avais la possibilité et le savoir avait un petit quelque chose de dérangeant.

Je n’en avais que moyennement conscience, en fait.
J’évitais de réfléchir, de m’interroger sur la véracité de ce qui m’entourait et de la futilité de ce monde que je pouvais si facilement modifier…
J’étais toute puissante en un sens.
Et… c’était… gratifiant mais… lassant…

Oh oui, je sais ce que vous pensez.
Que je m’ennuyais de tout et que je n’aurais pas du parler ainsi de ce don, simplement en profiter pleinement.
Et c’est ce que je me disais aussi.
Ce que je pensais…
Mais seulement… il m’arrivait de cogiter un peu trop…
Je me reprenais rapidement mais… les doutes étaient là…

Je me félicitais de cette force.
J’en avais testé l’étendue et l’avais trouvé sans limites ou presque.
Résultat… j’étais fière et déroutée à la fois par cette puissance.
Ce n’était pas rien.
Je pouvais manipuler n’importe qui, lui faire croire absolument tout ce que je voulais.
Ça avait largement de quoi vous monter à la tête.

La preuve en était d’ailleurs que mon assurance était sans borne.
Trop grande peut-être.
Suffisamment en tout cas pour me créer des ennuis.
A se croire trop invulnérable, on finit par se faire mortellement blesser, pas vrai ?
Je veux dire… si j’étais inatteignable physiquement, je restais humaine… donc émotionnellement fragile par définition.
J’avais un cœur et, même si j’aurais rêvé de le faire disparaître, je vivais avec lui, sans pouvoir échapper à son emprise.

Tout ça pour dire que mon point de vue sur mon pouvoir était paradoxal.
Non, décidemment il n’avait aucune chance de trouver de quoi il s’agissait.
En outre, comme je l’avais dis, je doutais que la vérité ne lui plaise.
Que voulez-vous, c’était effrayant pour les autres.
J’avais de quoi faire peur, il est vrai…
Et c’était toujours bon de le savoir.

Comme le patron, si mon compagnon mettait le doigt sur la réalité de mes capacités, il n’en mènerait pas large, évidemment.
Il ferait peut-être le fier mais… ce n’était pas la peine de faire semblant.
D’autant qu’il paraissait tenir autant que moi à sa propre maîtrise.
Moi aussi, je l’avoue, si j’avais rencontré quelqu’un pourvu d’un talent similaire j’aurais eu envie de fuir.
Un serpent hypnotiseur était finalement bien plus dangereux qu’une panthère.
Et ça, mon maître l’avait bien compris, lui dont l’ADN était à moitié félin.

La crainte…
Voilà ce que j’inspirais le plus…
Bon après le désir, bien entendu, mais ça…
Avoir un corps de déesse et un pouvoir de… ben de déesse aussi en fait… ça a de quoi se faire se sentir minuscule votre entourage…
Mais qu’est-ce que je pouvais bien y faire, moi ?!

Mais bref, Kenseï pouvait toujours se creuser les méninges, j’étais convaincue qu’il ne parviendrait pas à la bonne déduction.
Et c’était bien ça qui était amusant d’ailleurs.
Je n’aurais jamais proposé un jeu où j’étais sûre de perdre !
Non, la défaite n’était pas dans mes cordes, désolée.

Je ne savais pas ce que c’était, pour tout vous dire alors embrasser le rôle de perdante ? Masaka !
Je gagnais toujours, moi.
Je réussissais tout ce que j’entreprenais.
C’était en outre ce qui me rendait si apprécié du clan.
J’étais intouchable, personne ne me résistait.
L’anglais ne ferait pas exception, bien entendu.

Petite fille gâtée ?
Oui, ça c’est une affaire entendue.
J’étais devenue vaguement capricieuse et bien trop exigeante…
Mais je pouvais me le permettre.
Personne ne pouvait m’en blâmer.
Et si je me montrais exécrable et bien tant pis.
Les autres passeraient au dessus, par choix ou par obligation…

Manipuler n’était pas quelque chose de bien, c’était immoral.
Voilà le genre de leçon que j’aurais du supporter si les humains avaient été au courant.
Et bien vous voulez que je vous dise ?
Je m’en fichais.
Il n’y avait pas vraiment de code d’honneur pour les gens comme moi et Adam, du moins je ne l’avais jamais eu entre les mains…
Enfin… je n’étais pas totalement dénuée de scrupules mais… si ça me permettait d’atteindre l’objectif alors j’étais prête à fermer les yeux sur ce concept flou de bien ou de mal.
Ça n’existait plus vraiment à notre siècle.
Ce qui comptait c’était le pouvoir.

Pas forcément un pouvoir comme le mien mais le pouvoir au sens le plus stricte du terme.
Celui que vous offrent l’argent, le rang social et ce genre de trucs…
Maintenant, c’était ça l’essentiel, ça à quoi les gens aspiraient…
Plus personne ne se battait pour la justice, soyons honnête.
Les héros avaient disparus depuis longtemps… si tant est qu’ils aient jamais existé…
Alors pourquoi est-ce que je me serais privée de prendre ce pouvoir alors que j’en avais l’occasion et que tant mourrait de l’avoir trop cherché ?!

Je ne croyais plus aux contes de fées.
Je ne croyais même plus en l’humanité, pour ne rien vous cacher.
En revanche, je croyais en moi et à ma débrouillardise.
C’était ce qui m’avait permis de survivre après tout.
D’être libre… si l’on ne comptait pas les chaînes que m’imposait plus ou moins le boss…
Je n’avais besoin de personne et j’en étais pleine d’orgueil !

Elle était loin l’époque de la femme soumise et dépendante qui attendait patiemment le retour de son mari, de l’homme avec un grand « H » !
Aujourd’hui, la femme moderne dénigrait plus qu’autre chose l’autre sexe et s’affirmait au maximum dans tous les domaines de la vie, même politique.
Peut-être histoire de rattraper le temps durant lequel on lui avait fait croire à son infériorité, où lui avait dit qu’elle n’était bonne que pour garder les morveux et faire la cuisine…

La seule chose dont elle ne pouvait pas se passer finalement, dans le sexe opposé, et bien… c’était justement de sexe.
Leur corps, en d’autre terme.
On en avait besoin pour le plaisir, même si tout le monde ne pensait pas ainsi et que certaines avaient trouvé d’autres moyens auxquels personnellement je refusais fermement de m’adonner.
A mes yeux, c’était donc leur utilité première.
J’étais probablement un brin féministe mais…
Non y a pas de mais en fait !
Franchement les femmes sont de loin supérieure aux hommes, ne me dîtes pas le contraire !

Bien entendu, ils avaient leur intérêt mais… ils en avaient moins que nous.
L’égalité était loin d’être assurée.
Si on suivait la bible d’ailleurs, la femme avait été faite à partir de l’homme.
Pourquoi à votre avis ?
Parce que le premier prototype était imparfait !
On était l’amélioration de l’homme !

… …
… … …
Non, je n’étais pas croyante et cette idée ne tenait donc pas debout.
C’était juste pour illustrer mes dires.
N’y faites pas attention…

Mais bref, replaçons les choses dans leur contexte.
Je venais de narguer le blondinet, de différentes manières.
J’avais commencé par… hum… le gratifier d’une sorte de langoureuse caresse.
En explication à ce geste, je vous dirais que je n’avais pas pu m’en empêcher.
Il était là, m’offrant sa semi-nudité et c’était un peu comme un appel, une provocation même.
Autant inscrire en lettres rouges sur son abdomen : « Touchez-moi ! »
Ce n’était pas de sa faute, certes, mais ça revenait au même.

Admettons que vous aimez les glaces, si on vous en met une à portée de main vous allez la saisir et la manger.
Moi, j’aimais les hommes.
Si on en mettait un devant moi, et bien, je… j’avais en quelque sorte du mal à résister à la « tentation » et m’en emparais aussi mais d’une toute autre manière.
Plus… psychique dirais-je…

D’autant que, comme je l’ai dis, je n’avais pas eu l’opportunité d’en goûter un depuis longtemps.
Et que celui-ci était physiquement… disons alléchant.
Relativement, bien sûr !
Mais suffisamment pour ne pas me laisser entièrement de marbre, son absence de vêtements n’aidant pas.

C’est vrai que dit comme cela, ça peut paraître très bestial mais après tout qu’est-ce que c’était d’autre si ce n’est des pulsions animale ?
Un instinct séculaire hors de la raison…
Le sexe n’était rien d’autre que ça…
C’est d’ailleurs pourquoi il n’y avait pas besoin d’éprouver des sentiments pour avoir un orgasme.
Les émotions n’avaient rien à voir là-dedans, … la raison n’interférait pas.
Et heureusement parce que sinon je n’aurais pas pris mon pieds souvent… pour ne pas dire jamais…

Quoi qu’il en soit, je l’avais ensuite défié en remettant en question sa faculté de déduction… et par la même toute son intelligence.
J’étais certaine qu’il ne resterait pas indifférent face à cette provocation ouverte.
Et bien oui, il avait suffisamment de suffisance pour ne pas y rester insensible…
Moi-même j’aurais immédiatement commencé à réfléchir au sujet de son don si j’avais été face à une telle situation.

Je jouais avec ses nerfs, il est vrai… toutefois… c’était tellement bon !
Tellement agréable !
C’était nouveau… donc relativement excitant.
Un « jouet » tout neuf et j’avais hâte de le tester.
Voir jusqu’où il irait dans le jeu.
Et j’avais bon espoir, me réjouissant d’avance.
Il avait l’air de quelqu’un qui ne recule pas facilement… qui ne se défile pas.
Rien d’étonnant pour un invulnérable, me diriez-vous…

Il n’allait pas abandonner si vite, ça aurait été dommage !
Mon plaisir aurait véritablement été gâché.
Oui, j’attendais beaucoup de ce nouveau divertissement qu’il représentait.
Un amusement de choix qui s’annonçait… intéressant.
Nous étions deux êtres supérieurs.
Restait donc à déterminer qui de nous l’était plus que l’autre.
Et, en toute honnêteté, je ne doutais pas qu’il s’agirait de moi.

C’était bien beau d’être résistant physiquement, de se remettre de tous les coups…
Mais est-ce que ceux portés à son estime ou à sa fierté masculine se résorbaient aussi facilement ?
Son mental était aussi protégé que sa peau et sa chair ?
Ça restait à prouver.
Et j’avais la ferme intention de le découvrir avant qu’il ne disparaisse pour toujours de mon existence.
J’avais l’opportunité de croiser quelqu’un comme moi aussi allais-je en profiter un maximum !

C’était un cadeau qui ne se refusait pas !
Adam, de par sa nature était fascinant et de par son caractère terriblement chiant.
Un tout petit peu attrayant aussi, je vous l’accorde…
Je crois que j’étais ravie d’être tombée sur un de mes « congénères ».

N’allait pas croire que je l’appréciais surtout !
Je n’aimais personne d’autre que Mika’ et moi, vous devriez l’avoir compris à présent !
Seulement… c’était mieux que de se coltiner un de ses stupides humains inférieurs qui s’estimaient au dessus de tout.
Tandis que là… l’européen s’estimait au dessus de tout, c’est vrai, mais il n’avait pas complètement tort.
Il l’était au même titre que moi et que nos « semblables ».
Et quiconque prétendait le contraire était bon pour l’asile.

Sérieux, si vous vous croyez plus fort qu’un mec qui se régénère, faut s’interroger sur votre santé mentale !
Mon invité devait être un ennemi particulièrement coriace… et extrêmement agaçant.
Pas uniquement pour son caractère mais parce que… essayez-vous de mettre un terme à un combat quand votre adversaire se relève sans cesse !
Mieux valait pour les faible de ne pas le contrarier et de l’avoir plutôt du côté de ses amis.
Ça pouvait toujours servir.

En ce qui me concernait, je me fichais bien qu’il soit immortel ou non.
Je n’avais pas besoin de le tuer pour m’en sortir.
Je n’avais qu’à me contenter de lui proposer de ficher le camp et le tour était joué.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Et au niveau de mes capacités, je préférais de loin la sobriété.
Je n’éliminais pas le danger, je l’éloignais tout simplement.
Pourquoi ?
Parce que je n’étais pas une meurtrière.
Une criminelle passe encore mais je ne tuais pas…

Enfin… le moins possible.
Quand le patron exigeait, j’avais beau protester, ça ne changeait rien.
Et à la rigueur, mieux valait pour eux de mourir par ma faute que par celle de Mokujin, qui était aussi lubrique que sadique.
Moi, ils partaient sans douleur.
Ils n’avaient même pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait, ce qu’ils faisaient qu’ils étaient déjà loin.

Cinq hommes, une femme.
Mes victimes…
Une idée que je n’avas toujours pas avalé.
J’avais ça sur la conscience et pas moyen de m’en débarrassé, de me laver de ce sentiment qui m’emparait quand j’y pensais.
Avant, je n’aurais pas pensé que ça pouvait m’atteindre ainsi…
J’étais si droite, si insensible d’habitude… mais ça… je crois que c’était un peu trop pour moi.
Je n’étais pas un modèle de vertu, je faisais souffrir les vivants par mes méfaits et tout ça mais… ça s’arrêtait là.
Ça aurait du s’arrêter là…


Dernière édition par Emiko Anashi le Sam 6 Sep - 19:53, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:42

Mais bref, je ne vais pas faire mon mea-culpa ou jouer la fille qui n’arrive pas à vivre avec ce fardeau sur les épaules car c’est faux.
Je le vivais bien car je n’y songeais pas.
Comme à beaucoup de trucs d’ailleurs…
Il me suffisait de fermer les yeux et de m’efforcer d’oublier.
Ça revenait me peser parfois, ça hantait même quelques unes de mes nuits… mais je chassais ces remords du revers de la main.
Comme je l’ai déjà dit, c’était eux les méchants.

Mais pour l’heure, je ne méditais pas sur des sujets aussi glauques.
J’étais entièrement concentrée sur l’étranger, attendant sa réaction avec impassibilité mais impatience.
Sûre de moi, je continuais à le regarder avec profondeur, un fin sourire étirant la commissure de mes lèvres.
J’avais déjà gagné et je le savais.
D’ailleurs je ne cherchais pas à cacher cette lueur victorieuse qui animait mes prunelles.

Vaincu d’avance, il poussa un profond soupir qui ne fit qu’accroître ma satisfaction.
On se sait déjà vaincu, chéri ?
Bouh ! Quel manque de combattivité !
C’est décevant !
Les hommes alors… ce n’est plus ce que c’était…
Ah une époque, ça n’aurait jamais cédé devant une femme…
Mais je ne peux pas t’en vouloir.
Il est vrai que je ne suis pas n’importe quelle femme.
Je suis quand même Emiko Anashi, manipulatrice depuis à peu près dix ans !

Bon, laissons de côté, ce délire mental pour retourner auprès de l’invulnérable qui se décida finalement à me répondre après un temps qui me parut presque interminable.



« - Je trouverai, mais laisse-moi un peu de temps… J’ai vu tellement de pouvoirs différents… entre ceux qui volent, ceux qui gèlent le temps, et ceux qui copient les pouvoirs des autres… je peux te dire que c’est pas de tout repos… »


… …
… … …
Fascinant !
Là, j’avoue qu’il m’intéressait… chatouillant ma curiosité.
Des gens volants ?!
Des autres capables d’arrêter le temps ?!
C’était… aberrant… enfin, non pas vraiment étonnant mais stupéfiant.

Touts ces gens comme nous et pourtant si différents de par leur aptitudes uniques…
C’était… je trouvais ça… ça me plaisait.
Lui, il avait certainement du beaucoup voyager pour rencontrer autant d’êtres comme nous.
Il avait du voir des trucs fantastiques !
Je crois que je l’enviais un peu pour ça.

Voler…
Il y avait vraiment des humains capables d’une telle chose ?
Ça devait être magnifique… même si vous n’aviez pas intérêt à avoir le vertige avec ce genre de capacités…
Et puis, il fallait pas se louper, non plus…
Sauf si on avait en plus l’invulnérabilité…
Mais après, ça serait de la gourmandise !

Par contre copier le pouvoir des autres, n’était pas très fair-play.
Ça ne m’aurait pas plu.
Imaginez je suis en duel contre ce type et… il a exactement le même pouvoir que moi !
C’est à vous rendre dingue !
Faut juste compter sur votre maîtrise dans ce genre de situation !
Sauf s’il réussissait à conserver tous les dons qu’il copiait…
Alors là, je m’en serais tenu éloignée, pas de doute !

Ça n’aurait pas du m’étonner tant que ça…
Après tout j’avais le don de persuasion, mon frère était intouchable et mon interlocuteur invulnérable !
Mais en imaginant l’infinité de possibilité de talents différents, je me sentais…
Un peu comme une enfant, en fait.
Emerveillée et intriguée.

C’était probablement idiot mais… l’isolement qu’entraînait ce genre de don se retrouvait brisé quand j’étais avec Adam.
Et ça devait être le cas pour eux.
J’ignorais combien nous étions de par le monde mais… nous étions une communauté à part, en tout cas…

J’aurais vraiment voulu en savoir plus.
Connaître ces gens peut-être…
Enfin non, je me fichais d’eux…
Ça ne m’intéressait pas, en fait !
Qu’est-ce qu’ils auraient pu m’apporter, de toute manière ?!
C’était sans doute sympa d’assister à des phénomènes comme ça mais… ça ne me ferait pas avancer…
Enfin…
Non rien…

Bref, je n’eu pas le temps d’approfondir ma réflexion car le blondinet venait de se poster face à moi.
Etant absorbée par mes pensée, j’eu du mal à ne pas afficher ma surprise de le trouver si près.
Je n’avais absolument pas remarqué qu’il s’était approché.
Quelle manque de vigilance, Emi’ !
Va falloir arranger ça !

Il positionna ses bras de chaque côté de moi, m’emprisonnant de son corps viril.
M’enfin, chéri, tu précipites un peu les choses !
Le registre de la captivité ne doit pas être exploré dès le début !
Je n’ai même pas de menottes, ici !
Ah !
Faut tout leur apprendre…
Affligeant…

Non, plus sérieusement, je tressaillis imperceptiblement, soutenant tant bien que mal le regard vaguement déstabilisant qui cherchait le mien.
Oh je n’aurais eu aucun mal à le repousser et à retrouver ma liberté mais… la vue que j’avais n’était pas négligeable et sa proximité, son odeur… ce genre de chose me… ne me déplaisaient pas, dirons-nous.
Même si sa façon de me… comment dire… de me retenir… avait aussi quelque chose de dérangeant.



« - Ton pouvoir doit être puissant pour que tu aies une telle confiance en toi… »


Tout juste, Kenseï.
Si j’avais eu uniquement le pouvoir de créer des illusions comme il y avait songé, j’aurais peut-être fait preuve d’un peu plus de retenue.
Et encore, ce n’était pas dit…
Mon caractère jouait aussi son petit rôle là-dedans.
J’étais confiante parce que j’étais vaniteuse, entre autre…



« - Je dirais que ton pouvoir t’aide d’une manière ou d’une autre à dominer… je me trompe… ? » S’enquit-il avec amusement.


… …
… … …
Touchée mais pas coulée !
Tu es perspicace.
Trop d’ailleurs.
Pas drôle.

Je devais m’arranger pour que le jeu continu encore un peu plus !
Mais j’admirais sa sagacité.
Même si sa supposition restait floue.
Il y avait tellement d’outils de dominations…
Et j’en possédais un bon nombre, d’ailleurs…

Je dominais essentiellement grâce à mes facultés mentales, même si les arts martiaux s’avéraient bien utiles à ce niveau là, aussi.
Il ne se trompait pas.
Belle déduction, Sherlock.

Je poussai un petit rire relativement sincère mais un brin séducteur… voir provocateur..
Preuve que je m’amusais véritablement.
Puis ma paume se posa de nouveau sur son torse.


« - Ça se pourrait bien… » Reconnus-je alors de ma voix la plus langoureuse non sans faire courir au sens propre mes doigts sur cette peau qui me parut brûlante, remontant donc un peu vers son thorax, entre ses deux pectoraux.


Je plongeais alors mes yeux au cœur des siens, du moins lorsqu’il lâcha mon décolleté aux prix sans doute d’un incommensurable effort.
Mais l’intensité de cet échange… de ses prunelles me… dérouta.
Ce n’était pas…
Ce n’était pas ce à quoi j’étais habituée et… c’était troublant.
Un peu trop pour moi…

D’ordinaire, je ne regardais pas mes conquêtes… pas comme ça du moins.
Tout ce passait avec une sorte de froideur, de détachement volontaire.
Du moins, de mon côté.
Parce que je refusais que ça prenne plus d’ampleur qu’une simple relation basé sur un plaisir mutuel.

Ce fut la sonnerie du micro-onde qui me permit de m’arracher à cette rêverie.
Je rompis alors ce lien invisible, le repoussant sur le côté sans ménagement mais sans violence non plus.
Disons en dosant suffisamment pour pouvoir l’écarter de là.
Je me faufilais donc à l’extérieur de cette prison charnelle non sans le gratifier d’un clin d’œil mutin destiné à le tromper.
Enfin disons à m’assurer qu’il n’ait rien remarqué de l’étrangeté de l’émotion qui m’avait assaillie.

Je sortis alors les plats et fit glisser le siens de son côté de la table, là où trônait encore son verre.
Dans ma précipitation bien entendu, je me brûlai et poussai un petit gémissement entre la frustration et la douleur, portant l’index à ma bouche.
Le pire c’est que je commettais la même bêtise presque à chaque fois.
Trop pressée…

J’observai ensuite mon doigt rougis… et pas qu’un peu d’ailleurs, non sans un froncement de sourcils, secouant la main à deux ou trois reprises.
Quelle baka…
Je ne m’étais pas loupée…
Je n’étais pas encore insensible à la douleur malheureusement.
Bon ce n’était pas ultime, hein !
Je n’étais pas à l’agonie mais la sensation n’en était pas moins désagréable.

Je portais ensuite mes iris sur l’anglais, consciente du regard qui pesait sur moi.
Je me sentais un peu ridicule…
Déjà d’avoir agit comme une enfant en affichant ma « douleur ».
Gamine fragile qui pleurniche en se brûlant le bout du doigt…
Pas très glorieux…
Même dans ces moments là, je devais me montrais impassible mais là, ce n’était pas très réussis.


« - Je n’échangerais pas mon pouvoir contre le tiens mais… j’avoue que ça doit être bien utile parfois. » Lâchais-je alors avec un sourire contrit et presque invisible.


Oui, oui vous avez bien entendu !
Je préférais mon pouvoir au sien !
Il n’y avait pas de doute là-dessus…
Le mien m’offrait un confort que je n’aurais pas abandonné même au prix de l’invulnérabilité !
Revenir en haut Aller en bas
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Sep - 0:17

Les misérables plats chauffaient…

C’était bien malheureux de le dire, mais je n’allais pas tarder à me nourrir avec l’un de ses… trucs affreux…
Un véritable malheur, en somme…
Qui aurait pu prédire, à l’époque où j’étais le « brave » Takezo Kensei, que je goûterais un jour l’un de ces machins… soi-disant immondes… ?
Pas grand monde à mon avis…
Déjà parce qu’à cette époque, le micro-ondes n’existait pas… ni même l’électricité… alors bon…

Vu sous cet angle, j’étais effectivement un vieillard…
J’avais vu tellement de choses…
J’étais même plus ancien que l’électricité ou l’automobile !
D’ailleurs, réaliser cela faisait un peu peur…
A imaginer, c’était assez dérangeant… même pour moi.

Je survivais à tout et tout le monde…
Ce n’était même plus drôle à force…
Je me contentais d’avancer…
Pour moi, il n’avait longtemps pas été question de gagner ou de perdre, mais simplement d’avancer…
Puisque de toute manière, personne ne pouvait me stopper…
Mais j’avais malheureusement appris à mes dépends que j’étais « arrêtable »…
Bien sûr, il fallait que mon adversaire soit à la hauteur et… Hiro était d’ailleurs le seul à y être parvenu.

D’ailleurs…
C’était fou mais… cet homme avait guidé toute ma vie…
J’étais l’un des premiers héros sur cette terre, si ce n’est le premier…
Mais j’avais tout appris de l’un de mes « descendants »… entre guillemets bien évidemment… Hiro.
Il était né des siècles après moi, et malgré tout, c’était lui qui avait fait de moi celui que j’étais…
Un homme du futur venu pour me mettre sur la voie…

Il m’avait entraîné… et j’avais également découvert mon pouvoir grâce à lui…
Au début…
Ça m’avait terrifié…
La Carpe avait accompli une mission incroyable en mon nom, et il m’avait rapporté ses exploits… et en sortant de l’auberge, je m’étais pris une salve de flèches…
J’avais cru mourir… et très honnêtement, je partais en beauté, avec une jolie phrase destinée à ce brave Hiro…
Mais j’avais guéri…
Ces flèches ne m’avaient pas tué, et mes blessures s’étaient miraculeusement évaporées…

Mais je n’avais pas immédiatement vu cela comme une bénédiction ou un cadeau du ciel…
Non…
Pour moi, c’était une malédiction…
La Carpe m’avait maudit…
C’est vrai…
Ce type entrait dans ma vie en prétendant venir du futur et connaître la moindre de mes histoires…
Ensuite il utilisait mon armure pour se faire passer pour moi…
Et enfin, je survivais à une attaque mortelle…

Ce gars louche m’avait forcément fait quelque chose de mal !
J’étais perdu… j’étais déboussolé… et j’étais en panique !
Cette journée avait été dure en révélation pour moi, et j’eus beaucoup de mal à le supporter…
Je me mis alors à… le tester… tester mon pouvoir…
Je me suis entaillé le bras… encore et encore… le voyant guérir à chaque fois.
Je m’étais alors décidé à l’utiliser pour devenir riche, mais… Hiro ne voyait pas les choses de cette manière, et il veilla au grain à ce que je respecte « mon destin », comme il disait…

Plus tard seulement, il me trahit en tombant amoureux de Yaeko…
Et le pire dans cette histoire, c’est qu’il pensait pouvoir me refourguer une princesse qui était amoureuse de lui, sans que ça me chagrine ni rien…
Il était visiblement loin de me voir comme un être à part entière…
Le genre : t’es un héros, t’accomplis tes trucs, et après, que ta vie soit pourrie, je m’en fous…
Un fidèle ami…
Pourtant, il l’avait été… réellement… mon ami.
Cependant… le Dragon que mentionne la Légende… celui qui enseigna tout à Kensei et qui lui prit son cœur… c’était lui… c’était Hiro… à l’exception près qu’il l’avait brisé puis arraché ce cœur…

Derrière ça, tant d’années s’étaient écoulées…
Tellement enfermé dans ma solitude.
Puis… j’avais rencontré Kaito au milieu de tous les autres…
Kaito Nakamura…
Je me doutais qu’il avait un rapport avec Hiro mais… qui pouvait-il être… ?
Son fils ? Son père… ? Son grand-père… ?
Toutes les hypothèses étaient possibles, mais le petit était finalement né pendant mon enfermement, ce pourquoi je n’avais pas entendu parler de lui…

Et puis à Primatech, il était apparu…
Effondré sur le sol… et avec mon épée !
Ça m’avait étonné…
J’avais presque fini par croire que nos chemins ne se croiseraient plus…
Pourtant il était là… se mettant à nouveau en travers de mon chemin… se plaçant entre moi, et le destin que j’avais choisi…
Mais comme toujours, cet égoïste ne pensait qu’à lui, bien décidé à ruiner tous mes beaux espoirs…
Avait-il seulement un peu de considération pour moi… ?
Alors que de mon côté, je m’en voulais de garder quelques sentiments à son égard…
Des sentiments que je refoulais, refusant de me laisser attendrir par un passé dans lequel nous avions été très liés.
C’était de l’histoire ancienne, et je devais savoir faire abstraction de ça… ce que je faisais très bien jusque là.

En tout cas, niveau japonais, je préférais nettement la compagnie de la charmante et charmeuse Emiko, à celle de la grosse Carpe.
Il fallait bien avouer qu’ils n’avaient aucun point commun, et Dieu merci, la demoiselle étant pourvue d’atouts physiques beaucoup plus féminins et considérablement plus distrayants…
Mais je ne pouvais nier que la présence de cet idiot m’avait souvent manqué.
Je l’avais aimé comme un ami… et même plus…
Mais ce n’est pas la peine de ressasser ces évènements stupides du passé, puisque le présent est clairement plus alléchant…
Et quand je dis le présent, je veux surtout parler de la sublime nippone qui me servait d’hôtesse.

Elle m’avait proposé de deviner son pouvoir, un petit jeu auquel j’avais du me prêter, suite à sa remarque disant que je ne pourrais jamais y arriver…
Si tu remets en doute mon sens de déduction chérie, je n’ai d’autre choix que de te montrer que tu te trompes… ou de te mettre une tarte… mais je préférais faire soft pour l’instant…
Donc je m’étais lancé sur la piste de son secret…
J’allais devoir découvrir en quoi consistait son pouvoir… et ce n’était pas une mince affaire, croyez-moi…
Ça s’annonçait d’ores et déjà d’une effroyable complexité…

Je m’étais finalement rapproché d’elle, et la maintenais maintenant totalement captive de mes bras et de mon corps…
D’accord, dis comme ça, ça parait quelque peu étrange, mais… n’y voyez rien de mal…
Disons simplement qu’elle se retrouvait très légèrement emprisonnée… et que j’aimais assez ça.

Mon esprit tournait pendant ce temps à deux mille à l’heure, tentant de déceler le moindre indice dans la découverte de son pouvoir…
Et…
Je dois avouer que j’avais quelque piste… surtout grâce à son caractère et à sa manière d’être…
Ce devait être un pouvoir vraiment puissant, et du genre à dominer les autres… le genre de truc qui la fait se sentir puissante et dominante…
Bon, ça n’était qu’un maigre indice, mais ça permettait d’éliminer les volants, les mecs qui avaient une super-ouïe ou ce genre de trucs un peu nuls…

La demoiselle poussa alors un rire sincère, mais que je jugeais surtout terriblement excitant tant il semblait me provoquer…
Le genre de réaction qui me mettait totalement au supplice…
Et le genre de fille à mettre n’importe qui au supplice d’ailleurs…
Entre parenthèses, si on présentait ce canon à tous les gays de la planète, on réduirait considérablement le nombre d’homosexuels masculins sur Terre… mais ça n’est que mon idée… et puis je verrais mal le monde entier avec une photo d’Emiko à la maison…
Non, pour l’heure, elle était mon cadeau, et celui de personne d’autre.

Elle posa lentement sa paume sur mon torse, sans que je m’y attende, m’arrachant un frisson extrêmement… frissonnant…
Je laissais d’ailleurs une petite exclamation de plaisir m’échapper, surpris par son geste… agréablement surpris.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Sep - 0:20

« - Ça se pourrait bien… » Admit-elle, ultimement langoureuse, de la voix à l’attitude, en passant par les gestes, puisqu’elle fit lentement courir ses doigts sur mon torse…



… …
… … …

J’allais frôler la crise cardiaque moi !
Surtout que je n’étais plus tout jeune…
Sale jeune…

Blague mise à part, ça devenait de plus en plus chaud dans cette cuisine, et ce n’était plus moi qui insistait pour que la température monte là…
Il fallait bien avouer que depuis quelques instants, elle en profitait… peut-être même plus que je n’en avais profité précédemment…
Oui, car je vous rappelle que je n’avais touché ses fesses qu’une seule fois ce soir, alors qu’elle se faisait visiblement plaisir avec mon sublime corps d’athlète…
Mais je ne pouvais pas l’en blâmer…
Il représentait une certaine fierté à mes yeux, donc le savoir un minimum attrayant… surtout pour une personne comme Emiko, qui était une véritable bombe anatomique, était toujours très flatteur pour l’égo… ce qui faisait toujours du bien…

Mon regard avait alors plongé directement dans le sien, ne parvenant plus à se détacher de ses prunelles, aussi taquines que brûlantes…
Qu’il aurait été bon alors de se laisser aller au désir, tout en restant bercé par ses jolis yeux…
Toute son animalité se reflétait dans son regard… mais ce n’était pas tout… elle semblait également détenir une sorte de fragilité, que je pensais avoir rêvé, tant la jeune femme semble toujours tout maitriser…

Je restais longuement là, à plonger encore et encore dans ses iris, ne refusant pas d’en sortir, mais étant simplement trop hypnotisés pour ne serait-ce que penser à m’échapper…
J’étais trop bien ainsi… trop bien, perdu dans la profondeur de ses grands yeux…
Mais une sonnerie idiote vint subitement mettre un terme à cet échange insensé de regard, nous prévenant… deuxième mauvaise nouvelle… que les trucs étaient cuits…

Emiko me repoussa alors sans ménagement sur le côté, tout en me glissant un clin d’œil taquin, afin de se libérer de ma prison…
Charmant…
L’emportement faillit me faire perdre ma serviette, mais je rattrapai celle-ci de justesse, me réjouissant que la demoiselle, de dos, n’ait rien vu à la scène que je venais d’offrir…
J’avais eu chaud…
A moins que son pouvoir soit d’avoir des yeux derrière la tête ?!
Dans ce cas là, j’étais grillé…
Mais c’est pas le pouvoir extra non plus ça… et ça doit pas être très joli…

Elle ouvrit la minuscule porte, et envoya l’un des deux plats de l’autre côté de la table, à proximité de mon verre, et je supposais que celui-ci m’était destiné…
Tu mets déjà tant de distance entre nous chérie… ?
J’espérais qu’elle serait plus conciliante dans la chambre à coucher, sinon, ça deviendrait compliqué…

Bien sûr que j’avais de l’espoir…
Après tout, si on part sans espoir, on ne peut pas gagner… et Emiko était un prix qu’il fallait vraiment mériter…

A peine avait-elle déposé le plat qu’elle laissa échapper un cri de douleur, certainement dû à une brûlure…
Un cri de douleur que j’estimais on ne peut plus sexy, et à la limite du suggestif, et qu’elle conclut en mettant purement et simplement le doigt dans sa bouche, une scène assez… sympathique, qui m’offrit une certaine émotion au niveau du bas-ventre.
Mais passons ce détail insignifiant…

Elle observa son doigt, visiblement pas très contente de cette vilaine blessure ménagère, avant de secouer plusieurs fois la main…
Elle était bien loin soudain la solide Emiko à qui rien ne faisait peur et qui contrôlait tout…
Visiblement, elle ne savait pas s’y prendre avec les objets…
Il faut dire aussi que les choses matérielles sont hermétiques à toute forme de séduction… ce qui faisait un handicap certain pour la jolie japonaise.

Elle finit par se rappeler que j’étais moi aussi dans la pièce, et reporta son attention sur moi…
Enfin… Il était temps ma chère…
J’ai cru que tu allais me laisser de côté éternellement…
Elle me fixa quelques instants, me décontenançant un petit peu…
Oui, je vous rappelle que j’étais muni d’une unique serviette, et que j’étais bien en vue, en plein milieu de la pièce…
Un peu de quoi être… ne serait-ce qu’un tout petit peu… gêné…



« - Je n’échangerais pas mon pouvoir contre le tiens mais… j’avoue que ça doit être bien utile parfois. » Avoua-t-elle avec un sourire miniature.


Si miniature que j’avais du mal à le considérer en tant que tel d’ailleurs…
J’aurais préféré un charmant sourire… voir un provocateur si ça l’arrangeait…
En tout cas…
Je progressais…
Elle venait de reconnaître que mon pouvoir était très utile, mais qu’elle ne souhaiterait pas l’échanger contre le sien…
Ce qui était un indice énorme…
Vous en connaissez beaucoup qui refuseraient de recevoir l’immortalité… ?

Franchement, c’était assez… incroyable !
Et ça prouvait clairement que son pouvoir était puissant… peut-être encore pus puissant que ce que j’avais imaginé…
C’était mystérieux… ça m’intriguait vraiment… et c’était un peu… effrayant aussi… mais j’aimais véritablement ça.

Je me rapprochais alors d’elle, saisissant soudain sa main, mais avec une délicatesse certaine.
Je la levais lentement à moi pour l’examiner, remarquant une légère brûlure sur son doigt.
Rien de grave, rassurez-vous, mais le genre de chose qui ne m’arrivait jamais…
Je trouvais toujours ça fascinant…
Voir les autres garder des séquelles… des cicatrices…
Moi je n’en portais aucune… jamais…
Alors je trouvais cela fascinant de pouvoir garder une cicatrice sur soi toute une vie !

Je laissais l’inspection du doigt de côté, fixant de nouveau la jeune femme.
Je ne lâchais cependant pas sa main, peu désireux de briser ce contact trop rapidement.



« - Ouh... c'est pas très joli... » Lançais-je nonchalemment, la mine faussement dégoûtée devant le spectacle.


Bien sûr je n'allais pas l'aider comme ça !
Il ne fallait pas que ça lui tombe tout cuit dans le bec non plus...
Elle n'était peut-être pas au courant que mon sang pouvait guérir les autres... même si j'en doutais...
Aussi n'avais-je pas l'intention de lui mâcher le travail...
Si je faisais des efforts pour découvrir son pouvoir, et bien elle devrait en faire elle aussi...
Non mais...
Les japonais se croyaient toujours tout permis... les femmes aussi... et les femmes sûres d'elles plus encore... donc comme Emiko réunissait les trois catégories, je supposais qu'elle était ainsi...

Mais je lâchais finalement sa main, au prix d'un énorme effort, allant de l'autre côté de la table, là ou m'attendait mon... plat.
Je finis donc par m’installer face à elle, réfléchissant toujours à la nature de son don…
Plus je la côtoyais, et plus elle m’intriguait…
De quoi me rendre fou.
Mais je trouvais cela extrêmement drôle et plaisant de me livrer à un jeu de séduction aussi… intéressant… et avec Emiko en plus…
Car il est vrai que son caractère n’était pas facile… mais que je ne pouvais m’empêcher de l’apprécier, aussi piquant qu’il soit.

Je la fixais donc, assis en face d’elle, hésitant pour l’instant à manger le machin qui trônait devant moi, fumant déjà comme… comme le village d’Otsu…
Drôle de référence mais… ah bref, c’est trop lointain pour vous l’expliquer.
Je la regardais donc, l’air intéressé, et le regard inquisiteur, la détaillant à nouveau sans gêne…
Quoi ?!
C’était pour dénicher son pouvoir !
Rien ne me signifiait qu’il n’était pas caché dans son décolleté par exemple, alors y jeter un coup d’œil, comme sur le reste ne faisait pas de mal…
De plus, je trouvais ça hilarant…
Elle allait certainement s’énerver de mon « audace », et pour dire la vérité, je me demande si je ne le cherchais pas un peu…
Je finis par planter à nouveaux mes yeux dans les siens, me frottant le menton comme en pleine réflexion…


« - Un pouvoir si puissant que tu le préfères au mien… intéressant… mais j’aurais besoin de… » Commençais-je, tout en la sondant, prenant sans m’en rendre compte une bouchée de ce qu’elle m’avait servi.



… …
… … …

On disait de ces plats qu’ils étaient immondes, et bien… leur réputation était totalement justifiée !
Qu’est-ce que c’était de cette horreur ?!
Ça se mange ?! Ça se boit ?! Ça se mâche ?!
Mon Dieu !
Je n’avais jamais rien porté à mes lèvres d’aussi atroces, et pourtant j’avais eu quelques filles bien peu présentables il y a quatre cents ans…
Mais ça…
C’était absolument atroce… affreux aurait été un euphémisme pour décrire cette chose qui portait le nom usurpé de « nourriture »…

Je me levais d’un bond de mon siège, la mine abasourdie, et la bouche fermée, me décidant à avaler tant bien que mal la bouchée monstrueuse qui me brûlait la langue par son goût détestable…
Une fois debout, je lorgnais le plat, tendant un bras devant moi, comme pour mettre de la distance entre celui-ci et moi-même, le considérant presque comme un ennemi.


« - Mais qu’est-ce que c’est que ce truc… ?! C’est immonde… » Commençais-je avant de retrouver mon calme, un large sourire commençant à étirer mes lèvres… « En tout cas, ton pouvoir n’est pas lié à tes talents de cuisinières… » Conclus-je alors, laissant un rire sincère m’échapper, avant de lui glisser un clin d’œil complice.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Sep - 17:23

Je m’étais brûlée.
Comme quoi l’inadvertance et la précipitation ne faisait pas bon ménage.
Ce n’était pas très grave simplement… les picotements douloureux qui parcouraient mon index avaient de quoi m’ennuyer.
Je n’aimais pas avoir mal, peu importait l’intensité et peu importait pourquoi.
Bien sûr personne n’aimait ça mais… moi, ça me mettait en colère.
Je ne supportais pas de me faire souffrir et encore moins que ce soit les autres qui le fassent.
Ça m’énervait.
Et là c’était ma propre bêtise contre laquelle je pestais…

Je n’étais pas ce que l’on appelle couramment une « chochotte ».
Je ne me tordais pas sur le sol et ne fondais pas en larmes en réclamant un médecin.
Non, ça comme le reste, je l’endurais en silence.
Se plaindre et se lamenter ne me guérirait pas.
Le mieux à faire était encore de ne pas y penser.
Mais ça ne m’empêcher pas de maudire mon inattention.

La colère…
C’était un sentiment tellement familier, aujourd’hui.
Quand j’avais peur.
Quand j’avais mal.
Quand j’étais triste.
C’était toujours cette émotion qui faisait surface.
Résultat, j’étais très souvent aux prises avec les conséquences d’un pareil ressentit.

Dans ces cas là, je méprisais ma faiblesse et enrageais de ne savoir la contrôler.
Et quand je redoutais quelque chose pour les autres, je leur exprimais bien souvent de façon brutale.
Grâce au ciel, il était rare que je m’inquiète pour les autres.
Mika’ mis à part bien sûr.
Lui, il était une source d’angoisse permanente…

Enfin, je ne pouvais pas lui en vouloir !
Pourtant, il m’arrivait de le faire et, dans ces moments là, je me sentais monstrueuse.
Mais c’était un lourd fardeau que je portais pour lui.
Un poids qui me suivrait peut-être jusqu’à la fin.
Il était tellement dépendant… et je l’adorais toutefois… il me bouffait par moment.
Il m’étouffait et je… je suffoquais.

C’était dur…
Toujours être sur ses gardes, toujours prendre soin de lui, toujours faire les choses en fonction de lui ou de son traitement…
J’aurais bien aimé parfois être plus légère et n’avoir pas à me préoccuper de lui.
Mais chaque jours, c’était la même chose, le cercle vicieux reprenait ses droits.
Et je n’y échappais pas… n’essayait plus vraiment.
J’étais résigné à la maladie… et au rôle que je jouais dans sa vie.

Son autisme… sa leucémie…
Deux choses bien à part qui s’entremêlaient pourtant.
Histoire de nous rendre la vie infernale à l’un comme à l’autre.
Ce n’était pas de sa faute.
Ce n’était pas non plus de la mienne.
Alors on vivait comme ça, tous les deux.
Il souffrait j’en étais certaine et probablement comprenait-il ce que je devais endurer…

Mais je ne comptais pas l’abandonner.
Il était tout ce que j’avais.
Ma seule famille.
Sans lui, il ne me restait rien…
Aucune attache… rien du tout…

Il me donnait de l’affection, à sa manière bien à part, certes,… mais il s’y essayait.
Et c’était bien le seul qui soit sincère.
Alors tant pis s’il ne me regardait jamais dans les yeux, s’il ne parlait jamais ou presque, me donnant parfois des réponses farfelues, s’il répétait inlassablement les même gestes et rituels…
Il était mon petit frère.
Mon rôle était de le protéger.

Si je souffrais de son absence apparente d’émotivité ?
Oui… enfin, moins maintenant mais…
C’était des petits riens qui vous brisaient le cœur.
Vous essayer de le prendre dans vos bras pour le consoler, il s’agite de plus belle et vous repousse.
Brusquement il cherche à vous blesser simplement pour attirer votre attention…
Une fois, je m’étais même pris un vase en pleine figure…
C’était sa manière à lui de m’appeler, ce jour là…

Son comportement n’avait pour moi aucune logique mais en parallèle je savais que le miens n’en avait pas non plus à ses yeux.
C’était une sorte de barrière d’incompréhension.
On devait s’y habituer… et on l’avait remarquablement bien fait !
C’était relativement harmonieux maintenant…
Il ne cherchait même plus à se blesser !

Mais bref… je ne vais pas vous étaler ma vie.
Ma relation avec Mikazu était complexe mais j’y tenais.
Point final.

Revenons en plutôt à ma blessure.
C’était frustrant de s’être bêtement fait avoir.
Tout ça pour nourrir l’anglais !
Ben si j’avais su !
C’était entièrement de sa faute, finalement !

Non, je ne le pensais pas évidemment.
En outre, ce que je lui avais dit venait du cœur.
Rien n’aurait pu me pousser à perdre ou à changer mon pouvoir mais celui du blondinet n’était pas négligeable.
Il n’avait jamais mal bien longtemps, c’était l’avantage.
Le genre de don sur lequel on compte et auquel on tien…
Un peu comme le mien.
De son côté, je doutais qu’il ait envie de le perdre et en ce sens on se ressemblait.
L’invulnérabilité avait quelque chose d’extraordinaire, de surpuissant… et personne ne cracherait dessus !

Mais pour ma part, j’étais suffisamment intouchable et n’avait donc pas besoin de ça.
De plus, j’y tenais à mes blessures.
Ça prouvait que j’étais encore vivante.
Et quant aux cicatrices, disons que c’était une preuve tangible de mon passé.
Oh je me serais bien passé de la souffrance mais… j’étais humaine et en tant que tel je n’étais pas hermétique à ce genre de trucs.
Ça me permettait parfois de redescendre sur terre.
Je n’étais pas une déesse, hein !
Je pouvais avoir mal… très mal… je pouvais même mourir…
Si je n’avais pas eu ces sortes de rappels… je me serais probablement prise pour Dieu.
La toute puissance fait homme… ou femme pour être exacte.

Non… je crois qu’aussi formidable et utile que puissent être les capacités d’Adam, je n’en aurais pas voulu.
Du moins pas autant que ce que l’on pourrait imaginer.
Et d’après ce que j’avais pu deviner, il s’était fait utiliser plusieurs fois par la faute de ce don, ce à quoi je répugnai totalement.
Décidemment, le mien paraissait bien plus attrayant vu sous cet angle.

Pas de risque pour qu’on se serve de moi.
Car de tous j’étais la mieux placé pour se servir des autres.
C’était un jeu trop risqué de d’essayer de me manipuler… beaucoup trop risquée.
Dans des cas comme celui-là, je crois que j’aurais vraiment pu devenir méchante.

Oh, je pouvais comprendre ceux qui cherchaient à contrôler les gens comme nous.
Ils étaient terrifiés et surtout jaloux.
Nos talents devaient leurs paraîtres terriblement utiles et ils les voyaient déjà servir leurs intérêts personnels.
Sauf que ça ne fonctionnait pas ainsi.
C’était nous les puissants et eux les faibles.
C’était à nous de dicter nos lois et pas l’inverse !
Il fallait juste mettre les chose au point directement…

Et pour faire comprendre ma supériorité, pour l’imposer même, je n’avais pas besoin d’exploiter mes capacités.
Mon entourage le sentait.
Ça émanait de moi comme ça devait émanait de l’étranger.
Nous étions fait pour « gouverner » les autres !
C’était inscrit dans nos gènes après tout.

Bon, je me voyais mal en reine japonaise ou en présidente, ce genre de conneries.
Je préférais de loin régner sur mon petit monde.
Le reste était trop compliqué, trop chiant.
Chacun sa merde, comme on dit.
J’avais suffisamment d’ennuis avec mes problèmes, je n’allais pas chercher à régler ceux des autres.
Je ne faisais pas dans l’altruisme, désolée.

Et en parlant de ça, je me trouvais particulièrement généreuse ce soir.
Kenseï devait savoir s’y prendre puisque je ne l’avais pas encore mis dehors malgré ses manières pas toujours très plaisantes.
Pour tout vous dire, j’avais du mal à le cerner.
Tantôt il semblait être le pire rustre de la planète et tantôt un homme galant et souriant qui paraissait vouloir s’amuser autant que moi.
Il m’intriguait et je dois reconnaître que je me demandais qui il était vraiment.
C’était troublant…

Profond ou frivole ?
Intelligent ou idiot ?
Expressif ou impassible ?
Impulsif ou raisonnable ?
Il était passé par un peu tout ça au cours de ces deux dernières heures.

La profondeur de ses regards par exemple…
La frivolité de ses mains… et parfois de ses yeux.
L’intelligence de revenir en terrain moins minés couplé à sa perspicacité vis-à-vis de mon pouvoir.
La stupidité de ce côté voyeur, quand il s’était rincé l’œil avec mes sous-vêtements pour ne citer que ça…
L’expression des sentiments qui avaient fait rage en lui quand il m’avait demandé ce que j’attendais de lui…
L’impassibilité qu’il avait pourtant eu durant la course poursuite et sa sortie de la tombe…
L’impulsion qui l’avait saisis lorsqu’il avait ouvert son avant bras.
La raison dont il avait fait preuve en se reprenant et le sérieux avec lequel il avait abordé notre discussion.

Paradoxal, lui ?
Non ! A peine…
Non mais ça avait de quoi me faire me poser des questions sur sa personnalité réelle.
Je n’étais pas certaine d’apprécier par contre ce revirement permanent, ne pas savoir de minutes en minutes quelle serait sa réaction, quel trait de caractère primerait.
Ce côté lunatique qui m’empêchait de garder le contrôle, me forçant à improviser, moi qui aimais tant anticiper les faits et gestes de mes interlocuteurs…

Deviner ce qu’il allait dire ou faire ?
C’était un peu comme de danser sans connaître le rythme de la chanson…
Presque impossible !
Je restais maître de moi mais j’étais sur mes gardes, m’attendant à être déboussolée à chaque instant.
Et j’étais incapable de définir si c’était ce qui me plaisait dans ce jeu avec lui ou si c’était pour ça qu’il m’exaspérait à demi.

Enfin, je devais admettre que depuis notre arrivée dans la cuisine, il s’était montré sous un jour un peu plus agréable…
Un peu plus seulement !
Ne me faîtes pas dire ce que je n’ai jamais dis et même jamais pensé !

Mais revenons-en à mon invité, toujours en serviette, planté au beau milieu de la pièce.
Il se décida à bouger après ma dernière intervention, s’approchant de moi d’un pas vif.
Bientôt il se positionna face à moi et je sentis ma paume se faire enlever dans les airs.
Enserrant mon poignet, il plaça ma main à hauteur de son visage, examinant la rougeur qui s’y étendait légèrement.

Je frémis imperceptiblement tandis que je gardais le silence, attendant son verdict.
C’était… un peu étrange…
Mais je trouvais ça… intéressant ?
Presque touchant… presque…
Ça voulait dire qu’il s’en préoccupait ne serait-ce qu’un peu, non ?

Beaucoup de mes connaissances se seraient contentées de me dire de faire attention ou de soupirer…
Les autres se seraient précipitées sur moi, les larmes aux yeux…
Et oui, je faisais dans les extrêmes…
Mais lui fixait mon index, l’air relativement impassible même si son geste aurait pu être évocateur d’une certaine inquiétude.
Je ne savais pas trop quoi en penser, aussi patientais-je les sourcils légèrement froncés.

Soit c’était un sadique qui allait bientôt m’offrir un sourire malsain… et vu le peu d’émotions que je percevais en lui, c’était une possibilité probable.
Soit il était habile dans la dissimulation de son angoisse.
Mais peut-être avait-il agit sans réfléchir ou sans rien ressentir de particulier.
Un genre de réaction automatique qui ne voulait rien dire…
Oui, ça devait être ça…
Pas la peine de voir des significations là-dedans !

Je m’étais fait mal et il s’assurait que ce n’était rien de grave.
N’importe qui aurait put en faire autant.
Peut-être qu’il était médecin ou quelque chose dans le style et qu’il s’agissait là d’un reflexe purement professionnel.
Et même si je ne le voyais pas du tout dans ce genre de métier, je ne pouvais pas l’affirmer !
En fait, je n’en avais aucune idée.

Il aurait pu être pompier, éboueurs ou boulangers que je n’aurais pas pu le deviner.
Pour ne rien vous cacher, je ne le voyais bien nulle part.
Chômeur à plein temps, peut-être…
Remarquez étant donné qu’il était censé être mort, sans doute qu’il n’avait pas ou plus de travail.
On ne continue pas à engager des macchabés en temps normal… sauf si bien sûr on est convaincu qu’ils vont revenir.
Là, ce serait différent !

Quoi qu’il en soit, il s’était emparé de mes doigts et j’eu envie de les rappeler à moi pourtant, bizarrement je ne le fis pas, me contentant de le dévisager avec incrédulité.
Il m’imita bientôt…
J’aurais pu être désagréable mais, fait exceptionnel, je n’en avais pas envie…
Etre captive ou retenue de quelques manières que ce soit ne m’enchantait pas cependant s’il avait eu un mouvement comme ça c’était peut-être par compassion…


Dernière édition par Emiko Anashi le Dim 7 Sep - 17:36, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Sep - 17:24

« - Ouh... c'est pas très joli... » Lança-t-il finalement avec désinvolture, feignant le dégoût.


… …
… … …
Et quelle compassion !
C’était impressionnant !
Pff ! Sale type !
Si ça te dégoûte tant que ça t’es pas obligé de regarder, non plus !
Je ne t’ai rien demandé !
J’avais déjà remarqué que ce n’était pas « joli » !
Tout ça pour sortir de telles banalités, en plus !
Je suis sûre que tu te moques bien de savoir si ça me fait mal !

Pourquoi est-ce que j’étais irritée ?
Ben… je ne sais pas trop…
Probablement que je m’étais attendu à une autre réponse.
Je ne voulais pas qu’il soit doux ni rien… ni qu’il verse une larme.
Simplement… c’était sa voix détachée qui m’avait parut vexante.
Son ton nonchalant prouvait bien une chose : Il n’en avait absolument rien à cirer.
Limite ça l’aurait fait rire !

Ce n’est pas parce que toi tu ne peux pas connaître ce type de blessure qu’il faut s’amuser du malheur des autres !
Finalement, je ne devais pas être loin en parlant de sadisme.
Oh ça devait l’intriguer pour lui qui n’avait pas l’opportunité de garder de telles marques…
Et ben j’espère que tu as satisfait ta curiosité !
On ne m’y reprendra plus !
Prochaine fois je reprendrais ma main illico !
D’ailleurs j’allais le faire dès maintenant !

Je n’en eu toutefois pas le temps car il me devança, rompant le contact.
Il lâcha mon poignet et… j’eu encore plus envie de le maudire.
Il avait même gâché mon petit effet, ma vengeance ou disons l’expression de mon exaspération !
Non mais franchement !

Il fit donc le tour, s’éloignant de moi pour mon plus grand bonheur !
Enfin…
Bon… donc il s’installa là où j’avais définis sa place, jeta un œil à son plat avant de reporter son attention sur moi.
Il se remit à me détailler avec insolence et indécence mêlée.
Cette fois s’en était trop !
Un peu de tenue, enfin !
Franchement, le respect il connaissait ?!
Et la discrétion ?!
Je sais que j’étais attirante mais j’allais finir par croire n’être qu’un morceau de chair alléchante à ce train là !

Mais qu’est-ce que je racontais ?!
J’aimais plutôt ça d’ordinaire…
Etre admirée avec envie et désir…
Mais avec mon compagnon, je trouvais ça… rageant.
Sans doute était-ce à cause de ma colère précédente qui n’avait pas eu le temps de retomber mais…
La politique du corps et des sens s’était bien mais là… j’aurais préféré autre chose.

… …
… … …
Mais bien sûr, on ne pouvait sans doute rien s’apporter qu’un plaisir des yeux alors s’il voulait en profiter, soit !
Il n’aurait rien d’autre de moi de toute manière.
Si me reluquer lui suffisait très bien sinon… tant pis pour lui.

Pouvoir ou non, ça restait un homme.
Et qui dit homme dit souvent pervers et crétin.
Finalement, il n’était peut-être pas aussi supérieur que ce que je disais plus tôt…
La preuve en était son talent était basé sur le physique et moi sur le mental.
Ça prouvait bien les atouts respectifs et les centres d’intérêt divergents…

Quoi qu’il en soit, il vint de nouveau planter ses yeux dans les miens, qui ne cillèrent pas, inexpressifs et indomptables… sauvages aussi…
Puis il se gratta le menton, semblant réfléchir.
Tiens c’est nouveau ça, garçon ?!



« - Un pouvoir si puissant que tu le préfères au mien… intéressant… mais j’aurais besoin de… »


Il s’interrompit brusquement après avoir pris une bouché de ce que je lui avais servis.
Perplexe, je fronçais les sourcils attendant qu’il reprenne.
Mais bientôt il se releva d’un bond, m’arrachant même un sursaut de surprise face à la véhémence de ce geste.
Il scruta alors ce que j’avais fait à manger, … ou fais cuir pour être plus précise, une mine de dégoût pur et simple se formant sur ses traits.
Maniéré, il le recula du bout des doigts…

L’ensemble de son expression et de sa réaction comique allant du regard antagoniste au geste de recul qu’il avait eu me donna fortement envie de rire mais je me retins de justesse laissant à peine filtrer un sourire.
Les hommes alors !
De vrais bébés parfois !



« - Mais qu’est-ce que c’est que ce truc… ?! C’est immonde… » S’exclama-t-il alors, l’air presque choqué et comme vaguement outré que je puisse lui offrir une telle chose.


… …
… … …
Bon d’accord ce n’était pas digne d’une grand restaurant mais… tout de même !
De là à réagir avec une telle virulence !
En outre, les plats instantanés n’étaient pas aux goûts de tous… mais c’était pratique…
Je n’avais ni le temps ni le talent nécessaire pour faire la cuisine et c’était idéal pour Mika qui n’avait qu’à les mettre au micro-onde quand je n’étais pas là…

Non mais c’était fort ça !
Je fais un effort et lui offre de quoi se nourrir après des jours sous terres et Monsieur n’est toujours pas content !
Que lui fallait-il à la fin ?!
Il pouvait toujours sortir ce faire un petit resto’ !
Bonne idée dans cette tenue et avec des mecs à nos trousses !
Non mais vraiment…

En plus… je trouvais ça bon, moi…
Il faut dire que je ne sortais pas beaucoup et… j’étais habitué à ce genre de repas sur le pouce.
Je n’étais pas de ces midinettes qui vont dans les restaurants de luxe, mangeant la grande nourriture japonaise.
J’en aurais eu les moyens mais… pas le temps et pas forcément l’envie.
Je n’oubliais pas mes origines au moins…

En tout cas, si j’avais bien compris, ça ne lui plaisait pas particulièrement… voir pas du tout…
Bah… de toute façon il n’y avait que ça.
Il ferait avec ou il ne mangerait pas.
Je n’allais pas sortir les livres de recette pour lui faire plaisir, hein !
Pff ! Comme s’il fallait faire l’enfant ainsi !

J’eu d’ailleurs bien envie de le persuader qu’il aimait ça.
Je n’avais qu’un mot à dire et il trouverait ça succulent, mangerait sans faire de manie…
Et ce serait une bonne revanche.
Non mais alors !
Il aurait pu faire un effort et ce forcer !
Quand on est invité on essaye de faire bonne figure un minimum !
Mais apparemment ce concept, il l’avait oublié…
Et puis il ne chipoterait pas comme ça…
Cependant… je n’avais pas envie de lui faire cette demi-faveur et d’utiliser mon don pour cet abruti.
Ce serait plus drôle de le voir manger ce qu’il détestait si fort apparemment !

Je fronçais alors les sourcils entre exaspération et impatience, levant brièvement les yeux au ciel prête à m’énerver.
Heureusement, il se reprit prestement, retrouvant son calme, sans doute décidé à alléger l’atmosphère et à amoindrir mon courroux.



« En tout cas, ton pouvoir n’est pas lié à tes talents de cuisinières… » Me glissa-t-il avec un clin d’œil complice qui atténua mon irritation et auquel il décida de joindre un rire qui me sembla sincère.


Il parvint même à m’arracher un fin sourire.
Il n’y avait pas de quoi être vexé.
Après tout ce n’était pas ma préparation, je n’avait fait que réchauffer tout ça.
Pas de quoi se prendre la tête…

Et toi ton pouvoir n’est pas d’être débordant de tact ou d’être extrêmement poli !
Ça c’est sûr.
Il serait plutôt de nature à te mettre tout le monde à dos.
Même avec cet air charmant que tu abordes là !

De la main, j’eu un geste d’impatience avant d’affirmer calmement, d’une voix dangereusement tranquille que j’accompagnai d’un sourire contrit :


« - Et bien tu feras comme si tu aimais ça. »


Il suffit de t’en persuader.
Mais si tu veux, je peux m’occuper de ça moi-même…
Non ce n’étais pas de l’abus de pouvoir ou du despotisme !
Simplement, je comptais bien lui faire comprendre que je n’étais pas femme à me laisser impressionner par les « critiques » et les « scandale ».

Je m’installai à mon tour sur le siège et pris une bouchée.
Je reportai ensuite mon attention sur lui.


« - Enfin, je ne te force pas à manger, non plus. » Ajoutais-je comme pour lui faire comprendre qu’il n’aurait rien d’autre, la mine presque narquoise mais faussement désinvolte.


Sans plus lui accorder d’intérêt je me mis à manger, jouant habilement de mes baguettes…
Non vraiment, je ne voyais pas ce qu’il reprochait à ce repas…
Revenir en haut Aller en bas
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Sep - 19:50

Cette nuit était des plus… des plus spécialement étranges, il est vrai, parce que c’est bien la première fois que l’on me servait un met aussi… monstrueux…
J’avoue sans mentir qu’en quatre cents années d’existence, je n’avais jamais eu droit à pareil immondice…
Et on osait appeler ça nourriture ?!
C’était absolument exécrable…

Un goût totalement atroce…
Et j’avais eu bien du mal à avaler cette bouchée…
Une seule bouchée… mais qui était déjà une bouchée de trop…
Sérieusement, personne ne pouvait terminer son repas, s’il était constitué de ce machin !
C’était physiquement impossible.
Il fallait être fou, ou suicidaire, pour ne manger que ça…
Et je me tâtais quant à classer Emiko dans l’une de ces catégories…

Se dire qu’elle n’avait que ça à manger…
Avec un meuble rempli entièrement de ces plats saugrenus…
C’était tout bonnement impensable…
Incroyable même !
C’était un coup à se choper des maladies ce genre de trucs…
Pour ma part… je préférais éviter…
Plus je me tiendrais loin de ce maudit plat, et mieux je me sentirais.
D’ailleurs, si j’avais pu l’envoyer par la fenêtre rejoindre directement la rue en contrebas, je ne m’en serais pas privé.
Même une personne mourant de faim, à l’agonie, ne serait pas capable de se forcer à manger ce truc…

En tout cas, de mon côté, j’étais très pessimiste à l’idée d’en reprendre ne serait-ce qu’une bouchée…
A choisir, autant me manger un peu de chair du bras, ça ne pourrait pas être pire…
Oui, après tout, étant immortel, on peut aisément se nourrir de son propre corps si besoin est.
Et même le manque de nourriture ne représente pas un problème pour moi, même si je n’aimerais pas faire un petit régime forcé, tenant tout de même à mon splendide corps d’athlète.

J’avais déjà affronté des adversaires coriaces, mais celui-ci… ce plat qui me narguait de son air narquois…
Lui, était nettement plus terrifiants que nombre d’entre eux…
Il représentait une grande catégorie que je n’aimais pas dans ce monde… la mauvaise gastronomie…
C’est vrai, quitte à se remplir le ventre, autant que ce soit avec des aliments savoureux !
J’avais déjà mangé des gibiers chassés par moi-même au cours de mes voyages, et bien le goût était clairement supérieur à ce ramassis de saletés à faire réchauffer…

Pourtant, je nous voyais mal, Emiko et moi, nous lancer à la poursuite d’animaux sauvages, en plein centre-ville de Tokyo…
Même si la demoiselle en peau de bète serait on ne peut plus intéressante, le risque de revenir bredouille était trop important…
Tant pis…
Je devrais patienter encore un peu avant de lui proposer de mettre une telle tenue… quoique nous ne fussions pas forcés de jouer aux chasseurs pour enfiler une tenue de ce calibre…

Mais bref…
Pas la peine de partir dans des délires obscurs, autant rester concentré.
Surtout qu’avec cette charmante jeune fille… qui venait de tenter de m’empoisonner, mieux valait rester sur ses gardes !
Sa une extrême vigilance, je serais peut-être mort à l’heure qu’il est… et je ne le souhaitais pas évidemment…
Le poison…

On avait déjà tenté de me tuer ainsi…
M’empoisonner…
Bien sûr, celui-ci n’avait eu aucun effet, puisque tout le mal que le poison me faisait était immédiatement réparé par mon métabolisme hors du commun…
Ça avait certains avantages d’être invulnérable, je ne vous le cache pas.

On avait déjà tenté de m’abattre par différents moyens, tous différents, mais… je devais reconnaître être un être d’exception, puisque j’avais toujours survécu…
Nombre étaient les champions qui étaient tombés face à moi…
Des champions que l’on disait imbattables…
Certains avaient vaincu des milliers d’ennemis, d’autres n’avaient jamais connu la défaite…
Ils se battaient tous pour la gloire… comme j’avais voulu le faire à une époque… enfin, à l’exception près que je voulais le faire pour l’argent…

Mais ces guerriers là…
Ils se battaient sans véritable but…
Ce n’était pas la guerre, ils ne détestaient pas leur ennemi… mais ils se battaient dans des duels à mort…
Pour moi qui avais connu de nombreuses guerres, et qui avaient combattu des tas et des tas d’adversaires… je savais que ce qu’ils faisaient était stupide.
Chercher la mort… sans le moindre but…
C’était risible…
Moi, je me battais, car je me savais impossible à vaincre…
Eux non, et je me demandais vraiment ce qui les poussait au milieu des arènes et sur les champs de bataille…

C’était grisant à savoir…
Lorsque j’entrais dans un combat… je savais que j’allais gagner…
Je savais bien avant que le premier coup ne soit porté, que mon adversaire serait mort à la fin du duel…
C’était tellement cruel aussi…
Ils n’en avaient jamais conscience, mais ils n’avaient pas une seule chance face à moi…
Les intelligents, les puissants, les rusés, les rapides…
Peu m’importait leur gabarit, ou leurs spécificités…
A mes yeux, ils n’étaient finalement qu’un corps de plus…
Leur seule erreur étant de s’être retrouvé face à moi…

J’avais passé tant d’années à vivre ainsi…
A avancer sans but, juste parcourir le monde à la recherche de quelqu’un comme moi…
Quelqu’un capable de partager mon éternité…
Alors je me contentais de poursuivre mon chemin, ne me préoccupant pas des cadavres laissés dans mon sillage…
Après tout, je n’avais pas à me soucier de ces êtres insignifiants…
Je voulais quelqu’un qui puisse comprendre mon existence et la partager… je me fichais du reste…

Ils étaient si… si misérables…
La moindre entaille pouvait mettre un terme à leur existence…
C’était… fascinant…
Stupéfiant même…
Un coup pouvait les tuer, quand une infinité ne parvenait pas à me laisser la moindre cicatrice…

En tout cas…
Mes recherches avaient été extrêmement longues… mais surtout totalement infructueuses…
Pas un seul être comme moi sur cette planète…
J’étais finalement le seul…
J’avais désespéré pendant un moment, me sentant seul…
Mais finalement, j’avais eu une révélation…
Je n’étais pas seul pour rien…
J’étais seul parce que j’étais supérieur…
Le monde avait besoin de moi… pour remettre de l’ordre…
Si j’étais seul, c’est parce que j’étais un élu… unique…

J’avais alors enclenché tout le processus…
Le Virus Shanti et tout ça…
Même si ça n’avait mené nulle part.
Toutefois je ne désespérais pas.
Mais, en cette nuit japonaise, je laissais toutes ces idées très loin de moi…
C’est vrai, Emiko était un sujet nettement plus intéressant.

Tout semblait passer à mille à l’heure avec elle dans les parages…
C’est la vérité…
Elle me sort du cercueil, m’emmène dans une course poursuite, et m’offre cette soirée, aussi enivrante que révoltante, et le tout en moins de deux heures !
Là, ça relevait du miracle honnêtement !
Certes son corps était des plus délectables, mais… si ce n’avait été que ça, je n’aurais été habité que d‘un simple désir… ce qui était loin d’être le cas…
Non, il y avait bien cela, indéniablement, mais… également quelque chose de… plus profond… ?


… …
… … …

Bon, je divague peut-être un peu, et c’est certainement le machin du micro-ondes qui me fait cet effet là, mais…
J’avais ce sentiment…
Comme si… notre attirance l’un pour l’autre n’était pas que physique…
Mais bref…
Après vous allez me prendre pour un fou.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Sep - 19:52

Je venais de me lever d’un bond, et m’étais gentiment amusé de ses talents de cuisinière…
Ce n’était pas méchant, je vous le jure !
Uniquement destiné à la faire réagir, et à la taquiner un peu…
De plus… je trouvais la blague assez drôle pour ma part.
Je me mis alors à rire, et je remarquais, satisfait, que j’étais parvenu à lui décrocher un fin sourire…

Youhou !
Mission accomplie !
C’était terrible…
J’aimais ça d’ordinaire… faire rire les autres…
Réussir à faire rire les autres me procurait toujours le même bonheur qu’autrefois… j’aimais ça…
Je préférais bien sûr faire rire les femmes, et plus encore Emiko.
La voir sourire ainsi me procurait un réel bien-être, ainsi qu’un petit sentiment de fierté…
La fierté ne fait jamais de mal, hein…



« - Et bien tu feras comme si tu aimais ça. » Lâcha-t-elle, très calme, armé d’un sourire à faire peur.



… …
… … …

Ah oui… ?
Et bien…
Et bien rien en fait…
Elle se jouait habilement de moi, et je devais bien avouer n’être pas suffisamment armé pour contrer son offensive…
Là, je dois m’avouer vaincu chérie…
Et ça ne m’est que rarement arrivé sur un plan personnel.

Sa phrase était claire et directe, en gros, je mange et je fais semblant d’aimer…
Donc j’arrête de monter sur mes grands chevaux, et je mange sans me plaindre…
Cette idée… ne me réjouissait guère…
T’es sûre que t’as pas un bout de pain rassis qui traîne dans un coin ou… je sais pas moi…
Mais j’en doutais…
Quelqu’un qui mange ses atrocités n’achète pas de pain… je me demandais même si elle connaissait le concept de « pain »…
Alors, mieux valait ne pas énerver la bète…
Elle vivait dans un luxueux appart’ au cœur de Tokyo, mais paraissait plus vivre loin du monde que je ne l’avais fait en sommeillant dans mon cercueil…
Cette fille asociale ?
Non, je n’oserais penser une telle chose…

Elle s’assit finalement sur son siège, de l’autre côté de la table…
Au moins, elle paraissait prête à entrer dans l’Enfer de la Nourriture…
Attention chérie…
Tu t’es brûlée les doigts, mais ce qui t’attend est bien pire que cela !
Cette folle prit une bouchée…
Stop !
Ne fais pas ça Emiko !
C’est trop risqué !



Mais non…
Elle réussit à survivre à l’assaut des hordes de l’Enfer, qui étaient en train de déferler droit en direction de son estomac…
Les femmes japonaises avaient décidément un ventre à toute épreuve…
C’en était… presque effrayant.

La demoiselle reporta finalement son attention sur quelque chose de plus… savoureux… à savoir moi-même.
Je ne me considérais effectivement pas pour de la merde, et j’avais de quoi, mon don et ma classe naturelle aidant beaucoup.
Elle se contenta de me fixer, avant de se décider à prendre la parole.



« - Enfin, je ne te force pas à manger, non plus. » Lança-t-elle, terriblement désinvolte, l’air un peu narquois.



Quelle…
Une vraie…
Rrrrrrh !
Je vous avais dit que je la détestais ?
Elle était là, se fichant de moi, me menaçant ouvertement de manger ce plat, sous peine de mourir de faim !
Non mais…
C’était interdit par la loi ça !
Elle devait me nourrir ! Et faire des efforts pour en plus de ça…
Mais non… Mademoiselle faisait sa princesse, refusant de bouger le petit doigt pour son prince charmant…
Charmant… le terme est le bon en l’occurrence.

Parfois, j’avais envie de… de la prendre sur la table de la cuisine, c’est vrai, mais pas seulement !
Là, elle m’exaspérait totalement…
Et je m’en voulais de ne pas ressentir de colère envers elle…
Disons qu’elle était piquante et au caractère bien trempé… mais que ça avait l’air de ma plaire…
De plus en plus, j’aimais ce caractère de braise…
A n’y rien comprendre…
Elle me jouait son air supérieur là, et au lieu de me sentir vexé, ça me donnait envie de pousser le jeu encore plus loin…
Emiko était effectivement une ennemie de taille… et qui valait vraiment le coup…

La jolie nippone se désintéressa alors complètement de moi, trouvant plus d’intérêt à son plat maléfique…
Non mais j’hallucinais !
Elle préférait ce truc à mon corps à moitié dénudé ?!
Elle le faisait exprès ma parole !
Oui…
Oui.
Comment pourrait-elle préférer ce truc à moi… ?
Du calme Adam, elle le fait exprès pour me mettre en rogne, rien de plus.
Pour ma part, je n’avais pas envie de prétendre préférer quoi que ce soit à son corps, puisque c’était faux…
Je comptais bien lui faire subir son affront en la reluquant de plus belle, vous pouvez y compter.

Pendant ce temps, la jeune femme semblait se régaler, jouant habilement de ses baguettes…
Au moins, il y en a une qui s’amuse…
Et se plat en deviendrait presque attrayant, ainsi dépecé par la demoiselle.
J’avais dit un peu avant qu’il ne lui manquait que la sucette, mais les baguettes faisaient un excellent moyen de substitution…
Et la regarder manger en devenait presque un supplice…

Je me détachais un instant de sa bouche, retrouvant un peu de sérénité, et la regardant dans les yeux…
J’affichais alors un air assez… terrifié, à la simple idée de devoir avaler une nouvelle bouchée de ce drôle de plat…


« - Je dois vraiment manger ça… ? A choisir, autant manger ma propre chair… » Lançais-je, surtout pour me donner du courage.


Bonne question…
Est-ce que quiconque sur cette planète était obligé de manger quelque chose de si affreux…
Et dire que l’on rit des animaux qui remangent leurs crottes… je crois que ça ne peut pas avoir un goût plus atroce que ce plat de malheur…

Je me rassis finalement au bout de quelques secondes, prenant fébrilement les baguettes dans ma main.
D’ailleurs, ce n’est qu’à ce moment que je me rappelais ne pas avoir mangé avec des baguettes depuis des années… voir plutôt des siècles…
Tout à l’heure, je m’en étais bien sorti, sans y penser…
Là, c’était au goût qu’il ne fallait pas penser…
Je saisissais la nourriture sans mal, et me forçais à nouveau à l’avaler…
Rien à faire, c’était bizarre…
Un peu trop à mon goût…
J’affichais une petite mine de dégoût, avant de reporter mon attention sur la jeune femme, laissant un rire m’échapper…
La situation était d’un comique.


« - Désolé, j’ai été tellement habitué au repas de luxe aux quatre coins du monde, que ce goût m’a… surpris… » Lançais-je enfin, avant de sourire doucement.


Mais hop hop hop !
Fini de parler de moi !
Le pouvoir ! Le pouvoir !
Le début de cette discussion était basé sur le pouvoir de la belle, et je ne devais pas me laisser éloigner de mon objectif par un repas infect…
Elle avait essayé de détourner mon attention, mais je n’étais pas dupe… je finirais par découvrir son habilité.


« - Mais parlons plutôt de toi, parce que je commence à trop en dire là… d’ailleurs, quelque chose m’intrigue depuis que tu m’as sorti de mon cercueil… qu’est-ce que tu fais dans la vie… ? » La questionnais-je, le regard plongé dans le sien.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Sep - 18:33

Quel festin !
Quel régale !
Humm ! Succulent !
Absolument extra’ !
Délicieux !

Bon d’accord j’en rajoute légèrement…
C’était bon mais pas à ce point là…
C’était juste une façon de me moquer de Kenseï un fois de plus.
Il faut dire que niveau extrémisme il pouvait dégoter l’oscar !
Il m’arrivait d’être excessive, bien sûr, mais à ce point là…

D’abord il sautait au plafond avec extravagance, ensuite il repoussait le plat et pour finit hurlait au scandale !
Holà ! On se calme, garçon !
Je n’ai pas essayé de t’empoissonner, non plus !
Et si la nourriture n’était pas de qualité ultime ce n’était pas une raison pour en faire autant !
Chipoter de la sorte… c’était vraiment immature !
Tellement puéril…

On voyait qu’il n’avait jamais connu la misère et la famine, lui !
Bon… à proprement parler moi non plus mais…
Quand j’étais petite et que notre budget était serré, on avalait ce qu’on nous donnait sans rechigner, bon ou pas !
Il faut dire que nous n’avions pas notre mot à dire…
Oh bien sûr, après, j’avais persuadé mes parents de toujours me servir de succulents ramens mais ça, c’est une autre histoire…

Tout ça pour dire que sa manière de réagir ne m’avait pas plus.
Aucune reconnaissance !
Vous vous cassez la tête pour lui et voilà comment il vous remercie !
En vous servant un plat de critique et de mimiques !
Il est vrai que je n’avais pas produit beaucoup d’effort pour remplir son assiette et son estomac par la même occasion mais un peu de gratitude aurait été la bien venue !
Tout plutôt que cette affreuse comédie qu’il venait de me faire !

Quel enfant gâté !
Les hommes étaient toujours très longs à mûrir, surtout en comparaison aux femmes.
J’ignorais son âge, entre vingt cinq et trente ans peut-être… mais de toute évidence il n’avait pas dépassé l’âge capricieux !
En général, ils devenaient adultes mentalement vers les… en tout cas, pas avant trente ans en règle général…
Donc rien de surprenant finalement à le voir s’adonner à de tels enfantillages…
Et on se demande pourquoi je préférais les hommes peu loquaces, limite renfrognés ?!

Moi ?
Je n’étais pas toujours très adulte non plus, c’est vrai… mais je venais d’avoir vingt ans je vous le rappelle !
Alors j’avais encore le droit à des sursauts de gamineries !
Lui, personne ne réussirait à me faire avaler qu’il venait d’entrer dans la majorité !
Il était bien trop chiant et pour atteindre son niveau, il fallait au moins vingt ans d’expérience.
Vingt ans à embêter son monde…
Il devait être passé maître dans cet art !
Ah ce que je plaignais son entourage !

Le mien n’était pas beaucoup plus gâté, je vous l’accorde mais me supportait depuis moins longtemps.
Vingt ans…
J’avais parfois l’impression d’être bien plus âgée.
D’avoir vécu beaucoup plus longtemps.
Des fois, ma lassitude et mon manque d’espoir donnait cette idée là.
Comme si j’avais vu et fait trop de choses, subit trop de désillusions.
Pourtant, je me sentais bien, hein !
Ma vie était relativement intéressante et tout ça.
Simplement, ça paraissait tellement risible, tellement illusoire.
Vingt anniversaires…dont neuf sans mes parents avec le frangin pour seule compagnie.

Mes parents…
J’évitais d’y penser la plus part du temps.
Ils me manquaient… enfin, je crois…
Je culpabilisais et… détestant ça, je préférais éviter de me remémorer ce jour maudit.
Il était mort par ma faute, j’en avais conscience et il était inutile d’en reparler.
Ça n’aurait mené à rien.
Mon pouvoir les avais conduits à leur perte au même titre que mon inquiétude et mon amour pour Mika’.
Point final.
Fin de l’histoire… ou du moins, de la leur.

Je n’allais pas m’arrêter de vivre parce qu’ils n’étaient plus là, hein…
Ne serait-ce que pour mon p’tit frère.
Alors se faire crouler sous les remords ne servirait à rien et ne les ferait pas revenir.
Il fallait l’accepter et avancer avec ça.
Continuer comme on le faisait tous.

Bref, revenons en plutôt à l’anglais.
C’est un sujet de conversation bien plus intéressant !
Il y avait bien plus à dire sur lui que sur les cadavres qui avaient jalonnés mon parcours !
En fait… la nuit ne m’aurait pas suffit à vous exprimer clairement mon ressenti.
Je m’amusais avec ce type terriblement chiant et arrogant, décelant divers talents chez lui.
Celui de me divertir, premièrement.
Celui de m’intriguer deuxièmement.
Et troisièmement, celui de m’irriter.

Et pour ça, je lui tirais mon chapeau !
Les gens m’indifféraient et me laissaient de marbres la plus part du temps.
Ceux qui pouvait m’agacer autrefois étaient justement ce qui ne me tenait pas tête néanmoins… plus personne ne s’essayait à me contredire alors… l’exaspération avait finit par disparaître presque totalement.
Mais Adam, en m’affrontant de face me… me « fâchait » très distinctement !
Il avait donc toute mon attention.
J’aimais ça en un sens… enfin, je crois.
Ce sentiment était assez flou pour ne rien vous cacher…

Il m’insupportait et pourtant sa compagnie ne me dérangeait pas tout à fait.
Je n’avais aucune envie de le voir disparaître avant d’avoir des réponses à mes questions, avant de m’être lassée de notre petit jeu…
Vous savez, pour quelqu’un comme moi, dont le cœur pouvait être si froid par moment… éprouver des émotions aussi véhémentes était plutôt agréable.
Comme quoi, j’étais encore capable de me vexer pour des broutilles !
En d’autre terme, je n’étais pas aussi insensible à tout, aussi neutre, que me le laissait croire ce désintéressement permanent à mon environnement dans sa totalité, Mika’ mis à part.

Cela faisait longtemps que mon cœur n’avait pas bondis dans ma poitrine comme il l’avait fait à deux reprise depuis l’arrivé du revenant…
Bien longtemps qu’un homme n'avait réussis à me révolter et à faire jaillir en moi autre chose que du détachement ou du plaisir charnel…
Donc oui, le blondinet m’intéressait et sa présence ne m’importunait pas complètement.
Pas complètement, j’ai dis.

Je n’arrivais pas encore à avaler sa réaction quand je m’étais brûlée.
Un mélange de frustration et de… déception ?
Non, bien sûr !
Pas de la déception mais quelque chose s’apparentant à de la rancœur…
Oui voilà ! De la rancœur !
Je n’appréciais pas la désinvolture dont il avait fait preuve après m’avoir fait miroiter un minimum d’attention et d’inquiétude.
Tout ça pour ça, finalement…

Oh ce n’était pas uniquement sa faute !
C’était moi qui m’étais fait des idées.
Allez savoir pourquoi !
La fatigue probablement.
J’avais cru qu’il allait…
Enfin, je ne sais pas vraiment ce que j’avais cru mais une chose était sûre, je l’avais cru.

Mais les hommes de ce siècle étaient tous les mêmes, je suppose.
Inutile d’attendre quoi que ce soit d’eux.
Et encore plus : Inutile d’attendre quoi que ce soit, d’Adam !
Il était trop imprévisible.
Trop… lunatique !
Pas la peine d’essayer d’anticiper, il me suffisait de patienter en toute neutralité et de réagir en conséquence…
Voilà ce que je devais et allais donc faire.

Et de toute manière, il n’y avait que deux choix possible qui s’offrait devant lui après ce que j’avais dis et insinué.
Soit il se forcerait à manger soit il me ferait une scène.
Ou les deux à la fois.
Je ne voyais pas d’autres possibilités.

Oui, parce qu’après son mini-scandale, je lui avais clairement fais part de mon avis là-dessus.
Il se la fermait et mangeait en silence.
Voilà ce que j’attendais de lui et je n’avais pas hésité à le lui avouer avec franchise.
D’autant que mon ton était sans réplique.
Tu te forces comme un grand garçon ou tu restes avec ta faim.

Cruel ? Un peu.
Enfin, non !
Ce n’était pas de la cruauté, plutôt de la flemmardise et une forme de vengeance.
Je n’avais aucune envie de me plier en quatre pour lui convenir.
Les papilles gustatives de Monsieur s’y acclimateraient… ou pas… mais je ne lui donnerais rien d’autre.
Quand bien même je l’aurais voulu… j’admets n’avoir pas grand chose dans mes placards…
Un reste de riz qui devait trainer quelque part… mais ce n’était même pas sûr qu’il était encore mangeable.

Je savais que les européen avaient fait un culte du pain mais il était inexistant chez nous et donc je ne pouvais même pas dire de lui en proposer.
Chez nous, c’était plutôt un complément, une sorte de petite plus… mais chez eux… !
C’était incroyable !
J’avais vu un reportage et ils en avalaient à tous les repas en grosse quantité !
C’était hallucinant !
Ils avaient vraiment une culture alimentaire différente de la nôtre…
Ce qui expliquait peut-être pourquoi mon plat réchauffé ne plaisait pas à l’étranger…
C’était ça ou alors il était vraiment difficile !

D’ailleurs, plongée dans cette réflexion, je continuais à manger.
Ça n’avait pas beaucoup de saveur et la texture était assez spéciale les deux ou trois première fois mais après vous ne pouviez plus vous en passer !
Bon, j’exagère mais sans en arriver là, c’était mangeable.
Pas de quoi en faire un plat, sans mauvais jeu de mot !

Je sentais sur moi le regard pesant de mon compagnon mais refusait fermement et obstinément de le regarder.
Et pourtant… j’en avais envie.
J’avais noté ce détail troublant et… gênant un peu plus tôt.
Mes prunelles prenaient plaisir à retrouver les siennes…
Et le physique du jeune homme à demi-nu étant relativement plaisant, mes iris rechignaient à se priver du spectacle qu’il offrait.
Mais au-delà de ce torse bien constitué que j’avais eu à deux reprises l’opportunité de toucher, c’était son visage qui m’interpellait.
Ses traits fins, sa peau pâle, sa bouche joliment dessinée…
Une harmonie qui me satisfaisait bien…

Donc je faisais mine de rien, me contentant d’imaginer les pupilles qui courraient sur moi et me couvaient avec une sorte de possessivité.
Tu peux manger, chéri, tu sais !
Je ne vais pas me volatiliser dans la seconde !
T’aura largement le temps de me reluquer après, rassure-toi !

Pour dire vrai, je songeais que c’était un moyen de se réconforter.
Mon physique devait être son lot de consolation pour le caractère acidulée qu’il devait subir.
Je ne pouvais pas l’en blâmer.
Au moins, mon corps lui plaisait.
Là-dessus, il s’était montré clair et très largement explicite…

Infernale mentalement mais désirable extérieurement ?
… …
… … …
Bah ! Je pouvais survivre avec ça et me satisfaire de cette opinion là.
Après tout mon ressentit pour lui ne différait pas tellement du sien !
Je ne cherchais pas non plus à enter dans ses bonnes grâces.
Il pouvait bien penser ce qu’il lui chantait, ça ne m’atteignait pas !

Son apparence m’attirait peut-être un peu, mais ça s’arrêtait là !
On n’était pas compatible, comme je vous le disais.
Pas moyen de s’entendre, ce qui venait d’être prouvé une nouvelle fois.
Moi, je préférais les types dociles…
Enfin... son caractère mettait du piquant mais…
Oh et puis merde !
Laissez tomber ça vaudra mieux.


Dernière édition par Emiko Anashi le Lun 8 Sep - 18:48, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Sep - 18:40

Alors, revenons-en à nos sushis !
J’avais entamé mon repas, désormais, prenant tout mon temps et mangeant sans trop me presser, entièrement à ce que je faisais.
J’étais tranquille, rien ne m’attendait pour une fois alors inutile de se speeder sans raison !
En outre, je n’étais pas impatiente de rompre cet échange avec Adam, quitte à le faire traîner en longueur.
Pas vraiment hâte d’aller me coucher, en soit.

Après s’être reposé, il partirait de son côté et… je ne le verrais jamais plus…
Oh ce n’était pas plus mal, hein !
Oui, une séparation qui ferait le plus grand bien !
Ne plus avoir à supporter ses réflexions !
Le bonheur à l’état pur, quoi !
Finalement, ça nous soulagerait l’un comme l’autre.
Oui, rester ensemble ne pouvait finir que dans un bain de sang au minimum !
Ou à me rendre folle, au pire…
A choisir je préférais encore nous entretuer… quoi que ça risquait de s’avérait complexe pour moi…

M’arrachant de cette rêverie bizarre, il prit alors la parole d’une voix feignant l’affolement :



« - Je dois vraiment manger ça… ? A choisir, autant manger ma propre chair… »


… …
… … …
Eurk ! Mais c’est dégoûtant !
Il avait vraiment des drôles d’idée !
Et pour ma part je les visualisais trop facilement.
Le truc qui a de quoi vous couper l’appétit !
C’était presque morbide.
Le cannibalisme ?! Trop peu pour moi, merci !

J’aurais bien goûté à sa peau mais à sa chair quand même…
Fallait peut-être pas pousser !
J’acceptais même de mordre s’il l’exigeait mais bon…
Là… c’était terrifiant à s’imaginer.
Okay, il se régénérerait mais tout de même…
Enfin, si c’était dans ses pratiques courants, je ne l’en empêcherais pas.
Tant qu’il ne le faisait pas devant moi !

Non, plus sérieusement, je devinais… et espérais… qu’il s'agissait d’humour.
Un humour… comment dire… spécial, je vous l’accorde…
Et glauque, je vous l’accorde aussi.
Et…
Mais bref, ça ne restait qu’une plaisanterie douteuse.
D’ailleurs sa mine excessivement terrifiée m’incitait à y croire également.

Et oui, je l’avais regardé, malheureusement.
En l’entendant dire ça, je n’avais pu m’empêcher de relever la tête et d’interrompre le geste destiné à amener la nourriture à mes lèvres, laissant retomber les baguettes d’un air las.
Je n’allais pas faire croire que je n’avais rien entendu, non plus.
Et puis, j’étais curieuse l’espace d’une seconde de lire soit le sérieux soit l’amusement dans ses yeux expressifs et prenants.

En tout cas… n’en avait-il pas assez de se plaindre ?!
Se lamenter comme un bébé n’améliorait pas les ingrédients de ce qu’il avait sous les yeux !
Pire qu’un gosse !
Et si tu veux tout savoir : Oui, tu dois vraiment manger ça !
Non mais !

Je le fixais donc, avec impassibilité, sans ciller et sans broncher, constatant avec une espèce de soulagement qu’il s’asseyait tranquillement.
Il était enfin décidé à ne plus protester ? Très bien !
Il avait du réaliser que ça ne le mènerait nulle part avec moi.
Tant mieux !
Il fallait qu’il sache à qui il avait à faire !

Il s’empara donc de ses baguettes, l’air vaguement bougon, pas franchement ravi de toute évidence.
Il n’était pas trop dans son assiette à l’idée d’avaler ce qui s’y trouvait, sans vouloir faire de blagues nulles.
Lentement il porta un aliment à sa bouche… hésita une ou deux secondes, l’examinant avec méfiance, avant de l’y engouffrer avec un froncement de sourcils.
C’était à la limite de l’hilarant…

Et ce qui le fut plus encore, survint lorsqu’il eut à l’avaler.
Il s’exécuta péniblement, engloutissant sa bouchée.
Toutefois, l’expression qu’il afficha alors était on ne peut plus comique !
Un mélange de dégoût profond et de désolation.

Et oui, c’est dramatique de manger !
On ne se rend pas compte comme ça…
Mais en tout cas…
Ouh ! Quelle bravoure !
Tu viens de relever le pire défit de toute ton existence !
Non, honnêtement, faut pas exagérer tout de même ce n’était qu’un repas !
Que tu n’aimes pas, j’ai bien compris, mais quand même !

J’oscillais entre exaspération et hilarité pour tout vous dire.
Je crois qu’une part de moi jubilait d’avoir eut gain de cause et de le voir manger malgré les réticences qu’il avait exprimé.
J’avais encore une fois eu le dessus.
Même si la grande gagnante de ce duel était sans conteste sa faim, ça ne me rendait pas moins fière.

Apparemment, le blondinet n’était pas habitué à se forcer.
Et pas seulement dans ce domaine, si vous voulez mon avis.
Le genre d’homme qui ne fait pas vraiment d’effort pour les autres.
Le genre d’homme que je serais devenue.
D’ailleurs j’étais déjà comme ça en tant que femme alors bon…

Lorsque son œsophage fut déserté par le morceau auquel il avait permit d’entrer, le jeune homme reporta son attention sur moi.
Je l’observais toujours, inerte, attendant la réaction qui n’allait pas tarder et qui commença autant que se clôtura par un rire charmant.
J’y joignis un léger sourire amusé, bien décidée à ne pas afficher aussi ouvertement que lui mon amusement.
Je vous rappelle que j’étais sensée être encore vexée !



« - Désolé, j’ai été tellement habitué au repas de luxe aux quatre coins du monde, que ce goût m’a… surpris… » Admit-il ensuite en souriant.



Comme je l’avais déjà deviné, il avait beaucoup voyagé.
Et il avait donc du connaître autre chose que les plats lyophilisés, là-dessus, je pouvais le comprendre.
Mais tout le monde n’avait pas cette chance, il ne fallait quand même pas l’oublier !
Tu as peut-être faire le tour du monde et remplis ton estomac des mets les plus délicieux du monde, Adam Monroe, mais ça ne change rien !

Bon, il s’excusait et s’était déjà ça.
Quand à savoir si je lui pardonnais… ça… je n’en étais pas sûre mais c’était sur la bonne voie !
Il n’avait pas été si insultant, tout compte fait bien réfléchis…
Mais ça ne signifiait pas que je le trouvais moins chiant ou moins irrespectueux !

J’allais donc lui répondre mais il reprit bien vite, paraissant avoir oublié quelque chose d’important aussi le laissais-je encore maître de la discussion, préférant ne pas l’interrompre.
Quelle bonté d’âme !
Je m’épatais moi-même !



« - Mais parlons plutôt de toi, parce que je commence à trop en dire là… d’ailleurs, quelque chose m’intrigue depuis que tu m’as sorti de mon cercueil… qu’est-ce que tu fais dans la vie… ? »


Oulà !
T’es vraiment sûre de vouloir savoir ?
Franchement, qu’est-ce que je pouvais bien lui dire ?
Voleuse et espionne à mes heures ?
Je fais tomber de grosses entreprises par différents moyens ?
Je m’arrange pour faire disparaître les ennemis du patron et lui donner tout ce qu’il désir ?
Non, ça le faisait moyennement…

Et pourtant… c’était la vérité.
Je n’étais pas quelqu’un d’honnête et mon travail consistait à faire ce que légalement personne ne pouvait faire !
Je ne comptais pas mentir.
Je n’en avais pas honte et… dans le pire des cas je pourrais le « convaincre » de ne jamais rien en dire.

En outre, vu ce qu’il s’était passé depuis son retour parmi les vivants, je doutais sérieusement qu’il soit un gentil petit citoyen modèle…
Peut-être biologiste ou généticien…
Après tout, il avait parlé d’un virus alors…
Mais je le voyais mal en bouse blanche, de petites lunettes sur le nez.

Je le dévisageais donc avec intensité, concentrée sur ce qu’il venait de me demander.
J’avalai une dernière bouchée avant de répondre avec détachement, l’air rêveur, d’une voix idéalement dosée, assez basse pour être mystérieuse :


« - Ce que je fais dans la vie, hein ? »


Je m’interrompis alors, prise d’une irrépressible envie de rire que je parvins à contenir à la pensée de ce qui allait suivre.


« - … Je dirais que… ça ne te regarde pas. » Affirmais-je ensuite avec un large sourire.


Je me levais alors, m’emparant du reste de mon repas avant d’aller l’envoyer directement dans la poubelle.
Si la conversation n’avait pas tourné ainsi, j’aurais bien eu envie de lui dire qu’il avait raison et que ce n’était pas terrible, juste histoire de le narguer… mais nous n’en étions plus là.

Et bien, oui !
Malgré les apparences, je ne comptais pas m’arrêter là.
J’allais le lui dire mais… c’était trop drôle de le faire mariner encore un peu !
Je me retournai donc vers lui, m’appuyant sur le meuble pour l’avoir bien en face de moi, non sans pousser un petit soupir.


« - Mais dans mon extrême magnanimité, je vais quand même te le dire. » Continuais-je donc l’air blasé, lui glissant tout de même un sourire relativement sincère… du moins plus que ceux que j’avais l’habitude de faire !


Je réfléchis un instant à comment tourner tout ça, puis haussai les épaules, me décidant enfin à reprendre avec légerté :


« - Disons que je touche un peu à tout. Je fais des petits travails que je suis la seule à pouvoir faire… des choses que d’autres ne veulent ou ne peuvent pas faire, si tu vois ce que je veux dire… »


J’hésitais à ajouter un truc du genre : « des choses pas forcément très morales…» mais décidais de ne pas le faire.
Rester dans le flou le plus longtemps possible me couvrirait et feraient planer le mystère.
Lui donner ce qu’il veut mais pas tout…
Donner des informations mais en garder suffisamment…


« - Et toi ? Tu faisais quelque chose de précis avant de te faire enterrer ? » Conclus-je donc avec une nonchalance dotée d’une touche d’humour, feignant une absence de curiosité espérant faire passer cette question pour quelque chose inspirée uniquement par la forme.


Chaque chose en son temps.
J’aurais le temps de découvrir pourquoi il était là-dedans et depuis quand… mais il fallait procéder avec doigté car m’était avis, qu’Adam, comme moi, n’était pas homme à se dévoiler trop rapidement…
Revenir en haut Aller en bas
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Sep - 1:10

Le temps filait…
Chose qui n’était absolument pas un problème pour moi, évidemment, puisque je vous rappelle que j’étais immortel, et que mon temps à moi ne passait pas, s’étant arrêté depuis bien longtemps.
De ce point de vue là, c’était quand même énormissime comme pouvoir.
Vous vous rendiez compte un peu ?!
Je n’aimais pas me vanter, mais rien ne pouvait réellement me faire peur… pas la moindre chose…
Même les femmes n’avaient pas de quoi m’effrayer… et pourtant, celles-ci pouvaient être absolument terrifiantes par moment…
Niveau féminin, j’avais un de leurs plus beaux spécimens, en la personne d’Emiko.
A elle seule, elle relevait le niveau de toutes les autres, ça c’était clair…

Je ne m’en cache pas hein !
Elle m’intéressait de plus en plus mentalement et… psychologiquement, il est vrai.
Mais il ne fallait pas oublier que la première chose qui m’avait plus chez elle, et qui restait encore et toujours en tête de ma liste, c’était son physique enjôleur…
J’allais pas le nier, j’étais un Dieu certes, mais un Dieu aux aspirations humaines…
Donc je ne pouvais que nier l’évidence, à savoir qu’Emiko était une bombe absolue, et que je ne rêvais que de la culbuter dans cette cuisine…
Ça ne restait bien sûr qu’un fantasme, un désir… une pulsion inassouvie… donc ne vous en offusquez pas…
Ne jouez pas les chastes non plus…
Je ne nourrissais pas un culte pour le Diable, pas de quoi fouetter un chat en somme…

Non, et heureusement d’ailleurs !
Je me voyais mal en cinglé sataniste, franchement…
Une grande cape, dans un vieux sous-sol, à dessiner des symboles au sang sur le sol…
Non, ça faisait un peu trop glauque pour moi…
Apocalypse d’accord, mais j’étais pas un de ces fous, du genre à invoquer un météore, ou je sais pas quoi…
Non, j’étais quelqu’un de plus direct… je préférais les méthodes plus efficaces.
Moi, je choisissais plutôt de lâcher un virus. C’était nettement plus franc comme technique…
Invoquer des machins… c’était trop louche pour moi ça.

Mais euh…
Vous pouvez me rappeler pourquoi on parle de ça là… ?
Parce que c’est pas moi qui ai choisi un thème aussi… bête…
Franchement, ça va mener nulle part un sujet comme ça…
Ça servait strictement à rien…
Mais bref, je ne vous en veux pas, et je vais faire l’impasse sur ce léger écart de conduite…
Reprenons donc notre récit… enfin le mien.

Cette nuit avançait et… ça ne s’arrangeait pas…
Je parlais de son caractère !
Cette fille était une vraie plaie quand elle le voulait, et vous savez le pire… ?
C’est qu’elle le voulait constamment…
Son humeur sans cesse changeante, son caractère de cochon, et son pouvoir toujours caché…
Elle ne faisait que me rajouter des questions sur d’autres questions… auxquelles s’ajoutaient d’autres questions encore…

C’était… interminable !
A croire qu’elle n’allait jamais répondre à aucune !
Elle refusait que ça devienne trop sérieux, peut-être, mais l’inverse n’était pas très bon non plus…
D’ailleurs, si elle tenait tant que ça à ce qu’aucun sérieux ne s’immisce là-dedans, on pouvait tout de suite passer à la fin de la nuit…
J’étais déjà aux trois quarts dénudé, alors j’étais déjà fin prêt.

Elle…
J’aimais jouer avec elle…
Mais j’aimais aussi le sérieux que pouvaient prendre nos discussions…
On tentait de minimiser ces moments au maximum, mais je ne pouvais m’empêcher de les rechercher…
En fait, je voulais tout…
Je voulais les instants sérieux, et les moments de jeu…
Je voulais son physique, tout autant que son mental…
Plus le temps passait, et plus je réalisais que je la voulais toute entière…

Ça restait dans le contexte du désir !
Evidemment… quoi d’autre… ?

J’étais comme tous les hommes, apte à jouer, mais je ne rechignais pas contre l’idée de cesser un instant le jeu, pour discuter réellement…
Pourtant, lorsqu’une fille aussi sublime qu’Emiko a envie de jouer avec vous… même si vous devez subir le jeu, vous ne pouvez pas refuser.
Elle était de ce genre là…
Le genre de fille qu’on ne repousse pas… une fille à laquelle on ne refuse rien… même si j’étais décidé à nettement contrarier son bonheur sur ce plan là…

On voyait tout de suite qu’elle était habituée à ça…
A sa manière de se comporter… d’évoluer au fil des secondes…
On comprenait immédiatement qu’elle était habituée à dominer les autres… et en particulier les hommes à mon avis.
Comme si c’était dans sa nature…
En tout cas, on lui servait, à mon avis, ce qu’elle voulait sur un plateau, en général…
Et ça… je ne pouvais l’accepter…
Je ne m’abaisserais pas à un tel niveau…
Surtout pas… ça lui ferait bien trop plaisir.

Elle aimait dominer ?
Tant mieux…
J’étais un peu dans ce cas moi aussi…
Et l’idée de la soumettre avait quelque chose de vraiment piquant puisque ça représentait un véritable défi, mais c’était surtout incroyablement excitant…
Imaginez ce que vous ressentiriez si vous vous retrouviez nez à nez avec un tigre sauvage, sans arme, avec la ferme envie de réussir à le soumettre…
C’était la même chose…
Emiko avait des airs d’animal sauvage, et la soumettre serait un véritable bonheur de jouissance… si j’y parvenais bien entendu.

Parce que là…
Oulà…
Ce n’était pas du tout gagner…
C’était également le genre de piège dont on est fier de se sortir… car elle était tellement sulfureuse… et paraissait si indomptable…
Un vrai challenge… que j’avais déjà hâte de relever.
Je n’étais pas homme à me laisser impressionner… et même si la jolie nippone était impressionnante, j’étais totalement prêt à l’affronter…

Mais pour l’heure…
Elle avait nettement pris le dessus…
Très nettement même, puisqu’elle me forçait à avaler un truc absolument dégoûtant, si répugnant que l’Enfer lui-même l’a immédiatement recraché…
Mais cessons de pleurer les louanges de ce met absolument désastreux, pour en revenir à la conversation…

J’avais été direct…
D’accord, je m’étais un peu perdu au début…
Je m’étais même assez clairement perdu, en partant dans mes histoires du passé, mais j’avais fini par me reprendre…
Je m’étais fièrement remis, et avais replacé la discussion sur les bons rails… enfin…
Là, j’avais fait preuve de… de je sais pas trop quoi en fait… et je venais de demander à la charmante demoiselle ce qu’elle faisait dans la vie…
C’était peut-être un peu trop… un peu trop indiscret en fait.
C’est vrai que sur le coup… ça m’avait paru être une bonne idée… mais…
Et bien… c’était quand même assez personnel… et elle aurait toutes les raisons du monde pour ne pas me répondre, ou m’envoyer me mêler de mes affaires…
Pourtant… je voulais savoir…
C’était peut-être déplacé… mais je voulais le savoir.
Et puis… m’intéresser un peu à elle n’allait pas la tuer, si… ?

Elle me fixa longuement, avant de reprendre une bouchée de son plat mystérieux, avant de prendre un air rêveur…
C’en était déjà intriguant…



« - Ce que je fais dans la vie, hein ? » Lança-t-elle alors à voix basse.


Non…
Pas possible…
Là, je rêvais éveillé…
Cette fille là… cette peste absolue…
Cette fille qui passait sa soirée à me casser et à chercher à me taquiner…
Elle, toujours prête à me rabaisser…
Elle allait vraiment me dire ce qu’elle faisait dans la vie… ?
Elle allait enfin jouer la docile… ou disons… la femme civilisée… ?
Franchement, ça me dépassait…
J’avais du mal à y croire.

Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes…
D’ordinaire, elle avait mieux à faire que de répondre gentiment à mes questions, toujours occupée à préparer une contre-attaque…
Pourtant là…
Cette fois…
La jeune femme semblait enfin décidée à passer à table… manière de parler bien sûr.



« - … Je dirais que… ça ne te regarde pas. » Conclut-elle alors, avec un large sourire.



… …
… … …

Je le savais…
Je savais que cet élan de révélation cachait quelque chose…
Un moyen de se foutre encore plus de ma gueule, tiens…
Et ça m’étonnait ?
Je m’intéressais à elle, et voilà comment elle me répondait…
Très bien jeune fille…
Si vous ne voulez pas de ma compagnie, je vais… et bien je vais… je vais rester chez vous en fait hein…
Exprès pour vous embêter d’ailleurs !
Ha ha !

Oui, je n’avais pas grand choix en vérité…
Si je sortais dehors… c’était les fous de la Compagnie qui m’attendaient…
Alors ça ou une nana sexy qui passait son temps à me descendre en flèche et à se foutre de moi…
Bah y’avait pas photo…
Entre ce bon vieux Bob et Emiko, mon choix était vite fait…
La demoiselle… un choix on ne peut plus galant d’ailleurs.

Il était tout de même dur de lui en vouloir à vrai dire…
Son sourire était…
Il semblait si sincère…
Et il était vraiment magnifique…
Très communicatif aussi… j’avais presque envie de me joindre à ce sourire moi aussi…
Je la fixais, incapable de détacher mes yeux de ce splendide sourire.

La jolie japonaise se leva finalement de son siège, me surprenant quelque peu…
C’est vrai, on prévenait en général avant de se lever comme ça… brusquement…
Mais bref… La demoiselle et les excuses, c’était deux mondes différents, alors pas la peine de s’attendre à quoi que ce soit de sa part…
Même la compassion, je me sentais heureux d’en avoir eu un peu de sa part tout à l’heure…
Ce qui n’était déjà pas si mal remarquez.

Et là elle…
Elle jeta son plat à la poubelle…

J’hallucinais…
Elle se foutait de ma gueule ou quoi ?!
Elle me force à avaler ce machin répugnant, et elle finit elle-même par le jeter à la poubelle ?!
Non mais… je nageais en pleine connerie là…
Entre parenthèses, je n’allais pas tarder à faire pareil, puisque mon plat n’était guère plus alléchant que le sien, pour tout vous dire…
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Sep - 1:14

Mais elle revint alors vers moi…
Ah… quand même…
Oui, j’existe, et j’exige généralement être le centre d’intérêt des personnes que j’ai choisi…
Et bonheur pour tout le monde… Emiko était la première sur la liste.
Une vraie chance pour elle, même si elle ne s’en rendait pas encore compte…
La jeune femme posa ses mains sur le meuble, me faisant face, ce qui eut pour effet de me scotcher à mon siège…
Cessez de me dévisager ainsi enfin !
Laissez-moi man… enfin… mettre ces aliments dans ma bouche tranquille…
Elle poussa finalement un petit soupir avant de, enfin, ouvrir à nouveau cette bouche exquise…



« - Mais dans mon extrême magnanimité, je vais quand même te le dire. » Souffla la demoiselle, d’un air blasé, avant de m’offrir… un très beau sourire.



Wahou…
Plusieurs choses là…
D'abord… elle me désespérait cette fille…
Elle me faisait son air blasé… à moi !
Non mais sérieusement !
Elle hallucinait véritablement de se conduire ainsi avec un être tel que moi… même si ça me donnait envie de sourire.

En tous les cas, elle m’intéressait maintenant…
Pas qu’elle ne m’ait pas intéressé avant, hein !
Mais il fallait reconnaître que tout à coup… elle prenait un intérêt supplémentaire…
Je ne rêvais pas, elle avait bien dit qu’elle allait avouer… ?
Et bien… Et bien c’était surprenant ça…
J’attendais de voir quand même…
Parce que jusque là… sur le plan de la coopération, elle ne s’était pas montrée très efficace…
Plutôt du genre à vous emmerder et à toujours être dans votre contre-pied…
Ça, ça lui ressemblait déjà plus.
Mais ne jugeons pas avant d’avoir la peau de l’ours…


D’accord, j’étais nul en expressions ! Et alors ?!
J’avais une excuse cependant…
Elles avaient toutes été crées après moi…
C’était donc à elle de me connaître, et pas le contraire…

Mais bref !
Emiko m’avait gratifié d’un sourire assez… déconcertant… déconcertant de sincérité en fait…
Bon, je ne pouvais pas en jurer non plus… mais il semblait vrai… ne me demandez pas pourquoi.
Elle réfléchit un instant, avant de hausser les épaules.



« - Disons que je touche un peu à tout. Je fais des petits travails que je suis la seule à pouvoir faire… des choses que d’autres ne veulent ou ne peuvent pas faire, si tu vois ce que je veux dire… » Finit-elle par avouer.



O… Okay…
Encore dans son domaine de prédilection, vous l’aurez remarqué, elle était extrêmement floue dans sa réponse…
Cependant, elle me donnait certaines indications…
Visiblement, son travail n’était pas quelque chose de très… respectable… disons quelque chose que les gens préfèrent généralement éviter…
Ou qu’ils ne sont pas capables de faire…


Que les gens évitent ou ne peuvent pas faire…
Les poubelles ?
Ou bien… un travail dans les égouts… ?
Non, ça les gens le pouvaient…
Peut-être dans des conduits d’aération… des endroits assez petits…
Mais pour rentrer ces fesses, ce ne serait pas facile…
Non, je voyais pas…

Bien sûr, il y avait le genre tuer des gens, et les trucs là…
Et bizarrement…
Imaginer Emiko en femme fatale ne me dérangeait pas…
Pourtant, savoir qu’elle pouvait tuer aurait pu m’inquiéter…
Mais non…
De plus, ça ne restait que supposition.
Pas de quoi paniquer donc.

En tout cas…
Si elle cherchait à titiller ma curiosité… c’était on ne peut plus réussi !
Franchement, j’avais plus que jamais hâte de savoir ce que c’était vraiment !
Elle continuait de garder du mystère !
Alors que je n’aspirais qu’à connaître la vérité sur elle…
Mais le jeu se poursuivait encore et toujours…



« - Et toi ? Tu faisais quelque chose de précis avant de te faire enterrer ? » Me demanda-t-elle alors, l’air de rien, avec une petite touche d’humour.



Ouille…
Comment me dépatouiller de ça… ?
C’était une bonne question…
Est-ce que je devais lui dire toute la vérité, rien que la vérité, je le jure… ?
Ou est-ce que je pouvais la jouer au mystérieux, comme elle… ?
Franchement, je n’étais pas très sûr de vouloir lui avouer que j’avais tenté de relâcher un virus mortel…
Ça pourrait casser cette merveilleuse entente… oui, celle qui s’installait entre nous…
Alors si je trouvais une parade, ça ne ferait pas de mal…

Pour l’instant, je me contentais de mâcher le morceau que j’avais dans la bouche, bon moyen de prendre mon temps avant de lui répondre.
Je tentais de garder mon calme au maximum, tout en retournant encore et encore la nourriture dans ma bouche…
Puis… j’avalais…

D’ailleurs…
Je constatais avec contentement que le goût devenait beaucoup moins atroce une fois bien mâchouillé…
Mais bref !

Je relevais alors le visage en direction de la jeune femme, la dévisageant un instant, avant de laisse filtrer un imperceptible sourire au coin de ma bouche…
Jouer le coup du mystérieux allait m’amuser moi aussi…
A mon tour.


« - Moi… ? Je te l’ai déjà dit… je tentais de guérir le monde… ce qui n’a pas plu à tout le monde… » Lançais-je alors, mon regard de plus en plus lointain au fur et à mesure que j’avançais dans ma phrase.


Voilà !
Je ne faisais que me répéter, c’est vrai, mais après tout, je ne mentais pas !
Elle me demandait ce que je faisais avant de me retrouver dans ce cercueil… et j’étais effectivement en train de tenter d’améliorer les choses en libérant le Virus Shanti…
Une initiative qui avait certes mal tourné, mais que je me devais d’assumer…
D’ailleurs, la Compagnie ne me raterait pas pour ça…
Je risquais véritablement ma peau là-dedans…
Ironique pour un immortel, non… ?

J’engloutissais une nouvelle bouchée, comprenant une bonne fois pour toute que j’en avais assez mangé…
Quelques bouchées de ce truc étaient amplement suffisantes, pas la peine d’aller plus loin…
Je saisissais donc le plat, et me levais afin d’aller jeter celui-ci à la poubelle…
Oui, elle avait jeté le sien, je supposais donc qu’elle n’allait pas picorer le mien.
Je me levais donc, face à elle, remarquant que sa position était des plus délectables, puisqu’elle m’offrait elle-même une vue imprenable sur son magnifique décolleté…
Je restais quelques secondes plongé dans l’observation de celui-ci, avant de remonter dans un effort surhumain, mes yeux dans les siens.


« - S’il te plaît chérie, tu n’es pas obligée de m’offrir une si jolie vue… j’y arrivais assez bien tout seul. » Lançais-je, avec un sourire taquin.


J’adorais ça…
Embêter cette fille me faisait frémir…
Comme si le simple fait de la mettre à mal me faisait du bien…
C’était étrange… mais aussi étrangement plaisant.
Et je ne me lassais pas de ça… pas le moins du monde.

Je décrochais finalement de ses grands yeux, afin de me diriger vers la poubelle…
Une destination bien peu glorieuse après avoir eu droit à ce regard si envoûtant… mais je n’avais pas vraiment le choix…
Je me rendis donc à la poubelle, et y déposais mon plat, seulement à moitié dévoré… et encore heureux pour mon organisme…
Même immortel, je ne savais pas si mes blessures internes auraient guéri après un plat entier…
Un risque que je ne souhaitais pas prendre, honnêtement.

Je me retournais donc, me rendant de l’autre côté de la table, près d’Emiko…
Trop de temps sans pouvoir sentir sa présence proche de moi…
Trop de temps sans cette proximité…
J’en avais besoin… et surtout envie pour dire la vérité…
Je la rejoignis donc, et me plaçais dans son dos, me plaquant à elle, et posant mes mains de chaque côté des siennes, comme pour l’emprisonner… un peu comme tout à l’heure.


« - Mais je suis un peu déçu… je t’imaginais plutôt strip-teaseuse… » Lâchais-je alors lentement à son oreille.


Cette proximité…
C’était enivrant…
Ainsi plaqué, à elle, je respirais une seconde ses cheveux, me délectant de leur odeur si savoureuse, avant que son parfum ne vienne à mes narines, provoquant en moi un désir encore plus puissant…
J’étais de plus en plus déboussolé…
Impensable…

A croire que je ne parvenais plus à me contrôler…
Qu’est-ce qui m’arrivait ?!
J’étais là, dans son dos, à… la respirer… ?!
Mais… qu’est-ce que je faisais… ?!
Je pétais les plombs ou quoi ?

Subitement, je m’éloignais d’elle, tentant de retrouver un semblant de sérénité…
On se calme Adam…
Pas de panique… du calme…

Je parvins à retrouver un peu de calme, et secouais une fois la tête pour recouvrer mes esprits.
J’allais alors me positionner un peu plus loin, m’adossant à quelques murs, les yeux incapables de quitter cependant la sublime Emiko qui trônait fièrement dans la pièce.


« - Dis moi… tu répondras à toutes mes questions avec autant de mystère… ? » Questionnais-je enfin, tentant de ne pas me perdre plus encore que je ne l’étais déjà.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Sep - 20:08

C’était une danse.
Une danse où chaque mouvement comptait…
Une danse où le moindre faut pas pouvaient être « fatal »…
Une danse dangereuse mais exaltante… enivrante même…
Je ne connaissais pas encore la chorégraphie mais j’avais bien l’intention de la maitriser totalement avant ce soir…
Et bien entendu c’était à moi de le guider sur le rythme effréné que j’imposai.

J’aimais ça…
C’était un registre qui m’était familier.
Parler avec le corps, onduler comme un serpent dans mes mots comme dans mes gestes…
C’était mon domaine… un langage qui ne m’était pas inconnu.
Et qu’il allait découvrir à ses risques et périls.
Après tout, il avait accepté les règles, il avait dit « oui » au jeu que je lui proposerais.
Et j’avais choisi celui-ci…

J’appréciais qu’il n’ait pas froid aux yeux.
Il se prêtait volontiers à tout ça, sans rechigner, et au contraire chercher à en devenir maître.
Il rivalisait avec moi tant bien que mal… plus mal que bien en fait, analysait comment retourner la situation à son avantage et essayait de s’imposer.
Ça me plaisait.
Il refusait de se laisser balloter dans tous les sens à ma guise, cherchant des accroches potentielles.
Oh certes, il n’y parvenait pas et en se débattant dans ma toile, il ne faisait que renforcer l’emprise que j’avais sur lui mais… il luttait et c’était ça qui rendait la situation si intéressante, si divertissante !

Et puis… quelqu’un d’invulnérable a forcément quelques intérêts que ce soit.
Il m’intriguait.
Pas tant par ses talents que par sa personnalité, comme je vous l’ai déjà dit.
Mais ce que j’ai omis de dire c’est que plus le temps passait et plus ce phénomène s’accentuait.
Il avait toute mon attention.

Au début, il y avait eu le mépris.
Il s’était montré sous un jour peu favorable.
Orgueilleux et présomptueux.
Alors pour moi, c’était juste une grande gueule que j’avais envie de remettre à sa place.
Puis après, pendant la course poursuite il avait commencé à être chiant et à parler à tort et à travers.
Et arrivé ici, son côté agaçant avait atteint son paroxysme !
Mais depuis sa petite scène, il m’était apparu comme un être différent… un « jouet » de choix et de qualité, en d’autre terme.

Résultat des courses : il avait titillé ma curiosité et Dieu savait que j’étais curieuse !
Désormais, je voulais tout savoir.
C’est pourquoi je lui avais demandé ce qu’il faisait avant de se retrouver sous terre.
C’était lui qui avait commencé après tout !
Lui qui avait traîné la conversation sur ce terrain là !
Il avait voulu entamé quelque chose de plus intime, de moins léger ?
Soit, mais je ne serais pas la seule à en payer le prix !

J’avais envie de découvrir qui il était, je ne le nie pas !
Mais… j’avais opté jusqu’alors pour une conservation de la légèreté dans notre discussion, encore marquée que j’étais par la fois où elle avait pris un tour un peu plus sérieux.
Et… je ne voulais pas non plus afficher mon intérêt pour sa personne !
Il aurait été bien trop content !
Et l’anglais était déjà suffisamment fier, comme ça !

En un sens j’étais ravie qu’il ait entamé le premier ce genre de sujet.
Ça me permettait de rebondir dessus avec détachement, faire croire que je ne faisais que l’imiter en lui retournant ses interrogations.
Malin, non ?
Pas question pour moi qu’il ne saisisse l’ampleur de ma soif de connaissances à son égards, ni de faire montre d’indiscrétion !
Dans le métier que j’exerçais c’était la plus belle qualité que de faire preuve de discrétion, de tact, pas vrai ?

Savoir se tempérer…
Là-dedans, je n’étais pas très douée, en revanche.
Bien trop impulsive, bien trop extrême !
J’essayais de me modérer néanmoins… ce n’était pas toujours une grande réussite.
Ajouter à cela mon manque de patience et vous comprendrez peut-être mieux les difficultés que je pouvais rencontrer en tentant vainement de me refroidir.
Mon tempérament était bien trop enflammé…
J’étais de feu… et les braises qui m’animaient rechignaient à s’éteindre si facilement !

Tout ça pour dire que je redoutais vaguement la tournure personnelle que prenait le dialogue.
Rien de dramatique…
Un échange entre personne civilisées !
Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
Une question simple… mais c’était la réponse qui était compliquée.
Pour moi… et sans doute aussi pour lui.

Que voulez-vous ?!
J’étais une voleuse, une criminelle et lui… si on s’en tenait à ce qu’il avait dit un soi-disant sauveur de l’humanité !
Des jobs pas très classiques en sommes.
Le jour et la nuit, le bien et le mal.
Bien sûr, tout n’était pas noir ou blanc… j’aimais même à penser que rien ne l’était complètement.

Dans ce monde, il y avait juste beaucoup de nuances de gris.
Moi j’étais plutôt gris foncé.
Et si lui était bien quelqu’un désireux de sauver le monde, il devait être gris clair.
Sauf que… en le voyant… j’avais l’impression qu’au fond, il était plus sombre que moi.
Mais ce n’était sans doute qu’une impression…
Donc oui, nous ne nous accordions que moyennement, là-dessus encore.

Pour ne rien vous cacher, je n’aimais pas parler de moi.
Une aversion qui n’avait fait que s’accroître au fil des années.
Ce n’était pas seulement parce que personne n’était digne de savoir qui j’étais vraiment et ce qui m’avait forgé ainsi, non, il y avait autre chose.
Et cette chose c’était que personne ne voulait vraiment savoir.
Je l’avais compris.
L’ignorance était mieux pour eux comme pour moi, finalement.

En ce qui concernait Adam, ce n’était pas différent.
S’il avait su mon pouvoir, il se serait vite rendu compte que l’inconnu était un atout dans ce genre de cas.
Et pour mon travail… qui n’en était pas vraiment un, ça ne faisait pas exception.
J’avais déjà tué, je vous le rappelle !
Donc évidemment savoir qu’il logeait chez une meurtrière avait de quoi faire peur.
L’information qui ne rassure pas, quoi…

J’avais donc choisis de rester dans le flou.
Lui dire sans lui dire mais sans lui mentir non plus.
J’avais été honnête et suffisamment explicite pour qu’il le devine.
Enfin, selon moi.
Un boulot que les autres ne veulent ou ne peuvent pas faire, il n’y en avait pas cinquante milles !

A présent, j’attendais de lui la même sincérité.
Il n’avait pas intérêt à se défiler !
J’avais parlé, c’était à son tour maintenant !
Et puis, je méritais bien ça, non ?
Je l’avais tout de même extirpé de sa tombe avant de lui sauver la vie quelques minutes plus tard !
Aussi, j’estimais être en droit de connaître quelques détails sur sa vie antérieure !

En outre, si les choses devenaient trop intimes j’aurais eu tôt fait de les stopper.
Il fallait juste ne pas dépasser une certaine limite.
Et j’allais veiller à ce que ça n’arrive pas.
Ne jamais oublier !
Toujours garder ses distances…
Et ne pas souffrir inutilement.
Voilà ce à quoi je m’étais attelée durant ses huit dernières années.
Et ça ne changerait pas pour les beaux yeux de l’étranger !

Je tolérais donc sa curiosité.
Après tout, je le comprenais !
Tout le monde mourrais d’envie de me connaître, de savoir ce qui se cachait derrière ce beau masque froid et provocateur…
Je ne pouvais pas l’en blâmer !
J’étais tellement mystérieuse, tellement intéressante !
Les hommes ne pouvaient faire autrement que de se laisser aller à l’indélicatesse !
C’était ainsi…
Et le blondinet ne faisait pas exception.
Immortel, oui, mais homme avant toute chose, je suppose…

Quoi qu’il en soit, il ne semblait pas pressé de répondre, mastiquant tranquillement ce qu’il avait dans la bouche.
Tiens, tu aime ça toi maintenant ?
C’était bien la peine de me faire tout un cinéma !
Ton esprit de contradiction n’a-t-il pas de limite ?

J’attendais donc, impassible, qu’il ne daigne répondre, les deux mains toujours appuyées sur la table, le corps légèrement penché en avant.
Je faisais mine de rien toutefois en vérité je trépignai intérieurement.
Comprenez-moi, j’attendais de savoir depuis le début de notre rencontre !
Alors aussi neutre que j’étais extérieurement, au-dedans je m’impatientais progressivement.

Bon tu va l’avaler ce morceau de viande !
Mince alors !
Il faisait exprès ou quoi ?
Oui, voilà, ça devait être ça !
Il se fichait de moi !
Ou… il était également possible qu’il me rende la monnaie de ma pièce.
Cependant j’avais du mal à imaginer qu’on puisse me faire ça à moi…

Me faire languir ?
Masaka !
J’étais la seule ici qui parvenait à faire ça et qui pouvait se le permettre surtout !
Il ne m’intéressait pas suffisamment pour s’autoriser un tel comportement, voyons !
Mais de toute évidence on avait oublié de le lui dire…
Les gens se croyaient véritablement tout permis, c’était dingue !
Me faire mijoter, non mais on aura tout vu !
Rien ne me résistait à moi !
J’étais Emiko Anashi tout de même !

Et là, j’eu droit à un terrible affront !
Comme si me faire poireauter n’était pas suffisant, Monsieur releva la tête et se mit à m’observer en silence, en me gratifiant d’un sourire de coin.
C’est ça, nargue moi, garçon, je ne suis pas encore assez énervée !
Franchement, c’était hallucinant.
Il se moquait de moi ou quoi ?!



« - Moi… ? »


Non pas toi, le pape !
Bien sûr, toi, crétin !
Il n’y a que toi dans la pièce à ce que je sache !
Décidemment, il me cherchait !
Peut-être que j’étais susceptible et avais mauvais caractère mais il me cherchait là !

Je tiquais imperceptiblement mais ne dis rien.
Si je l’interrompais maintenant ce n’était même plus la peine de compter à ce qu’il réponde.
Il était déjà lent alors il valait mieux tout faire pour l’encourager à se dévoiler !
Pourtant, j’avais l’irrésistible envie de lui jeter une réplique désagréable au visage.
Mais, non.
Je me retenais bien sagement.
Quel calme !



« - Je te l’ai déjà dit… je tentais de guérir le monde… ce qui n’a pas plu à tout le monde… » Affirma-t-il ensuite, le regard de plus en plus vide, la mine hagarde.


Oui alors de deux choses l’une.
D’abord, c’était du déjà vu… ou du déjà dit pour être honnête.
Sauver le monde… j’ai déjà entendu cette connerie alors pas la peine de me la resservir une seconde fois !
Et deuxièmement… tu parles que ça n’a pas plu à tout le monde !
T’étais sorti depuis dix minutes que tu avais déjà une balle logé dans le ventre alors tu m’apprends vraiment rien de nouveau là !
Tu rabâches, mon gaillard !

C’était… rageant… et chiant !
Il ne me disait rien que je ne savais déjà ou qu’il n’avait déjà évoqué.
Guérir le monde ?
J’étais curieuse de savoir qui était le plus malade : le monde pourris dans lequel les humains évoluaient ou celui qui prétendait pouvoir et vouloir le sauver ?

Cette planète était loin d’être parfaite, il est vrai.
Inégalité, criminalité, pauvreté, guerre, désastre, cataclysme…
Néanmoins… c’était ses habitants qui l’avaient voulu ainsi.
C’était eux qui avaient choisi d’en faire ce qu’elle était aujourd’hui !
Elle n’était pas devenue aussi… peu sûre d’elle-même.
Nous l’avions rendue ainsi.
C’était personne et tout le monde à la fois.

Alors celui qui pensait pouvoir la sauver… était idiot ou juste utopiste.
On n’y pouvait rien.
Si les Hommes voulaient vivre sur une terre polluée dans tout les sens du terme, on devait respecter ce choix commun.
Ça aurait pu être autrement, ça aurait pu changer…
Mais la majorité ne le souhaitait pas.
Par conséquent, même si une personne pouvait faire bouger les choses, améliorer tout ça… le même schéma se reproduirait au bout du compte.
Parce que la majorité n’était pas prête à évoluer.
C’était du moins mon opinion.

Mais bon, je n’avais jamais eu pour projet de modifier ce qui m’entourait alors je ne pouvais pas vraiment dire…
Moi, j’acceptais tout ça, je vivais avec et j’avais toujours connu ça d’ailleurs.
Je ne vivais pas trop mal et, égoïstement, je voulais que ça reste tel quel.
Donc dans le domaine « bouleversement de l’humanité », positif ou non, je n’étais pas trop qualifiée…

Bref, mon compagnon radotait et c’était exaspérant.
Guérir le monde, soit mais il ne me disait ni comment ni pourquoi.
Il taisait l’essentiel, en résumé, et je ne trouvais pas ça très fair-play vis-à-vis de moi qui lui avait donné de quoi lui occuper l’esprit un moment.
Du neuf, de l’innovant, voilà ce que je lui avais fourni.
Mais pas lui.
Pas très sympa ça, Kenseï !


Dernière édition par Emiko Anashi le Mer 10 Sep - 20:18, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Sep - 20:09

… …
… … …
Enfin, je devrais m’en contenter !
Et puis, ça m’offrait une certitude.
Il était sérieux plus tôt dans le cimetière et ce n’était pas que du mauvais humour.
J’ignorais si c’était véridique mais lui le croyait en tout cas.

Etre enterré sans oxygène générait peut-être d’irrémédiable lésion au cerveau…
Il s’inventait une vie, s’auto-proclamant héro en affirmant vouloir sauver le monde…
C’est sûr que ça devait être plus agréable à admettre que de se savoir être un terrible assassin ou un espion ce genre de truc.
Moi aussi finalement je voulais bien être une héroïne, vu sous cet angle.

Mais en vérité… il n’était pas amnésique, je le savais.
Et pas mythomane non plus.
Il était convaincu par ses propos et je n’avais donc pas la possibilité de les démentir.
Je le lisais dans ses prunelles bleuté.
Il ne cherchait pas à me tromper, ni à se tromper lui-même.
Ce qu’il avait énoncé était une chose dont il était sûr.

Alors, soit.
Tu t’apprêtais à sauver cette bonne vielle Terre, je veux bien te croire.
Rester à lui extirper le reste des renseignements indispensables.
A savoir par quels moyens.
Mais on verrait cela plus tard.
Il fallait prendre ce qu’il voulait bien me donner, ne pas être trop gourmande d’un seul coup…

Revenons-en donc à mon insolite compère qui devait trouver le plat à son goût désormais puisqu’il prit une nouvelle bouchée sans rechigner.
Une petite victoire pour moi…
Ce qui était toujours bon à prendre.

Cependant, il du en avoir assez… ou entendre mes pensées, au choix, car il se releva bientôt avec son repas entre les mains.
Pour ma part, je l’observais sans ciller ce qu’il n’eut pas le loisir de remarquer, étant malheureusement accaparé par l’admiration de mon décolleté.
De nouveau, il se rinçait l’œil.
Ça devenait maladif là !
Sans arrêt il me faisait le coup !

C’était un spectacle qui en valait de détour, je n’en doutais pas, hein… mais…
C’était fort quand même !
Depuis combien de temps n’avait-il pas vu de « véritables » femmes ou eu de « véritables » rapport sexuel pour me reluquer comme ça ?!
En tout cas, il ne devait pas avoir de fiancée… ou alors il était terriblement infidèle et volage.
Enfin, je ne devais pas juger trop vite.
Sa femme, s’il en avait une, était peut-être frigide… ou aveugle…
Mais l’homme n’avait pas une tête à être marié, comme je l’ai dis un peu avant, donc je penchais plutôt pour une abstinence prolongée.

Il fallait au moins ça pour être incapable de se lasser de mes formes comme il semblait l’être !
J’étais exceptionnellement sexy et désirable, ça d’accord, mais l’audace et la persévérance avec laquelle il me détaillait avait quelque chose de… différent.
D’ordinaire, les hommes ne se privaient pas mais lui… c’était encore au-delà !
Je commençais même à me demander s’il ne le faisait pas exprès pour essayer de m’échauffer et de me mettre en rogne.

Au prix d’un effort surhumain, il parvint finalement à retrouver le chemin de mes iris.
Mieux vaut tard que jamais, hein…




« - S’il te plaît chérie, tu n’es pas obligée de m’offrir une si jolie vue… j’y arrivais assez bien tout seul. » Fit-il avec innocence d’un ton taquin, l’ombre d’un sourire aux lèvres.



… …
… … …
Okay…
Plusieurs choses là encore.
Pour commencer…
Non mais tu te prends pour qui ?!
Je ne suis pas ta chérie !
Ensuite… tu insinues que je le fais exprès ?!
Bah t’es sacrément culoté !
C’est toi qui n’arrête pas de me mater !
Estime-toi heureux que t’ai encore tes deux yeux au lieu de me sortir ce genre de conneries !
De plus, je me doute que tu y arriveras tout seul !
Jusque là tu t’es débrouillé comme un chef dans ce domaine !
Là-dessus y a pas de problème !
Et dernièrement… je sais que la vue est splendide, inutile de me le rappeler.

En parlant de vue, il pouvait toujours causer d’ailleurs !
Ce n’était pas moi qui me baladait en serviette depuis tout à l’heure !
J’aurais donc pu lui retourner ses mots !
C’était quand même le comble ça !

En plus, ce n’était qu’un décolleté pas la peine d’en faire un plat !
Qu’est-ce que ce sera quand je serais nue ?!
Enfin ! Non !
Je veux dire qu’est-ce que ce serait si tu me voyais nue !
Oui, voilà.
C’est plus correct ainsi !

Grâce au ciel, il s’éloigna de moi avant que je ne lui remette une gifle.
Je profitais de temps durant lequel il jetait son plat pour me ressaisir.
Ne pas entrer dans son jeu !
Il serait trop content !
Mieux valait jouer l’indifférence !
M’était avis que ça l’ennuierait plus qu’une autre baffe…

Je gardais donc mon air détaché, les yeux rivés sur le siège qu’il avait déserté.
Ce qui ne fut pas une bonne idée car je ne le vis pas arriver dans mon dos.
Encore un mauvais choix pour la jeune fille canon au premier rang…
En effet, je sentis bientôt son contact.
Il venait de se coller langoureusement contre moi, me faisant discrètement frémir.

Il plaça ses bras de chaque côté des miens, m’empêchant une nouvelle fois de bouger et de rompre cette bien étrange emprise.
Pourtant si j’avais pu je me serais empressé de briser ça…
C’était troublant… même pour quelqu’un d’aussi maître de soi que moi.
En fait, c’était probablement ça qui me gênait.
Cette impression de ne pas parvenir à garder mon sang-froid… à ne pas me contrôler totalement quand il m’offrait une telle proximité.
Une proximité que je détestais autant qu’appréciais.

C’était enivrant…
Sa peau, son odeur… son souffle chaud…
Ça avait de quoi faire tourner la tête à n’importe qui.
Mais voilà, je n’étais pas n’importe qui et ça n’aurait pas du me griser comme ça !
D’habitude, je savais exactement quelles sensations et quelles émotions laissaient filtrer mais à ce moment précis je sentais qu’elles risquaient d’affluer et de déborder en moi d’une seconde à l’autre.
C’était effrayant… déroutant aussi…

En fin de compte, moi aussi je devais avoir fait abstinence pendant trop longtemps.
Pour que ce type m’inspire de telles choses, ça ne pouvait pas être autrement.
Ça ne pouvait signifier que ça.
J’avais déjà désiré des hommes… mais ce n’était pas vraiment physique.
C’était plutôt une envie de les faire mien, de les dompter et de les obtenir.
Ils m’attiraient physiquement mais… c’était bien plus leur mental que je voulais gagner…
Toutefois, là, ça me parut différent.
Mais peut-être étais-je trop fatiguée pour avoir les idées tout à fait claires…

En tout cas, histoire de me déboussoler d’avantage, il se pencha à mon oreille, détachant bien chaque mots, d’une voix qui me parut provocante et presque lascive.



« - Mais je suis un peu déçu… je t’imaginais plutôt strip-teaseuse… »


Je frissonnai involontairement.
J’étais bien contente qu’il ne puisse pas me voir, du moins ne pas fouiller dans mon regard qui devait être un brin perturbé.
Ainsi, il ne savait pas, ne pouvait pas savoir que je n’étais pas aussi insensible que ce que j’aurais voulu lui faire croire.

Lorsque le sens de sa phrase se fraya un passage dans mon esprit, je me raidis pourtant.
Ça t’aurais plu, hein ?!
Tu serais venue tous les soirs, je suis sûre !
Et non, désolée de te décevoir à ce point, mais je ne suis pas dans cette branche-ci.
Je dansais, certes, mais pas de cette manière là…
Je gardais mes vêtements… même si ceux-ci à la base n’étaient pas particulièrement couverts…

Et… merci !
L’image que tu as de moi, me touche tellement !
Si tu savais, Adam !
Mais non, mon décolleté n’est pas mon seul atout, comme tu l’as remarqué toi-même.
Oh il me servait bien parfois… pour faire chanter des maris un peu trop audacieux mais… ça n’allait pas plus loin !
On se sert de ce qu’on a.
Et en l’occurrence j’avais tout.
L’intelligence et la beauté.
Il me suffisait de combiner les deux…

Mon interlocuteur s’écarta brusquement de moi, me donnant un vague sentiment de frustration.
Je ne fis pas immédiatement volte-face, désireuse de reprendre totalement mes esprits et consciente que je devais absolument me secouer, qu’il n’y avait aucune raison de laisser ce type m’atteindre.

Je ne daignai me retourner que quelques secondes plus tard, constatant qu’il était adossé au mur un peu plus loin.
Un peu trop loin ?
Je n’étais pas encore bien décidée là-dessus…
Mais au moins, il avait mis suffisamment de distance entre nous pour me permettre d’afficher une feinte sérénité.
De son côté, il avait l’air tout à fait tranquille, me dévorant des yeux mais conservant une mine paisible et nullement affectée.
C’en était presque rageant…



« - Dis moi… tu répondras à toutes mes questions avec autant de mystère… ? »


Je le fixai sans répondre un long moment, cherchant à déceler en lui quelque chose de similaire au ressenti qui m’avait envahi mais que j’étais déjà parvenue à dissiper.
J’essayais de le sonder sans succès, mes prunelles accrochées aux siennes avec une profondeur anormale peinant à conserver entièrement leur neutralité coutumière que je croyais encore indélébile il n’y avait pas si longtemps.

Puis je me repris, légèrement gênée, haussant les sourcils tout en affichant une expression que je voulais mystérieuse, mutine et une peu aguichante aussi.


« - C’est possible, oui… »


Je fis quelques pas en sa direction, me retrouvant à moins d’un mètre de lui.


« - Mais il ne faut pas m’en vouloir… » Repris-je l’air parfaitement innocent et enfantin, plaçant un doigt sur ma bouche qui affichait une moue de fausse culpabilité, avant d’afficher un sourire en coin.
« - Après tout tu n’es pas beaucoup moins évasif que moi… … Sauver le monde ? Le guérir ? Admettons… » Continuais-je placidement en arquant un sourcil, l’air sceptique.


Je le gratifiais alors d’un sourire fin mais dénué de reproches.
On avait tous nos secrets.
Et je ne m’attendais pas à ce que se soit si simple, à ce qu’il ne me déballe sa vie dans l’heure qui suivait.
Je ne l’aurais pas fais et ne m’attendais donc pas à ce qu’il le fasse.

Puis je me haussai un peu sur la pointe des pieds, posant mes mains de chaque côté de ses épaules, comme pour prendre appuis.
J’approchai alors ma bouche de son oreille, comme pour lui dire un secret.


« - Oh et pour ta proposition de carrière… je préfère me déshabiller pour un homme à la fois. » Susurrais-je de ma voix la plus sensuelle possible.


A charge de revanche comme on disait…
Et… ça me permettait de ne pas perdre de vu notre petit jeu.
Je m’autorisais alors, sans trop savoir ce que je faisais d’ailleurs, à lui mordiller une fois et très brièvement le lobe de l’oreille avant de m’écarter prestement.
Je lui tournai le dos, retournant sans attendre au salon, non sans lui glisser un clin d’œil taquin.
Je m’immobilisais donc au milieu du salon, attendant qu’il vienne me rejoindre.
Ça ne faisait que commencer !
Revenir en haut Aller en bas
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Sep - 0:15

Ça chauffait…
C’était encore relativement calme, mais je venais justement de raviver plusieurs cendres, destinées à rallumer le brasier ardent qu’était Emiko.
Joliment dit n’est-ce pas… ?
Oui, j’avais un penchant pour les phrases de ce genre… le genre recherchée et merveilleusement imagées…
D’ailleurs, devant le physique de la demoiselle, je ne manquais pas d’inventivité pour trouver de superbes métaphores, et autres comparaison du genre…

Disons simplement qu’elle était un sujet merveilleusement intéressant… sous tous les aspects, et que je ne parvenais pas à m’en lasser… autant pour le plaisir des yeux, que pour celui de l’esprit…
Je m’amusais véritablement avec elle…
Elle m’énervait, certes, mais j’appréciais paradoxalement très profondément les moments passés avec elle… surtout qu’elle n’était pas désagréable… ni à regarder, vu sa plastique de rêve, ni à embêter, tant elle était joueuse…

Donc je veux bien reconnaître que c’était un peu… bizarre comme sentiment…
Mais j’aimais être là avec elle… j’aimais encore plus la taquiner… et plus encore sa proximité…
Ça c’était…
C’était atrocement enivrant…
Un truc auquel on n’échappe pas… surtout après tant de temps sans avoir rien fait du tout… avec qui que ce soit…
Du coup, le moindre toucher… la moindre caresse… tout semblait décuplé… mille fois plus frissonnant que normalement…
C’était absolument affreux de se sentir si vulnérable… car je l’étais en face de la jolie nippone…
Elle n’en avait peut-être pas véritablement conscience, mais je ne pouvais pas du tout lui résister… et j’aurais été bien en peine de le lui masquer éternellement en plus !
Mais je n’allais pas avouer ma défaite non plus !
Non, je jouerais jusqu’au bout, et elle ne se rendrait compte de rien… ou si… en fait, tout dépendait de l’issue de cette… entrevue.
Mais je ne pouvais nier avoir envie de la jeune femme…

Ma dernière conquête en date… ?

Ça remonte à un peu plus de six ans…
C’était Elle…
La fille de Bob, en personne…
Oh, je prenais un peu ça comme une vengeance, c’est vrai…

D’accord, je suis un grand méchant… et alors… ?

Ces enfoirés d’anciens m’avaient foutu dans cette cage, cette misérable prison…
Et je ne rêvais que de les faire payer…
C’était tout ce que je voulais…
Il fallait qu’ils payent… pour le monde… et pour ce qu’ils m’avaient fait…
Alors je ne devais négliger aucune possibilité de leur faire du mal…

Donc… comme je le disais, je n’avais pas hésité…
Elle, la fille de Bob, qui n’avait pas encore vingt ans à l’époque… chaque jour, elle passait devant ma cellule, objet sans le savoir d’une vengeance plus qu’alléchante…
On s’était rapprochés l’air de rien, et… j’avais obtenu gain de cause finalement…
La chance de retourner la fille du grand patron dans ma propre cellule… sous les caméras de surveillance de papa…
Bon, cette folle m’avait à moitié grillé, et je bénissais d’ailleurs mon don de guérir…

J’avais pris un plaisir savoureux à foutre ce vieux Bob à mal…
Je me rappelle sa tête lorsqu’il était arrivé, furieux, devant ma prison… légèrement trop tard soi-dit en passant…
Que voulez-vous… Il était trop occupé à traquer les nôtres pour surveiller ses moniteurs dans la seconde…
Il était tellement furieux…
Et lorsque je le vis par la vitre, je me sentis pleinement satisfait… dans un bonheur que très peu de femmes auraient pu m’offrir…
Un plaisir bien particulier, qui prouvait que, bien qu’enfermé, je pouvais toujours être un vrai poison…

Mais pendant les années suivantes, j’eus tout le temps de repenser à ma vengeance personnelle lorsque ce furent d’énormes gardes qui s’occupèrent de moi, me frappant avec un peu trop d’insistance parfois…
Bah, je guérissais, donc pas de quoi en faire un drame hein…
Mais ce bon vieux Bob ne me pardonnait pas cet affront.

Ah, quel rancunier celui-là !
D’ailleurs, il était sur ma liste lui aussi…
Il occupait même une des toutes premières places.
Si je voulais balancer mon virus et « régner », je devais déjà trouver une solution pour évincer la Compagnie… et ça… ça risquait d’être compliqué…
C’est pourquoi je devrais commencer par Bob, afin de mettre la Compagnie à mal… ensuite, je ne laisserais pas le temps aux autres de mettre en place un nouveau dirigeant… et je mettrais un terme à cette satané Compagnie…

Un plan plutôt sympa hein…
Bon, il n’était que rapidement pensé pour le moment, mais il prenait peu à peu forme…
Mes ennemis, mon but… l’ordre dans lequel je devais faire les choses…
Bob serait certainement le premier… même si je ne devais pas laisser Hiro trop longtemps… ce serait très risqué…
Mais me résoudre à aller l’abattre là… ça me paraissait vraiment… dur…
Déjà parce qu’il était aussi insaisissable que l’était le temps, et que… je ne me sentais pas totalement capable de faire ça… pas tout de suite en tout cas…

Mais bref !
Mon plan est certes d’une importance capitale, mais la jeune femme au centre de la pièce était à l’heure actuelle tout ce qui occupait mon esprit…
Dur de se concentrer sur autre chose que sur cette jolie japonaise, tellement désirable, et terriblement mystérieuse…
C’était même impossible à mes yeux… détourner le regard d’elle… non, je ne comptais vraiment pas faire ça…

Mais les choses se mettaient en place…
Elle refusait de dévoiler son pouvoir, et restait évasive lorsqu’on évoquait son travail…
Je me demandais même ce qu’elle répondrait si je lui demandais si elle était bien une fille…
Je craignais justement que sa réponse soit trop floue et que je ne me fasse des idées diaboliques, donc j’évitais le sujet…
Pour ma part… je jouais au mystérieux moi aussi…
Oui, ça devenait si drôle alors…
D’ordinaire, j’aimais que tout soit clair et précis, mais puisqu’elle voulait jouer, nous allions jouer.
Ainsi, je restais miraculeusement dans un flou… « Emikoien », tentant de titiller plus encore sa curiosité.

J’avais aussi été on ne peut plus audacieux, dans mes gestes autant que dans mes actes, et je purgeais ma peine de solitude dans un coin de la pièce…
La jeune femme, pour sa part, paraissait… déboussolée… ?
C’était étrange…
Elle n’avait pas bougé, me fixant droit dans les yeux… avec une profondeur affreusement inhabituelle…
Oulà, pas la peine de me déshabiller du regard chérie, je ne suis déjà pas très couvert !
La demoiselle restait accrochée à mon regard, et je ne pouvais m’empêcher de trouver à ce regard quelque chose de poignant… et d’assez troublant.
Je restais moi-même plongé dans ses iris, les détaillant avec un intérêt très prononcé.
Ces yeux étaient vraiment magnifiques…
J’avais le sentiment de me répéter, c’est vrai, cependant… il était dure de décrocher de ceux-ci lorsqu’ils ne jouaient plus le coup de la fille glaciale…

Mais…
Malheureusement, et à mon grand désarroi…
Elle se reprit soudainement…
Quel dommage…
Moi qui aimais tant ce regard… si différent.
Là, Emiko la supérieure reprenait ses droits, c’était clair…
Cette dernière haussa les sourcils, affichant une expression mutine.



« - C’est possible, oui… » Lâcha-t-elle languissamment, l’air à la fois mystérieuse, mais terriblement aguichante.



… …
… … …

C’est…
C’est po…
C’est possible… ?
Hein heu…
C’était quoi… ? On parlait de quoi… ?

Il est vrai qu’elle me faisait un peu perdre le nord…
D’ailleurs, je ne savais plus très bien où j’en étais d’un seul coup…
En panique absolue à l’intérieur…

Que voulez-vous… il y a des choses qui ne sont pas faciles… des choses desquelles on ne se sort pas sans égratignure…
Et même pour un immortel comme moi, le côté ouvertement provocant d’Emiko réussissait à faire bien plus que m’égratigner…
Je peux vous l’assurer…

Mais stop !
Je devais pas trop me laisser aller non plus !
Donc… en revenir à l’essentiel…
Enfin, Emiko était l’essentiel, mais je devais me focaliser sur ce qu’elle avait dit… et me calmer… juste un peu…
C’est possible…


Ah !
En référence à ma fameuse question…
Je lui avais demandé si elle comptait jouer ce petit jeu et tourner autour du pot encore longtemps…
Et visiblement… elle aimait ça… puisqu’elle se régalait de me torturer… encore, et encore…
Je n’étais donc pas sorti de l’auberge… ni de l’appart d’Emiko…
Et bien que ce ne soit pas pour me déplaire, je devais avouer n’être peut-être pas de taille face à Miss Provoc’…
Non, les hommes et les femmes n’étant pas constitué de la même façon, j’avais peu de chance de lui faire un effet équivalent à celui qu’elle pouvait… peut-être trop bien… me faire.
Mais je ne m’avouais pas vaincu, hein !
N’allez pas croire ça !
C’est simplement qu’un duel de provocation et de sensualité, ça risquait vraiment d’être son domaine… plus que le mien en tout cas.
Cependant, je me savais suffisamment attrayant pour la mettre en danger… disons la faire follement craquer… ne serait-ce qu’un peu…

Elle commença alors à se mettre en mouvement…
Mon Dieu… Mon Moi, je le sentais mal ça…
Comment tenter de résister à un canon absolu en neuf-cent soixante-quatorze leçons par Adam Monroe…
Soyez attentifs, parce qu’il va vous falloir au moins une quarantaine de techniques combinées pour résister au combo de sensualité et d’excitation qui allait suivre…
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Sep - 0:21

« - Mais il ne faut pas m’en vouloir… » Poursuivit-elle d’un air enfantin, avant de placer un doigt devant sa bouche, tout en feignant la culpabilité.


Soyons honnêtes… comment en vouloir à ça… ?
Là, je crois qu’il ne lui manquait que les couettes, les lunettes, et la petite tenue d’écolière pour que je craque totalement…
C’était… insupportable…
Pas du genre : « Sale gosse infernal ! Tu es insupportable ! »
Non, plutôt du style : « Oulà mademoiselle, ce que vous faites à mon entrejambe est insupportable… »
Voilà, cours de grammaire terminé, revenons-en à cette somptueuse créature…

C’était…
C’était bien trop pour moi là…
Cette fille là… elle incarnait tout le contraire de ce que je connaissais… et peut-être justement que l’inconnu… l’inédit, avait le don de m’exciter…
Mais je pense qu’en l’occurrence, l’excitation prononcée qui m’envahissait était surtout due à la ravissante Emiko et à son air faussement innocent et enfantin, qui ne me donnait qu’une envie… celle de devenir un sévère professeur…
Mais tout fantasme mis à part… elle savait s’y prendre…

Ça prouvait qu’elle avait de l’expérience…

Non pas dans ce domaine !
Ça je pouvais pas savoir, pour tout vous dire…
Mais dans le domaine de la domination…
Comme je le disais, elle aimait dominer et… elle avait plutôt les atouts pour, pas la peine de mentir…
Quoiqu’il en soit, elle savait se servir de ces atouts, et de toute la panoplie de la femme ultra séduisante qu’elle était, pour servir son but personnel… ce qui était une forte qualité… si ce n’est la meilleure.
Connaître ses propres limites n’était pas donné à tout le monde, mais se savoir au-dessus de ces dites limites, autant dire tout-puissant, relevait de quelques êtres d’exception…
Des êtres dont je faisais partie, et la demoiselle aussi visiblement.

Mais dans tous les cas…
Waow !
Il fallait être préparé avec elle !
Jamais elle ne prévenait avant de tenter de pousser mon excitation au maximum ?!
Dingue ça…
Aucun respect encore une fois…
Elle me filait vraiment le rôle du larbin là-dedans…
Clairement pas une façon de traiter un aîné vieux de quatre cents ans…
Mais elle l’ignorait peut-être encore ça…


J’en doutais vraiment…
Enfin… j’en avais douté…
Une fille qui me sort du cercueil… de justesse avant qu’on tente de me tuer…
Ça semblait pas vouloir dire qu’elle connaissait rien sur moi…
Mais une fois ici…
Et bien elle ne faisait que moyennement allusion à mon pouvoir, elle paraissait pas en avoir besoin non plus…
Et au-delà de ça, elle avait l’air plus passionnée par moi que par mon pouvoir !
Oh je ne l’en blâmais pas, au contraire !
C’était gratifiant de se savoir apprécié pour autre chose que pour ce que l’on est…
Que quelqu’un, après tout ce temps, préfère jouer avec qui je suis… et non pas ce que je suis.

D’ailleurs, je ressentais ça moi aussi…
Son pouvoir m’intriguait…
L’inconnu m’avait toujours fasciné, et ce mystère qui planait sur elle donnait plus de piment encore à notre… duo.
Mais c’était Emiko qui m’intéressait… enfin, c’était en premier lieu ce corps de rêve, mais son caractère allait de pair avec finalement…
Et c’est ce caractère qui la rendait si piquante… si brûlante… si épineuse.
Donc j’appréciais le personnage…

Je revins à la réalité, alors que la moue enfantine de la jeune femme se transformait en un petit sourire de coin, parfaitement joueur…
Elle allait revenir à l’assaut, et il fallait être préparé…



« - Après tout tu n’es pas beaucoup moins évasif que moi… … Sauver le monde ? Le guérir ? Admettons… » Continua-t-elle, sceptique, en arquant un sourcil.



Jeune effrontée !
Oser critiquer mes jolis idéaux… franchement…
Oh, je blague…
En tout cas, je n’en démordais pas.
Le monde avait besoin d’un sauveur, et puisque personne ne se décidait à le faire, c’était moi qui agissais…
Je n’étais pas du genre à me dire : tiens, ça va mal dans ce pays là…
Non, si je jugeais que quelque chose devait être changé, alors je le changeais…
Après tout, on ne m’avait pas offert l’immortalité pour rien…
Je devais m’en servir à bon escient… et l’utiliser pour venir en aide au monde était à mes yeux une quête à la hauteur de mon don…

Par contre…
Je pouvais pas lui avouer la vérité…
A moins qu’elle me raconte être une tueuse professionnelle… et encore…
Comment lui dire que je voulais relâcher un virus censé anéantir une bonne partie de la population mondiale… ?
Franchement, pour vous casser un coup, y’a pas mieux…
Tu vois chérie, j’ai essayé de faire crever la quasi-totalité de la planète… et toi… ?
Non, non…
Franchement, valait mieux éviter.

Mais pour tout vous dire…
Et bien, la charmante Emiko ne s’arrêta pas là…
Oh que non…
Pour mon grand… malheur… plaisir… ?
Franchement, la suite des évènements fut… plus que rude pour moi…
Parce que dans le genre : « tu vas me désirer mon coco », y’avait pas plus direct !

Elle était arrivée devant moi, et commença à monter plus près de moi encore, en se mettant sur la pointe des pieds…
Elle posa alors ses mains de chaque côté de mes épaules, prenant visiblement appui.
Wouh…
Là, ça devenait vraiment très chaud… et j’eus d’ailleurs la nette envie de l’attraper et de la plaquer contre le réfrigérateur…
Une envie que je réfrénais… pour l’instant du moins, tentant de conserver un calme… relatif.

Elle avança alors lentement la tête, sa bouche se tendant de plus en plus vers mon oreille…
Elle allait me dire un secret… comme c’est mignon !
Non mais vous rêvez…
Moi, je pensais plutôt que j’avais déjà du mal à résister, alors que ça allait se compliquer si elle tentait quoi que ce soit près de mon oreille…
Ce qui ne manqua évidemment pas.



« - Oh et pour ta proposition de carrière… je préfère me déshabiller pour un homme à la fois. » Conclut-elle, d’une sensualité époustouflante, au creux de mon oreille.



… …
… … …
Aaaaaaaaaaaaah !

Il y avait tellement à dire là-dessus !
D’abord… sa voix avait été… un supplice total…
Elle avait une telle langueur dans la voix, une telle sensualité…
Je pense que n’importe quels mots auraient eu cet effet avec cette voix aguichante, juste à mon oreille…
Même un truc genre « Passe-moi la bouteille de… hic… saké, chéri… » !
C’est vous dire combien sa voix était ultimement déroutante…

Secundo…
Charmante réplique…
Ma proposition de carrière… ? Ah… le strip-tease…
Elle avait répondu avec… avec classe…
Je n’aurais jamais cru qu’une femme parlant d’un thème vaguement sexuel puisse faire preuve d’autant de doigté, de finesse, et de classe…
Franchement, c’était joli…
Et puis… Un homme à la fois hein… ?
Vous n’imaginez pas combien de Dieux je priais à cet instant pour être le prochain…
En tout cas, elle semblait le laisser sous-entendre… toujours dans le jeu bien sûr…
La limite ma paraissait de plus en plus mince entre jeu et réalité…
Parce que jouer oui, mais… ce rapprochement… cette proximité… est-ce qu’on considérait ça comme le jeu… ?
Elle semblait le penser, et ça ne me dérangeait pas.
Pour l’instant, pas de frustration à l’horizon…

Et là…
Elle me fit frémir, tout autant qu’elle réveilla un instinct très sauvage en moi…
A peine sa phrase terminée, et ma réflexion entamée, elle ne s’arrêta pas, me mordillant d’une manière totalement sensuelle, le lobe de l’oreille…
L’extase commençait là…
C’était de la folie pure… et absolue…
Je ne résistais pas à cette splendide jeune femme, et plus le temps passait, plus j’avais du mal à garder mon sang-froid…
J’étais donc là, perdu, frissonner au contact très léger de sa peau, sentant son odeur animale, et mon oreille en train de subir un supplice merveilleusement délectable…

Lorsque… tout s’arrêta.
Plus de proximité… plus de jolie demoiselle sur la pointe des pieds… et plus de mordillage d’oreille…
L’enfer !
Elle fila au salon en me glissant un nouveau clin d’œil… un clin d’œil qui sonnait presque comme ma défaite… Un peu comme pour me signifier que j’étais en son pouvoir…
Et elle n’avait pas tort là-dessus.
La frustration la plus intolérable, ou plutôt la plus détestable…
Elle me faisait mariner, et elle me laissait comme ça…
Pauvre Adam, resté sur le parking avec le moteur allumé…
Je ne sais plus où j’avais entendu ça, mais cette expression m’avait vraiment bien fait marrer.

Emiko elle, avait rejoint le salon…
Moi…
Je n’allais pas y aller dans la seconde…
Parce que… parce que…
Parce que je n’étais physiquement pas prêt à aller dans le salon, et que je préférais retrouver un calme nouveau… et disons… retrouvé, pour me rendre près de la délicieuse japonaise.
Je me rapprochais cependant du salon, étant toujours dans la cuisine.


« - Je veux bien te parler, mais tu dois le faire la première… je te rappelle que toi, tu connais mon pouvoir… » Lançais-je, d’un air assez… enjoué.


Je décidais alors de la rejoindre, ayant retrouvé un calme suffisant pour retourner jouer avec elle…
Emiko patientait toujours au milieu du salon, debout…
Apparemment, la demoiselle m’attendait…
Pour un anglais de l’ancien temps comme moi, je dois reconnaître qu’il est très impoli de faire attendre une femme, et c’est pourquoi j’arrivais enfin auprès de la charmante nippone.

J’arrivais alors face à elle, la dévisageant avec un sourire railleur.
Le jeu allait reprendre ses droits, et cette simple idée me donnait envie de sourire.
Je la fixais dans les yeux, remarquant cette lueur toujours présente dans ceux-ci… une lueur étincelante…
Cette Panthère semblait indomptable, et le Phénix que j’étais devait faire bien attention à ne pas se brûler les ailes, à force de jouer ainsi avec le feu…

Je me stoppais donc à plus d’un mètre d’elle, posant les mains sur mes hanches, et faisant mine de prendre une pose de mannequin, avant de la regarder à nouveau.


« - Tu ne te déshabilles que pour une personne à la fois ? Et bien moi aussi… et je t’ai choisie petite veinarde… » Lançais-je, accentuant très légèrement mon accent, avant de laisser un rire m’échapper.


Je marchais ensuite doucement jusqu’à elle, passant finalement à côté, non sans la dévorer des yeux…
Mon regard littéralement plongé dans le sien ne pouvait s’en défaire, mais le lien finit par se rompre, nous privant gentiment d’un douloureux torticolis… quoique ça ne doive pas être un problème pour moi en fait…
Je fis donc mine d’ignorer la jolie nippone, tandis qu’une fois derrière, je me dirigeais simplement vers le canapé, l’air de rien…
C’était si drôle de l’ignorer un peu… Mademoiselle je suis toute-puissante…
Une fois assis, je ne us toutefois pas résister à la tentation de laisser mes yeux dériver sur ses jolies courbes…
Je la scrutais donc sans gêne, du fait de la phrase qui allait suivre.


« - Mais j’espère bien être le prochain à pouvoir te déshabiller. » Lui lançais-je simplement, un sourire extrêmement joueur planant sur mes traits.


Faire preuve de tact… ?
Et bien… non.
C’était tout de même plus franc et plus direct de lui dire clairement ça, plutôt que de tourner autour du pot.
De plus, je pensais avoir plus de chance de pouvoir la désarçonner de cette manière…


« - Dommage quand même pour le strip-tease… je t'aurais bien vu danseuse… » Terminais-je alors, un air faussement déçu sur les traits, qui s'estompa bien vite, au profit d'un nouveau sourire taquin.


Je continuais donc de la fixer, le sourire ne quittant pas mes lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Sep - 17:55

Ça ne faisait que commencer.
Je ne pouvais pas l’expliquer mais je le sentais.
Adam et moi n’avions pas finis de jouer ensemble…
Il allait avoir un rôle à pourvoir dans ma vie mais pour l’heure j’ignorai lequel et préférais ne pas méditer là-dessus.
Bien sûr c’était peut-être un désir voilé sous le masque du pressentiment cependant j’avais appris que mes talents de « médium » m’offraient un instinct et un sixième sens beaucoup plus développés que la moyenne.

Toutefois, c’était flou, indistinct et je n’étais pas certaine de vouloir éclaircir tout ça.
Tout ce que je voulais c’était pousser le jeu le plus loin possible, voir ce qu’il avait encore en réserve et les épuiser unes à unes.
Le futur serait tel qu’il devrait être, je ne pouvais le modifier mais pouvais en revanche modeler mon présent.
Le nôtre.

Je désirais qu’il me divertisse et jusque là il n’avait pas faillis à cette tâche.
Un « jouet » prometteur… qui annonçait de grand moments, des moments on ne peut plus intéressants.
C’était probablement risqué mais c’était le jeu.
Et… je vivais justement du danger alors pas de quoi s’affoler.
Je flirtais impunément avec ce dernier depuis bon nombre d’années et je ne m’en sortais pas trop mal jusque là, pas vrai ?

Oui, j’avais la conviction croissante que mes visions ne m’avaient pas poussé à le déterrer pour rien.
Je ne pouvais donc qu’attendre de voir l’évolution des choses.
Et profiter de son étrange compagnie au maximum…
Ses projets et son rapport avec moi, je les ignorais mais j’étais certaine que je n’allais pas tarder à le découvrir.
Et le plus tard serait le mieux.

Notre petit manège me suffisait amplement.
Je n’avais pas besoin de savoir autre chose.
Je jouais et viendrais le temps où je serais lassé et changerait de partenaire de jeu.
Ce qu’il avait sans doute compris…
Il partirait et tout redeviendrait comme avant, je repartirai en chasse d’un nouveau moyen de me sentir vivante, de me faire vibrer et de me tenir en haleine comme il parvenait à le faire depuis notre première entrevue.
Tout ça, c’était éphémère et c’est pour cela que je pouvais m’amuser sans crainte.
Pas de sérieux, d’engagements ou d’attaches… juste le plaisir et la frivolité.

Pourtant, rien n’était clair et simple avec le blondinet.
Tout n’était que rebondissement et métamorphose.
Tant et si bien que j’étais incapable de porter un jugement clair et net sur ce qu’il m’inspirait.
Mais ça n’avait pas vraiment d’importance.
Il fallait juste mettre toutes ces questions de côtés, et bien se mettre en tête que la réalité et le ressenti n’entrait pas véritablement en compte dans ce genre de « passe-temps ».

Néanmoins, ce qui était troublant dans cette histoire c’est que mon intérêt semblait dépasser le carde de la distraction.
Je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qui se cachait derrière ses yeux si bleus, si profonds…
Je n’étais pas du genre à souhaiter savoir à quel genre d’homme j’avais à faire mais là… c’était un peu différent.
Peut-être parce qu’il avait un pouvoir fabuleux… ou plus simplement par ce que son caractère n’était pas très commun, ses réactions non plus et ce qu’il m’inspirait encore moins…
Il avait même réussis à générer en moi une forme de compassion, c’est vous dire !

Mais bref, l’essentiel c’est qu’il ne protestait pas, agissait exactement comme je l’attendais de lui.
Rare étaient les hommes suffisamment endurants pour tenir bien longtemps mais je misais beaucoup sur le blondinet.
Il était plus résistant et quand bien même je me trompais, il était trop fier pour tomber à genoux devant moi aussi facilement.
Ça allait demander plus de travail qu’à l’accoutumé… et ce n’était pas moi qui allait m’en plaindre.

J’étais alors passé à l’étape supérieure…
Oh ce n’était pas grand-chose, j’avais juste cherché à lui inspirer plus de désir qu’il n’en avait jusque là à mon égard.
Pourquoi exactement ?
J’aurais été bien en peine de vous le dire.
C’était dans le cadre du jeu, certes, mais je n’avais pas besoin de ça pour le maîtriser alors quoi ?
Sans doute une vengeance pour les émotions qu’il m’avait insufflé en se plaquant contre moi.
Une petite revanche pour nous prouver à tout les deux que j’avais encore le dessus.

Car c’était primordial pour moi !
Si je ne contrôlais pas alors je ne jouais pas.
Ça se résumait à ça.
Comment aurais-je bien pu m’amuser d’ailleurs avec cette peur qui m’étreignait et me serrait l’estomac quand je me sentais dépassée ?
La réponse est simple : je ne le pouvais pas.
C’était tout bonnement impossible !

Heureusement pour moi, ça n’arrivait jamais.
J’avais largement de quoi m’imposer, n’en doutez pas !
Et par conséquent, je maîtrisais chaque détail et chaque être pour que tout aille exactement comme je l’entendais, que tout rentre dans mes projets.
C’était pour ça que l’imprévisibilité de l’étranger était dérangeante.
Je devais m’attendre à tout !
Ça mettait plus de piquant mais plus de péril aussi !

Quoi qu’il en soit, j’avais posé la carte de la provocation au dessus de celle de la séduction.
Il était question d’une certaine oreille, si vous vous souvenez bien…
Un petit truc pour le désorienter davantage.
Le mettre totalement et définitivement à terre avant de l’enfourcher sauvagement !
… …
… … …
N’y voyais rien de sexuel, hein !
C’est juste une image de la domination que j’avais cherché à lui imposer.
Erreur, que j’avais réussis à lui imposer !
C’était presque trop facile…

Enfin, le pauvre essayait de me résister de son mieux mais c’était peine perdu.
Ne lutte pas chéri, tu n’es pas assez fort pour ça.
Tu devrais déjà l’avoir compris…
Plus tu vas te débattre et pire ce sera…
Alors… reste tranquille, tu veux ?
Non… pour être honnête…
Débat-toi de toute tes forces, résistes de ton mieux !
Rend moi les choses le plus compliqué possible !
Ne cède pas si aisément !
Ce ne serait pas drôle…

Oh, je n’étais pas dupe !
Il avait eu beaucoup de mal à se contenir.
J’étais tout près je vous le rappel.
Je l’avais même senti frissonner…
C’était d’ailleurs pour ça que je m’étais éloignée.
Il ne fallait pas que ça aille si vite !
Il fallait prendre son temps… le plus de temps possible d’ailleurs, pour le faire languir jusqu’à ce qu’il n’y tienne plus…
Alors là, je lui laissais un petit peu de répit, en d’autre terme…
Pour que l’on puisse continuer ceci le plus longtemps possible.

Je m’étais donc dirigée vers le salon, attendant docilement qu’il me rejoigne.
Qu’allait-il me réserver cette fois ?
J’avais hâte de le découvrir… un peu…
Juste un peu !
Et c’est ce qui rendait cette rencontre si unique.
De mémoire, jamais personne n’avait eu sur moi un tel effet.
Bon ce n’était pas grand-chose, non plus !
N’allez pas vous imaginer des trucs, hein !

Néanmoins… chaque seconde pouvaient être un supplice, un plaisir ou une torture…
Allait-il se montrer chiant, taquin, mystérieux, neutre ?
Impossible de le prévoir…
Quoi que la neutralité me semblait moyennement plausible.
Pas après ce que j’avais fais.
Ça aurait été vexant, en fait !
Et il aurait fallut qu’il soit de marbre ou carrément frigide !
En outre, j’avais déjà eu la preuve du contraire.

C’est vrai quoi, aucun humain normalement constitué ne résistait à un mordillage d’oreille !
Les hommes encore moins !
Et un mordillage d’oreille fait par moi, encore moins !
Donc Adam était dans de beaux draps.
Mais il pouvait s’estimer chanceux.
Je déployais mes charmes pour lui, ce qui n’était pas donné à tout le monde.
La plus part me tombait dans les bras.
Sans doute l’aurait-il fait lui aussi mais cette fois j’avais envie d’accélérer un peu les choses.
Combien de temps avions-nous devant nous ?
Je ne savais même pas si je bénéficierais de sa compagnie plus de cette journée-ci !

Si je voulais coucher avec lui ?
Possible.
Ça paraissait se confirmer au fur et à mesure des minutes mais je n’en étais pas encore là.
Mon corps était tout de même la récompense ultime et restait à savoir s’il la mériterait et si je serais d’humeur à la lui accorder.
Bien sûr, il m’attirait mais… chez une femme, chez moi qui plus est, ça ne faisait pas tout, loin de là !

Et puis… je ne m’offrais pas au premier venu sans rien savoir de lui !
Enfin, si… mais bon !
Disons que je me fichais bien de l’histoire de mes conquêtes ou de ce qu’elles éprouvaient en règle générale mais que Kenseï était trop… intriguant pour que son personnage me laisse indifférente niveau curiosité.

Quoi que… est-ce que ça avait vraiment un lien ?
Je voulais le connaître un peu mieux, c’est vrai… mais ça n’entrait que moyennement dans le jeu…
Et ça n’empêchait pas nous nous rapprochions d’une certaine façon…
De plus avoir un rapport sexuel avec lui serait plus rapide et plus facile que de découvrir qui il était vraiment.
Et plus agréable sans aucun doute.
Toutefois, il allait devoir faire un peu plus d’efforts s’il espérait poser les mains sur moi.
Je n’étais pas n’importe qui, non plus !

Une voix enjouée s’éleva de la cuisine mettant un terme à cette insolite réflexion.
D’habitude je ne me posais pas autant de question…
Pff…



« - Je veux bien te parler, mais tu dois le faire la première… je te rappelle que toi, tu connais mon pouvoir… »


Là, tu marque un point, coco.
Mais on était relativement égal.
Je savais son pouvoir mais n’avais absolument pas d’idée sur ce qu’il faisait dans la vie ou de la manière dont il s’en servait.
Quant à lui, il ne connaissait pas mon pouvoir mais avais déjà de quoi se forger une opinion sur mon métier.
C’était équitable, non ?

Je pouvais toujours le forcer à parler, mais ça n’aurait pas était très fair-play…
Et puis… je sais qu’on dit honneur aux dames mais c’était à lui de faire le premier pas vers la sincérité.
S’il ne le voulait pas, très bien.
Mais qu’il ne s’attende pas à ce que je le fasse.
J’étais très bien moi avec mes secrets et mes cachoteries !
Et s’il refusait de me parler, je serais m’en contenter.

Mon job m’avait appris à me contenter des informations que j’avais et à grappiller certaines en toute discrétion.
Toutefois, lui, serait-il capable de me mettre à jour ?
Rien n’était moins sûr.
Si je n’avais pas envie qu’il sache, il ne saurait rien.
Point final.

Mais revenons-en à l’homme qui ne tarda pas à venir me rejoindre au milieu du séjour.
Arrivé à ma hauteur, nos regards se croisèrent pour l’énième fois et une pensée vint me frapper de plein fouet.
Il semblait… réjoui… enthousiaste d’être là… avec moi…
Preuve que ça ne tournait pas rond dans sa tête !
Je veux dire, rares étaient les membres du sexe opposé qui n’appréciait pas ma compagnie…
Ou celle de mon corps pour être exacte mais à ce moment précis j’avais l’impression que le blond était ravi d’être là avec Emiko et pas seulement avec le physique ou le pouvoir d’Emiko.

Je ne sais pas si je pouvais allez jusqu’à dire qu’il semblait heureux mais… en tout cas, il était relativement content.
Et, même s’il avait tendance à reluquer mon arrière train ou mon décolleté, j’avais aussi noté une seconde tendance, plus troublante, à chercher mes prunelles et à s’y plonger de longues secondes durant.
Ce qui n’était pas si courant que ça… et excessivement désarçonnant.

Grâce au ciel, il ne s’attarda pas dans mon regard, et, les mains sur les hanches, perdit tout son sérieux… et sa crédibilité par la même occasion, en faisant mine de poser pour moi.
Ce qui eut pour vertu de chasser totalement de mon esprit cette méditation dérangeante qui s’était emparée de moi.
J’eu alors envie de pouffer de rire mais me retint péniblement.



« - Tu ne te déshabilles que pour une personne à la fois ? Et bien moi aussi… et je t’ai choisie petite veinarde… » Lâcha-t-il de ce japonais si particulier où tintait plus encore que d’habitude son accent natal.
Revenir en haut Aller en bas
Emiko Anashi
Admin
Admin
Emiko Anashi


Nombre de messages : 53
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Sep - 17:56

Un petit rire lui échappa alors, m’arrachant un imperceptible sourire.
Tu m’as choisie ?
Quel honneur, Kenseï !
J’en suis toute émoustillée !

Il n’avait vraiment honte de rien !
Peur de rien, non plus, d’ailleurs.
Il n’avait pas froid aux yeux, c’était un fait et exprimer très clairement son désir, sans détour et avec un naturel impressionnant, même pour moi.
Je ne sais pas si je m’estimais en veine mais c’était plutôt gratifiant, quoi que très vaguement embarrassant de se l’entendre dire de la sorte.

Sache, qu’on a pas tout ce qu’on veut dans la vie, en revanche.
Tu m’as choisie, d’accord mais reste à savoir si moi je t’ai choisie.
C’est bien beau de faire des choix mais quand il concerne quelqu’un d’autre ça devient toujours atrocement complexe.
Et, de plus, … il ne m’apprenait rien de nouveau.
Il n’était pas encore nu mais vu ce qu’il portait, c’était tout comme.
Une serviette, ce n’était pas ce que j’appeler « habillé »… mais ce n’était que mon humble avis.

Mon invité se mit alors en mouvement, passant à côté de moi sans me lâcher des yeux.
Je l’imitais donc jusqu’à ce qu’il soit hors de mon champ visuel.
Je restai alors inerte, peu désireuse de me retourner uniquement pour ne pas le perdre de vue.
Derrière moi, je l’entendis qui s’asseyait sur le canapé et ce fut seulement à ce moment que je daignais faire volte face, impassible mais un sourire railleur planant toujours sur mon visage.

Il me détailla à nouveau, histoire de ne pas perdre ses mauvaises habitudes.
Immobile, je le laissais faire sans m’en offusquée.
S’énerver n’était pas bon pour le cœur…
De toute façon si j’avais du me mettre en colère à chaque fois j’aurais déjà eu une crise cardiaque…
Aussi pouvais-je me félicitais de mon calme olympien !

Il se décida enfin à reprendre la parole, d’un ton nonchalant, au bout d’une minute d’intense « reluquage », un large sourire étirant ses lèvres :



« - Mais j’espère bien être le prochain à pouvoir te déshabiller. »


… …
… … …
Ah… d’accord.
Ça au moins, c’est dit, on peut passer à autre chose.
Non mais franchement, il était épatant.
Quand j’exigeai son honnêteté, je n’en demandais pas tant !
Enfin, au moins c’était sans équivoque et il n’y avait pas d’ambigüité.
On était fixé l’un comme l’autre sur ses ambitions me concernant.
Des ambitions… un peu trop ambitieuses probablement…

Mais son audace me plaisait, d’ailleurs je la récompensais d’un joli sourire amusé.
Il était comme moi en ce sens, favorisant le côté direct et franc, quitte à manquer totalement de tact.
Ainsi, on n’avait plus à chercher ce que l’autre attendait de vous.
Il vous l’exprimait dès le début : votre corps.
C’était mieux de le savoir que de se faire des films…
C’est pour ça que je mettais un point d’honneur à toujours le préciser.
Mais il m’avait devancé, craignant peut-être que je ne sois une de ces midinettes fleurs bleue qui rêve d’un amour éternel et d’un amant pour la vie.
Heureusement, j’avais quitté cette catégorie depuis perpette.
Il était donc inutile de m’en informer mais ça, il ne pouvait pas le savoir.

J’haussai donc les épaules avec désinvolture, pour lui signifier que ça ne m’atteignait pas vraiment.
J’aurais pu faire la fille offensée, choquée et outrée par cette « proposition » un peu crue… mais je n’en fis rien.
Je ne trompais personne et je le savais bien.
Je n’avais pas la tête « saint nitouche », si vous voyez ce que je veux dire.
Bien sûr, ce n’est jamais gravé sur votre front, hein… mais je ne m’en étais jamais cachée.
J’aimais les hommes, point barre.



« - Dommage quand même pour le strip-tease… je t'aurais bien vu danseuse… » Conclut-il alors, l’air faussement déçu avant de m’offrir un autre de ces sourires dont il avait le secret et que je trouvais tout à fait charmant.


Bien vu, garçon.
Je danse mais pas de cette façon là…
Si tu es sage, je t’inviterais une nuit à l’une de mes représentations.
Seulement si tu es sage, attention !


« - Dans ce cas, ça ne te surprendras pas si je te dis que je le suis… » Avouais-je alors avec nonchalance.


Je m’interrompis une seconde, peut-être plus, puis ajoutai afin de lui faire comprendre sans équivoque que ce n’était qu’une partie de mes activités professionnelles :


« - … Entre autre. »


Sans attendre sa réponse, je lui tournai le dos, me dirigeant vers la salle de bain non sans lui lancer un « Attends-moi là », laissant la porte grande ouverte pour l’entendre s’il disait quelque chose.
Cependant il ne dit rien, et c’est en silence que j’enfournai dans la machine à laver ses vêtements restés dans la pièce avant de revenir tranquillement vers lui.


« - J’ai mis tes vêtements à laver… Comme ça, tu pourras t’en tenir à ton choix et te déshabiller devant moi… et même… te tenir habiller devant moi ! » Raillais-je alors lui rappelant qu’une serviette n’était pas ce que j’appelais habillé et que par conséquent le terme déshabiller ne convenait que moyennement à sa tenue.


Après une brève hésitation, je pris place à ses côtés sur le fauteuil.


«- Quant à moi, je pense que tu es… »


« Un peu présomptueux et que tu t’avances un peu trop vite. »
Voilà ce à quoi devait s’apparentait ma phrase mais à nouveau quelque chose me coupa dans mon élan d’ironie.


« - Mika’ ! » M’exclamais-je alors en apercevant la frêle silhouette qui se dessinait dans l’encadrement de la porte qui menait à sa chambre, d’un ton anormalement angoissé.


Le jeune homme apparut alors, m’offrant une vision qui me fit le même effet qu’un coup de massue.
J’avais oublié…
L’espace d’un instant j’avais oublié le problème que représentait Adam en étant ici…
Brutalement je me sentais complètement démunie, prévoyant déjà la réaction de mon frère lorsqu’il apercevrait l’étranger.
Et ça ne manqua pas…

L’adolescent s’avança dans la pièce, l’air débraillé, venant de se réveiller de toute évidence.
Mais ses yeux en revanche ne changeaient pas, virevoltant comme d’habitude comme ceux d’un animal effrayé…
Ils se posèrent d’abord sur moi… puis sur l’inconnu qu’était Kenseï…
La scène me semblait anormalement figée.
Personne ne bougeait…
C’était d’un stressant !

Dans les iris affolés de mon petit frère c’était l’incompréhension et la peur que je lisais.
Je me décidai alors à intervenir avant que les choses n’empirent et m’approchai un peu du garçon visiblement mal à l’aise qui s’agitait sur place.


« - C’est rien, Mika’… Calme-toi. Kenseï est… »


J’aurais pu éviter le pire…
D’ailleurs l’espace d’un instant, je crus y être parvenu, avoir réussis à capter son attention… ce qui était toujours pénible à déterminer puisqu’il ne me regardait jamais dans les yeux…
Néanmoins, ses pupilles tombèrent sur quelque chose qui n’aurait jamais du se trouver là.
Du sang…
Le sang que l’anglais avait fait couler pour me prouver que son talent était bien réel…

Mais, Mikazu, depuis la mort de nos parents… ne supportait plus la vue de ce liquide carmin…
Il en avait vu beaucoup trop… il avait vu celui qui emportait avec lui la vie de nos géniteurs et depuis il en avait la phobie…
Aussi sa réaction ne tarda pas.

Un gémissement étranglé s’échappa de ses lèvres tandis qu’il écarquillait les yeux, incapable de les détacher de la tâche vermeille.
Il se laissa alors glisser contre le mur et assis sur le sol, entoura ses genoux de ses bras, y enfonçant la tête comme pour se couper du monde, bougeant d’avant en arrière dans un mouvement qui l’avait toujours rassuré.

Ouf !
On avait échappé au pire !
Pas de crise véritable !

Je jetais un coup d’œil furtif à mon compagnon, profondément embarrassée, ennuyée par tout ça avant de m’approcher de mon frère.
Bien entendu, il avait dressé son champ de force…
Mais comme toujours, il me laisserait le franchir.
Le résultat d’un lourd travail en commun…

Je fus donc happé à l’intérieur de cette barrière invisible qui émit pourtant une lumière bleuté à mon contact.
La traditionnelle sensation de froid s’empara de moi mais je ne lui prêtais pas attention, m’accroupissant devant le garçon.
Il avait l’air si jeune comme ça… si perdu…


« - C’est rien, Mika’. Calme-toi. Tout va, bien… Tout va bien… » Répétais-je en lui caressant doucement les cheveux, une expression mi-frustrée mi-chagrinée planant sur mes traits.
« - Kenseï est un ami… Tu n’as pas à avoir peur. »


Il releva timidement la tête sans toutefois me regarder, observant très brièvement le blondinet.
Un mot s’échappa de ses lèvres, ce que je devinais être un exploit terrible vu l’état dans lequel il se trouvait.
Ce mot :
« héros »


« - Oui, c’est ça… Comme Takezo Kenseï, comme ton héros… Lui aussi c’est un gentil… Tu n’as rien à craindre. »


Je me redressai alors, lui jetant un regard affligé, avant de poser les yeux sur le sang séché au sol.
Il fallait nettoyer ça pour commencer.
Et remettre Mika’ au lit en tenant Kenseï éloigné jusque là, histoire qu’il retrouve totalement son calme et sa confiance.

Je me dirigeais donc vers la cuisine, m’immobilisai à l’entrée et fis signe à Adam de venir m’y rejoindre...
Revenir en haut Aller en bas
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Sep - 22:27

Une matinée bien étrange…
Je n’y pensais pas encore à cet instant, mais ça allait bientôt apparaître dans ma tête…
Ça allait également chambouler pas mal de choses que je pensais… d’autres auxquelles je réfléchissais…
Oui, les choses étaient sur le point de changer…
Et jusque là, je n’en avais pas la moindre idée…
Tout ça était trop loin de mon esprit pour que je puisse ne serait-ce que l’imaginer.
Pour l’heure, c’était juste Emiko, moi, et ce jeu diaboliquement séduisant auquel nous nous livrions…

Je me sentais vraiment bien…
D’accord, elle me mettait régulièrement au supplice, mais…
Les échanges entre nous étaient tellement fous… tellement enivrants et sensuels…
C’était « sérieusement léger »…
Et je prenais beaucoup de plaisir… même si j’avais surtout un désir de folie qui se manifestait de plus en plus en faveur de la jeune femme.

D’ailleurs sur ce point, elle était pas possible cette fille !
De toutes les allumeuses que la Terre ait porté, je pense qu’aucune n’était digne du niveau d’Emiko…
Dans le genre allumeuse, elle était capable de déclencher de vrais incendies celle-là !
C’était assez… puissant… et irrésistible, cette façon qu’elle avait de charmer, jouant habilement entre le côté insaisissable, le côté enfantin, et une provocation franche et directe.
C’était la fille absolue… pas le moindre doute là-dessus…

Ajoutez à cela son caractère de braise, qui ne faisait que renforcer le tout…
En effet, son caractère à la fois piquant et supérieur mettait plus de folie encore dans sa personne absolument délectable dans nombre de domaines…
La perfection… ?

N’abusez pas non plus !
Son caractère était ^piquant certes, mais presque invivable alors… pas de quoi l’idolâtrer non plus.

Mais bref !
Arrêtons de parler d’elle…
C’était presque dérangeant… qu’elle ait une telle emprise sur moi… à tel point que je ne pouvais m’empêcher de penser à elle…
Désespérant…
Pour un homme de ma trempe, tomber bêtement dans les filets d’une fille comme elle… c’était… pitoyable…
Bien sûr, je ne devais pas être le premier, mais… ça n’excusait pas ma bêtise…
J’avais été piégé… et le pire dans tout ça… c’est que j’y avais consenti…

J’avais changé durant ces trente années…
Je m’étais marié dix fois, et j’en avais aimé plus encore…
Mais… même si je n’en donnais pas franchement l’air… j’étais une personne qui marche aux sentiments…
Pour se marier dix fois, je peux vous dire qu’il fallait l’avoir été !
En tout cas, j’avais aimé beaucoup de femmes… et je n’oubliais le nom d’aucune de mes épouses…
Je le leur devais… question d’amour… ou plus généralement de respect…

Mais le fait est que j’aimais aimer…
C’est bizarre dit comme ça, mais… l’amour… j’aimais ça…
J’adorais être amoureux, et rester sans se prendre la tête auprès de la femme que j’aimais…
Ah… sûrement mon vieux côté fleur bleue… que voulez-vous…
J’avais rarement été du genre à coucher avec la première venue, et je n’avais jamais été infidèle…
En quatre cents ans d’existence et dix mariages à mon actif, j’avais de quoi me vanter tout de même !
Surtout à notre époque où les hommes étaient tous critiqués pour leur infidélité…

Je n’avais jamais vraiment été un homme à femmes, c’est vrai, mais j’avais pourtant connu beaucoup de femmes… l’immortalité aidant à allonger ma liste de conquêtes.
En tout cas, comme je le disais, je ne me montrais pas sous mon meilleur jour ces temps-ci…
Six ans plus tôt, je couchais par vengeance, et… là, je ne couchais pas, bien que mon envie ne soit pas le problème, mais je fondais littéralement devant Emiko, que je ne connaissais que depuis deux heures grand maximum…
Et incapable de me reprendre, je ne faisais que sombrer… sombrer, et sombrer plus loin encore, dans les méandres des ténèbres qui s’ouvraient à moi… comme happé par la monstrueusement merveilleuse jeune femme.

En tout cas, je n’y songeais pas dans ce salon…
Non, je peux vous dire que dans ce jeu endiablé avec la jolie nippone, j’avais autre chose à penser qu’à mes conquêtes du passé…
Non, tout ce que j’avais en tête, c’était notre jeu…
Le jeu qu’elle menait sans le moindre doute, mais au cours duquel je lui mettais pas mal de bâtons dans les roues pour l’embêter…
Ça n’aurait pas été drôle de la laisser mener sans me débattre…
Alors elle allait devoir se battre… pour mériter sa victoire…
Voilà comment ça marchait.
Elle voulait me vaincre, alors elle allait devoir faire un maximum d’efforts, car j’étais du genre coriace… très coriace.

De toute façon, aurait-elle apprécié une victoire contre une proie qui ne se défendait pas… ?
Je doutais que ce soit le cas…
Elle avait totalement l’air de la fille qui aime mériter sa victoire, et qui prend autant de plaisir dans la victoire que dans la manière de l’obtenir…
J’aimais ça…
Et je le comprenais…
Il y avait des manières de faire les choses… et certaines fois, la manière dont on faisait une chose était plus savoureuse que la chose elle-même.

Quoi, vous comprenez pas… ?
Et bien tant pis pour vous.
Mon explication était suffisamment claire, s’imposer sans la manière, c’était comme de perdre… ça ne procurait aucun plaisir…
Là par contre niveau plaisir, on s’en procurait pas mal… enfin, je ne peux pas dire pour elle, mais de mon côté, j’en ressentais nettement…

J’étais plongé dans cette « intéressante » rêverie, lorsque la demoiselle prit enfin la parole…
Et bien ma chère, il était temps.
J’espérais l’avoir ennuyée en la laissant ainsi de côté…
C’était évidemment destiné à la faire réagir… tout comme mes allusions sur ma semi-nudité… ainsi que sur mon envie de la déshabiller dans peu de temps…
C’était simple, et c’était direct…
Sans fioriture, sans tourner autour du pot, j’étais franc, désireux de la désarçonner un peu plus encore.
Et c’est là qu’elle se décida à répliquer, toujours debout au milieu du salon.



« - Dans ce cas, ça ne te surprendras pas si je te dis que je le suis… » Avoua-t-elle alors.



… …
Mmh…
Et bien…
Voilà une nouvelle qui fait plaisir à entendre.
Emiko n’était pas strip-teaseuse, mais elle était tout de même danseuse…
Au final, tout n’était pas perdu !

D’ailleurs, aussi étrange que ça puisse paraître, je n’avais aucune difficulté à l’imaginer danseuse…
C’est vrai, son corps était fait pour ça…
Comment une telle bombe aurait pu se passer de déhancher son corps sur scène ?
Ça aurait été un crime contre l’humanité… et ça aurait valu perpétuité ça.
Moi en tout cas, je ne dirais pas non à une invitation pour aller la voir un de ces quatre…
Professionnellement, rien d’autre !

Bon, pas tant que ça, c’est vrai, mais…
Mais rien du tout en fait !
Je ne dois de compte à personne, alors je faisais bien ce que je voulais !

De plus, on parlait tout de même de Miss Sensualité là…
C’était pas juste un petit truc de rien du tout…
Non, Emiko, c’était un véritable phénomène !
Le genre de fille dont votre regard ne se lasse jamais…
Même si j’aurais préféré une tenue moins couverte encore que cette nuisette, mais… stop !
Pas de délire ni quoi que ce soit pour l’instant !

Elle avait laissé sa phrase en suspend, une seconde à peine, et avait décidé de reprendre, continuant celle-ci.
Moi, j’étais déjà bien content…
Oui, je savais désormais que la jeune japonaise était danseuse…
Quel genre de danseuse, je ne le savais pas encore, mais je ne pouvais que tenter de l’imaginer alors.
Les débats restaient ouverts.



« - … Entre autre. » Acheva-t-elle ensuite.



Entre autre… ?
Allez trouvez le sens de ça…
Disons que ça pouvait contenir plusieurs sens…
Si ça avait un rapport avec la danse, ça n’augurait rien de bon.
Oui, c’était vieux comme le monde le principe des filles qui dansent pour des gros riches ou des hommes politiques, et qui finissent la nuit avec eux pour un cachet plus gros encore… ou en « cadeau de la maison ».

Mais pour être tout à fait franc… non.
C’est même pas que j’en doutais… ça me paraissait juste absolument aberrant, et totalement contradictoire avec le caractère et la personnalité de la demoiselle…
Emiko aimait trop dominer et être la « reine » pour s’abaisser à un tel niveau…
Franchement, ça me donnait envie de rire que cette idée ait pu me traverser l’esprit !

Donc ça devait être autre chose…
Réfléchis Adam, réfléchis…
Ça devait donc ne pas avoir de rapport…
Certainement parlait-elle encore de son travail que les gens ne pouvaient ou ne voulaient pas faire…


… …
… … …

L’espace d’un instant, l’idée qu’elle puisse être une tueuse à gages me traversa l’esprit…

C’était assez…
Je ne saurais pas le décrire…
Je trouvais ça effrayant, tout autant qu’excitant…
Dans le genre femme fatale, elle aurait pas pu faire mieux…
Et puis je n’allais pas jouer le mec offensé par une tueuse, alors que j’avais abattu des tas d’hommes et de femmes au cours de mon existence…

Et puis…
Ça ne restait que supposition…
Elle… tueuse… ?
Difficile à dire…
Elle était déjà tellement difficile à cerner, que c’était vraiment compliqué de pouvoir se décider… sur quoi que ce soit la concernant…
Elle était trop changeante… trop insaisissable…

Et en parlant d’Emiko, cette dernière me… tourna le dos…
Charmant…
Elle partit en direction de la salle de bain, me laissant l’opportunité de reprendre un calme plus grand encore que lorsque j’étais revenu dans le salon…
Allez, on retrouve totalement nos esprits mon ptit Adam.
Elle me glissa juste un simple
« Attends-moi là » avant de s’engouffrer dans la pièce suivante.
La demoiselle resta hors de ma vue quelques instants et… je me demandais bien ce qu’elle faisait…
C’est pas le moment de se refaire une beauté chérie…
Surtout qu’on va pas tarder à aller au lit je suppose.

Non non !
Pourquoi ça aurait une connotation sexuelle ?!
J’ai jamais dit ensemble… bien que je l’ai pensé très fort…
Mais bref !

La charmante Emiko réapparut finalement, s’avançant très tranquillement vers moi.
Imperturbable cette fille…
J’avais bien cru la déstabiliser quelques… très rares, et très courtes fois, mais… au final, ça ne donnait guère de résultats…
Pourtant, je faisais de mon mieux pour la mettre en défaut…
Mais Emiko était une véritable reine de la séduction, et la tenir en échec relevait, non pas de l’exploit, mais de l’impossible…
Elle vint lentement à moi, sans trop se presser, avant de m’expliquer la raison de son départ soudain d’il y a quelques minutes.



« - J’ai mis tes vêtements à laver… Comme ça, tu pourras t’en tenir à ton choix et te déshabiller devant moi… et même… te tenir habiller devant moi ! » Me lança-t-elle, taquine et moqueuse.



Ha ha ha !
Je me marre…
Franchement, c’était quoi cette façon de me chercher là… ?
Si elle voulait vraiment que je l’enlève ma serviette, elle n’avait qu’à le demander, pas la peine d’être si évasive…
Mais visiblement, elle était plutôt du style à y aller en douce, et à ne pas dire les choses de but en blanc… même si lorsqu’elle le faisait, elle arborait toujours ce côté provocant, très accentué, et abusivement sexy…

Mais elle préférait de loin jouer sur les sous-entendus, et les provocations masquées derrière de jolies façades… ce que j’appréciais également…
Sa sensualité avait quelque chose d’animal, et de très classe à la fois.
C’était vraiment troublant…
Elle restait très classe, et incroyablement excitante à la fois, comme lorsqu’elle avait joué avec mon oreille un peu plus tôt…

En tout cas, elle avait choisi de me taquiner sur cette serviette, et je ne comptais pas m’avouer si facilement vaincu…
Je n’étais pas du genre à me laisser intimider par une attaque de ce genre, et je comptais bien riposter…
Prépare-toi chérie, je vais contrer ton offensive…
Mais le temps de trouver une parade fut bien trop long, et elle eut donc tout le loisir d’enfoncer un peu le clou…
La demoiselle s’assit à mes côtés, m’arrachant un imperceptible frisson.
Elle ne me laissa alors pas une seconde pour passer à l’action, qu’elle reprenait déjà, me privant de ma revanche…


Dernière édition par Adam Monroe le Jeu 11 Sep - 22:33, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Adam Monroe
Admin
Admin
Adam Monroe


Nombre de messages : 66
Date d'inscription : 13/12/2007

Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Sep - 22:32

«- Quant à moi, je pense que tu es… » Commença-t-elle, d’une ironie palpable.



La vraie phrase, c’est pas je pense donc je suis ?!

Non, blague ringarde mise à part, j’attendais la suite…
Que je suis… ?
Beau, grand, fier et impressionnant… ?
Ça évidemment, toutes les femmes le pensaient, même si elles refusaient… pour la plupart, de l’avouer franchement…
Mais entendre Emiko le dire avait une saveur toute parti…
Comment ça elle n’a rien dit… ?!
Mais si elle…
Bon… oui, je me suis peut-être emballé un peu rapidement…

En réalité, sa phrase était merveilleusement retenue à souhait, me laissant mijoter dans le tourment d’un suspens incroyable, et totalement incertain…
Je suis… ?
Je suis… ?



« - Mika’ ! » S’écria-t-elle alors, la voix plutôt… angoissée.


Mika… ?
Je suis Mika… ?!
Nani ?!
Mais ça veut dire quoi ça ?!
Je suis pas Mika… Hey, Emiko chérie… It’s me, Adam… don’t you remember…?


Non, évidemment, bien que pendant un court moment, je fus on ne peut plus désappointé par sa réplique incompréhensible, je me doutais rapidement que celle-ci ne m’était pas destinée…
C’est vrai, pourquoi dirait-elle que je suis… Mika… tout à coup…
A moins que ça ne soit un tout nouveau terme à la mode au Japon… ?
Mais j’en doutais sérieusement… c’était un peu trop ringard comme mot.

De plus, sa voix angoissée trahissait son inquiétude soudaine…
Quelque chose ne tournait donc pas rond, et il allait falloir trouver quoi…
Je n’avais pas aimé ça…
L’entendre comme ça… avec la voix paniquée…
Ça m’avait… fait un petit pincement au cœur…
Cette jolie voix n’était pas faite pour être déchirée par de tels sentiments…

J’entendis alors… un bruit de pas… sur le côté… pas loin de moi…
Je tournais brusquement la tête et découvrais alors… un… un gosse…
Un gosse d’une quinzaine d’années, dans ces environs…
Il était là, sans bouger… en pyjama… et il fixait drôlement Emiko…
Un regard à vous faire froid dans le dos, je vous le dis…
Ce gosse avait quelque chose de louche… mais de là à savoir quoi… je pouvais pas vous le dire… pas encore…
Cependant, je peux vous dire qu’il était pas tout à fait net, ça, c’était une certitude…

Mais aussi…
Un homme ?!
Un homme chez Emiko ?!
Ça n’aurait pas dû m’étonner bien sûr, mais quand même, un ptit jeunot comme ça…
Franchement Emiko, tu pourrais avoir tellement mieux… et ne pas être en infraction au vu de la loi surtout…
Cet appartement est trop petit pour nous deux coco, et je suis immortel… alors tu vas faire tes valises…
Mais vu son regard, il avait plutôt l’air du petit copain psychopathe, qui allait essayer de nous tuer tous les deux avant de se mettre une balle…
Flippant…

Il posa alors les yeux sur moi…
Il semblait en panique totale… ayant une peur incontrôlable…
Pauvre gosse…
J’allais pas le tuer…
Mais faire peur à quelqu’un était toujours bon pour l’estime…
Ça prouvait que j’étais quand même un minimum impressionnant ou intimidant… donc ça me faisait légèrement plaisir quand même…

Le ptit gosse commençait même à s’agiter sur place là…
Holà !
On se calme mon coco !
Pas de panique, je vais rien faire, je bouge même pas…
Reste tranquille d’accord… ?
Et heureusement… Emiko vint à mon secours… à son secours.



« - C’est rien, Mika’… Calme-toi. Kenseï est… » Entama la demoiselle, toujours paniquée, et tentant de le raisonner.


Oulà !
Ça, c’est le genre d’histoire d’amour dont personne ne sort indemne… sauf les immortels, Dieu merci.
Un jeune surexcité qui refuse de voir son canon adoré partir dans les bras d’un homme, un vrai, charmant et charmeur, au sourire ravageur et au… oui j’arrête.
Donc un jeune surexcité, une fille ultra canon, et… le malheureux immortel qui a rien demandé et qui se retrouve pris dans la bagarre…

Le garçon, pour sa part, laissait tomber son regard sur le sol… sur… le sang… ?
C’était à mon sens la seule chose digne d’intérêt à cet endroit, donc je supposais que c’était bien ça…
Je le supposais seulement…
En tout cas, il n’avait pas l’air d’aimer ça, puisqu’il laissa échapper un cri étranglé qui me terrifia…
Ce ptit gars avait de quoi foutre la trouille des fois… et il s’y prenait bien…
Pas de panique mec, c’est pas le sang de ta chérie qui git là, c’est que le mien !
N’en fais pas un drame…
Mais justement si… il en fit un drame…

Il glissa contre le mur, et tomba carrément à genoux, enfouissant sa tête entre ses bras qu’il avait repliés autour de ses jambes…
Il restait là, se balançant comme un perdu…
Oulà…
Mais j’étais tombé sur quoi moi… ?
La mante religieuse et son psychopathe de copain ?!
Comme je le répétais… j’avais toujours eu beaucoup de chance… ça se confirmait encore une fois…

Ce type était… bizarre…
Le pauvre… ça avait pas l’air de tourner rond dans sa tête…
Un qui ne m’en voudrait pas au moment où je lâcherais un petit virus de mon cru…
Il rejoindrait un monde sans ce malheur inconnu…

Emiko ne tarda pas à le rejoindre…
Elle me glissa un petit regard, assez embarrassé, avant de se préoccuper du garçon…
Elle semblait… véritablement inquiète pour lui…
La demoiselle s’approcha lentement de lui, et je ressentais aisément la tension qui planait dans la pièce… c’en était carrément étouffant !
Elle s’interrompit un instant puis… entra dans quelque chose… ?
C’était quoi ça ?!

Au moment où elle avança, une sorte d’éclat bleuté l’entoura l’espace d’une seconde, avant de disparaître…
C’était ça son pouvoir… ?
Un machin bleuté ?!
Elle pouvait virer la panique des gens ou un truc du genre ?!
Pas vraiment dominateur si c’était ça…
Je ne comprenais pas vraiment, mais me contentais de suivre la scène avec attention…
La jolie nippone s’accroupit aux côtés du malheureux, et commença à lui caresser tendrement la tête.



« - C’est rien, Mika’. Calme-toi. Tout va, bien… Tout va bien… » Lui souffla-t-elle, comme pour le calmer.


Elle était là, agissant comme une grande sœur avec lui…

Oui…
Oui, je comprends…
Ça expliquait pas mal de choses en fait…
Elle était la grande sœur de « Mika », cet étrange garçon…
C’était rassurant dans un sens, parce que ça montrait qu’elle n’était pas en plein dans une relation louche avec un type bizarre…
Non, ce n’était que son frère…

D’ailleurs…
Emiko était si différente soudain…
Elle n’était plus cette personne aux airs supérieurs, qui donne l’impression de toujours tout maitriser…
Je découvrais autre chose que la charmeuse Emiko…
Je découvrais la grande sœur…
C’était mignon… et touchant à la fois… cette façon qu’elle avait de prendre soin de lui…
Et ça contrastait tellement avec l’image de solitaire qu’elle donnait d’ordinaire.
Elle continua d’ailleurs sur sa lancée, rassurant son jeune frère.



« - Kenseï est un ami… Tu n’as pas à avoir peur. » Reprit-elle à son attention.



Ah !
Je suis un ami !
Quel honneur !
Je venais, en moins de deux heures, de passer d’inconnu à ami !
J’avais hâte de laisser cinq ou six heures de plus s’écouler pour passer à amant… un grade qui n’en finirait pas de me plaire…

Mais bref !
Mettons ça de côté pour le moment…
J’étais assez content…
Elle reconnaissait que j’avais un minimum de valeur, ce qui comptait tout de même pour moi, alors je dois reconnaître que j’étais on ne peut plus satisfait, même si… l’état de son frère ne me disait rien qui vaille…
Il devait être malade, c’était pas possible autrement…

Alors… !

… …
… … …
Rien, laissez tomber.

Le garçon leva les yeux vers moi, m’observant de son regard… si étrange…
Je me sentais mal…
Ainsi sondé par Mika’, je ne me sentais pas très bien… une sorte de malaise…
Que me voulait-il… ?



« héros »


Héros…
Moi… ?
Un héros… ?

Ça faisait bien longtemps que je ne m’étais pas dit ça… longtemps qu’on ne m’avait pas nommé ainsi…
Encore une fois, on en revenait à lui…
Hiro…
C’est lui qui avait déboulé dans ma vie en prétendant que j’étais un héros, et qu’il allait m’aider à accomplir mes actes héroïques…
Mais… on sait comment tout cela a fini…

Alors… un héros…
J’espérais le redevenir…
Et si je parvenais à changer le destin du monde avec un virus, alors je le redeviendrais…
Les gens auraient besoin de moi pour survivre…
Je serais leur héros…
Mais pour l’instant, je n’étais plus qu’Adam Monroe, un immortel comme les autres…



« - Oui, c’est ça… Comme Takezo Kenseï, comme ton héros… Lui aussi c’est un gentil… Tu n’as rien à craindre. » Conclut-elle, se voulant rassurante, et parvenant à la calmer.



Non mais…
Ça voulait dire quoi ça… ?
« Comme » Takezo Kenseï… ?
Mais c’est moi !
Ou je suis lui, comme vous préférez…
Pas vrai cette fille…
Est-ce qu’on disait à Clark Kent qu’il était « comme » Superman, ou à Peter Parker qu’il était « comme » Spiderman ?
Non !
Alors pourquoi n’avais-je pas droit au respect que méritaient les héros ?

Emiko était, pendant ce temps, partie à la cuisine.
Elle ne tarda pas à me faire signe afin que je la rejoigne…
Qu’allait-il se passer dans cette cuisine… ?
Un soudain conseil de guerre… ?
Mais c’était pas le moment chérie…
Fallait déjà nettoyer ce sang, et envoyer le frangin dormir…
Histoire qu’il craque pas complètement quoi…

Sans attendre, je rejoignais la demoiselle dans la cuisine, bien décidé à l’aider dans ce mauvais pas…
Mais pas sans lui avoir fait une petite morale…
Parce que j’avais plusieurs choses à lui dire… notamment sur mon identité…
J’arrivais juste devant elle, restant calme et cherchant ses yeux un peu déboussolés.


« - Comme Takezo Kenseï… ? Mais ça veut dire quoi ça… ? Je suis Takezo Kenseï ! Mais bref… » Lui lançais-je, content de clarifier ce point avec elle.


Je commençais donc à fouiller toutes les portes de la cuisine, afin de trouver quelque chose… une éponge, ou n’importe quoi…
Quelque chose pour aller enlever le sang du salon…
J’aurais le temps de lui expliquer mes histoires plus tard, il fallait d’abord s’occuper du pauvre gamin désœuvré !


« - Mais il y a pas une… » Commençais-je, pestant contre mes recherches infructueuses.


Mais je me stoppais littéralement lorsque je tombais nez à nez avec l’objet de ma recherche… une éponge !
Une sacrée victoire en soit, puisque nous ne pouvions perdre plus de temps…
Je me relevais vainqueur, et lançais un petit sourire à Emiko avant de retrouver un air plus déterminé.


« - Alors je m’occupe du sang, et toi, tu vas le recoucher… » Lui proposais-je alors, me dirigeant sans traîner dans le salon pour nettoyer, ne me préoccupant pas des désirs de la demoiselle.


Ce n’était pas un ordre, mais vu la panique qui semblait être la sienne, j’avais préféré prendre la tête du commandement, et lui dicter ce qu’elle devait faire.
Une équipe bien organisée passait toujours par là, un chef autoritaire et décidé.
C’est donc ce que j’avais fait.
Chacun son rôle, et la catastrophe serait évitée…
Je connaissais le mal que des maladies pouvaient causer, et je ne le souhaitais à personne… et surtout pas à cet être fragile, petit frère d’une fille qui ne cessait de monter dans mon estime.

J’entrais dans le salon et me mettais au travail, ma plaçant assis sur le sol entre la tâche de sang et le gamin, de sorte à ce qu’il n’aperçoive plus la moindre goutte de mon liquide vital, pendant que je nettoyais.
Je lui décrochais cependant un petit sourire avec un clin d’œil, comme pour le rassurer…
Je ne savais pas comment il le prendrait mais… ça ne coûtait rien d’essayer…
Revenir en haut Aller en bas
https://heroes-godsend.forumpro.fr
Contenu sponsorisé





Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]   Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko] - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le Phénix dans l'antre de la Panthère [pv Emiko]
Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Emiko Anashi...
» Rise from the Ashes [pv Emiko]
» *dans son salon*

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Heroes Godsend RPG :: Japon :: Tokyô :: Les habitations-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser